Re: [EVENT] L'attaque de Gringotts (préambule)

Le cauchemar des Gobelins

Ophelya Lawson

La joie de retrouver le professeur Lupin fut rapidement balayée par la peur. Au début, c'était davantage de l'inquiétude face aux tremblements de terre, mais lorsque la seconde secousse se fit sentir, plus longue et plus puissante, Ophelya vacilla, reculant instinctivement de quelques pas alors qu’Ambroise l'attrapa par le bras, l’écartant du professeur. Elle était là, la peur véritable qui hérissa ses poils.

Un bruit sourd résonna sur le Chemin de Traverse, une explosion qui fit sursauter Ophelya, lui arrachant un cri de terreur, en chœur avec les hurlements paniqués des autres sorciers. Son regard suivit le doigt tremblant d’Ambroise, pointé en direction de Gringotts. Ou... ce qu'il en restait. La façade de la banque venait de disparaître en mille morceaux sous une détonation. Les yeux d’Ophelya s’écarquillèrent, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. Gringotts. Qui, au Royaume-Uni, avait le pouvoir de détruire la banque la plus protégée du pays ? Des flammes s’élevaient, tandis qu’une épaisse fumée noire commençait à obscurcir le ciel d’été.

Puis, une seconde explosion retentit. Encore plus forte. Le dôme de Gringotts éclata, projetant des débris dans toutes les directions. Tout comme Ambroise, Ophelya se retrouva incapable de bouger, tétanisée par l’horreur. Les hurlements, les sortilèges, le jour se transformant en une nuit d’horreur... Elle savait qu’ils devaient fuir, mais ses jambes refusaient de lui obéir. Le transplanage serait la meilleure des solutions.

AMBROISE ! Hurla-t-elle, alors qu’elle voyait son ami être violemment projeté loin d’elle. Elle n’eut le temps de comprendre ce qui venait de se passer. Un choc la fit trébucher en arrière et ses yeux se fixèrent sur un rocher qui s’était écrasé sur Edgar. Elle voulut parler, appeler à l’aide, mais aucun son ne franchit ses lèvres. Sa gorge était nouée. Où était Ambroise ? Où se trouvaient les Aurors ? Pourquoi personne ne venait les sauver ?

Tremblante, Ophelya chercha sa baguette, mais sa vision se brouilla lorsqu’elle vit du sang s’écouler lentement du petit corps d’Edgar. Comment pouvait-elle l’aider ? Tant d’années passées à étudier la magie pour se retrouver incapable de l’utiliser dans un moment tel que celui-ci. Un cri provenant de sa droite la fit sursauter et elle trouva enfin la force de reculer, se traînant sur les fesses, poussant difficilement sur ses pieds. Seulement, son regard ne cessait de lâcher cette angoissante mare de sang. Cette obsession l’empêchait de trouver le courage de se relever, mais l’empêcha surtout de remarquer ce morceau de métal enflammé qui fonçait droit sur elle et qui s’écrasa avec violence sur ses jambes.

La douleur fut immédiate. Fulgurante. Ophelya hurla, sentant ses os craquer sous le poids du débris et sa peau se lacérer, brûlée par le feu. Les larmes inondèrent ses yeux, alors qu’elle pressait sa tête contre le sol, prise de vertige. Sa vue était trouble, du sang s’écoulait de ses jambes sans qu’elle n’en ait la sensation. Ophelya souffrait, respirer était une torture et elle sentait, petit à petit, qu’elle perdait connaissance.

KoalaVolant

Résumé:

L’attaque de Gringotts

ft. Les passants du Chemin de Traverse

L’alerte venait de parvenir au QG de la police magique, en proie à une débâcle à l’image de l’ampleur de la catastrophe. Ce qui n’était qu’incendie s’était changé en épouvantable explosion. L’établissement bancaire des sorciers n’était plus le seul en cause : ce qui ressemblait à un attentat mettait en danger la vie de centaines de passants, sorciers comme créatures magiques.

Barnabas, qui recevait tout juste les informations et instructions des commissaires, se précipita sur le Chemin de Traverse, duquel par chance, il se trouvait proche avec quelques coéquipiers. Courant à perdre haleine, il tenait sa baguette d’une main plus décidée que jamais, prêt à croiser les malfaiteurs autant qu’il appréhendait le spectacle des victimes.

Le paysage devant ses yeux n’était que scène de guerre. A ses pieds, des débris, des gravats, du bois brûlé, des pavés déchaussés par la violence des projections. Un peu partout, des gens blessés, d’autres inanimés au sol, coincés sous le poids énorme des matériaux explosés de la banque. Des cris, du sang, des pleurs. Et au loin, Gringotts, la façade éventrée, et dans les vestiges de son dôme, des flammes infernales qui s’élevaient jusqu’au ciel.
- Aidez les blessés ! ordonna l’inspecteur d’une voix forte pour couvrir les bruits assourdissants du chaos. Ses coéquipiers se précipitèrent chacun dans des endroits distincts de la rue piétonne. Et appelez Sainte-Mangouste, vite !

Barnabas évolua aussi vite qu’il le pouvait devant lui, déblayant à grand renfort de sortilèges les débris qui gênaient le passage. Il mit à l’abri un père et son fils soufflés par l’explosion, il prit en charge une jeune fille blessée à la cheville, guida quelques personnes parvenues à se relever pour les diriger vers les forces de police qui, petit à petit, arrivaient sur place.

Plus il approchait de la banque, plus les blessures se faisaient graves, et malheureusement, les morts nombreux. Mais l’inspecteur ne s’autorisa pas à être saisi d’horreur plus d’une seconde face à la mort, même la plus graphique, car des gens avaient désespérément besoin qu’on leur apporte leur aide.

Soudain dans son champ de vision, au niveau du sol, deux bras tendus vers un bloc de pierre couché sur une mare de sang. Deux jeunes bras tétanisant, crispés jusqu’aux mains, appartenant à un garçon à la tête brune. Son visage, rivé sur ce que les gravats cachaient, était marqué par la douleur et l’effroi.
Et au-dessus de lui, une nouvelle salve de pierre et de métal brûlant, qui ne manqueraient de le tuer s’ils l’atteignaient.
- CONFRINGO !
La voix de Barnabas éclata comme le sort réduisit à l’état de poudre les débris qui fusaient dans le ciel un peu plus tôt. Dans un réflexe reptilien, l’inspecteur lança un « protego » qui s’étendit à lui comme au jeune homme, puisqu’il avait couru suffisamment vite pour se trouver dans son périmètre. La poudre, si chaude et abrasive fut-elle, glissa le long de la demi-sphère qui les protégea tous deux.
- Est-ce que ça va, tu es blessé ? demanda Barnabas en apportant son aide au jeune homme.

Puis d’apercevoir la forme maigrelette qui se trouvait, cruellement, écrasée par l’énorme bloc de pierre au-dessus d’elle. Une petite silhouette, semblable à celle d’un elfe de maison.
- Wingardium Leviosa, articula l'inspecteur, sans grand espoir que le soulagement d'un poids si mort, si lourd, soit d'un grand secours à une créature aussi frêle. Il laissa retomber le débris à côté d'eux, et le spectacle qui s'offrit à leur vue était à l'image du carnage ambiant.

Résumé:

L’attaque de Gringotts

ft. Les passants du Chemin de Traverse

Agenouillé sur les pavés, ignorant autant que possible les vapeurs toxiques dégagées par l’incendie, les bourdonnements assourdissants de la rue plongée dans le chaos et les propres battements affolés de son cœur, Alfred s’évertuait à apporter son aide à la victime aux côtés de laquelle il s’était précipité.
- Tenez-bon mademoiselle.
Tous les muscles de son corps tétanisaient de douleur tant il s’interdisait de trembler, alors que du bout de sa baguette, il apportait les premiers soins urgents à la jeune fille quasiment évanouie devant lui.
- Restez éveillée, vous avez perdu du sang. Il parlait d’une voix douce, aussi calme que possible compte tenu des circonstances. Pouvez-vous parler ? Me dire votre nom ? Moi c'est Alfred, je suis médicomage, je resterai avec vous.
Il prenait garde à ne brusquer aucun de ses mouvements, tandis qu’il parlait sans discontinuer à la jeune femme pour prévenir autant que possible sa perte de connaissance.

La première étape fut de débarrasser ses jambes de la poutre de métal, atrocement ramolli par la chaleur des flammes. Puis il avait fallu redresser les jambes de la pauvre jeune femme, qui formaient un angle inquiétant à l’arrivée d’Alfred. Il lui avait demandé de serrer les dents, puis les avait redresser d’un coup de baguette vif, afin qu’elle souffre le moins possible. Après avoir fait apparaître deux morceaux de bois destinés à jouer les atèles de fortune, l’urgence fut de s’occuper des dégâts causés par le métal en presque fusion.

Le médicomage appliquait, sur la peau brûlée un sortilège qui permettrait de juguler les effets de la brûlure avant de la transporter à l’hôpital. Ses chairs meurtries par la violence du choc et la température inhumaine de ce qui les avait blessées, blanchissaient sous l’effet de la perte de sang.

Le souffle court et la sueur perlant sur son front, il en aurait bientôt terminé. Sous le bout de sa baguette, la brûlure se pétrifiait petit à petit, grâce à l’eau fraîche qu’il faisait couler abondamment sur ses chairs et que cette même magie soufflait du froid.
- Restez avec moi, poursuivit Alfred qui fermait également les plaies ouvertes qu’il avait pu constater sur le corps de l’adolescente. Ça va aller, je vous le promets, accrochez-vous, je ne vous lâcherai pas.
Son regard, ce disant, ne quittait pas la délicate affaire qui lui occupait les mains. Bientôt, les fruits de son travail se remarquèrent, car tout ce qui pouvait faire dégénérer la blessure fut endigué.

Après quelques « Eppiskey » supplémentaires et autres sorts destinés à soulager la douleur de la jeune fille, il déroula quelques bandages et les appliqua sur la peau blessée mais non brûlée, afin d’éviter toute irritation. Il était parvenu à fixer de l’eau sur les jambes de la petite victime. Il posa le plat de sa main sur le sommet de la tête brune allongée devant lui. Il n’y avait pas constaté de plaie.
- Il faut que Sainte-Mangouste s’occupe de vous au plus vite. Surtout n’essayez pas de vous lever.
Il s’assura qu’elle respirait comme il le fallait, et surtout, se montra attentif au moindre de ses mots ou de ses gestes. A nouveau, il s'interdit de céder à la panique qu'inspirait les événements au médecin légiste qu'il était. Son après-midi à flâner non loin du Chemin de Traverse prenait une tournure des plus effroyables, mais il ne laisserait tomber aucun blessé qui croiserait sa route.

Résumé:

J’ai envie de hurler.
J’ai envie de mourir.
Mais le temps semble s’être arrêté pour que cet instant perdure pour toujours.

Le monde autour a disparu. Il n'y a plus ni les cris de terreur des badauds, ni le vacarme assourdissant des explosions, ni la voix de cet homme que je ne connais pas, à côté de moi. Je ne vois plus ni les morceaux de la banque qui s’écrasent au sol comme une pluie lourde et mortelle, ni les sortilèges de protection que l’on déploie. Il n'y a plus ni Traverse, ni Gringotts, ni même Ophelya. Je ne sens plus rien. Mon coeur s’emballe sûrement dans ma poitrine et mes jambes me portent à peine. Je n'ai plus qu'une seule pensée, pour ce petit corps que je devine au-delà des flammes et de la poussière. Et tout ce sang qui s’y noie dans une mélange ocre effroyable.

Mon coeur peut bien battre encore, dans ma tête, je suis déjà mort. D’un mouvement de baguette, l’énorme pierre s’envole comme si son poids n’existait pas. Au milieu de l’horrible tableau vermeil, je repère deux oreilles reconnaissables entre mille avant qu’un vide infini ne vienne comprimer ma poitrine à m’en couper le souffle. J’entrouvre mes lèvres tremblantes mais un buisson épineux dans ma gorge réduit à néant l’espoir d’articuler un mot. Ses bras sont couverts de sang et sur sa poitrine, une tâche sombre s’élargit. Ed… une syllabe à peine, au prix de larmes tièdes qui dévalent mes joues maculées de poussière. La tête me tourne, ma vision se trouble alors même que mon corps n’a subi aucune blessure. Ed… Je répète péniblement.

Je refuse d’y croire, je refuse de le voir. Pas comme ça, pas après toutes ces années et tout ce qu'il a fait. Edgar… Finalement son nom sort tout en entier alors que j’approche ma main de la sienne. Il ne peut pas me laisser comme ça et m'abandonner. Pas lui. Mon autre main cherche frénétiquement ma baguette que je pose en tremblant sur sa poitrine blessée. Vul… Vulnera Sanentur. Ses plaies commencent à se refermer lorsque un voile sombre apparaît devant mes yeux, occultant ma vue et laissant s'échapper ma conscience. Ma main glisse sur son bras jusqu’à toucher son sang et ma respiration s’arrête soudain. Mon corps se fige dans un spasme terrible et c’est déjà trop tard. Alors que je bascule en arrière, des flashs de lumière éclatent dans mes yeux grands ouverts qui regardent dans le vide.

Résumé:

(c) Adonis Evans

Le cauchemar des Gobelins

Ophelya Lawson

C’était étrange, cette idée clichée qu’Ophelya avait de la mort. Elle avait toujours naïvement imaginée qu’il y avait bel et bien un défilé de souvenirs, comme un film retraçant sa vie projeté devant une forte lumière blanche. Pourtant, il n’y avait rien de tout ça. Pas de lumière, pas de récapitulatif, juste des ombres floues, parfois humanoïdes, accompagnées d’une voix lointaine noyée dans un vacarme assourdissant. Ophelya ne voulait pas partir. Pas sans avoir réalisé ses rêves, ni rencontré son prince charmant.

La jeune sorcière peinait à comprendre ce qui se passait autour d’elle, tout était confus. Sa respiration était saccadée alors que son cœur résonnait jusque dans ses tympans. Elle entendait cette voix d’homme, douce, rassurante, mais les mots étaient étouffés. Elle tenta de parler, ouvrit plusieurs fois la bouche avant de réussir à murmurer son prénom, une larme roulant sur sa joue. Ophelya. Ce n’était pas son heure. C’était trop tôt, trop jeune, trop tout… mais qu’est-ce qu’elle avait mal. Elle souffrait et un gémissement lui échappa d’entre ses dents serrées lorsqu’elle sentit ses jambes se redresser. Ambroise…? Souffla-t-elle, inquiète pour son ami qu’elle avait perdu de vue.

Au fur et à mesure que les sortilèges étaient formulés, la douleur d’Ophelya s’atténuait, même si elle ne disparaissait pas complètement. Tout autour d’elle, le monde ne s’arrêtait pas non plus de tourner. La jeune femme se sentait profondément épuisée et paniquée, mais elle essayait de respirer lentement, au rythme de la voix du médicomage. Mon ami… l’avait-il secouru ? Et Edgar ? Il faut les soigner… murmura-t-elle la gorge nouée. Avec beaucoup d’effort, elle tendit la main, tâtonna les pavés, jusqu’à trouver ce qui lui semblait être un morceau de tissu, elle espérait un vêtement du médicomage. Me laissez pas s’il vous plaît, dit-elle les yeux embués de larmes.

KoalaVolant

Résumé:

Le cauchemar des Gobelins

"Ambroise ? Ça alors!"

Oups, il y avait son elfe de maison. Avec politesse, Teddy lui souhaita un bonjour (accompagné d'un second "Navré") avant d'être finalement rejoint par ... Ophélya ? Pas le temps de demander au grand garçon qu'était devenu le styliste comment il allait -en dehors de la bousculade cette fois- que la demoiselle était désormais à leur côté.

"Bonjour Ophélya, ça l'est également pour moi!" La rencontre de ces deux anciens élèves offrit une vague de vent frais dans cette météo beaucoup trop chaude pour le professeur. Reconnaitre le petit ami d'Elio puis Ophélya extirpa un grand sourire à celui qui pourtant avait essayé au final d'esquiver le plus de rencontre possible. Mais là, ça n'était pas pareil : il n'était plus censé les voir. Alors c'était différent. Ou peut-être pas car au final, aussi pressé était-il, il était toujours ravi de revoir les petites têtes qu'il était censé revoir pourtant dans quelques jours. Le Lupin dans toute sa splendeur qui avait perdu sa mine désolée sous la bousculade pour échanger avec plaisir les deux jeunes adultes :

"Essouflé par tout ce qu'il y a à faire mais je vais bien! Et vous deux ? Alors, cette première rentrée loin de P-..."

Interruption. Qu'est-ce que c'était ? La première secousse fit taire d'une traite le sorcier aux sourcils soudainement froncés. Le regard alla ci et là, attiré par les bruits qui s'enchainaient autour d'eux. Une marmite par ci, un cri d'enfant par là. Enfants... L'attention eut tout juste le temps de retomber sur le trio déjà qu'une seconde secousse mit en alerte tous les sens du professeur, teintant sa chevelure d'une nuance plus claire. "Partez d'i-" Mais pas le temps d'en dire plus que tout s'enchaina beaucoup trop rapidement, l'onde de choc entrainant Teddy dans une volée qui le fit atterrir un peu plus loin.

L'instant fut long avant que ses paupières ne se réouvrent. Les cris se multipliaient toujours plus, des bruits non identifiables se rajouaient à ça. Peut-être étaient-ce ce qui avait accéléré sa reprise de conscience. Ou rallongé le temps ou il était à terre. Le cauchemar reprenait. Teddy retrouvait cette impression poisseuse sur sa peau, revenant une année en arrière. La peur le prenait aux trippes à cette sensation alors que diverses douleurs le traversaient.

Ses membres se remirent à bouger petit à petit. Certains faisaient se déverser une cascade de débrits. D'autres au final n'en étaient pas en capacité, comme l'une de ses jambes recouvertes par de trop lourds gravats. Les yeux s'arrondissaient et perdaient de leur couleur aussi alors que la situation était analysée autour de lui, entrecoupées par de nombreuses secondes de douleur qui lui en faisaient perdre momentannément la vue.

Le mental était sonné, désorienté, perdu dans le temps. Un "'Lhiya..." parvint à dépasser la barrière de ses lèvres entre deux gémissements de douleur. L'amoureux chercha autour de lui une chevelure blonde, observant d'abord les gens debouts, solide qu'elle était, sa position ne pouvait être que sur ses jambes. Mais personne ne répondait à sa recherche visuelle. Alors, tout en cherchant veinement à s'extirper, ajoutant de l'intensité dans sa détresse physique, ses yeux descendaient sur les gravats autour de lui avant de se rappeler de la date. 2024. Pas 2023. Les neurones reprenaient de leur bon sens, rappelant ses derniers instants avant... Avant tout ça. Il n'était pas avec Elhiya.

Un poids se levait de son coeur alors qu'enfin il commençait à penser à son propre sort. Sa jambe... Le torse perturbé, surplombé par des hausses de douleurs dès qu'il tentait de tirer son membre emprisonné, l'effort fut vain. Il lui fallut encore de nombreuses secondes avant de se concentrer et d'user de sa métamorphomagie pour faire enfler monstrueusement sa jambe, jusqu'à être assez épaisse pour faire perdre l'équilibre à la montagne de pierres qui l'emprisonnaient. Le vent chaud souffla sur une jambe ensanglantée mais qui parvint malgré tout à se replier... C'était le principal. Maintenant...

Maintenant son attention se portait autour de lui. Le sifflement, pareils à ceux l'ayant hanté de nombreux temps après la disparition de Ch'toth, l'empêchait de se concentrer trop longtemps, accompagné de sueurs froides, mais aussi d'un chemin de traverse ne cessant de tourner. Désorienté après sa rapide perte de connaissance l'ayant fait ignorer la suite des evenements après la première onde de choc, Teddy ne comprenait pas ce qu'il se tramait tout autour de lui jusqu'à ressentir un electrochoc en voyant Ambroise à terre avec un inconnu. Où était Ophélya ? Ce ne fut qu'en se relevant et s'avançant péniblement, non sans retenir des plaintes de douleurs qu'il l'aperçut, avec des bandages et un autre homme qui semblait bien s'en occupait. Ambroise par contre... Le souffle coupé sous la vision des plaies se refermant sur son elfe de maison le paralysa. Ça puait. Le sang. Le brûlé. La détresse. Les pleurs. De nombreuses odeurs provenaient peut-être de lui-même. Mais surtout des autres. Terminant finalement ses derniers pas boiteux vers celui qui n'avait jamais été son élève, Teddy se laissa tomber rapidement entre lui et Edgar, lançant un regard rapide vers l'inconnu à leurs côtés. Le poids qui n'était plus sur sa jambe était un soulagement physique. Au moins ça.

"Ambroise, tu m'entends ?!"

Les yeux ouverts paniquaient totalement le directeur des jaunes, coupant sa respiration encore. Mais non, il ne fallait pas paniquer, pas encore...

"R-Revi..."

On se concentre. Le professeur prit une grande inspiration et pointa au mieux Ambroise de son bois.

"Revigor Maxima!"

Tout en priant pour que ça marche... Qu'aurait utilisé Elhiya comme sortilège ? Un Electrocorpus... Mais il n'en avait jamais lancé.

"AMBROISE!" La main du professeur attrapa l'épaule de l'ex étudiant, le secouant. Par pitié, pas ça.

Résumé : Teddy répond à Ambroise et Ophélya avant d'être balayé par la première onde de choc, se retrouvant inconscient de longs instants. Quand il se réveille, il panique, se pensant encore en pleine attaque de Ch'toth, appelle Elhiya (@Hélios D. Ellis) avant de se rappeler de la date et de ce qu'il faisait avant de s'évanouir. La jambe bloquée, il parvint à se libérer grâce à son don et voit Ophélya, soignée par un homme au loin puis Ambroise qu'il rejoint alors qu'il perd conscience. Il tente un sortilège pour le réveiller, paniqué.

Codage par Libella sur Graphiorum

L’attaque de Gringotts

ft. Les passants du Chemin de Traverse

La jeune fille réussit à prononcer quelques mots en plus de son nom.
- Vous êtes courageuse, lui dit le médicomage pour la stimuler toujours.
Ophelya devait être une amie loyale également, puisque loin d’être remise de ses blessures, elle s’inquiéta du sort « d’Ambroise ». Comme quelqu’un qui parlait dans son sommeil, elle articula qu’il fallait le soigner. Sa petite main, perdue, s’accrocha à l’ourlet de la chemise du jeune homme. Il la pressa, avec une gentillesse ferme, l’assurant qu’elle ne serait pas abandonnée.
- Très bien, je vais aller voir. Mais je dois d’abord finir de m’occuper de vous.
Alfred se défit de sa veste, en toute hâte, et usa du sortilège d’augmentation pour grandir le vêtement, jusqu’à ce qu’il fasse la taille d’une toile de tente. En l’attachant magiquement à deux poutre qui avait appartenu à la charpente de Gringotts, il put fabriquer un brancard de fortune.
- Essayez de ne pas bouger, demanda Alfred en pointant sa baguette sur Ophelya. L’instant d’après, la jeune fille était soulevée dans les airs, pour atterrir allongée sur le brancard qui lévitait légèrement au-dessus du sol. Il veilla à l’éloigner un peu des gravats et flammes.

L’ami de sa petite patiente ne devait pas être loin, malgré le souffle de l’explosion. Alfred supposa qu’ils devaient avoir environ le même âge tous les deux, et en quelques coups d’œil alentours, il remarqua un garçon à la tête brune prosterné sur le sol, avec à ses côtés, un sorcier plus âgé qui arborait l’uniforme de la police magique. Un sang épais couvrait les mains du garçon. Il perdit connaissance l’instant d’après. Saisi par l’urgence de la situation, Alfred se précipita à son chevet.
- Il n’est pas blessé, expliqua tout de suite le mage policier devant son air grave, mais il a subi un choc…
La main gantée de cuir lui désigna la petite silhouette d’un Elfe de maison, dont chaque membre formait des angles qui n’avaient rien de naturel. La mare de sang sous lui, et sur un bloc de pierre à proximité, ne laissait pas de doute quant à ce qui s’était passé.
- Pouvez-vous rester près de la jeune fille là-bas ? C’est une amie de ce garçon, il ne faut pas la laisser seule. Je me charge de lui, allez !
Le policier, après avoir précautionneusement étendu Ambroise sur le sol, courut aux côtés de la précédente patiente d’Alfred, qui lui concentra ses efforts sur l’Elfe.

Il était dans un état critique. Les efforts d’Alfred seraient peut-être vains, mais comme il constata que le petit être respirait toujours, décida de tenter le tout pour le tout. La sueur coulait, cette fois, à grosses gouttes de son front. Il commença par stabiliser la tête et la nuque de son nouveau patient, afin de s’assurer qu’aucun micro-mouvement ne vienne le fragiliser davantage. A la palpation, il ne sentit aucune fracture à ce niveau, même si l’hypothèse d’un hématome sous son crâne ne pouvait être écartée si vite.
- Vulnera sanentur, murmura-t-il en boucle comme une prière, en concentrant le flux magique de sa baguette sur chaque blessure, très importante, qui lacérait la chair du pauvre Elfe.
Peu à peu, toutes furent refermées et le sang cessa de couler sur le sol.

Alfred se concentra ensuite sur chaque fracture de la victime, lesquelles d’après lui pouvaient, dans un premier temps, être solidifiées à renfort d’Episkey, puisque les os d’un Elfe de maison étaient bien fins en comparaison à ceux d’un sorcier. Il n’était pas spécialiste des créatures magiques, cependant sa qualité de médecin légiste lui avait plus d’une fois donné l’occasion d’en ausculter, ou du moins d’en réaliser l’autopsie. Vu la situation, il ne pouvait compter que sur son expérience.

Après plusieurs minutes d’efforts magiques sans cesse renouvelés et repoussés toujours plus loin, Alfred considéra le torse de l’Elfe, qui se soulevait et s’abaissait régulièrement. Il était en vie. Il était toujours en vie, bien qu’inconscient. A cet instant, il se tourna vers le jeune Ambroise, évanoui, et remarqua qu'un autre sorcier (qui semblait le connaître) se chargeait d'essayer de l'éveiller. Une panique totale se lisait sur son visage, alors que lui-même présentait un piteux état.
- Essayons autre chose, proposa Alfred, aguamenti ! Ça va jeune homme, vous m'entendez ?
Tout laissait penser qu’il était particulièrement sonné et en état de choc, mais si ce garçon était blessé, ce n’était que de quelques égratignures. Un véritable miracle, sans doute dû à la dévotion du petit Elfe qui se battait pour rester en vie.
- L’Elfe est en vie, expliqua Alfred qui aidait le garçon à se redresser et essuyait, avec un bandage qu’il avait fait jaillir du bout de sa baguette, le sang qui souillait ses jeunes mains. Il faut l’emmener à Sainte-Mangouste pour des soins urgents. Si on se dépêche, il a une chance de s’en sortir.

Il réitéra la même manœuvre qu’Ophelya pour bricoler un brancard, bien plus petit, sur lequel reposer l’Elfe. D’un coup d’œil, il aperçut le policier pousser dans les airs celui qui soutenait justement la jeune fille, pour la rapprocher de ses deux amis.
- Mes coéquipiers sont à côté, déclara d’une voix haletante l’inspecteur, je leur ai demandé d’appeler Sainte-Mangouste, ils pourront les prendre en charge.
Alfred hocha la tête d’un air décidé, puis il se pencha vers Ophelya.
- Votre ami s’était simplement évanoui, et l’Elfe a des chances de s’en sortir si nous vous emmenons tous à l’hôpital rapidement. C’est d’accord ?
Il tâcha de mettre sur ses traits un masque rassurant, malgré le chaos ambiant. Puis enfin, il reporta son attention sur le sorcier qui s'inquiétait tant pour Ambroise quelques instants.
- Et vous Monsieur, êtes-vous blessé ? Avez-vous mal quelque part ?

Résumé:

Le cauchemar des Gobelins || PA : Jordanaya Hicks

Comment ça ça ne l'intéresse pas ? QUI n'est pas interessé par des bonbons ?! Et wesh, à quel moment j'ai dit que je les vendais ?
"Mais non, c'est offert d'bon coeur mon grand." Comment paraitre encore plus cheloue, hein ? Parce que mine de rien j'lui ai foncé en pleine gueule sous ma forme de chauve-souris. Mais pas le temps d'en dire plus qu'une secousse me fit poser un genou à terre. Je me rattrapais rapidement d'une main, avec un "Houla". C'était quoi ce bordel ? Je me relevais vite, tant bien que mal, avant de manquer de me casser la figure encore avec une seconde secousse, secondée d'un conseil de la part du Monsieur qui tire la gueule face à une sucette! Mais pas le temps de répliquer que je suis une héroïne des temps modernes (ou que je suis infirmière et en formation de médicomagie même si je gère ma race dedans) que quelque chose me projette dans les airs.

La chute est méga douloureuse mais je sens un truc moelleux dans mon roulé-boulé. Je sais pas vraiment ce que c'est, à part que c'était méga confortable et réconfortant dans une scène dont je ne comprenais rien! J'extirpais juste quelques rares de douleurs dès que je me prenais le truc confortable sur moi, ou que je déboulais une nouvelle marche jusqu'à ce que mon corps ne s'immobilise. Et merde, ça fait mal, j'ai les oreilles qui sifflent, tout mon corps est recroquevillé sous une peur dont je ne comprends même pas l'origine. Au moins ma tête n'a rien tapé et je crois qu'elle est posée sur le truc confortable encore et... ... tu m'étonnes que je trouve ça confortable, c'est le torse d'un gars! Bon, ç'aurait été plus confort celui d'une femme mais j'en rale pas pour l'instant car au final, ça m'a protégé. Mes yeux à peine ouverts, je relève à peine la tête, avec l'envie de reflexe de me relever tout court mais ça tourne, ça chauffe au niveau de mon front... Oh, je connais cette sensation. Pas besoin de toucher ma tête pour comprendre que j'ai pris un coup, ni de gouter le liquide sur mes lèvres, je saigne. Fais chier. Et vas-y que ça gueule autour de nous. Mon cerveau imagine tout est n'importe quoi, m'affolant plus qu'autre chose. J'entends l'autre gueuler comme un Goret en plus, des sortilèges qu'on utilise rarement quand tout va bien. Mon corps qui commençait à se décrisper se reblottit contre l'homme. P'tain, j'suis pitoyable! Et c'est mort, je ne veux pas l'être! ON SE BOUGE LE CUL JORDAN!

"HIIII!" ... Bon, écoutez, quand on se prend une pluie de cailloux sur soi, ça aide pas à se bouger le cul ! Le corps réagit tout seul, mes bras protègent ma tête pour éviter une nouvelle blessure dessus. Mais le dernier sortilège me fait me retourner enfin sur le cul. Comment ça REDUCTO ? FALLAIT REDUIRE QUOI EN BOUILLIE ?! Mon corps s'éloigne enfin de l'homme en roulant sur le dos. J'voulais voir ce qu'il allait m'arriver en face ! ... OH PUTAIN TROP DE CHOSES M'ARRIVAIENT DANS LA FACE! Cette fois, mes mains se placèrent face au ciel, les doigts s'écartaient dans un geste de protection alors que je criais un "EBUBLIO MAXIMA!" Sortilège duquel une bulle de plusieurs mètres de diamètres apparut, à quelques centimètres de nous. De nombreux gravats furent emprisonnés dedans, ceux censés nous tomber sur la tronche. Ca rebondissait à l'intérieur pendant quelques secondes alors que le côté extérieur de la bulle déviait ce qui continuait de tomber tout autour de nous, qui n'avait pas été emprisonné par mon sort. J'attendis quelques secondes et que la bulle arrête de trembler sous les projections extérieures avant de la faire disparaitre d'un mouvement de main accompagné d'un "Evanesco!"

Pfiouh, plus rien. Dans un certain périmètre autour de nous, pas de caillou! Ni sur nos faces! Mais il n'était pas temps de crier victoire. Je répétais plusieurs fois mes Ebublio, créant des bulles de protection autour des personnes blessées -ou pire- autour de nous. Mais même en supprimant au maximum ce danger-là, la panique rendait complètement fous les gens. Ca courrait dans tous les sens, ça piétinait des personnes à terre, ça marchait sur leurs mains, leurs pieds, offrant des cris, offrant une absence totale de réactions pour certains... Un véritable déluge des enfers.

"Mobilicorpus!" Ma main attrapa du rien dans les airs et se rabattit vers mon torse. Ce geste eut pour effet d'attirer vers moi un enfant au sol et prêt à se faire piétiner, que je serrai contre moi et dont les pleurs continuaient.

"Ca va ?!"

Je ne le demandais pas à l'enfant que je tenais fermement et qui semblait être seul, mais à l'homme qui m'avait protégé il y a de cela quelques secondes... Ou une minute, je ne sais pas. Le temps se déformait. Je tentais de me relever, gardant mon protégé près de moi, tendant ma main à mon sauveur pour qu'il se bouge de se remettre sur ses pattes lui aussi. Etait-il blessé ? Je l'observais, tantôt lui, tantôt l'enfant en panique, dont je soignais de ma manumagie les égratignures qu'il avait aussi rapidement que possible.

Recap : Naya fait un roulé-boulé dans les bras de Simeon son sauveur, cogne sa tête contre une marche et mets quelques instants avant de redevenir active. Son corps se recroqueville tout seul sous les bruits et les cris avant de se décider de reprendre le dessus. Quand elle roule sur le dos, elle voit un tas de graviers/poussières leur tomber dessus. Elle créé une bulle de protection dans les airs au dessus d'eux qui emprisonne les projectiles tout en déviant sur le côté ceux qui continuent de tomber en pluie. Elle en créé d'autres autour dans le ciel pour protéger les autres. Elle attire vers elle un enfant qui manque de se faire pietiner comme beaucoup autour d'eux et demande à Simeon si ça va tout en se relevant et lui tendant la main.

Codage par Libella sur Graphiorum

Jamais assez de vêtements... Ce qu'il ne fallait pas entendre ! Mais bon, si ça lui faisait plaisir, Lucas pouvait bien poser avec ses nouveaux habits aussi. Ainsi que son nouveau balai ! Il pouvait voler avec alors ?! Oh ! Le sol se mit soudainement à trembler, qu'est-ce qu'il se passait ?

"Qu'est-ce que... ?"

Lucas n'eut pas le temps de finir sa phrase, sa mère l'empoignant et le tirant de force vers... vers où d'ailleurs ?

"Attends ! On pourrait enfourcher nos balais ! Si c'est un tremblement de terre ou quelque chose du genre, nous serons à l'abri dans les airs !"

Il ne perdait pas le nord le petit ! Ou il n'avait pas du tout conscience du danger actuel aussi. En tous cas, il pensait encore à essayer son nouveau balai. Sa mère décida visiblement de lui remettre les idées en place : en l'assommant contre une porte. Eh bien, c'était plutôt brutal comme façon de lui dire simplement "non"... Et si le garçon ne pouvait pas ressentir la douleur, un bon coup de ce genre ne l'empêcha pas d'être assez sonné.

"Quoi qu'y s'passe ?"

Sa mère lui répondit quelque chose, mais quoi ? Va... sur le perchoir ? Ah ! Il pouvait donc utiliser son balai ? Malheureusement, il ne se sentait pas trop en état dans l'immédiat, la tête continuait de lui tourner. Lucas décida de rester à terre pour l'instant. Il commença à avancer, tâtonnant le mur pour essayer de trouver son chemin qu'il voyait un peu flou. Il le longea ainsi, entendant une porte qui se fermait derrière lui. Ainsi que plein d'autres bruits : ça criait de partout, il en avait encore plus la tête qui tournait. Il la secouait un peu, mais évidemment ça ne chassa pas la gêne. Heureusement, son sens de contact n'était pas altéré lui. Ses mains ne le trompaient pas : il continuait de longer le mur, toucha les volets, puis les carreaux de la fenêtre. Les volets ? Ah tiens, il était encore dehors ?

Résumé:

J'ai visiblement une chance de cocu ~~ce qui est paradoxal étant donné que je suis célibataire~~ : la sorcière qui m'a proposé des bonbons sait se défendre. Et pour le coup c'est nous deux qu'elle a protégé. Je n'aurais pas réussi à supprimer les derniers débris qui nous tombaient dessus, à coup sûr on aurait souffert d'une multitude de petites coupures et on aurait eu des bleus sur tout le corps.

J'oublie complètement ma détresse économique et je réfléchis à toute vitesse à ce qui peut causer ce genre d'explosions. L'effet est trop impressionnant pour qu'un simple sortilège en soit à l'origine. Une bombe ? Une potion ? Un rituel lancé à plusieurs ? Dans tous les cas, c'est certain, ce n'est pas un accident. Et les responsables sont très bien préparés. Ce n'est que le début des ennuis.

J'attrape la main de l'inconnue, je fais moins de chichis cette fois ci. "Merci. Ça va. Je vous dois beaucoup. Vous avez l'air de bien vous en sortir vous aussi. Brigadier Simeon Roy." dis-je en secouant la main que je n'ai toujours pas lâchée. “Vous devriez emmener ce petit à l'hôpital. Le premier réflexe de la population sera de chercher leurs proches là-bas. Ses parents aussi.”

Je regarde autour de moi, pour voir qui a le plus besoin de mon aide. De la banque sortent des gobelins blessés, certains même en feu. Je crois que c’est la première fois que je vois autant de violence directement. Même dans le brouillard finalement, les choses étaient différentes. Beaucoup plus glaçantes, grinçantes. Ici, tout n’est qu’horreur, blessures ouvertes et cris de désespoir. D’instinct, mes jambes parcourent quelques mètres dans la direction des employés de la banque. Je regarde derrière moi pour vérifier si la femme part bien mettre l’enfant à l’abri. Mais quelques mètres encore plus loin, je crois distinguer une silhouette que je connais bien. Ophelya est au sol. Je devrais faire mon travail froidement et aider les personnes non accompagnées, mais je n’y arrive pas. Aaaaaaaaah !

D’un coup de baguette, j'envoie un nuage de pluie au-dessus des gobelins. Au moins ça éteindra ceux qui se consument. Je mets mes mains en porte voix et je gueule

“Évacuez dans une rue perpendiculaire ! Ce n’est pas sécurisé ici !”

Et sans prendre le temps de vérifier si ma consigne est écoutée, je cours vers mon amie (et celle de mon frère) et le petit attroupement qui se forme autour d’elle. C’est pire que ce que je croyais, elle est grièvement blessée et un elfe de maison aussi. À côté, un autre jeune homme a perdu connaissance. Je détourne les yeux bien vite pour que ça ne crée pas de traumatisme qui me paralyse sur place. Aux trois adultes (dont 2 collègues) debout, j’annonce :

“On n’attend pas les médicomages. Il faut absolument qu’on se casse d’ici. On n’a pas encore vu les braqueurs sortir.” Je pointe Alfred et mon collègue (les deux en qui j’ai le plus confiance car on est de la même "maison") : “Vous, prenez le brancard.” Je me tourne vers le professeur Lupin : “Et vous l’elfe. Si un danger arrive et qu’il vous ralentit trop, mieux vaut sauver une personne que zéro. C’est compris ?”

Puis je fléchis mes jambes pour soulever le jeune homme évanoui. Je ne remercierai jamais assez Merlin de ne m’avoir permis de ne muscler que mes bras en presque deux ans : je ne galère pas à le porter. Je le manipule pour qu’une partie de son corps s’appuie contre mon épaule, façon sac de courges. Ça me libère une main pour ma baguette. Si une chose hostile vient, je saurai m’en charger.

“Allez allez !”

Je fuis dans la direction opposée à la banque. On ne peut clairement pas les emmener jusqu’à l’hôpital, c’est trop loin à pied et il y a encore des dizaines de personnes en danger. Mais on peut encore former un avant-poste pour sécuriser la population.

Et justement, non-loin, je vois un bâtiment qui tient étrangement le coup. La toiture est impeccable, il n’y a pas de suie sur les murs, comme si la journée était des plus normales. Quelqu’un a dû la protéger. C’est notre chance. Je distingue sur la façade l’inscription “Olivander”. Sans hésitation, je pénètre à l’intérieur, en espérant que mes compagnons d’infortune m’y suivent.

Une femme affolée nous y accueille, baguette à la main.

“On est du Ministère on ne vous veut aucun mal. Vous travaillez ici ? Il y a des runes de protection autour du bâtiment ?”

Résumé:

Maintenant que nous étions pà l'abri, je m'attelai à protéger durablement l'endroit. Aucun protego n'était éternel et j'allais me fatiguer si je les enchainais trop, surtout à cette échelle. Je m'empressai donc de tracer des runes avec ce qui me passait sous la main. Faire du bâtiment un fort imprenable en si peu de temps était impossible, mais je pouvais au moins transformer la pièce principale en cocon. Cela me prit quelques minutes. Je me concentrais de toutes mes forces pour ne pas entendre les cris dans la rue. Il fallait que je protège mon fils. C'était plus important que tout.

Mais voilà, de mon fils je ne voyais aucune trace. Quand je passai derrière le comptoir pour graver le mur adjacent, je ne vis pas Lucas. Plus étrange encore, son balai aussi était aux abonnés absents. Non. Non ! NON ! Mais comment pouvait-il avoir une idée pareille ? Sortir affronter le danger était d'une inconscience pure. Je ne l'avais pourtant pas éduqué comme ça. Au contraire, puisque son corps ne pouvait pas l'inciter à se ménager (puisqu'il ne ressentait pas la douleur), je lui avais pourtant enseigné à analyser les dangers, à être à l'affut... Et à m'écouter !

Je voulus partir à la recherche, mais je vis un groupe arriver droit sur la boutique. Je savais que les gens pouvaient mal agir en situation de panique. N'importe qui pouvait être dangereux. Je les accueillis baguette à la main : "Arrière !" Mais le jeune homme en tête de fil (baguette en main lui aussi) ne se débina pas. Ils étaient apparemment du Ministère. Soit. Ils auraient a minima droit à l'asile.

Ils n'avaient pas à savoir quel lien j'entretenais avec le propriétaire, mais je répondis à la seconde question :
"Je fais ce que je peux pour que le bâtiment reste intact, oui. Mais ça ne me sert à rien, mon fils est dehors ! Brun, treize ans et demi, avec un balai de quidditch à la main. Vous l'avez vu ? Il faut absolument que je parte à sa recherche.. Mais... Je n'ai pas fini de tracer les runes. Il n'y a nulle part où nous serions en sécurité. Vous pourriez y aller, vous ? Pendant que je termine ? Il s'appelle Lucas Drakenhof."

Le cauchemar des gobelins

Nous sommes le 30 août 2024

Un chaos sans nom régnait à présent sur le Chemin de Traverse. Les explosions semblaient avoir cessé depuis que les portes de Gringotts avaient volé en éclat mais l'enfer n'avait pas pour autant disparu. Du trou béant que les portes avaient laissé, s'échappaient encore des dizaines de gobelins, venant probablement du labyrinthe sous-terrain de la banque, le visage paniqué et confus, à la recherche de toute l'aide qu'on voudrait bien leur apporter. Un peu plus loin sur le chemin, de nombreux sorciers cherchaient leurs enfants ou d'autres membres de leur famille, perdus entre les flammes et la poussière. Heureusement, la Brigade de Police Magique arrivait sur les lieux et prêtait déjà main forte aux sorciers courageux qui avaient entrepris d'aider les victimes directes de l'explosion.

C'est alors qu'une énorme pierre, en équilibre jusqu'alors au sommet de la banque, chuta de plusieurs mètres pour éclater en morceaux brûlants sur le sol, dans un bruit sourd, à proximité de quelques gobelins terrorisés qui furent projeter sur plusieurs mètres par le souffle du choc. Cependant, le pire restait encore à venir. Des différents brèches ouvertes par les explosions successives s’échappèrent soudain des dizaines de silhouettes masquées, leurs robes sombres et maculées de sang et de poussière, stigmates de duels brutalement achevés. Baguette en main, ils déclenchèrent une vagues d'éclairs de lumières destructeurs, visant sans distinction les forces de police, les gobelins et certains civils qui se retrouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment.

Rapidement, certaines silhouettes transplanèrent ou s'envolèrent sur des balais pendant que d'autres maintenaient leur assaut surprise sur les forces de l'ordre et sur la population. Les sorciers restés sur les lieux se retrouvaient alors face à un dilemme à mille entrées. Entre les gobelins terrorisés, les familles violemment séparées, les forces de polices noyées sous les sortilèges des silhouettes masquées, qui fallait-il aider ? Tout semblait aussi important à moins qu'une ultime menace ne survienne alors. Dans le dos des assaillants, Gringotts continuaient de brûler et l'incendie prit soudainement de l'ampleur avec comme l'envie de tout ravager sur son passage, pour plonger définitivement le Traverse en enfer, juste avant la fin des vacances d'été. Était-ce désormais cela la priorité ?

› Explications HRP

Vous l'aurez compris, de nombreuses victimes sont à déplorer. Mais vous, courageux sorciers, pouvez les aider ! Cependant, qui méritera votre temps au milieu de cette zone de chaos ? Quelles seront vos priorités ? Sachez que l'aide que vous apporterez sera cruciale. Les choix que vous ferez modifieront la trame de l'event et si vous êtes chanceux, certains indices primordiaux concernant les mystères qui planent et le prochain acte de l'event vous serons accordés. Réfléchissez, faites les bon choix et vous serez récompensés ! Bon courage à tous !

Le cauchemar des Gobelins

La pause fut de courte durée. Non pas parce que Keith avait décidé de laisser sagement le hibou à l'animalerie, non. Les Pours et les Contres se déchainaient les uns contre les autres, essayant de gagner sur le coeur ou la raison. Mais une secousse et la plainte du coup de coeur volatile sortirent Keith de son combat interne, le mettant aussitôt sur ses gardes. Merde. Fallait s'casser. Deuxième secousse ne faisant que valider la manière de penser du bouclé qui fit un pas en arrière et... Merde, le hibou et toutes les créatures servant fièrement (pour le vendeur) de vitrine attrape-couillon ! Extirpant son bois raleur, d'un sortilège brusque mais pourtant salvateur pour les bestioles, chaque cage et être vivant à plumes ou à poils furent repoussés vers les portes d'entrées grandes ouvertes de l'animalerie, à l'abri. Ça de fait, il avait fait le maximum pour elles, il était temps pour lui de se casser et fissa! Il ne comprenait pas d'ailleurs pourquoi aussi peu de personnes transplanaient. A la place, elles se montraient stupides. Elles hurlaient. Elles courraient. Elles paniquaient. Seules les plus jeunes avaient une raison, n'ayant certainement pas la capacité de transplaner mais les autres... Tant pis, qu'ils s'démerdent.

CRAC.

Le corps imbibé d'adrénaline se retrouva chez lui, manquant de rouler sur les propres gravats de son manoir. Au moins, eux, ils étaient à terre, immobiles, contrairement à la vague qui arrivaient dans les airs au Chemin de Traverse. ... Fallait peut-être quand même prévenir les autorités, non...? ... Fuck. Que dalle. Chacun pour sa peau. Pourquoi avoir de la conscience pour des inconnus ? Pourquoi aller voir ces connards de flics pour expliquer que ça puait au Chemin de Traverse ? C'était un coup à s'faire arrêter parce qu'ils trouveront n'importe quelle excuse foireuse et... Son corps se raidit soudainement, alors que la sensation d'un cri hurlant son nom l'assaillait... Avait-il rêvé...? L'éclat d'un regard emeraude s'en prenait encore plus à lui mentalement, mettant mal à l'aise le fuyard. ... Il avait rêvé, c'était tout, il... ... Impossible de rester chez lui à rester sur une suposition hallucinatoire, il devait en avoir le coeur net. Fait chier.

Le combat mental avait peut-être duré plus longtemps que prévu car lorsque son corps réapparait au milieu du Chemin de Traverse. L'endroit était à feu et à sang. En poussière et en ruine. Ca gueulait, ça gémissait, ça canait sous ses yeux. Les visages étaient observés. Une seconde, pas plus. C'était pas lui. Toujours pas. De temps en temps, le regard vert et vide de stupeur à l'idée de croiser ses traits sur un corps au sol se relevait pour observer ceux encore debouts, ceux qui courraient, ceux qui aidaient. Il y avait eu un round trois après les deux secousses. Un round bien plus sanglant, marqué à vif par le métal encore chaud qui fumait au sol ou sur les cadavres. Des flammèches continuaient de consummer quelques matérieux, quelques chaires, parfumant l'air d'une odeur à gerber. Une odeur qu'il aurait préféré ne plus jamais sentir, le ramenant une bonne année en arrière alors qu'une chimère de feu de son propre camps décimait des dizaines de sorciers zombifiés. En y repensant... Ses yeux se mirent aussi à la recherche de félin noir par automatisme. Ou d'une putain de fouine blanc. Merde, ça commençait à se perdre le fil dans sa caboche. On s'reconcentre, y avait pas de raison que ces deux crétins soient ici. Il ne pouvait y en avoir qu'un... S'il était dans sa tête, ou est-ce qu'il irait...? Il ne fuirait pas, c'était sûr, au contraire. Il irait droit sur le lieu de l'action et... Fallait qu'il se dirige jusqu'à la banque.

A contre-courant, se faisant bousculer, manquant de tomber, les mains de Madd' se frayaient un chemin dans cette marée humaine qui empestait la peur, les larmes et le sang. Ca écrasait ses pieds, ça cognait son épaule, ça se rentrait dedans. Putain, faites qu'Il ne soit pas là... La hantise de retrouver l'être repoussé lui écrasait le torse, lui torsadait les boyaux, lui étouffait le coeur. L'envie de vomir était là, peut-être était-il plus sensible à ce qu'il se passait autour de lui qu'il ne voulait le croire, malgré les plaintes à qui il n'offrait aucune importance et... Merde!

La course s'arrêta net au moment ou la pierre géante affublant Gringrotts décida de se détacher, se divisant pour toujours plus de dégats. Fallait dégager de sa trajectoire! Prêt à transplaner de nouveau, la bousculade dont il était à nouveau victime l'en empêcha. Impossible de transplaner aussi facilement que tout à l'heure et... Dans tous les cas, transplaner seul n'était plus dans ses plans alors que son attention se figea sur ...

"Lucas ?!"

Pas le temps de balayer les alentours pour repérer la chevelure blonde de sa mère. Celui dont il partageait (apparemment) du sang (et bien plus) était dehors, visiblement seul et avec un balai ?! Fait chier! Coupant perpendiculairement la foule, les boucles s'affolèrent dans la situation avant de parvenir à attraper l'épaule du fils inconnu, l'extirpant avec lui dans une rue dont la hauteur des batiments ne pouvait que les protéger des débrits en feu qui se mirent à voler n'importe ou... Du moins, c'était ce qu'il pensa, alors qu'il sentit une pluie chaude courir sur sa peau, griffer ses vêtements, brûler son épiderme. La hauteur du batiment ne les protégeait pas totalement, du moins, pas autant que le corps de Madd protégeant celui d'un enfant qu'il avait fait s'agenouiller de forcer pour esquiver au maximum les projectiles. Bras croisés au dessus de la tête de l'adolescent, le bloquant contre son torse, la directive s'échappa, plus forte qu'il ne l'aurait souhaité.

"Bouge pas!"

Il fallait se protéger. Quand bien même les écorchures se faisant sur sa peau ne lui offraient aucune douleur, il fallait sortir de cet endroit (plus facile à dire qu'à faire) ou mieux s'y baricader... Ne sachant pas combien de temps encore le déluge allait tomber du ciel (ne se doutant pas que ç'allait être le cadet de ses soucis dans quelques instants), Madd détacha un instant sa tête de dessous de ses bras et pointa vers le ciel sa baguette :

"Glacius!"

De quoi refroidir les projectiles qui passeraient par le courant d'air glacé créé à l'aide du sortilège... Mais cela serait-il assez efficace ?

Nombre aléatoire (1,4) : 2

Résultat du rand:

Résumé : Keith décide de transplaner chez lui pour éviter tout ça. Mais un doute le prend arrivé là bas, ayant eu l'impression d'apercevoir quelqu'un à qui il tient. Il y retourne, se dit que la personne qu'il a cru entendre n'a pu que foncer vers la banque et y fonce, allant dans le sens contraire de la foule. Quand la pierre tombe et explose, Keith tente de transplaner mais n'y arrive pas. Il aperçoit finalement Lucas et l'attrape pour le mettre à l'abri, recroquevillés, dans une rue perpendiculaire au trajet des projectiles. Le protégeant du mieux qu'il peut, il tente de refroidir d'un sortilège les quelques retombées qui parviennent à les atteindre, se faisant brûler au passage, et plus, selon le rand.

Codage par Libella sur Graphiorum

L’attaque de Gringotts

ft. Les passants du Chemin de Traverse

- Il faut que j’y retourne.
Tout son groupe avait été guidé à l’intérieur de la boutique Ollivander par un autre mage policier, et ils étaient à l’abri dans ce bâtiment magiquement protégé par une sorcière qui maniait les runes avec une grande habileté. Cependant, face à la débandade qui se poursuivait dehors, Alfred ne se voyait pas rester tranquillement en retrait, alors que la rue continuait d’être ravagée.

Et ce, par des assaillants plus déterminés que jamais à détruire ce qui se trouvait sur leur passage, comme, derrière les vitrines, ils pouvaient tous l’apercevoir. Il adressa un dernier regard vers les deux jeunes gens qu’il avait aidés, notamment Ophelya, qu'il avait ramenée dans la boutique, Alfred se précipita à nouveau à l’extérieur, déterminé à ne pas laisser tomber quiconque se trouverait sur son passage.

Il n’était pas fin duelliste, cela n’avait jamais été sa spécialité et il n’entendait pas, aujourd’hui surtout, se montrer stupidement téméraire. Plutôt qu’affronter les mages noirs, plus terrifiants que les tristes figures que l’histoire sorcière avait déjà vu naître, le médicomage prit le parti d’apporter son aide aux civils, blessés par les attaques ou les essuyant.

Les mots du deuxième policier arrivé sur place lui restèrent en tête : il fallait évacuer dans les rues qui croisaient Traverse, quitte à aller se réfugier jusqu’à l’allée des embrumes elle-même si cela garantissait un minimum de sécurité.

Tout en se protégeant tant bien que mal, et essuyant quelques blessures pour lui-même, Alfred se précipita pour aider, coup sur coup, deux familles séparées par la débâcle de panique et d’attaque magique qui s’abattait sur la rue. Une fois les uns à l’abri, il se chargea d’apporter les premiers soins aux autres. Après leur avoir dit, à chaque fois, de s’éloigner autant que possible des lieux, il retournait dans la rue pour recommencer le processus.

Et de prier Merlin, en se répétant ces mots comme une litanie, de lui donner la force de continuer, pour aider encore une personne, chaque fois qu’il battait le pavé en feu.

Résumé:

L’attaque de Gringotts

ft. Les passants du Chemin de Traverse

Tous les murs de la boutique d’Ollivander tremblèrent tout à coup. Le jeune médicomage, qui avait aidé le garçon évanoui, son amie et l’elfe, courut à l’extérieur du bâtiment avant même que qui que ce soit envisage la suite des événements. Dehors, des silhouettes qui rappelaient cruellement des mangemorts contemporains, évoluaient comme les cavaliers de l’apocalypse.

Barnabas voulut retenir celui qui venait de les quitter, le traiter d’idiot irréfléchi, mais la vue de ses collègues en difficulté à l’extérieur lui fit ravaler ses médisances. Au creux de son estomac se réveilla une sensation vive, douloureuse, terrifiante, la même qui l’avait saisi lorsque l’an passé, pendant les événements du brouillard, son collègue Taylor avait été tué sous ses yeux.

Il se tourna vers celui qui les avait tous fait évacuer ici.
- J’y vais aussi.
Sans attendre, il joignit le geste à la parole, confiant envers la protection que la sorcière manieuse de runes avait mise en place, avec brio.

Plusieurs membres de la brigade de police magique, pris en tenaille par les assaillants, essuyaient une pluie de sortilèges destinés à les déstabiliser, les blesser, si ce n’était davantage. Avant de savoir si un éclair vert allait jaillir ou non, Barnabas choisit de tirer profit de son arrivée extérieure.
- Flipendo !
L’intention offensive du sort fut telle que l’un des sorciers masqués, frappé en plein poitrail, partit valser jusque dans les flammes qui dévoraient Gringotts. Il parvint à désarmer certains ennemis, de sorte à ouvrir des fenêtres de tir pour ses coéquipiers, afin de rééquilibrer le duel autant que possible.

Bientôt remarqué à son tour, il fut pris pour cible, et s’ensuivit une riposte qui ne souffrait aucune déconcentration. Pour Barnabas, rien ne comptait plus que de protéger les forces de l’ordre, dans l’espoir que dans cette tâche, il ne s’épuise pas trop vite. Derrière les assaillants, les flammes grandissaient jusqu’aux cieux, comme si l’enfer cherchait à soulever les nuages.

Résumé: