La Demeure Maudite || Ft Conrad, Tadhg, Hari, Teddy & Keith

Conrad bougeait ! Il avait réussi ! Teddy sentit ses yeux crépiter tant il se sentit rassuré. Il avait eu si peur. Même si l’homme qu’il observait se remettre lentement de sa chute l’avait énervé, apeuré et attristé de nombreuses fois depuis leur première rencontre. Il était passé par bien des émotions à cause de lui. Mais la, c’était … de la joie qu’il ressentit lorsqu’il vit ses iris se poser sur lui. C'était même peut-être la première fois qu'il était heureux d'avoir un contact visuel avec lui... Rapidement, Teddy effaça ses joues et ses yeux. Désormais seuls des yeux rouges et un sourire étaient visibles sur ses traits. Plus d'épouvantard, plus de Conrad évanoui... « Par Merlin, merci… » murmura-t-il en se retenant de le prendre dans ses bras. C’était un réflexe. Les câlins. Mais la… c’était sûrement limite. Leur relation était bien trop étrange pour se permettre ça même s’il avait une envie irrépressible de serrer quelqu’un contre lui et de se sentir serré à son tour. Il attendrait… d’être à Poudlard peut-être. Et de croiser Gillian. S’il n’y avait pas d’élèves. Donc ça attendrait. Pour l’instant, il fallait sortir de là et éviter de pleurer à nouveau juste parce qu’il avait enfin entendu la voix de Conrad prononcer son nom. Précautionneusement, les mains de Teddy se placèrent autour de Conrad, en prévention, ne le touchant pas mais se tenant prêt à l’aider s’il vacillait. Il observa ses mouvements, son visage, pour déceler quoi que ce soit d’étrange mais Conrad semblait bien aller si on oubliait les multiples égratignures qu’ils partageaient. Pas mal de plaies à nettoyer surtout vu l’endroit où ils se les étaient faites, et ce qui leur était tombait dessus mais ça devrait aller.

Sous la recherche de la baguette de l’autre sorcier, Teddy observa celle qu’il tenait et se rendit compte en même temps que le propriétaire que ça n’était pas la sienne. Prêt à s’excuser et à la lui rendre, elle lui fut cependant prêtée. Et les neurones du plus jeune fusèrent. Est ce que c’était parce que ça n’était pas la sienne qu’il avait réussi ses précédents sortilèges ? Pas le temps de s’attarder plus que ça dessus, Conrad avait raison il fallait remonter. Et plutôt deux fois qu’une: Teddy sentit la peur concernant l’épouvantard lui revenir et eut la chaire de poule. Il voulait partir de ce trou et de cette maison tout court … Même si l’idée de Conrad était branlante … Lui, soulever Teddy ?

« Merci… et on va voir ça… » éventuellement en jouant avec son don... Et en trainant un meuble par là. « Je ne sais pas comment tu t’es fait ça mais tu t’es blessé oui… » La sensation d’être serré lui revint encore mais il n’osa pas encore en parler. Et au lieu de le remercier, bloqué et gêné quelque part, ce fut lui qui réceptionna de la gratitude. Un instant, ses cheveux perdirent de leur blancheur alors qu’en même temps il se releva, continuant de faire attention à Conrad « Teddy. » Ce fut un murmure intimidé. Pas de Lupin. Il détestait ce nom. Et puis vu les circonstances … « Et je n’ai rien fait… Ne t’en fait pas. » Lui offrant un sourire, le metamorphomage observa Tadhg et après un rapide accord, les garçons s’entraidèrent pour sortir du trou après avoir fait rapprocher un meuble à l’aide d’un accio. Et comme prévu, le Lupin se fit perdre du poids et put bientôt attraper la main de son collègue et ami professeur, qui l’extrada du trou.

« Merci Tadhg… » Un sourire bourré de gratitude accueillit le regard de son aîné quelques instants, avec cette nouvelle envie d’étreindre. Mais non. Il devait se mesurer. Meme s’il était heureux d’être à côté de son ami, d’être de retour, de l’avoir près de lui. D’être sorti de ce trou, d'être loin de l'épouvantard et d’avoir un peu plus de luminosité... même si elle mettait en avant l’aspect fantômatique du plus jeune par toute la poussière sur lui et sa tignasse maculée et ses innombrables coupures. Il les sentait. Elles picotaient mais l’adrénaline semblait atténuer ce qu’il était censé réellement ressentir. Et pour l’instant, toutes ses pensées étaient tournées vers les autres. D’ailleurs, Teddy offrit un regard vers le salon ou se trouvait Hari… du peu qu’il voyait, il semblait aller bien… Mais une vague négative sembla s'en prendre à lui dès lors qu'il se sentit rassuré de voir son meilleur ami bien... Non, il ne devait pas s’en occuper… il devait plutôt se focaliser sur ceux qui s’inquiétaient pour lui… et ceux qui en avaient besoin. Pour le coup : Conrad.

Au journaliste de sortir de son trou maintenant. A son tour, Conrad fut aidé. Attrapant sa main, verrouillant ses doigts autour du poignet du bouclé, Teddy tira Conrad et mît certainement trop de force dans sa volonté dans son dernier effort. Tombant en arrière sur les fesses en premier, un certain poids retomba sur lui, entraînant finalement tout son corps sur le sol. Décidément...

Codage par Libella sur Graphiorum

Résumé:

1/ les têtes de Conrad et Teddy s’entrechoquent 2/ leurs têtes ne se cognent pas

Nombre aléatoire (1,2) : 2

« Mais si, tu peux y arriver » assura Tadhg à Teddy. Le jeune homme doutait, et Tadhg était bien placé pour comprendre ce que ridiculiser son épouvantard avait d’insurmontable...

Mais Teddy y arriva, et un léger sourire de soulagement apparut sur le visage de Tadhg lorsqu’il entendit le rire de son ami, par empathie, et aussi, d’une manière plus inconfortable, parce qu’il n’aurait pas besoin d’essayer de l’aider avec la créature. Il savait exactement quelle forme elle aurait prise, et cela faisait plus de dix ans qu’il n’arrivait pas à s’y habituer - contrairement aux autres formes d’épouvantards qu’il avait généré dans sa vie.

Tadhg tourna brièvement de nouveau le regard vers la cave, juste un instant, pendant lequel il aperçut l’épouvantard transformé... Oh soyons honnête, cette métamorphose hybride entre un caniche et le Legilimens du groupe était bien vue, non? Cependant, l’Irlandais ne s’attarda pas sur cette vision, pour ne pas risquer d’attirer l’être magique. Juste le temps d’échanger un regard avec Teddy et de le voir partir vers Stump, et il avait déjà brusquement retourné la tête vers le hall d’entrée.

Il faut dire aussi qu’il avait une autre bonne raison pour cela.

La bonne raison? C’était un crétin qui avait lancé un putain d’Endoloris à l’autre bout de la pièce. Le nom du sort fit tressaillir Tadhg, qui craignit pendant un instant pour Hari cette fois (avant de réaliser que vu l’absence de cris, le journaliste était parfaitement indemne). Par réflexe, il avait déjà pointé sa baguette sur L’Autre Con. Heureusement, la nouvelle série de sorts lui fit comprendre que cela faisait partie d’une stratégie du Legilimens (et qu’il n’était pas juste dangereux ou dérangé), et Tadhg était bien obligé d’admettre que ce n’était pas idiot, même s’il avait légèrement envie de l’étrangler. Il se contenta de le fusiller du regard, avant de reporter son attention sur leurs deux camarades piégés au sous-sol.

Entre-temps, Teddy avait réussit à soigner Conrad, et Tadhg ressenti une sorte de... fierté en remarquant combien son cadet, qui manquait beaucoup de confiance en lui, s’en sortait très bien tout seul.

L’ex Auror haussa un sourcil en entendant la proposition pas vraiment frappée au coin du bon sens de Stump. Les aider à remonter oui bien sûr. Par contre, que Conrad, probablement encore faible après son inconscience, aide Teddy remonter ? Tadhg avait nettement plus de doute. Certes c’était attentionné pour Teddy, comme le fait de lui prêter sa baguette, mais la logique c’était pas mal des fois non? (Cela adoucit néanmoins l’image qu’avait Tadhg de l’ex-harceleur de Teddy...).

« Ce n’est pas logique de faire comme ça Stump, autant juste faire un... » Un Mobilicorpus et ramener les deux à l’étage supérieur. Plus simple, non? Puis finalement, Tadhg eut l’impression diffuse que cette « entraide » était peut-être un moyen symbolique pour eux de dépasser leurs anciennes confrontations. « Peu importe, comme vous voulez », laissa-t-il tomber. De toute manière, autant laisser les plus concernés décider de la marche à suivre, ça ne changeait pas grand chose. En règle générale, c’était ce qu’il y avait de mieux, et se prendre en charge pouvait les aider à ne pas se figer mentalement sur des instants potentiellement traumatiques...

Pendant que Teddy se transforma, Tadhg lança rapidement des sorts de soin sur sa main gauche (autant ne pas risquer qu’elle lâche au moment de le tracter...). Puis finalement le plus jeune fut remonté, et accueilli avec un sourire. Et avec quelques Episkey informulés sur quelques unes des plaies et coupures qui affligeaient Teddy, celles qui paraissaient un peu plus sérieuses ou douloureuses que les autres. « C’est rien, Teddy », répondit Tadhg à ses remerciements. Littéralement, ce n’était rien. Il était plutôt désolé d’avoir laissé le plus jeune seul aux prises avec l’épouvantard et à soigner Stump, et cela se percevait dans son regard. « Au fait, bravo Teddy », lui glissa-t-il avant qu’ils (enfin surtout Teddy) ne fassent remonter le journaliste déchu...

... Et un net éclair de jugement passa dans le regard de Tadhg face à la bouletterie de Teddy, qui s’écroula en emportant Stump au passage. (Il aurait sûrement trouvé ça drôle et se serait fichu d’eux dans un autre contexte, tellement c’était inattendu, mais après avoir pensé aux épouvantards et aux endoloris, le cœur n’y était pas...)

« Arrêtez un peu de faire les idiots, ce n’est pas le moment de faire de nouveau crever le plancher... » râla l’ainé du groupe.

D’ailleurs, parlant de bouletterie... « Accio Baguette de Teddy Lupin » soupira Tadhg en visant le trou dans le plancher. La baguette ne tarda pas trop à arriver, et l’Irlandais la tendit vers le plus jeune. « Tiens, ça peut te servir peut-être... » dit-il avec un ton las, et une dose d’attendrissement très généreusement enrobée d’ironie. Tadhg reporta maintenant son attention sur Hari et L’Autre Con (oui, son surnom avait évolué). Avaient-ils trouvé quelque chose d’utile ?

Spoiler:

La tête de Nundu avait retrouvé sa place au-dessus de la porte dans un rugissement victorieux alors qu’une nuée de plumes s’envolait dans toute l’entrée. Les actions des uns et des autres avaient contribué à créer un joyeux bazar.

En contrebas, interpellés après l’hé-chat’ombe qui venait de s’abattre dans un ras de marrée de miaulements et de ronrons, les tableaux s’étaient figés dans un certain mutisme. Ils observaient incrédules cette scène désopilante sans pour autant se décider à briser leur silence. Du moins…. jusqu’à ce que l’un d’entre eux ne peste en gaélique.

« Qui vous dit que nous voulons partir ? » « Nous sommes très bien ici. » « Oui, nous sommes chez nous !! »

La lueur blafarde se reflétait sur le vernis poussiéreux, arrachant à chaque passage des grimaces de mécontentements aux sujets éblouis par le lumos. « Vous nous fatiguez avec vos questions… » « Par Merlin, cessez avec votre baguette… »

Les cris du plus taciturne des visiteurs attirèrent leur attention vers le trou béant dans l’entrée.

« Il fallait s’y attendre… Plague va avoir du fil à retordre avec celui-là… » « Il a toujours eu du mal avec les épouvantards… » « Stupide créature… »

Mais quelque chose les interrompit, un sortilège qui eut pour effet de les faire tous reculer prudemment. Petit à petit l’ombre présente dans la pièce avala les teintes fanées des peintures, ne laissant plus que des paysages vides ou des décors mornes sur les toiles.

Cette fois-ci, ils ne reviendraient plus.

«Trouvez-le gardien… » Murmura la petite femme en faisant quelques pas en arrière. l’horloge sonna une nouvelle fois. Une seule fois son grandiloquent Dong qui fit bouger une ombre le long du salon. Là, derrière les meubles, l’obscurité l’avait complètement enveloppé dans un parfait silence.

La Demeure Maudite || Ft Conrad, Tadhg, Hari, Teddy & Keith

Rien ne se passait. Keith avait beau se concentrer, multiplier les sortilèges, lançant même des Restitutio à tout va, aucun chat ne semblait touché par les effets. Ca n'était que de véritables boules de poils abandonnées et à la fois terriblement dociles et habitués à l'humain... C'était si étrange... Tout comme la situation d'ailleurs. Et son état. Qui s'améliorait mais ça n'était pas encore ça. Avec un peu de repos, peut-être... Keith se laissa alors glisser contre le premier mur près de lui pour s'agenouiller et fermer les yeux. Ses mains pendantes allèrent trouver des têtes ronronneuses, ou bien peut-être était-ce le contraire. De nombreuses bêtes aux estomacs remplis semblaient réoffrirent de l'attention à l'humain accroupi, se plaisant à mettre des poils sur ses vêtements tout juste présentables. Et ils trouvèrent réponses à leurs demandes de caresses pendant que ça fusait dans sa tête aux paupières closes. Quelque chose n'allait pas. Il y avait quelqu'un qui habitait encore ici... La maison était propre, trop pour être abandonnée, malgré sa poussière. La propreté ne pouvait pas exister avec tant d'animaux. Il le savait, il en avait eu des tonnes, adorant collectionner les créatures magiques dans son adolescence, avant que son père ne s'en occupe. Mais bien avant ça, il en passait des heures de ménage et de docilisation... Dans un soupir, Keith recouvra la vue et observa les chats dans leur environnement, posés, peut-être encore affamés ? Le côté amoureux des animaux de Keith ressurgissait automatiquement dès qu'il trainait avec tout et n'importe quoi comme bête. Amoureux des animaux et papa gateau.

Continuant ses flatteuries, offrant plus de vigueur à ses caresses, se laissant happer par les ronronnements qui flottaient à cet étage et qui, quelque part, l'aidaient à se calmer, le sorcier revint dans le sérieux de la situation quand une certaine voix arriva à transpercer les sifflements qui lui prenaient la tête. Conrad. Il allait bien. Sa tête se tourna dans sa direction. Sa mission avait échouée ici, il n'y avait pas d'animagus. Autant retourner en bas et vérifier l'état de son ami qu'il avait du quitter à contre coeur. Le retrouver. Se reconforter auprès de lui. Et recommencer à le protéger, au diable son rapprochement vers cet empoté de Teddy. Alors lentement, s'aidant d'un meuble et lançant un nouvel Avis pour maintenir les chats à l'étage et hors de ses pattes -il préférait éviter d'écraser des coussinets-, Keith parvint à se remettre sur ses pattes et à descendre la rampe d'escalier. Voir l'attroupement tous dans la même pièce rendit Keith plus stressé. On volait le scoop de son meilleur ami. Est-ce qu'ils arriveraient à trouver des choses, au final ? Conrad méritait de retrouver son rang, d'avoir cette putain d'ascension. Il méritait tellement mieux que d'avoir à se mélanger à ces 3 abrutis dont l'héritier de la sorcière qui l'avait détruit, lui et sa carrière... Que de se mélanger à eux... Mais au moins, Conrad retrouva bientôt une place : celle des bras de Keith. Tout comme son nez retrouva sa place dans les boucles de son ainé, à la recherche vitale et automatique de son odeur. A la place cependant, une odeur de sang lui piqua la narine et l'obligea à se détacher, observant l'ancien emplacement de la blessure. Il n'y avait plus rien. A part du sang. Mais un bref Tergeo fit disparaitre les traces de sa figure et de sa tignasse, qu'il caressa bientôt, les scannant d'un regard et d'une manière que seul Conrad pouvait profiter.

"Tu es blessé quelque part ?" Du moins, plus qu'un autre ? Conrad était recouvert de plaies et s'occuper de chacune d'elles lui prendraient un temps fou, un temps que son ami voudrait surement consacrer à son enquête. Et ça, Madd le comprenait. Même si l'agacement était au rendez-vous entre ses sifflements et ses vertiges -qui disparaissaient petit à petit, même s'il devait clairement et secrètement se tenir avec l'aide de Conrad-, ils étaient ici pour l'ancien journaliste et pas pour le petit confort du plus jeune.

Un instant, son regard se décala rapidement derrière Conrad. Keith ne put s'empêcher d'observer le groupe dans lesquels il s'était retrouvé. Fixant l'irlandais après quelques instants, plus exactement. Dans une volonté mauvaise, baigné par les précédentes paroles de cet abruti à l'accent dégoutant, le bouclé profita que leurs regards ne se croisent pour l'attaquer de front, mentalement. Sans y aller de mains mortes. Pas pour trouver quoi que ce soit, si ça n'était une impression de dérangement dans son offensive psychique. Juste par... Besoin et stupidité. Après tout, cet irlandais un peu trop directif n'avait qu'à baisser les yeux. De plus, lui avoir caché ses pensées quant à l'état de Conrad, alors que le legilimens remarquait maintenant les vestiges d'une blessure importante, le mettait dans une certaine rage froid. Il n'en fallut pas plus pour que l'ex auror ne s'attire les foudres du bouclé. Il n'allait pas s'en sortir comme ça et s'il devait y avoir confrontation, Keith s'y préparait, sa baguette n'ayant pas quitté sa main aux quatre doigts...

Mais cet instant d'affront fut bien vite coupé quand Lörs-Arun les interpella, ou plutôt, interpella certainement ses amis. Rapidement, la baguette de Mad pointa le bout de son nez et se rapprocha du salon en même temps que son propriétaire après avoir offert un bref regard vers son meilleur ami. Pas le temps de sortir une phrase ou deux sarcastiques que le journaliste employa un sortilège qui remit petit à petit les meubles en place. Baguette pointée, Keith attendit, dans un retour de sang-froid, la suite de cette fichue aventure.

"Si tu pouvais attendre qu'on soit prêt avant d'te jeter dans la gueule du loup, seul, Lörs-Arun... J'aimerais pas perdre un de mes meilleurs clients." maugréa Madd, à ses côtés. Il était trop pressé de crever, ce p'tit, ou quoi ? C'était dommage, c'était un bon gagne-pain, les renseignements qu'il demandait menaient souvent Madd dans ses endroits intéressants et son petit côté fourbe lui faisait bien rire en plus en général...

Codage par Libella sur Graphiorum

Résumé:

Bon, Teddy allait bien et l’Autre Con avait retrouvé son précieux Stump et l’inspectait sous toutes ses coutures – problème résolu. En revanche, visiblement, aucun Animagus ne se trouvait parmi les chats (mais ça occupé l’Autre Con pendant un moment et c’était bien l’objectif principal de Tadhg avec cette piste). Tadhg allait les laisser pour retrouver Hari, dont il avait entendu des petites bribes de conversation avec les tableaux, et continuer cette enquête lorsqu’il sentit le regard insistant de l’Autre Con sur lui, et que leurs yeux se croisèrent. Aussitôt, il ressentit une pression violentes sur ses barrières occlumantiques, qui se traduisit aussitôt par un mal de crâne - pas encore très fort, mais continu et déjà gênant. Putain de Legilimens.
Tadhg le regarda alors vraiment comme s’il était le dernier des demeurés. Une lourde expression de dédain, et pire encore, du dédain affligé, s’installa dans ses yeux bleus, plantés sans vaciller au milieu de ceux de l’Autre Con. (Son regard ressemblait à peu près à celui-ci (click). Qu’est-ce qu’il se passait dans sa tête encore à celui-là ? Oh ce n’était pas bien compliqué à deviner. Le bouclé était juste mécontent des « ordres » que lui avait donné Tadhg (enfin ça y ressemblait un peu), et ne l’avait pas prévenu que son ami gisait dans le sang au fond de la cave, comme s’il n’aurait pas juste fichu encore plus le bordel. Il était frustré, énervé, et voulait donc le manifester. Sans plus. Parce que ce n’était certainement pas pour accéder à ses pensées - toujours bien protégés avec l’Occlumantie, qui résistait encore à la tentative d’intrusion. Bon. Comment dire ça ? Tadhg n’en avait absolument rien à faire du mécontentement de l’Autre Con.

Oh, l’Irlandais ne pouvait pas dire qu’une pulsion violente ne l’avait pas brièvement traversé lorsqu’il lui avait envoyé son attaque mentale. Après tout, quelques instants plus tôt, lorsqu’il avait crié son Endoloris, Tadhg avait eu l’envie de l’étrangler, ce n’était pas complètement passé. Cependant, les intentions du bouclé étaient un peu trop transparentes pour qu’il se laisse entraîner dans ce jeu. Le bouclé se lançait juste une sorte de vengeance un peu pathétique, dont il ne devait attendre qu’au mieux, une manifestation de douleur, à défaut, un signe qu’il l’emmerdait vraiment. Alors pourquoi lui faire ce plaisir ? Tadhg opta pour le prendre tout simplement de haut et ce n’était pas bien difficile.

« Tu as fini de faire le gamin? Tu crois que c’est le lieu, ou le moment? » le rabroua Tadhg avec un dédain blasé aussi audible que son accent Irlandais – dans une intervention que ni Stump ni Teddy ne risquaient de comprendre. Il ne faisait pas du tout le gamin lui-même en n'ignorant pas complètement l'attaque de l'Autre Con, non. Il se détourna ensuite de l’Autre Con comme s’il était un problème qui ne méritait pas que l’on s’y attarde un instant de plus… non sans avoir finalement ponctué sa question rhétorique d’une rapide contre-attaque occlumantique, pour repousser la tentative d’intrusion du camarade de Stump. Peut-être que l’échange aurait pu dégénérer davantage, mais ce qui clôtura définitivement le chapitre, ce fût l’appel de Hari. (Heureusement qu’il y en avait un pour vraiment enquêter dans ce groupe…).

Il entra dans le salon au moment où les meubles commençaient à voler, et il entendit la remarque que l’Autre Con avait balancé au journaliste. Donc c’était son informateur ? Tu pouvais vraiment pas trouver mieux comme source Hari? pensa Tadhg, avec une certaine dose d’agacement. Et un collaborateur régulier en plus, apparemment. De tous les indics’ potentiels, Lörs-Arun avait été obligé d’en trouver un qui soit aussi insupportable ? Pas le temps de s’arrêter sur ça, cela dit, le vol des meubles mis en lumière une créature, qui retint alors toute l’attention de l’ex Auror.

Un elfe de maison.

Mais surtout.

Un elfe de maison Irlandais. (L’accent ne trompait pas).

Et un elfe de maison irlandais qui visiblement avait passé sa vie à se faire maltraiter, avec son air cadavérique et méfiant, ses gestes erratiques, son regard paniqué. (En somme : à peu près l’opposé des elfes de maison de Poudlard). A tous les coups, l’être magique s’était fait martyrisé par la famille de consanguins dégénérés qu’il était obligé de servir. Et avait été tellement imprégné de l’idéologie, et perturbé par ses années de maltraitance (ou attaché au lieu) qu’il était resté là, même après la mort du propriétaire, ou après la libération des elfes. Et peut-être qu’il s’était fait aussi maltraité par les membres du culte, ceux qui voulaient faire l’invocation… Tadhg supposait que la brigade magique ne l’avait pas trouvé (sinon, un témoin aussi précieux que celui-là ne serait probablement pas « tranquillement » caché sous sa forteresse de meubles… Pas tant qu’ils n’auraient pas extirpé tout ce qu’ils auraient eu envie de savoir de lui. Et même dans ce cas, s’il était possesseur d’informations que l’on voulait cacher, il n’aurait pas forcément eu son retour dans sa maison, après tout qui se souciait d’un vieil elfe de maison, qui vivait probablement seul depuis 40 ans ?)

Clairement, le groupe d’enquête avait besoin de parler à cet elfe mais… celui-ci n’avait pas l’air parti pour coopérer facilement. Elle murmura quelques paroles (« maudits », « allez au diable dans le brouillard, ça donnait le ton »). Au moins l’elfe sortait suffisamment de son trou pour savoir qu’il y avait un brouillard sur l’Ecosse (ou avait été informé…).

Juste après la baguette de Hari vola à travers la pièce… et l’elfe se mit à courir. Super. Après le plancher qui s’effondrait, le troupeau de chats, maintenant c’était au tour de la course-poursuite. L’elfe était vivace, et avait sûrement une magie puissante… Ils allaient s’amuser encore.
Et crac, l’elfe transplana à travers le mur, atterrissant dans l’entrée.

Les bribes des mots des tableaux lui revirent en tête. Plague, le gardien. Les épouvantards. (Pour être honnête, c’était les épouvantards qui avaient surtout attiré l’attention de Tadhg). C’était l’elfe Plague ? Et il ne supportait pas les épouvantards ? On se demandait bien pourquoi…

« Ne le maltraitez pas pour l’attraper. Il essayer de lui faire comprendre qu’on n’est pas un danger pour lui » lança-t-il rapidement aux autres. Peut-être était-ce parce que c’était un elfe Irlandais que Tadhg avait cette sympathie pour lui ?. Ne pas le maltraiter de trop… dans un premier temps en tous cas. Parce que si malgré tout, ils n’arrivaient à rien comme avec les tableaux… Tadhg n’hésiterait pas à lancer un impero.
Il se lança à la poursuite de l’elfe… Bon. Qu’est-ce qu’il pouvait faire pour le rassurer ? Ce n’était pas vraiment sa spécialité…  (Enfin il y était bien arrivé avec Teddy quelques minutes plutôt, il devait peut-être garder le même ton ? Cela dit, Teddy… l’avait fui pendant un an parce qu’il avait un « regard flippant », ça en disait long sur ses capacités pour mettre les autres à l’aise). Et les elfes de maison, il n’avait quasiment jamais parlé avec eux dans sa vie. Qu’est-ce qu’ils voulaient entendre ? Il n’en avait pas la moindre idée. Il avait bien adhéré vite fait à la S.A.L.E quand il était à Poudlard et que personne n’en avait rien à faire des lubies de nés-moldus anti-esclavagiste, mais parler aux elfes… il ne les connaissait pas.

Autant commencer par la base. C’était un elfe Irlandais, autant lui parler en gaélique. L’elfe et regardait à droite à gauche, cherchant le meilleur moyen de se débarrasser des intrus, ou de les fuir. Montant sur un meuble, il fit léviter le cadre le plus proche et le jeta à la tête de Tadhg, actuellement le plus proche de lui, qui l’évita tout juste. Alors que le tableau tombait au sol, son regard croisa celui de la créature, et il l’interpella.

« Hey. An bhfuil tú Plague? Tuigeann tú mé? An tusa an t-airíoch? Níl aon duine ag iarraidh tú a ghortú anseo, nílimid ag iarraidh labhairt ach.”
Tadhg incanta à voix haute un Episkey, pour que l’Elfe comprenne ce qu’il faisait, et il visa une de ses blessures avec… Ce n’était pas l’envie qui manquait d’envoyer tout de suite un Impedimenta, mais ce n’était pas vraiment la première chose à faire pour apaiser l'être…

"Is féidir linn tú a chóireáil"

Spoiler:

Pile : L’Episkey atteint Plague.
Face: Plague évite le sort.
traduction du gaélique :  « Hey. Tu es Plague? Tu me comprends? C'est toi le gardien des lieux ? Personne ne te veut de mal ici, on veut juste de parler. ».
Deuxième phrase : "On peut te soigner/t'aider".

Le membre 'Tadhg O'Callaghan' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Gallion pile ou face' :

La Demeure Maudite || Ft Conrad, Tadhg, Hari, Teddy & Keith

Ce fut... Terriblement gênant pour Teddy quand, après avoir esquissé une grimace de douleur, ses grands yeux s'ouvrirent sur... Ceux de Conrad Stump. Proches. TRES proches. Il bugua un instant, figeant son regard tandis que les pointes de ses cheveux prirent une teinte rosée légère, le blanc persistant malgré tout sur sa tignasse. Comme si un visage trop près -depuis combien de temps ça n'était pas arrivé ? 4ans ? 5ans ?- pouvait effacer la vision d'un loup-garou lui léchant une blessure... Mais ça avait au moins le mérite de faire bégayer le jeune professeur dans ses excuses alors que Tadhg les tirait mentalement de cet instant... Gênant. Mais qui avait fait sortir le temps d'un instant le mental de Teddy hors de la demeure.

Observant les traits de Conrad cracher son venin sur Hari, ce fut certainement ceci qui fit finalement reculer Teddy hors de sa prison de membres.

"Lâche Hari un peu..." s'agaça Teddy. Bon, outre le fait que l'on s'en prenait à son ami, peut-être que le Le Lupin échappée de ses lèvres ne l'avait pas aidé. Grimaçant, il finit par se remettre sur pied, imitant Conrad dans sa remise en service, s'époussetant et soupirant. Un remerciement et une bouille désolée furent destinés à l'irlandais lui rendant sa baguette, après avoir lui-même rendu celle qu'il avait utilisé à son propriétaire... Quand même... Quel idiot ce journaliste, toujours à piquer Hari (bon, ok, le Lôrs-Arun le cherchait)... Mais quand même. Il ne savait pas sur quel pied danser avec lui, ç'en était perturbant. Ca recommençait ! Il pouvait être attentionné puis la seconde d'après, tacler... Brr. Teddy n'aimait pas ça. Il se sentait encore lui-même fébrile, en équilibre entre un comportement amical et hostile. Même si, là... il fut touché, quelque part, face aux désormais retrouvailles de son ancien harceler avec son -petit?- ami. Discrètement, il attendit de voir si un baiser allait se faire mais... Rien. Juste une énorme proximité... que n'aurait jamais Teddy avec Hari ou Tadhg... Mais est-ce que ça comptait quand on voyait la différence de définition d'amitié entre celle qu'il vivait et celle que lui avait offert le Stump tout à l'heure...?
A nouveau, Tadhg le tira de ses pensées alors que ce dernier semblait parler... seul avec l'inconnu ? Il se passait quoi ? Il n'avait rien dit ? Si ça n'était son regard qui était noir et qui semblait mettre plus d'une personne mal à l'aise ? Clairement, le professeur avait l'impression d'être jugé et passé aux rayons X dès qu'il posait son regard sombre sur lui... Entre ça et les tableaux avec qui étaient Hari... Teddy eut une petite moue d'empathie envers son 'meilleur ami' mais n'osa rien dire. Ils ne pourraient rien tirer... La petite bergère -ou quelqu'elle soit- semblait bien trop renfermée pour parvenir à les aider... DONG. Teddy sursauta et posa sa main sur son coeur. Le rose de ses cheveux disparut aussitôt pour offrir à nouveau son aspect fantomatique sans once de couleur à son visage. Dommage que ça ne pouvait pas être pire, Teddy en aurait inventé une nouvelle nuance de blancheur tant les paroles de Hari ne le rassurèrent pas. Se focalisant uniquement sur lui et oubliant Tadhg, Conrad et l'autre étranger, Teddy serra sa baguette et se plaça silencieusement derrière Hari. Prêt à lancer un Protego. Les sorts défensifs, il fallait se focaliser sur ça. Il n'était pas un sorcier d'action, clairement. Se sentant rejoint par finalement le trio, Teddy se sentit rassuré de la nouvelle formation de leur groupe pour...

Un elfe de maison ? Clairement surpris, Teddy sortit de sa posture défensive. Et une grande peine l'envahie alors en voyant des détails sur sa peau grise. Mais pas le temps de découvrir toujours plus de marques sur lui  que la baguette de Hari vola après quelques insultes. Ce fut le début d'une course. Crac. Hochant la tête face à l'intervention de Tadhg, Teddy rangea sa baguette et se déplaça en direction des escaliers sans tourner le dos à la créature. Il ne comptait pas lui courir après pour ne pas l'apeurer et certainement qu'il allait continuer de défendre la demeure de son ancien maitre... Il allait surement passer à l'attaque et transplaner jusqu'à épuisement... OU jusqu'à l'épuisement des intrus qu'ils étaient. Autant se séparer. Ce fut son idée, avant de buguer face à la langue qu'employa Tadhg... Et un sortilège ?!

"Tadhg!" Le ton employé se rapprocha presque de celui d'un reproche. Ca sortait tout seul, sous la panique, sous l'empathie pour la pauvre bestiole. Ca se sentait que Tadhg faisait un effort mais... Tadhg restait Tadhg! "Ne lui pointe pas ta baguette dessus même pour le soigner!" Mince, il pouvait faire quoi... ... Observant la créature, Teddy profita que son regard ne soit pas sur lui pour prendre à nouveau l'apparence de... son ancien maître, à priori ? Qu'avait dit Hari et la dame du tableau déjà...? Plague? Aller, autant tenter le coup.

"Plague!" intima Teddy d'une voix qu'il tenta de faire ferme. Sans bouger, au final. Il voulait voir la réaction. Allait-il faire peur au pauvre Elfe ? Le figer ?

Codage par Libella sur Graphiorum

Résumé:

Plague s'était arrêté pour mieux écouter le mage au visage anguleux. Il avait fallut que Tadhg use de sa magie sur lui, pour qu'il prenne de nouveau la fuite en feulant comme un chat. Non, ils ne l’amadoueraient pas comme une de ces stupides créatures.
Plague les avait observé depuis leur arrivée… Ils n’étaient pas aussi organisés que les sorciers du Ministère, mais ils savaient utiliser leur magie pour châtier. « La baguette… Les baguettes !» Répétait l’elfe apeuré. Il courait dans tous les sens, les mains sur la tête tout tout en passant d'une pièce à l'autre. Dès que l’un des sorciers faisait mine de pointer son arme sur lui, Plague s’empressait de la faire sauter de leurs doigts. « Non, pas de baguette… Plus de baguette… »

Mais alors qu'il atteignait l'entrée, le souffle court, au bord de la panique, il fut littéralement frappé d'effroi en découvrant la silhouette de l'ancien propriétaire. Dos au mur, alors que des insultes en gaélique s'étouffaient entrées lèvres pincées, il finit par disparaitre, pour mieux re apparaitre tout en haut de l'horloge. « Le sorcier est mort… Mort depuis longtemps. » Cracha-t-il en se cachant dans l’ombre. « Ils sont rentrés sans être invités, ils ont brûlé les portraits, mis une pagaille monstre dans la maison et maintenant Plague va devoir tout ranger… Votre magie est mauvaise… Mauvaise…» Plague leva ses doigts crochus. Pour lui, il était temps de congédier les invités non désirés. « Ouste, du balai les sorciers… »


Indications à prendre en compte ; Vous n’êtes pas encore sortis… Vous pouvez choisir de tenter de le raisonner, ou de le capturer… C’est votre dernière chance avant d’être expulsés dehors.

Les doigts prêts à claquer, Plague avait tendu son menton avec défiance vers le sorcier qui s’approchait prudemment.
La stratégie semblait bonne, puisque toute l’attention de l’elfe de maison s’était portée sur son interlocuteur. Alors qu’il oubliait peu à peu ses précédentes intentions, il se rebiffa brusquement lorsque Conrad commença à anticiper ses besoins. « Les sorciers savent mieux que tout le monde ce que Plague veut. » Sa bouille revêche se déforma dans une moue de dégoût avant qu’il ne se mette à aboyer « Plague veut rester dans sa maison. Plague est un elfe libre !!! » Scanda-t-il avec fierté une main sur le cœur, avant de poursuivre non sans émotion dans une tirade théâtrale. « Plague restera Avec Ella… Parce que Plague a promis à la pauvre Ella… » Les larmes aux yeux, il se ressaisit soudainement en menaçant une nouvelle fois de les expulser de la maison. « Plague a tout ce dont il a besoin ici...»

La Demeure Maudite || Ft Conrad, Tadhg, Hari, Teddy & Keith

Un elfe de maison ? Keith ouvrit de grands yeux et baissa aussitôt sa baguette face à sa vision et plus encore, vision détaillée. Un elfe maltraité, tremblant, terrifié par les baguettes... Et dire qu'il pensait que son géniteur était l'une des pires pourritures. Son ancien maître semblait être bien pire... Et un irlandais, d'ailleurs, si on en devinait l'accent de la pauvre créature. Cela ne fit que renforcer la pensée chez Keith que les irlandais étaient tous des saloperies. En plus, les deux sorciers irlandais présents dans cette maison -se comptant lui-même dedans- confirmaient clairement cette théorie. Surtout avec l'auror, là, qui, après que l'elfe ait envoyé voltiger la baguette du journaliste, se mit à être encore plus stupide que précédemment. Déjà qu'il n'avait même pas répondu à sa petite pic pitoyable, le laissant être vu comme fou, peut-être, aux yeux de tous, voilà qu'il n'arrangeait pas son cas.

Madd grimaça en entendant parler Irlandais. Merlin, que ça ne lui manquait pas cette fichue langue, déjà que cet accent lui avait hérissé le poil tout à l'heure. Mais le pire, fut certainement quand, alors que le sorcier essayait de le tranquiliser dans sa langue -à priori- natale, (ce qui semblait être une bonne idée au départ!) cet abruti le visa d'un sortilège. Certes de soin mais... La réaction ne tarda pas à arriver. De la peur. Encore plus de peur. Prêt à lui aboyer dessus, ce fut cependant le petit Lupin qui s'en charga. Ok, on se calme Keith. Il se sentait bien trop impliqué, ayant été quasi élevé par une elfe de maison... Ca ne pouvait que trop le toucher... Au moins, voir la baguette de l'autre crétin voler à travers la pièce l'aida au moins à sourire mauvaisement dans son envie de l'étriper... Il se put même que, dans un sortilège informulé et dans la plus grande discrétion, alors que l'irlandais comptait se pencher pour récupérer sa baguette, le bout de bois fut pris d'une envie de sauter et alla voler quelques mètres plus loin encore. Du Keith, dans toute sa splendeur. Défiant l'homme du regard quelques secondes, son sourire se perdit vite face à la tétanie de la pauvre créature qu'il finit par observer, apeurée sur son nid temporaire qu'était devenu l'horloge. Cette peur, d'avantage exacerbée quand le métamorphomage reprit la forme de l'ex propriétaire des lieux. Cela eut au moins le mérite de terrasser la pauvre créature d'un côté mais... Cela offrit un pincement à ce qui semblait -apparemment- se trouver dans la poitrine du bouclé. Ils ne pouvaient pas le laisser comme ça... Etant resté quasi immobile depuis le début, comme trop touché par l'état physique et psychologique de l'elfe de maison, Keith finit par enfin réagir quand il vit la créature des lieux, prête à lancer quelque chose... Les faire sortir peut-être ? Ca serait logique avec ses mots et si Keith en aurait été heureux, de sortir d'ici -bien que sa phobie semblait être gérée par la présence de Conrad- il était hors de question de le laisser comme ça.

"Fan! Le do thoil!" (Attends! S'il te plait!)

Cela sembla figer l'elfe dans son geste. Au moins ça... S'il avait dû reparler sa fichue langue maternelle pour rien, dévoiler ses origines pourries sans résultat, ça lui aurait fait mal. Mais non. Le temps sembla se susprendre. Et la suite, ce fut les autres qui la prirent. Conrad qui montrait la pierre précieuse qu'il était, allant jusqu'à partager son chocolat. Keith en fut presque choqué, avant d'être terriblement touché par ce geste. Ah, et l'autre crétin de Lupin reprenait sa forme originale. Tout ça semblait aider l'elfe à s'assagir, même si le chocolat fut un échec. Coup dur pour Conrad sûrement qui ne comprendrait pas comment pouvait-on se passer de Chocolat -Keith se le demandait aussi-. Ok, un moment pour en placer une.

"Tá brón orm. Chun teagmháil a dhéanamh le do theach. Tá an ceart ag Konrad. Ní bhainfinn choíche le do theach dá mbeadh a fhios agam go raibh tú ann. Tá mé ag dul a shocrú seo go léir." (Je m'excuse. Pour avoir touché à ta demeure. Conrad a raison. Je n'aurai jamais touché à ta demeure si j'avais su que tu étais là. Je vais réparer tout ça.)

Et c'est dans cet affreux accent repris avec tant de facilité -et qui était trop difficile à perdre aussi rapidement- que le sorcier laissa Hari gérer l'elfe. Keith se chargea d'aller remettre un peu d'ordre. En ramassant le portrait que l'ELFE LUI MEME AVAIT FAIT VOLTIGER, en réparant le lustre puis le sol, usant de sa mémoire pour remettre à sa place chaque chose ayant changé de place, étant quelques fois dérangé par des chats qui semblaient heureux et se frottaient à nouveaux aux jambes de Keith. Lorsqu'il réoffrit un coup d'oeil à la scène principale, il vit un certain... Changement. Plague arborait désormais une écharpe, semblant fier de sa liberté. Keith ne put réprimer un petit rire, avant d'ajouter :

"Elle te va bien mieux au teint que son précédent propriétaire." En anglais. Paf. Si Plague avait accepté l'offrance sans cracher face à l'anglais, pourquoi Keith continuerait de parler irlandais ? Surtout quand il pouvait en même temps faire mouche sur son informateur, avec un petit rictus moqueur. "Et permet-moi te féliciter. Les chats ont l'air en très bonne santé. Tu sais y faire." se permit-il d'en rajouter, au cas ou les compliments fonctionnent sur lui, alors qu'il s'était accroupi pour flatter quelques félins. Outre le compliment, il appréciait de voir tant d'animaux en bonne santé. Bon, la propagation, par contre... Bon, ou en était-il... Ah, oui. Il en était aux tableaux... Toujours à genoux, Mad pointa sa baguette vers le tableau qu'il avait abimé et fit un Reparo Maxima, la mort dans l'âme. Remettre tout comme c'était... Même les choses les plus chiantes. Il ne savait pas si ça allait fonctionner. N'attendant pas le résultat, il finit par s'approcher de l'horloge et prit la main de Conrad. "Que t'est-il arrivé à la main d'ailleurs ? C'est pas très beau. Tiens, utilise ça." Sortant une fiole de potion de sa poche, Keith la déboucha et posa une larme de l'étrange pate sur l'une des plaies de Conrad. Puis il releva le membre de son meilleur ami pour lui montrer que ça n'était pas un piège. Juste quelque chose semblant recouvrir la blessure, la soignant en quelques secondes ou minutes selon la plaie que l'on avait à soigner. Avec son anomalie génétique, Keith en avait des tonnes et des tonnes chez lui. Préparées d'avance. Quand on savait que n'importe quelle blessure pouvait entrainer de lourdes conséquences... Le moignon de sa main droite en était un bel exemple. "C'est une potion de soin. Ça marche aussi sur les animaux. C'est du concentré, tu pourras en utiliser pour tes chats s'ils sont blessés." Se mettant sur la pointe des pieds, Keith déposa la fiole sur le rebord de l'horloge avant de se reculer et de murmurer à Conrad en rigolant, penchant la tête vers lui, bras croisés sur son torse : "Ton sacrifice de chocolat m'a impressionné. Tu vas survivre à un tel affront par contre ? Je peux t’aider en prenant sa part si tu veux."

Codage par Libella sur Graphiorum

Résumé: