[EVENT] L'attaque de Gringotts (préambule)

Le cauchemar des gobelins

Nous sommes le 28 août 2024

Chemin de traverse, début de soirée. Un brouhaha habituel pour un mois d'août et les vacances d'été. Des sorciers flânaient devant les vitrines des commerces, les enfants s’extasiaient devant des bonbons colorés ou les nouveaux balais à la mode. Devant leurs étals plein à craquer de livres, de potions et d’autres artéfacts magiques mystérieux, les commerçants s’agitaient pour attirer les nouveaux clients, d'ici ou d'ailleurs, malgré la chaleur de l’été. Heureusement, la fin de l’après-midi signait une lente chute des températures estivales jusqu’au milieu de la nuit, et l’arrivée d’une légère brise qui portait à cette heure encore les rires et les discussions animées.

Depuis la disparition du Brouillard, la société sorcière avait retrouvé un équilibre et une certaine sérénité dont personne ne suspectait la fragilité jusqu'à ce que, pour la première fois depuis des décennies, le sol du Chemin de Traverse se mit à trembler. Brutalement, certaines discussions joyeuses entre sorciers s’achevèrent sans se conclure réellement. Lorsque le sol trembla pour la seconde fois, les souris et les rats des animaleries poussèrent des cris stridents, comme les chouettes et les hiboux, fermement accrochés aux barreaux de leur cage qui vibrèrent sous le choc. Les courses effrénées des enfants s’interrompirent lorsque le troisième tremblement survint, plus fort encore que les deux premiers, leurs yeux écarquillés tournés vers Gringotts, l'historique banque des sorciers.

L'instant d'après, le dôme de la banque avait explosé. Dans un vacarme assourdissant, une pluie de pierres et de métal s’abattit sur Traverse. Dans un réflexe, les sorciers les plus vifs sortirent leur baguette pour freiner la chute des plus gros débris et éviter de premiers blessés alors qu’un nuage de flammes brûlantes et des cris de terreurs s’élevaient du trou béant de la banque, noyé de fumée noire. Des éclats de lumière zébrèrent le ciel et de nouvelles détonations assourdissantes résonnèrent dans l’air. Gringotts était attaquée et le chaos se rependait sur Traverse.

Une nouvelle explosion retentit alors et les portes massives de la banque volèrent en éclat, projetant de nouvelles pierres et d'énormes morceaux de métal brûlants dans toutes les directions. De nombreux gobelins, le visage marqué par la confusion, la panique, la terreur et le sang, en sortir soudainement pour fuir le chaos en criant. Une nouvelle salve de débris métallique s’abattit alors sur la foule affolée qui se dispersait dans une frénésie désordonnée en appelant à l'aide ou en criant désespérément les noms des membres de leur famille. Parmi cette foule effrayée, certains sorciers à l’insigne brillante refusèrent de rebrousser chemin. La Brigade de Police Magique prenait déjà les choses en main. Malheureusement, leur présence ne fut pas d’une grande aide.

Alors qu’ils s’approchaient, baguette tendue, les détonations s’interrompirent un court instant. Un étrange calme avant une tempête monstrueuse. C'est alors qu'une énorme pierre, au sommet du bâtiment, chuta de plusieurs mètres avant d’exploser en milles morceaux sur le sol. Ce fut comme un coup de pied dans un nid de frelons. Des différents brèches dans la banque s’échappèrent des dizaines de silhouettes masquées comme un véritable essaim d’insectes furieux, leurs robes sombres et maculées de sang et de poussière. Sans perdre un instant, pour la plupart, ils s’élancèrent dans les airs sur des balais volants et dispararurent dans les nuages noirs au-dessus du dôme dévasté. D’autres, sortirent par la porte et échangèrent quelques salves de sortilèges destructeurs avec les forces de l’ordre avant de rapidement transplaner dans des craquement sonores, laissant derrière eux des volutes de fumée tourbillonnants et un terrible incendie qui dévorait ce qui restait de la façade de Gringotts.

Explications

Bienvenue dans le prologue de la nouvelle trame de Make It Wow

› Résumé

Gringotts la plus célèbre banque des sorciers, de réputation si inviolable, vient d’être attaquée et partiellement détruite, sans que l’on ne sache ni par qui, ni pourquoi, ni comment. Tout cela s'est déroulé sous vos yeux alors que vous vous trouviez au chemin de Traverse au même instant. L'attaque fut aussi brutale qu'expéditive. Vous l'avez subie comme tous ceux autour de vous mais comment avez-vous réagi ? Avez-vous sur utiliser vos compétences pour entrer dans le conflit ou avez-vous choisi de protéger les lieux et éviter les blessés. Une situation d'urgence exige des reflexes et de l'instinct. En avez-vous fait preuve ou votre présence a-t-elle tout fait empirer ?

› Participants attendus

Tout le monde est invité à participer, adultes comme étudiants ! C'est le mois d'août et les vacances d'été ! Il y a tant à faire sur le Chemin de Traverse que vous trouverez forcément pourquoi votre personnage s'y est rendu en ce jour où tout a (re)commencé

› HRP

ATTENTION : Ce RP se déroule le 28 août inRP, soit un peu dans le futur. Soyez prudents quant à la chronologie de vos personnages pour éviter les incohérences.

Le RP retracera tous les événement resumés dans ce premier post. Il débutera quelques minutes avant l'attaque et s'achèvera une fois le calme retrouvé. Quoi que vous fassiez, vous ne pourrez pas complètement changer la chronologie établie. Cependant, vos actes pourront amener un retour au calme plus rapide, apporter des avantages non négligeables pour la suite des événements ou au contraire compliquer la résolution de la situation.

Des posts MJ ponctueront le déroulé de l'event. Vos prises de décision et votre rapidité dans l'exécution seront mise à rude épreuve. Sans vous et vos compétences particulières, les choses risquent grandement d'empirer.

Merci de poster un résumé de vos actions à la fin de chacun de vos écrits comme d'habitude ! Bon jeu !

Fin de l'Acte 0 le 29/08/2024 à 23h59 heure française

Le cauchemar des Gobelins

Ophelya Lawson

“J’ai si chaud !” répéta Ophelya pour (au moins) la millième fois de la journée, en s’éventant de sa main libre. Dans l’autre main, elle tenait un sac dont la profondeur avait été agrandie d’un coup de baguette plus tôt dans l’après-midi. Il n’était pas bien lourd, pourtant, il contenait une partie de sa nouvelle garde-robe, achetée avec l’aide privilégiée d’Ambroise et d’Edgar, l’elfe de maison de la famille de Lancester. “On se prend un milkshake ?”, demanda-t-elle, bien que cela ressemblait plus à une affirmation qu’à une question. Pour terminer cet après-midi sur une note plus fraîche avant de séparer, elle avait vraiment besoin d’un milkshake de son artisan glacier préféré.

Ils marchèrent ensemble vers le glacier, profitant du temps libre qu’ils n’avaient que rarement. Ce soir, Ophelya devait travailler au Mermaid Tail et il lui faudrait encore dîner et se changer pour le concert. Elle espérait attirer plus de monde que d’habitude, car elle prévoyait de dévoiler une exclusivité. Le directeur, Eros Evans, avait fait la publicité la semaine précédente.

En arrivant, un groupe de jeunes sorciers les reconnut. Des “fans”, même si elle avait encore du mal à les appeler ainsi. Ophelya les invita à venir au bar, ce soir, pour l’écouter, en leur promettant une soirée géniale. Bon, ce n’était peut-être pas très objectif, mais elle le pensait réellement. Le groupe réclama ensuite une photo avec le duo. La jeune femme se prenait au jeu - il fallait dire qu’elle apprenait des meilleurs - sourire aux lèvres et mots doux, avant de se tourner vers l’étalage de glaces qui s’offrait à elle. “Je ne sais pas quoi choisir..!”, dit-elle faussement blasée. C’était un choix cornélien, la seule et unique problématique de sa journée… Pour le moment.

KoalaVolant

Résumé:

Le cauchemar des Gobelins

Quand il avait des idées dans la tête, Keith ne les avaient pas autre part. Même si elles n'étaient qu'à l'état de graine tout juste germées. Même si elles dataient de bien plus longtemps que la veille, que la semaine, le mois ou l'année. Le bouclé considérait les idées comme le whisky : plus vieilles étaient-elles, plus longtemps maturaient-elles, et meilleurs seraient les résultats obtenus. Certaines avaient besoin de temps pour avoir le meilleur terrain propice, il le savait. Certains nécessitaient bien plus d'attention que d'autres, et bien moins de précipitation. Alors il savait se montrer patient le bougre, même si cela devait prendre 20 années. Peut-être en débordait-on, très certainement même, pour cette graine-là. Mais Keith était au moins sûr d'une chose désormais : il était temps de se lancer dans le processus d'animagie.

La perspective d'être une âme animale perdue dans le corps d'humain l'accompagnait depuis bien longtemps, depuis sa toute enfance alors qu'il trouvait meilleure compagnie entouré d'animaux et de créatures magiques que d'Hommes. Peut-être n'avait-il pas grandi dans un milieu propice pour les aimer mais le résultat était là : il avait bien plus confiance en n'importe quelle boule de poils qu'en n'importe quel humain. Et les deux seules âmes qui constituaient désormais son cercle proche étaient des animagus depuis des années. Coïncidence ? Madd' savait qu'il n'y en avait aucune et qu'en elles seules pouvaient vivre sa confiance. Et il était même sûr que son envie de se lancer dans cette nouvelle aventure, de plonger dedans, avait été légèrement précipitée par leur connaissance. Comme lorsqu'il ressentait à la fois cette fascination et cette jalousie que de voir leurs corps d'homme et de femme s'évanouir pour laisser place à une belette et à un chat. Il les enviait à chaque transformation, avec cette possibilité de disparaitre, de quitter toute responsabilité humaine, de ne plus devoir quoi-que-ce-soit à qui-que-ce-soit. La plus belle des vies, il n'y avait pas à en douter une seule seconde.

Alors il fallait trouver ces fichues feuilles de mandragore. Et étrangement, il lui avait été plus facile d'en trouver des sèches et donc déjà prêtes pour ses petites fumeries, que des fraiches. C'était bien la première fois qu'il se demandait où en trouver dans cet état-là. En toute logique, vu le nombre d'animagus qui étaient déclarés et pourtant qui n'étaient pas derrière les barreaux, quelque part, ça prouvait la légalité d'achat et de vente de ces feuilles-là. Aujourd'hui alors, Keith quitta son manoir encore bien délabré direction Londres. Et non pas pour l'allée des Embrumes, à priori, mais pour le Chemin de Traverse.

Mais quelle splendide idée d'y aller la veille de septembre, au début de mois synonyme de la rentrée. La masse de gens dans laquelle il se retrouva propulsé lui donna envie de vomir tant il se sentit soudainement envahi dans son espace vital. Peut-être que son ermitage dans son manoir ne l'aidait pas à empêcher une phobie sociale de prendre ses aises... Au moins la chaleur du jour était appréciée, l'emmenant loin de l'hiver, de ses températures affreusement basses ainsi que des sensations de geler qui le hantaient depuis son séjour à Azkaban, doux symptôme post-traumatique de prison. Mais ça ne l'aidait pas à calmer l'arythmie née dans cette fichue foule. Peut-être faudrait-il attendre que le temps passe et que le soleil ne chute histoire de faire perdre de sa foule au chemin de traverse ? Au moins sa traversée pour retrouver l'herboristerie (s'il ne l'avait pas inventée) serait bien moins pénible ? Reculant de quelques pas pour retrouver les bordures d'un bâtiment moins sollicités que le milieu de la rue, le regard vert observa tout autour de lui et suivit le contre-sens général de la foule, soucieux, jusqu'à être soudainement attiré par une devanture qu'il n'avait pas vu depuis longtemps : celle de l'animalerie. Les hululements et couinements eurent rapidement pour effet d'apaiser son coeur en ignorant la masse humaine autour d'eux. Depuis combien de temps n'avait-il pas eu d'animal de compagnie ? Si on oubliait @Léto P. Carrow et @Gaspard B. Pretovius bien sûr ? Il s'en était interdit depuis que son géniteur avait fait une sombre razzia de leurs âmes dans le manoir qui lui appartenait désormais, pour faire asseoir son autorité sur son fils, mais désormais...? Le bec de ce grand duc noir mordillant le barreau de sa cage horriblement étroite le tenta, faisant approcher son index, qui ne tarda pas à être bequeté avec amusement. Ou peut-être avec hargne, l'absence de douleur ressentie l'empêchant de comprendre la puissance du bec, mais les plumes calmes de l'animal ne semblaient pas aller dans ce sens ? Et merde, Madd sentit une envie de sourire naitre sous le comportement du volatile. Peut-être que, c'était le bon moment ? Après tout, s'il se lançait dans l'animagie, c'était bien parce qu'il se sentait un minimum mieux dans sa nouvelle vie ?

Résumé : Keith décide d'aller acheter des feuilles de mandragore sur le chemin de traverse pour se lancer dans l'animagie. Perturbé par la foule dans laquelle il se retrouve, il essaye de trouver un coin plus calme jusqu'à s'arrêter devant un hibou grand duc en devanture de l'animalerie et se fait mordiller le doigt. Il hésite à se laisser tenter.

Codage par Libella sur Graphiorum

Le cauchemar des Gobelins

Oh non, par tous les chapeaux de Merlin ! La rentrée était si proche et Teddy n'avait pas terminé d'acheter tout ce qu'il fallait pour la rentrée! Responsable comme chaque année du stand de fournitures de l'Association des Petit.e.s Sorcier.e.s Oublié.e.s depuis sa création, le professeur d'Etudes des Moldus venait de se rappeler d'un oubli dans sa liste pour la rentrée! Enfermé depuis 6 jours dans l'arrière salle offerte par les dirigeants de Fleury & Bott pour la semaine... ça n'était que MAINTENANT que l'homme (qui n'avait pas eu l'occasion de voir beaucoup le soleil depuis le début de la semaine) venait de se rappeler qu'il lui fallait un nouveau drap blanc pour les projections de film! Mais quelle tête de linotte!

"Tout va bien Teddy ?"

Le métamorphomage sursauta de surprise à l'arrivée d'un membre de l'APSO, trop plongé dans sa pensée paniqué. Comment faisait-il pour oublier la présence de cette bonne âme venue l'aider toute la semaine ?! Quel idiot il était!

"Oh, euh oui, oui oui, je me suis juste rappelé que... j'ai oublié de faire un achat pour la rentrée."

Il grimaça alors que son ainé ne put s'empêcher de sourire face au côté tête en l'air du jeune professeur. Il faisait tellement de choses dans sa vie qu'il se perdait facilement, ça ne faisait que depuis quelques semaines que le français était membre de l'association mais il devinait rapidement le tempéramment de son président.

"Oh ? Si ce n'est que ça, allez faire vos dernières courses, je m'occupe de tout.
- Quoi ? Mais non, je ne peux pas, vous allez être débordé Gé-...
- Mais non, pas du tout. Je saurai gérer, je vous aide avec le stand depuis 6 jours, ce n'est pas en me retrouvant seul une heure ou deux que je serai débordé. Allez-y tranquille, d'accord ?"

L'hésitation était encore présente dans le regard de Teddy posé sur l'homme au comportement terriblement paternel et apaisant. Après quelques secondes supplémentaires de réflexion, le professeur aux cheveux bruns soupira et remercia son binome avant de vite sortir de la librairie. Un instant, son pas s'interrompit devant l'enseigne : il avait y énormément de monde et la chaleur était tout autant présente. Pas sûr qu'être resté une semaine loin du soleil lui avait fait du bien, lui faisant perdre l'habitude du tempérament de l'été... Mais il fallait y aller! Hop, à grande enjambée, profitant de sa grande taille pour traverser la foule, Teddy s'élança vers le Magasin de Madame Guipure. Peut-être aurait-elle quelques rouleaux de tissus disponibles, du moins, c'est ce qu'il espérait, ne sachant pas vraiment où se diriger pour une telle course... Le nez pointu tournait de gauche à droite sans cesse, lisant chaque enseigne pour s'aider dans ses recherches, se baissant quelques fois pour répondre aux salutations des élèves, anciens élèves ou parents d'élèves qui étaient... Nombreux au final. Tellement que le pas dû ralentir car la lecture des devantures se faisaient de plus en plus interrompues. Peut-être devait-il revêtir une autre apparence physique pour être plus tranquille dans sa course et revenir plus rapidement aider le français ?

"Aïe, oh, pardon!"

Il fallait que ça arrive, le grand corps du professeur heurta quelqu'un de plein fouet!

"Je suis désolé, je ne vous ai pas fait mal ?" s'enquit-il, inquiet, en observant la personne bousculée qu'il connaissait peut-être... Ou pas ?

Résumé : Teddy est au stand de son association chez Fleury & Bott et se rappelle d'un oubli dans sa liste de course! Il laisse le stand à son binome du jour et sort dans le chemin de Traverse, disant bonjour à plusieurs personnes qu'il connait tout en cherchant un magasin de tissu jusqu'à se cogner contre quelqu'un! (peut-être toi ? ) Il s'excuse aussitôt et demande si tout va bien !

Codage par Libella sur Graphiorum

J’fais des grands sourires derrière mes lunettes de soleil. C’est comme le vol sur balai, ça s’oublie pas. C’est Ambroise par-ci, c’est Ambroise par-là. Je sais, je sais, j’fais toujours aussi sensation. J’avais prévu Ophelya à l’époque pourtant, mais maintenant qu’on commence à la reconnaître aussi dans la rue, elle se rend un peu plus compte de la réalité de la vie des célébrités. Que je vous raconte un peu la mienne d’ailleurs ! Comme d’habitude, la dernière collection haut-couture a été un véritable succès. J’ai pris les rênes des gros projets cette année en plus de maintenir mon rôle d’égérie de la Maison. Maintenant que j’ai quitté ce vieux château qui tombe en ruines, j’ai plus de temps pour m’occuper de ce qu’on organise et j’en suis carrément fier. Ouais, s’tu veux, que j’réponds à Ophelya sans grande conviction. Un milkshake, la pauvre chérie… Elle connaît pas encore le luxe, le vrai. Ça viendra, le Mermaid Tail doit pas encore assez la payer. En même temps, vu la baraque, faut pas s'étonner. Puis le proprio est chelou aussi non ? Même s'il a un truc d'attirant...

Edgar nous ouvre la voie. Ses gros yeux sont habitués à scanner tout l’environnement autour de nous et à détecter le moindre signe de danger. Les fans hystériques qui se rapprochent trop – et on les compte à la pelle, croyez-moi – ou les gens mal intentionnés au regard glauque qui en voudraient à ma vie ou pire, à mon argent. Voilà, en partie, pourquoi Edgar est là. Moi non plus… hum… j’sais pas quoi choisir. Je masque le dégout dans ma voix quand je m’approche de l’étalage de glaces, après une photo éclair avec des fans, mais il reste flagrant, imprimé sur mon visage. Je tente une alternative. T’es sûre que tu veux pas autre chose ? J’abaisse mes lunettes de soleil sur le bout de mon nez pour mieux voir ce qu’Ophelya semble tant apprécier. Edgar me sourit un instant, il doit sûrement déjà anticiper ce que je vais dire. Y a des endroits un peu plus selects mais vachement mieux pas très loin tu sais ! J’vais quand même pas manger ça si ? À tout les coups, ça va me pourrir mon estomac et mon après-midi ! Qu’est-ce qui peut être pire que ça, hein ?

Hey ! Ah bah voilà, ça c’est encore pire. Edgar s’interpose immédiatement entre moi et l’abruti qui a trouvé brillante l’idée de se mettre au travers de ma route alors que je retournais sur le Chemin pour éviter de dégueuler devant l’étalage de glaces. J’intériorise ma pulsion soudaine de colère dès que je ressens son contact. Ça me dégoute presque autant que la glace d’Ophelya. Faut pas me toucher, tout le monde le sait, même le plus idiots des pecnot du fin fond de l’Angleterre est au courant. Alors, pourquoi pas lui ! Mon corps, c’est mon outil de travail, l’est sacré alors faut PAS LE TOUCHER ! Professeur ? J’ai un instant d’absence. Vraiment manquait plus que ça. Manquait plus que lui. L’autre fou malade des moldus. Edgar abaisse sa main qu’il avait levé pour nous séparer. Pas de danger, ce prof-là serait vraiment le dernier à faire du mal qui que ce soit. Il s’excuserait auprès de son ombre ou de sa chaise pour s’y être assis, s’il le pouvait. Pas de mal, ne vous en faites pas. J'esquisse un sourire. Rien de mal à part l’envie de vomir qui a définitivement du mal à passer.

Résumé:

(c) Adonis Evans

C'est un nid de poule, c'est un canyon, c'est la fosse des Mariannes... Mon compte en banque est à découvert, et pas qu'un peu. Je sors de la banque Gringotts, la cause de tous mes tourments.

Je me sens atterré. Je ne comprends pas comment j'ai pu en arriver là. Je suis assez conscient de ne pas être économe. J'ai d'ailleurs déjà perdu beaucoup d'argent bêtement, comme lorsque j'ai joué au poker dans un casino flottant, avec notamment Mylady Ophelya Lawson, et que j'ai tout perdu.

Mais là. Là. Je n'ai rien fait de tout ça. À peine une livraison de bouffe par ci, un voyage au Nigeria par là… Des pures dépenses motivées par l'urgence, la survie, pas des bêtises irréfléchies ou des loisirs optionnels.

Je m’assois sur les marches et je me prends la tête entre les mains, ignorant parfaitement la foule. Je ne peux pas demander d'aide à ma famille, ils l’ont déjà trop fait depuis 2022.

Je ne sais pas quoi faire.

Résumé : Sim est assis sur les marches devant la banque. Son seum est palpable : il est à découvert.

Le cauchemar des Gobelins || PA : Jordanaya Hicks

ILS AVAIENT DIT OUI !!

Qui ?

Certainement pas son petit ami et sa petite amie. Car elle n'en avait pas, la Jordanaya. Célibataire depuis bien trop longtemps à son gout, l'infirmière de Poudlard avait tout de même décidé d'être heureuse et de faire sa vie comme elle l'entendait, avec son adorable Lesly bien sûr. Tant qu'à faire, quand on avait la chance d'avoir un tel frère qui lui avait sauvé la vie de nombreuses fois, autant le garder auprès de soi! Et c'était peut-être bien mieux qu'être en couple, que de vivre en vieille fille avec son ainé, non ? ... Ne répondez pas à la question, le déni était une chose gé-ni-a-le que Naya n'aurait voulu quitter pour rien au monde. Pour l'instant, ça la maintenait dans une vibe qu'elle aimait bien donc...

POURQUOI EN SORTIR ?

Du coup, QUI, lui avaient dit oui ?

Les gobelins de la banque! Pour un prêt! Elle avait sû mettre assez d'argent de côté avec ses tafs de Poudlard -lorsqu'elle était concierge et avec l'actuel, celui d'infirmière- pour y avoir droit et partir sur un achat de logement! Où ? Elle ne savait pas encore! Elle allait en faire la surprise à Lesly, lui proposer de lacher le pauvre petit appartement qu'ils avaient pour devenir deux vrais coloca-propriétaires! Hey, franchement, ça sonnait pas trop cool dit comme ça ? Naya adorait ce terme! Coloca-propriétaire... ça faisait pas GRAVE rêver ?!

Zou, on descend d'une marche en sautillant, zou, on descend la seconde et ZOU, PAS DE TROISIEME MARCHE, BITCH, CAR VOLER C'EST MIEUX! Au 3ème saut, son corps rapetissit pour prendre sa forme de chauve-souris, sous la joie immense qui habitait son corps! Mais peut-être n'avait-elle pas regardé sa trajectoire de vol correctement juste avant de sauter comme la grande débile qu'elle était, car à peine quelques secondes plus tard, POC! Son vol s'arrêta net, se cognant contre une tête humaine, dont le corps squattait les escaliers! MAIS PUTAIIIIN!

Le corps de la chauve-souris rebondit sur le sol et resta inerte quelques secondes avant de relever la tête, les ailes grandes ouvertes et le bide poilu en l'air. Zut. Elle avait cogné quelqu'un! Tant pis pour l'envolé majestueux (pas du tout) de la chauve-souris, des excuses étaient de mises et... et surtout, il avait pas l'air très en forme le gars, il tirait une de ces TRONCHES! Zou, on reprend sa forme, aka celle d'une sorcière sur les fesses, un bras tendu derrière elle pour laisser son buste relevé et l'autre main sur sa tête, là ou ç'avait cogné.

"Désolée l'ami, j'ai pas fait gaffe! Pas trop bobo ?" Pas l'temps de le laisser en placer une que finalement sa caboche était abandonnée pour que sa main aille chercher une sucette au miel au fond de sa poche. "Tiens, pour m'faire pardonner, j'ai rerempli mon stock de sucette pour les enfants cette année!" ... ça pouvait sonner étrangement bizarre quand on ne savait pas que la meuf chelou gothique à longues tresses était infirmière à Poudlard. Mais ça, elle ne s'en rendait pas trop compte!

***

Résumé : Naya a l'autorisation pour un prêt immobilier! Folle de joie, elle sort de la banque, sautille en dansant tout en descendant les marches et se transforme en chauve-souris de joie. Sauf qu'elle se cogne direct contre la tête de Simeon, paf! Elle reprend sa forme humaine, s'excuse et lui tend une sucette en paraissant potentiellement bizarre!

Codage par Libella sur Graphiorum

J'adorais m'organiser de temps en temps des après-midi shopping. Mais Lucas grandissait et il était plus difficile de le trainer avec moi. Il fallait négocier. Heureusement, j'étais assez douée à ce petit jeu. Mon pauvre petit garçon était certainement persuadé de m'avoir convaincue, à coup d'arguments solides, d'acheter un nouveau balai pour ses cours de vol et le quidditch.

Dans les faits, j'avais déjà décidé de lui faire ce cadeau. Après tout, son premier balai acheté d'occasion était très bon pour débuter, se faire le main (et surtout il permettait un investissement modeste qui était été rentable même si Lucas arrêtait le quidditch après une vingtaine de cours). Maintenant qu'il avait appris la patience, que son niveau progressait ; il fallait passer à la vitesse supérieure. Mon petit Lucas serait fier devant les copains, et cela se ressentirait sur le terrain.

En contrepartie, j'avais pu visiter d'autres boutiques du chemin de traverse. Notamment des boutiques pour moi. Et voilà que la journée commençait à toucher à sa fin.

"Ça va mon trésor ? Tu es satisfait de nos achats ?" demandai-je à mon fils.

Résumé : Yudith et Lucas sont dans le chemin de traverse après une journée shopping

Yes ! Lucas était parvenu à persuader sa mère de lui acheter un nouveau balai ! Ca n'avait pas été chose facile : il avait dû lui prouver qu'il avait un "trop bon" niveau pour son balai actuel, avec tous les arguments et longues discussions que cela incluait, et même lui faire quelques démonstrations. La bataille fut rude, mais il avait finalement gagné ! Bon bien sûr, il avait également accepté quelques petits compromis en échange, comme se faire traîner dans d'autres magasins avant de rejoindre celui de balais. Mais c'était un maigre prix à payer pour ce qu'il allait obtenir aujourd'hui !

"Ca va oui, je suis content ! Je vais essayer ma nouvelle tenue dès ce soir, elle est trop classe !"

Il en avait même profité pour acquérir quelques nouveaux habits au passage. Même s'il aimait de moins en moins faire les boutiques de ce genre, remplir son armoire de temps en temps n'était pas plus mal quand même.

"Et toi ? T'as pris tout ce que tu voulais ?"

Lucas regardait à peine où il marchait, comptant sur sa mère pour le guide correctement. En effet, si ses autres achats étaient déjà dans sa sacoche sans fond, son nouveau balai étant dans ses mains lui. Il le contemplait et l'admirait tandis qu'il marchait, impatient à l'idée de s'imaginer dessus. Il pourrait peut-être en faire un tour dès maintenant d'ailleurs, non ? Il craignait de connaître la réponse, mais qui ne tentait rien n'avait rien. Puis autant essayer de la convaincre en jouant de subtilité.

"Dis... Je peux peut-être l'essayer maintenant ? Imagine il ne va pas ? Il faudrait aller l'échanger tout de suite tant qu'on est dans le coin, non ?

Résumé:

Été plus vacances donnait zones piétonnes surpeuplées ! Parmi la foule, Bella, dans sa robe d'été, avançait tout en consultant sa To Do List. La première étape était de passer à la banque pour retirer de la monnaie. A force d'élire domicile chez Miss Pieddodu avec Gabriel pour y refaire le monde pendant des heures, elle avait besoin d'avoir plus de petites sommes dans sa bourse que ses gallions qui étaient souvent délicats à échanger contre de la monnaie. Mais pour la suite, la demoiselle ne parvenait pas à se décider sur quel magasin visiter en priorité. Elle ne cessait d'intervertir les noms sur sa liste du bout de sa baguette, tout en réfléchissant au choix le plus optimisé. Le tout, en évitant d'être bousculée ou de rentrer dans quelqu'un.

Elle était arrivée juste devant la banque et s'apprêtait à y entrer, résignée à devoir se décider plus tard. De toute façon les boutiques n'allaient pas s'envoler. Elle rangea la liste dans son sac fourre-tout, redressa ensuite son minois, et passa à côté d'un homme assis sur les marches, qui avait l'air de passer une très mauvaise journée. Bella fit attention à ne pas lui marcher dessus, s'écartant pour lui laisser son espace vital, et se concentra plutôt sur le montant de la somme à retirer. Elle songea à prendre une somme assez conséquente afin de ne pas être obligée de revenir trop souvent faire l'appoint.

Résumé:

Le cauchemar des Gobelins

Ophelya Lawson

Ophelya fit mine d'ignorer les réticences d’Ambroise, se voyant déjà s’avachir sur un banc, savourant un milkshake frais et réconfortant. Elle hésitait encore entre plusieurs sorbets, mais dut finalement admettre qu’elle ne pouvait plus ignorer l’air blasé d’Ambroise, surtout lorsqu’il feignit de réfléchir avec sérieux. Elle n’était pas non plus totalement dupe. Elle le regarda abaisser ses lunettes pour observer les étalages avec une grimace de dégoût. Bien qu'elle connaisse les goûts luxueux de son ami, Ophelya ne voyait aucun problème à consommer ici : les produits étaient frais, et les glaces, faites maison. Mais cela ne semblait pas suffire à Ambroise.

Elle sourit. Oh, ça va, ce n’est pas ça qui va te transformer en boursouf géant ! dit-elle pour le taquiner. Mais s’il existait des “endroits plus sélects” dont elle ignorait l’existence, elle n’allait certainement pas refuser de les découvrir. Elle fit mentalement ses adieux à ses milkshakes favoris, avant de se tourner vers Ambroise, déjà en train de s’éloigner, mais il entra en collision avec le Professeur Lupin ! Bonjour ! s'exclama-t-elle, un sourire étirant ses lèvres. C'est agréable de vous revoir. Bien qu’elle n’ait jamais suivi les cours d’études des Moldus, le professeur Lupin avait toujours été bienveillant et de bon conseil en matière de métamorphomagie. Comment allez-vous ?

KoalaVolant

Résumé:

Le cauchemar des gobelins

Nous sommes le 30 août 2024

Les conversations allaient bon train sur le Chemin de Traverse lorsque le sol se mit soudainement à trembler. Une première secousse qui fit vibrer les étals des commerces et chuter quelques marchandises au sol avant une une seconde, plus longue et plus puissante. Les cris des animaux en exposition sur le Chemin se mêlèrent aux réactions surprises des badauds. Alors que leurs yeux se tournaient vers Gringotts, l'historique banque des sorciers, une onde choc puissante fit exploser son dôme doré. Une pluie de pierres et de métal s’abattit alors sur Traverse. Un nuage de fumée noire et de flammes brûlantes coiffèrent le sommet de la banque d’où s’élevaient des cris de terreurs. Une nouvelle explosion fit exploser les portes massives de la banque, projetant blocs de pierres et morceaux de métal brûlants vers la foule et les nombreux gobelins qui tentaient de s’enfuir de la banque en criant.

"Merci madame mais ça ne m'intéresse pas... Et je n'ai pas de quoi payer."

La petite tape qu'elle (Jordanaya) m'a faite et son offre ne suffisent pas à attirer mon attention, ni de répondre à la sollicitation de manière favorable. Pourtant mon attitude est claire, non ? On ne peut pas faire plus renfermé que moi ! Je veux continuer à bouder dans mon coin, ne pas regarder quelqu'un dans les yeux, et repenser à toutes les fois où j'ai merdé. Il faut bien qu'un jour je tire des enseignements de mes mésaventures. Pourquoi pas maintenant ?

Parce que maintenant, le sol se met à bouger, me tirant des réflexions dans lesquelles j'essaye de me replonger. Ça n'augure rien de bon. J'essaye de déterminer d'où ça peut venir mais je ne suis pas un sonar alors je suppose que c'est simplement sous terre. L'Angleterre n'est pourtant pas une terre de séisme. Je me lève et sors ma baguette. Je me méfie.

"Vous devriez partir", suggéré-je [ça se dit ???} à l'inconnue.

Mais je ne crois pas que la catastrophe ne laisse à la femme le temps d'agir. Gringotts explose devant nos yeux. Avec un peu de chance, ça efface mes dettes par la même occasion; me dis-je intérieurement, alors que le souffle de feu nous parvient. J'ai à peine le temps de lancer un sortilège de gèle-flamme. Ça nous protège de la chaleur, mais pas de la projection de l'explosion. On [coucou Naya @Keith Madden] s'envole tous les deux, pour atterrir violemment tout en bas des escaliers sur lesquels on était posés, et de faire des roulés boulés entortillés l'un dans l'autre.

Nous sommes nombreux en bas. Pas tous allongés heureusement (ça veut dire que tout le monde n'a pas subi ce qu'on a subi). Mais un malheur en attirant un autre, de ma position peu flatteuse, allongé sur le dos, je vois un énorme morceau de structure tomber droit sur nous. Merde. Mon corps est ankylosé par la chute, je ne vais pas réussir à me lever et courir me mettre à l'abri.

Je pointe ma baguette vers le haut et crie : "Expulso !" Une gerbe de flammes éphémères apparaît au cul de la structure, mais contre toute attente elles continue bien de chuter. Le sort aurait dû la repousser. N'est-il pas assez puissant ?

Réfléchit Sim réfléchit ! C'est clairement sa taille le problème... "BOMBARDA MAXIMA !!!" Le morceau de dôme éclate en mille morceaux (je les ai comptés). Mais je le regrette très vite car les débris s'abattent dans toutes les directions. Autant de petits poignards qui peuvent déchirer la peau de toutes les personnes présentes. Je lance un quatrième sort, mais je sens que je tire sur la corde. J'ai enchaîné trop vite en une poignée de secondes. Je crie : "Reducto !" pour faire disparaître ce ciel de débris. Seuls quelques-uns sont réduits en poussière. Je dois reprendre mon souffle et des forces. Ça ne suffit pas à protéger tous les civils des débris...

Sorts:

Résumé:

"Parfait ! Je mettrai la belle robe que j'ai eue en promo et on pourra faire une jolie photo tous les deux." dis-je à mon fils face à son enthousiasme. "Et tu sais bien que je n'ai jamais assez de vêtements... Mais il faut bien respecter le budget."

Mais alors que j'allais accepter que Lucas essaye son balai, même si nous étions loin d'un terrain de quidditch, le sol trembla fortement.

Mon sang ne fit qu'un tour. La maman cool que je m'efforçais d'être un peu plus depuis des retrouvailles très particulières fut balayée par mon instinct de louve. J'attrapai Lucas par les épaules et l'emmenai sans ménagement dans le bâtiment le plus proche. N'importe quoi tant que ça avait un toit.
La foule, elle, dans sa majorité, était interloquée. Les passants s'interrogeaient tantôt du regard, tantôt oralement, à propos de ce phénomène. Grand bien leur fasse. Je n'avais pas besoin de savoir ce que c'était pour savoir quoi faire.

Le hasard voulut que ce soit celle de quelqu'un que je connaissais très bien. La boutique de baguettes Olivander. Mais alors que je tenais Lucas d'une main, et tendis l'autre vers la poignée pour l'ouvrir, je découvris qu'elle était fermée. Dans la précipitation, je me cognai dedans et j'entendis un second "bonk" mais je ne vit pas si c'était la main, la tête ou le balai de Lucas...

"Comment ça, fermé ?" m'interrogeais-je (m'indignais-je)

Mais le bruit de l'explosion de la banque [je vous épargne les longues descriptions. Ça va être fait en long en large en travers dans les prochains posts] me ramena à mes priorités. Un simple Alohomora nous ouvrit la voie, que ne pris pas la peine de refermer derrière moi. Directive, j'intimai à Lucas :

"Va sous le comptoir !"

Je ne savais pas ce qui avait explosé, ni avec quelle violence. Alors je puisai dans ma magie pour faire de ce lieu le meilleur sanctuaire possible dans le peu de temps qui m'était accordé : "Protego totalum !" Le sort de protection engloba le bâtiment. J'avais beau être entrée sans autorisation, le propriétaire saurait me remercier du service rendu.

Dehors, de nombreux cris se firent entendre. Je croyais même avoir entendu une seconde explosion... J'espérais que toute la rue n'allait pas subir le même sort. Devais-je transplaner ?

Sorts:

Résumé:

Mais la génance totale, j’vous jure. Voir un prof en dehors de l’école, c’est toujours gênant. Ils ont vie en dehors de Poudlard même ? J’ai jamais eu cours avec Lupin – j’remercie Merlin – mais j’sais qu’Elio l’aimait bien. Normal, puisqu’il est né moldu, ça lui parlait mais à moi pas du tout. Même si j’comprenais pas grand-chose, j’préférais mille fois l’arithmancie et puis la prof aussi. Mais pas de chance, c’est pas le Professeur Humphrey qui se tient devant moi et je le regrette beaucoup. Heureusement, Oph vient à mon aide – même si j’suis pas certain qu’elle s’en rende compte. Finalement, j’aurais peut-être pas à faire la conversation à Lupin après tout. C’est que la parlotte, c’est plus le truc d’Ophelya, elle maîtrise cet art à la perfection avec des jolis sourires honnêtes que perso, j’préfère garder pour Elio.

J’fais un pas en arrière pour la laisser mettre en marche le moulin à parole quand j’sens quelque chose de pas normal. Le sol se met à trembler sous mes pieds. Une première fois brièvement mais avant que je puisse dire quoi que ce soit, un deuxième tremblement me fait presque perdre l’équilibre. Oph ! Je l’attrape par le bras en ignorant totalement Lupin quand un vacarme assourdissant frappe mes tympans. Ed… Edgar… ! Mon doigt pointé s’élève en tremblant vers le toit de Gringotts, au bout de l’allée. Je sens ma lèvre inférieure trembler. La façade de la banque est en feu, un énorme nuage de fumée noire s’en dégage et monte vers le ciel. J’arrive plus à bouger. Mes jambes sont comme paralysées. Mon regard reste fixe devant les flammes qui s’élèvent de la toiture éventrée lorsqu’une onde de choc traverse violemment ma cage thoracique. Le dôme qui le surplombe vient d’exploser. Ed…

Une nuée de pierres enflammées traverse le ciel en ma direction et j’bouge pas d’un pouce. Pas d'un seul. J’ai même pas le réflexe de sortir ma baguette de l’intérieur de ma chemise d'été. J’ai envie de fuir mais mon corps me réponds pas. J’bouge pas. Ma tête est vide, j’pense plus à rien. À rien. J’vois l’énorme rocher fuser à toute allure vers moi sans que quoi que ce soit ne réagisse dans mon corps. Je le vois se rapprocher, encore plus près et lorsque je sens qu’il est désormais trop tard pour l’éviter, j’pense une dernière fois à Elio et à son sourire et je ferme les yeux.

OUCH ! Une force invisible vient percuter mes flancs et j’sens mes pieds et mon corps tout entier décoller du sol. Comme une poupée de chiffon, j’suis propulsé sur ma gauche par le sortilège que je viens de recevoir et j’m’écrase quelques mètres plus loin dans un bruit sourd. Péniblement, j’essaie d’ouvrir les yeux. Ma respiration est coupée et m’empêche complètement de sortir le moindre cri d’horreur quand je réalise c’qui vient de se passer. J’suis pas sous l’énorme pierre qui fonçait vers moi. On m’a sauvé juste à temps. Il m’a sauvé moi. Il s’est pas sauvé lui. Le morceau de pierre décrochée de Gringotts est tombé au sol, à l’exact endroit où je me trouvais l’instant d’avant et recouvre à présent en grande partie le petit corps d’Edgar. Je tends les bras vers lui, les yeux possédés par la terreur, sans voir qu’une nouvelle salve de pierres et de métal brûlant vole à nouveau dans ma direction.

HRPG:

Résumé:

(c) Adonis Evans