La Demeure Maudite || Ft Conrad, Tadhg, Hari, Teddy & Keith

Il en fallut peu pour Keith pour montrer directement les crocs, sa baguette tendue et prête à expulser la magie et la noirceur qui habitaient son sorcier au cas ou. Mais ça n'arriva pas. Déjà car, même si son arme était tendue, elle n'était qu'un leurre. Une menace, certes, mais le statut de potentielle menace était en seconde position. Là, ce "simple" pointage lui permettait de vérifier les réflexes de Hari... Qui n'était pas vraiment dans l'offensif physiquement. Il n'avait jamais ressenti une quelconque agressivité ou danger chez lui et ça se confirmait par son manque de réflexe à pointer lui-même sa baguette... Cependant, une 2ème vérification -mentale, celle-ci- se fit à travers un certain usage de legilimencie chez le journaliste. Il ne l'avait jamais fait, du moins, jamais aussi profondément. Là, c'était histoire de faire l'état du passif du brun car Lörs-Arun n'avait été jusqu'à présent qu'un homme lui quémandant quelques informations. Une fois une rapide vérification faite à chaque nouvelle rencontre, Keith ne fouillait pas plus que ça, ne sentant aucune menace rien de dangereux chez lui.

Mais rien de chez rien. A part un vent de panique chez lui. Et tandis que Mad restait le bras relevé dans sa direction et que Conrad l'enlaça, le suppliant de se calmer, le legilimens, lui, se perdit dans l'esprit cible. Article volé, racisme, acharnement, Jasmin, Teddy, vol de visage, crache-limace... Bon, son Lörs-Arun n'était pas mauvais et semblait juste l'avoir mauvaise sans pour autant être une réelle cible à abattre ni sur laquelle se méfier. C'était un chouineur. Voilà ce qu'il était. Et accessoirement un ancien employeur, car si Madd n'avait pas perdu les services de Lörs-Arun avec ça... Se laissant alors finalement faire par Conrad qui répéta de ne pas s'en faire, Mad commença à abaisser son bras, ses méninges en action concernant Jasmin et Teddy, les visages perçus dans les pensées du journaliste et les paroles de son meilleur ami. Quelque chose n'allait pas. Mais pas le temps de résoudre ce puzzle mental qu'un CRAC fit aussitôt figer son bras dans sa descente, faisant remonter sa baguette... Qui, à contrario de la rencontre précédente, revint à son statut initial d'arme.

Tiens donc. Ce petit nouveau semblait bien plus à la hauteur de Madden qui eut un sourcil haussé face à cet "avertissement". Cependant, son accent à vomir le fit grimacer. Un putain d'irlandais. Certes, Keith l'était tout autant mais il n'avait pas ce vieil accent prétentieux. Finalement, ce qui eut raison du bras de Madd, fut la persistance de son meilleur ami. Et contrairement à sa main qui s'abaissa et qui rangea la baguette dans sa manche, son regard, lui, ne quitta pas celui du nouveau venu. L'irlandais ne voulait pas baisser le regard et... C'était drôle, Keith non plus. Non sans se gêner pour interprêter au mieu la situation merdique dans laquelle ils étaient, le legilimens reprit sa fouille d'esprit. Teddy, encore ce prénom, Hari, le journaliste donc, Le chieur, ah tiens donc ? Ca supposait sur l'identité de Conrad... Ah, tiens. Un Auror. Keith dût fouiller un brin plus profondément pour trouver ce trait. Un ancien auror, même. Des bribes de souvenirs à Poudlard et... Et plus rien. L'attention du sorcier se porta à nouveau sur le motard qui... avait encore son casque. L'esprit trop imbriqué par son don et par les éléments qu'il venait d'espionner, Keith n'entendait rien des paroles qui se faisaient, mais au moins, il se faisait docile envers Conrad et ses intentions... Tout comme prêt -tout de même- à riposter s'il y en avait besoin. Mais ça ne fut pas le cas, lorsque le trio sembla s'éloigner vers la maison. S'il les suivit du regard, ce ne fut que pour mieux murmurer à l'attention seule de Conrad, qui bientôt, le traina.

"Le motard. C'est Teddy Lupin." finit-il enfin par dire après avoir rassemblé les quelques bribes. "Il a pris l'apparence du copain de Lörs-Arun. Par contre, le grand, l'irlandais, c'est un auror... Ou un ancien... Il faut faire attention à lui..." Simple, efficace. Mais Keith n'était toujours pas recentré sur ce qui l'entourait, faisant confiance en son meilleur ami pour le guider... Quelque chose le turlupinait. Lorsqu'il lisait les pensées de l'irlandais... Mais quoi...

Sans réellement s'en apercevoir, Keith foula bientôt le sol poussiéreux du manoir. Et a peine dépassèrent-ils la zone d'ouverture de porte que... VLAM. La porte se referma derrière l'étrange groupe que les 5 sorciers venaient de former. Là, sur ce tapis persan.

Le noir complet. La panique. Keith serra d'avantage la main de son meilleur ami dans ce qui se transforma aussitôt en cauchemar. Et après un instant mince pour accuser sa surprise, et dans un réflexe presque vital, Keith formula un Lumos Maxima. Le noir et l'enfermement. Deux choses qui effrayaient le sorcier qui n'avait pourtant pas peur de grand chose. Si on oubliait que lié à ses doigts, une 3ème élément de hantise était accroché. Conrad. La faiblesse et le manque de dicernement mettaient l'esprit étroit et strict de Keith à terre dès lors que quelque chose de mauvais s'approchait de son meilleur ami. Comment dire que lier bien trop de ses faiblesses, avec Lui à ses côtés n'allait pas offrir de bonnes augures. Il ne devenait qu'un peu plus un chien d'attaque, borné et stupide, ne réfléchissant pas avant de se jeter à la gueule du premier élément étrange... Et comment dire qu'actuellement... Il y en avait beaucoup. Et Keith se contenait. Enormement.

Son premier réflexe fut de regarder la porte et d'en observer le cadran. Ses alentours. C'en était terrifiant. Cette porte fermée. Cette envie de tester son ouverture. Il n'avait pas envie de fuir... Mais juste... De vérifier qu'une de ses craintes et peur n'étaient pas réelles. Etait-elle fermée à clef ? C'était tentant de vérifier. Pour aussitôt la fermer après mais... ça le démangeait. C'en était presque vital. Maladif. Mais terriblement stupide. Sa main avancée vers la poignée,  sans qu'il ne le voit, se figea tandis que sa consoeur ressentit celle de Conrad. S'il lui arrivait quoi que ce soit, son ami prendrait aussi... Et c'était un risque qu'il n'était pas prêt à prendre. Son regard préféra alors s'attarder sur la tête de Nuncu postée au dessus. C'était une sale bestiole, dans ses souvenirs de passionnée par les bêtes. Oui oui, Keith, passionné. Ca ne se voyait pas, mais c'était bel et bien le cas. Si bien qu'une légère sensation d'empathie se forma, le faisant légèrement grimacer sous la mort prématurée de la bête pour la transformer en trophée et... Oh. Attendez. Bientôt, ce fut pire. La tête descendit de son piedestal pour aller se nicher dans les bras de Lörs-Arun. Cette pauvre bête avait vraiment une seconde vie de merde...

L'attention de Keith retourna alors sur la porte, maintenant que cette tête n'avait offert aucun mystère... C'était... Trop tentant.

"Recule." ordonna Keith après avoir lâché et repoussé son être le plus précieux au monde loin de lui. Cette réponse inconnue le tergiversait trop... Un Protego informulé fut lancé entre Conrad et lui, désireux de le préserver de tout retour de flamme et bientôt... "Alohomora!"

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Résumé:

La Demeure Maudite || Ft Conrad, Tadhg, Hari, Teddy & Keith

Mais... Par Merlin, il se passait quoi, là ? Entre la phrase étrange de Tadhg, Hari qui pointait du doigt Conrad et sa manie d'être auprès des jeunes -chose qu'avait déjà fait Teddy avant de s'en mordre les doigts et d'éloigner toute attirance bizarre de sa tête sur le sujet Stump-, qui ramenait donc le Lupin a une certaine époque, puis qui partait en laissant clairement son ami avec son ancien bourreau... Voir Hari et Tadhg ensembles, s'éloigner à deux, sans lui... Le jettant en pâture avec Conrad et son ami qui semblait virulent... C'était trop. Le ventre de Teddy se crispa face à tout ça tandis qu'il réprimait une envie de pleurer face à cette situation d'abandon. Il sortait de Poudlard, d'un endroit sécurisé, se démenait pour venir ici sans avoir à transplaner (et donc à se désartibuler), pour aider Hari et face à une bêtise faite sous la panique, on le rejetait tout en le poussant clairement vers cet étrange duo ? Qui semblait TOUT SAUF sain ? Sous la violence de tout ça, Teddy se figea en observant le Lörs-Arun s'éloigner avec Tadhg... Et resta silencieux avant de se dépêcher de reprendre la marche vers la demeure, essayant de ne pas rester près de Conrad et son ami.

Ce n'est que lorsque Teddy rentra dans la maison qu'il retira son casque, à l'abri d'un pétage de cable coloré de sa tignasse. Là, au moins, tout allait bien... si on oubliait qu'il avait l'apparence de Jasmin. Après tout, Hari l'avait envoyé balader déjà et l'avait clairement envoyé comme leurre, non ? Et puis, la peur de reprendre ses traits devant le journaliste, et lui montrer qu'il s'était caché de lui... Teddy voulait cacher tout ça. Le peu de temps qu'il resterait ici. Il se sentait sous pression et à la moindre prochaine altercation avec Hari (dans le passif-agressif ou pas), il se sentait prêt à partir d'ici tant c'était trop pour lui. Mais à peine commençait-il à penser enfin pour lui, que la porte claqua, faisant sursauter le métamorphomage. Assez rapidement, des lumos mirent fin aux ténèbres de l'endroit -du moins, autant que possible- et Teddy essaya de se calmer. Seul. Entre les deux groupes. Sa baguette elle-même illuminée, lui permit d'observer les environs -et les 4 autres personnes autour d'eux, vérifiant leurs faits et gestes. Et son besoin de présence attira son attention sur les portraits... Qui fuirent tous sous la lumière. Est-ce qu'ils leur faisaient peur ? La lumière ? Ne quittant pas encore le tapis persan, Teddy pointa sa lumière soudainement vers Hari et ce qu'il avait accio, suite au mouvement qu'il avait créé, frissonnant face à l'étrange trophée. Mais... tout allait bien, même avec une tête de guépard géant entre ses mains... Bon... Ses contemplations retournèrent sur les tableaux... vides sauf un. Celui d'un homme, justement, avec la tête du nungu... C'était un tableau moldu. Qui ne bougeait pas. De sa place, le Lupin l'observait, ne faisant plus vraiment attention au reste... Avant le Alohomora.

Toutes les baguettes s'éteignirent en même temps tandis que les murs se mirent à trembler. Sous les secousses et les retombées, Teddy se recroquevilla sur lui-même, attendant que ça passe... En priant. Réprimant un sanglot face à la montée de stress, lentement, le sorcier se déplia quand tout se calma... Lumos. Vite, LUMOS. Ce fut à la 3ème tentative qu'il parvint à retrouver un brin de lumière, étonnamment forte pour être son propre sortilège, l'aveuglant quelques secondes avant de retrouver une lueur normale.

"Tout le monde va bien...?" demanda-t-il en regardant ses amis puis... L'autre duo. Dont la voix de Conrad attira finalement le regard embué de Teddy, face à la complicité et l'amitié (...Plus?) sereine qui se dégageait de leurs nombreux échanges. Il les enviait tellement... Il avait l'impression d'avoir affaire à un tout autre homme, à cet instant. Comme l'espace de quelques secondes, lors de leur dernière rencontre... Ce fut peut-être ça qui le mena à ajouter à sa remarque : "Les objets du portrait moldus aussi..." avant de se rendre compte de ce qu'il venait de faire. Non. Il ne devait pas s'approcher d'eux... Alors il préféra les laisser tranquille, non sans trop s'éloigner, pour se rapprocher des autres tableaux voisins, vides, abaissant sa lumière.

"Hari, cache ta tête de nundu s'il te plait..." demanda-t-il, incertain d'être obéi, mais dans le doute... Sans avoir quitté du regard les cadres, le jeune professeur se concentra sur l'un d'eux. "Hé ?" Sa voix se fit basse, douce et calme. Il était habitué aux portraits. Aussi bien grâce à Poudlard que grâce à son ancienne vie avec Andromeda. "Sortez, il n'y a rien à craindre." Il avait de la peine pour eux. Être un tableau n'était pas folichon, mais être soudainement dérangés et apeurés par l'arrivée d'inconnus... "On ne vous veut aucun mal. S'il vous plait." Emporté par sa douceur, par sa volonté de trouver quelque chose, des indices, ou même ne serait-ce que pour rassurer les tableaux, oubliant où il se trouvait mais surtout avec qui, et pensant le dire à voix assez basse pour que ces futurs mots ne soient qu'un murmure tout juste audible par le tableau, il ajouta bientôt "Je m'appelle Teddy, et vous?".

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Résumé:

« Je comprends que ça t’énerve, Hari, après Teddy n’a sûrement pas voulu te blesser en prenant cette tête, des fois il fait simplement des gaffes… » commença à argumenter Tadhg, pour arrondir un peu les angles entre ses deux amis... Il commençait à tout juste à comprendre la raison de la dispute de ses deux cadets, avec l’information que venait de lui donner Hari, mais il avait toujours l’impression d’avoir raté quelques épisodes.
Cependant le moment n’était pas vraiment venu de parler de ça. Ils étaient arrivés devant la porte, dont Tadhg fit sauter le scellé avec un sort. Un Auror qui entrait dans le moindre état d’âme dans une maison dont l’entrée était interdite par le Ministère, ça vous paraît bizarre? Peut-être... mais la loyauté ne l’avait jamais étouffé , et de toute façon, c’était un Serpentard, il n’en avait rien à faire des règles.

Les voilà maintenant, Hari et lui dans la maison, dont les traits lugubres ne faisaient que s’accentuer. Le regard de Tadhg se bloqua d’abord sur le lustre. Bon sang, qu’est-ce qui pouvait détester les lustres… Encore une fois, c’était bien le cliché de la maison hantée... Ou de la maison sang-pur. Avec toutes les fautes de goûts, l’attachement aux traditions qui coulait dans les veines du marbre, d’arrogantes vieilleries qui avaient traversé le temps… et l’impression d’un fond de magie noire. C’était le genre de foutue maison que l’on aurait dû faire exploser il y a déjà bien longtemps, pensa Tadhg. Après la première guerre des sorciers, par exemple. De toute façon, dès qu’il y avait des familles sang-purs, il  y avait des problèmes.

Parlant de problèmes, l’obscurité qui régnait dans la maison en était un. A l’exception d’un filet de lumière provenant de la porte encore ouverte, rien en filtrait. Cela n’était pas suffisant pour voir le décor, et tous deux lancèrent des Lumos. Les détails leur apparurent alors. Le regard de Tadhg s’arrêta d’abord sur le portrait du dernier propriétaire des lieux. Tiens ? C’était étonnant, il n’était pas animé celui-là. C’était bien étonnant pour un sang-pur, ç’aurait été tout à fait leur genre de faire des portraits bavards à la voix pleine de morgue qui poursuivraient comme des putains de sangsue leurs descendants et le reste du monde. Quittant Gauss du regard, il détaillait cette fois le fatras d’objets également représenté sur la toile, lorsque Hari lui fit pat d’une de ses réflexions. Tadhg opina, et se dit que puisque les deux intrus n’étaient pas encore rentrés, c’était l’occasion pour Tadhg d’informer Hari de ce qu’il avait appris sur son informant.

« Ok pour les chats. Au fait, celui qui accompagne Stump est Legilimens. Garde-le en tête, mais ne t’inquiète pas, ça ne changera pas grand-chose à l’enquête. On est trois, il n’a pas d’intérêt à utiliser cette magie tout le temps. »

Tadhg voulait prévenir le journaliste sans pour autant le paniquer complètement à l’idée que l’autre type vole tous ses indices, quitte à simplifier un peu les choses… Et dès qu’il en aurait une occasion, il en profiterait pour prévenir Teddy.

Et puis il y eut l’entrée des autres, le son d’une porte qui se claque violemment, la réaction tétanisée de l’accompagnant de Stump, que Tadhg ne manqua pas de remarquer, et après l’Alohomora… Ce moment de perturbation de magique. (Putain de maison de sang-purs). Le phénomène n’avait absolument rien de normal…

« Ouais, tout va bien. Et toi ? » répondit-il à Teddy, qui était vers un autre angle de la pièce. Vu la situation… Autant lancer un Salveo Malificia sur chacun d’entre eux. Avec la nature étrange de ce qui venait de se passer, l’ex Auror n’était aps sûr que cela puisse aider à grand-chose, mais ce n’était pas la peine de s’en priver. Tadhg prononça le nom du sort en visant Teddy et Hari, avant d’en utiliser un pour lui. « Vous connaissez le sort ? » demanda-t-il aux à Stump et au Chieur, au cas où. Si ce n'était pas le cas, il pouvait toujours le faire pour eux aussi…

 Tadhg se retourna vers le tableau du propriétaire et… les objets s’étaient barrés.

Bordel. Il était inanimé ou pas celui-là ?

Un instant plus tôt, il n’était autre que banal.

Admettons qu’il valait mieux prioriser l’enquête sur la recherche effrenée d’une sortie. Après tout, même pour ça, il allait bien falloir que le groupe comprenne mieux le lieu où ils étaient non ? Et il y avait beaucoup trop de choses à explorer. Le tableau du connard de propriétaire, les autres tableaux… Tadhg aurait aussi lancé un Appare Vestigium, mais en voyant que Teddy et Stump s’approchaient des tableaux, pour les interroger probablement, il s’abstint. Ceux qui peuplaient les tableaux pouvaient être des témoins précieux… et clairement, Teddy était le mieux placer pour les convaincre gentiment de revenir dans leurs toiles… (On reverrait plus tard s’il fallait partir sur de la menace…).

Tadhg entendit alors une sorte de craquement, et il se décida à suivre le son.

« Hari, je vais voir par-là. Prends ton temps dans cette pièce, je te préviens si je vois quelque chose d’intéressant. »

Qui sait, il allait peut-être trouver un chat… Ou des rats toxoplasmosés.

En entrant, il ne vit rien qui aurait pu être à l’origine du craquement.

Mais finalement, dans cette pièce, il y avait beaucoup à voir… Une pièce avec un amoncellement de meubles dans un coin (à fouiller, voir s’il y avait des objets intéressants, pourquoi pas un Reverte pour voir comment ils étaient disposés, et s’ils cachaient quelque chose…). Plus frappant encore, les marques des sept corps au sol, dont Tadhg observa la disposition… Et surtout, ce pentacle, avec du sang, pas loin. Avec des suicides moldus pour autant de personnes, du sang, on s’en serait attendus à en voir beaucoup plus non… ? (Ok, sauf poison). (Parce que visiblement là, ils ne s'étaient pas pendus). Pour les sorciers, la mort et le sang n’était pas si étroitement associés… Il n’y avait que peu de tâches… alors la mort par sortilèges violents (comme Sectumsempra, videntrailles…) n’était que très peu probable. Tadhg parierait sur une mort qui n’avait rien à voir avec la perte de sang. Et il fallait lui trouver une autre source. Alors quoi ? Une blessure ayant précédé la mort mais n’en étant pas la cause pour l’un d’eux ?  La préparation d’une potion ? Certains, notamment les plus dangereuses, nécessitaient le sang humain… comme la potion de régénération (mais les conditions pour celle-là étaient plus complexes : il fallait le sang d’un ennemi).

C’était un mystère de plus, mais avant d’y réfléchir davantage, Tadhg voulut observer le Pentacle.

« Sang de bourbe, vieille harpie ! »

La voix qui lui parvint depuis l’autre pièce attira son attention… et la veille insulte le fit se raidir. Tadhg repartit brièvement voir ce qui se passait, et lâcha un soupir face au concert des tableaux. (Franchement, ils feraient mieux de tous les brûler eux-aussi).

« Hari, laisse tomber la tête de je sais pas quoi, viens plutôt voir la salle à manger à côté, c’est là qu’on a retrouvé les corps… » lui dit-il au milieu de la cacophonie. « Bon courage avec la bande de harpie… » lâcha-t-il pour Teddy.

Sans attendre que Hari finisse son expérimentation, ni que les foutus personnages de tableau la ferme, Tadhg repartit dans l’autre pièce, vers le pentacle. (Hari  n’allait pas tarder à revenir de toute manière, Tadhg ne se priverait pas de lui demander son impression au vu de l’état de la pièce et des pentacles). Bon. L’irlandais récolta ses souvenirs de ces figures. Théoriquement, c’était associé aux invocations, mais bon…

Celui-là n’était pas complet. Il approcha la lumière de sa baguette des traces, pour voir s’il aurait un indice de comment et pourquoi il était inachevé, ou de comment il avait été effacé a posteriori…  (Pitié, pas par un gars de la police magique qui avait posé ses semelles au mauvais endroit…). Un pentacle et sept corps, bon, ça ne collait pas trop. Tadhg recherchait des détails précis, comme des runes (mais pour être honnête, il n’y connaissait pas grand-chose…). Finalement, il se décida pour un Revelio, et si ça ne donnait rien, voir si ébaucher une analyse arithmantique aurait un intérêt, pour mieux comprendre la structure magique (?) du pentacle. (Ou il perdait complètement son temps et c’était juste une déco, va savoir ce qui se passe dans la tête perturbée de sang-purs consanguins…).

Spoiler:

La Demeure Maudite || Ft Conrad, Tadhg, Hari, Teddy & Keith

Autant qu'on peut... Voilà les mots qui résonnaient dans l'esprit du Lupin après avoir été prononcés précédemment à Tadhg lorsqu'il lui avait retourné la question de son état. Il allait bien "autant qu'il le pouvait". Il gérait. Au maximum. Mais ce maximum était bien faible, tout comme Teddy, qui pourtant, s'essaya à se calmer en s'occupant des portraits.

Teddy n'avait pas vraiment fait attention à ses paroles. Comme devant un enfant seul et effrayé, il s'était assagi et ne se préoccupait plus de ce qu'il y avait autour. Jusqu'à en oublier son pseudo camouflage. Si son don lui servait beaucoup... Son mental avait souvent tendance à tout balayer, avec sa grande maladresse. Comme là. Et ce fut Hari qui le lui fit remarquer, faisant sursauter le pseudo Jasmin alors que ses yeux étaient posés sur une petite tête qui sortait d'une botte de foin. S'il ne comprit pas ce qu'il se passait au départ, ses méninges finirent par lui renvoyer le souvenir de ses paroles et... Et... Mais quel boulet. Le cadet du trio aurait bien voulu se frapper mais Hari se chargea de s'occuper de lui, l'engueulant, le rabaissant et... Ne l'aidant pas finalement à rattraper sa bourde. Ses traits du visage se crispèrent tandis qu'il essayait d'emmagasiner ce qui lui tombait dessus... Mais ce ne fut rien, comme sensation d'être redevenu un enfant sur lequel on criait, car bientôt, les paroles de portraits se mirent à pleuvoir sur lui. Si les premières offraient de l'inquiétude et un sage conseil, le reste, les engueulades, les insultes... Ok, c'était trop. Même si ça n'était que des portraits, il... Il en avait juste marre et voulait fuir d'ici. Et d'accord, les murs étaient prêts à s'effondrer si on tentait de toucher à l'une des sorties, mais qu'en était-il du transplanage ?

Pour le Lupin, c'était 8 chances sur 10 de se désartibuler. Mais au diable, il préférait ça plutôt que de rester une minute de plus ici, ou chaque seconde supplémentaire était une nouvelle possibilité d'exploser. Tant pis, au pire pensa-t-il alors qu'il reprenait enfin sa véritable apparence et qu'il fonçait récupérer son casque déposé à son arrivée à l'entrée, ses cheveux passant de leur chatain habituel à un gris clair. Au final, pas même le "bon courage" de Tadhg n'avait suffi à Teddy pour encaisser tout ça. Tant pis s'il s'était vu comme un chouineur et comme un fuyard, ça ne changerait pas, après tout...

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Résumé:

La Demeure Maudite || Ft Conrad, Tadhg, Hari, Teddy & Keith

Merde. Il avait foutu quoi Keith ?! Dans un automatisme fulgurant, lui et Conrad se retrouvèrent l'un contre l'autre le temps que tout se calme ou que tout leur tombe dessus... Mais ce ne fut que de la poussière au final qui fit juste tousser le vaurien. ... Rouvrant ses yeux, ces derniers se focalisèrent sur la porte... Qui avait tenu le sortilège. Merde. Merde merde merde! Ils étaient enfermés ?! Putain tout mais pas ça! Une sueur froide permanente se mit à déranger Keith, sa baguette toujours de sortie, prête à relancer un nouveau sortilège... Un Bombarda Maxima devrait suffire pour détruire ce maudit mur et leur permettre de se casser de là et...

Les mots de Conrad attirèrent son regard. Conrad savait ce qui faisait paniquer le sorcier. Mais il était là, à le calmer, encore. Ses yeux vrillèrent de lui à la porte... A Lui encore... Avant de se faire une raison. Il était avec Conrad... Ca ne pouvait qu'aller... Et s'il faisait la moindre connerie encore, tout s'écroulerait et il pourrait le blesser... Ce fut cet ensemble d'éléments qui retenèrent le plus jeune à faire une nouvelle tentative.

"D'accord..."

Il devait se calmer. Respirer... Et c'est ce à quoi Mad s'attela, se concentrant sur la voix de Conrad. Il ignora donc celle de ce crétin de Lupin et celle de l'irlandais, ne lui offrant qu'un regard lointain, pour lui montrer qu'il l'avait entendu mais... Qu'il se fichait bien de leurs inquiétudes. Pour autant, il créa le sortilège sur sa propre personne et sur Conrad avant de se réintéresser à nouveau à ses observations. Les tableaux. Tous planqués. Faisant à son tour de la lumière, il suivit -fut trainé par- son ami au niveau des peintures vides, désormais. La remarque de Lupin -toujours camouflé- attira son attention... Un peu. Avant de l'avoir tout entièrement. Keith donna un petit coup d'épaule à son meilleur ami, pour lui indiquer d'observer Teddy. Il se retint de rouler des yeux au ciel quand celui-ci sembla se perdre au point de donner son identité alors qu'il se cachait de l'ancien journaliste... Puis se retint de rire sous la scène pitoyable qu'offrit le Lörs-Arun avec ce qui semblait être son ami ? L'enchainement, finaelement, entre ceci et l'engueulade des tableaux lui fit abandonner sa retenue et un rire résonna. Merlin, que c'était pitoyable tout ça. Pitoyable, mais Keith n'en loupa aucun détail. C'était croustillant. Tout comme ce qu'il lut dans le regard du Lupin.

"Il va essayer de transplaner... Occupe toi de lui, il est faible et atteignable..." murmura Keith à l'oreille de Conrad, planté derrière lui. "Promis, je ne ferais pas de bêtises..." Conrad avait là une belle ouverture pour mener son plan à exécution, pourquoi s'en priver ? Quant à lui, il allait s'occuper des tableaux, puisque le Lupin semblait abandonner alors qu'il avait eu des indices si précieux. Se plantant devant, Keith s'éclaircit la voix.

"Ok, alors voilà ce qu'on va faire les enfants... Le premier qui gueule verra son portrait être endommagé." Quel bel euphémisme. Endommagé. C'était plus que du dommage qu'il allait leur faire. Une destruction pure et dure. "Et je ferai ça à chacun ouvrant sa grande gueule pour ne rien dire... Donc on reprends. Madame ?" Son regard se porta sur le portrait de la femme à la meule de foin. Le ton se fit plus bas, plus adéquate pour parler envers une dame. Un peu à la Madison, ce rôle qu'il prenait dès lors qu'il devait se mêler aux galas et autres conneries de Sang-Purs. "Pouvez-vous nous éclairer d'avantage? Pas que rester ici m'enchante guère mais... Comprenez." Un sourire carnassier se dessina. "On ne peut pas partir d'ici pour l'instant. Alors autant comprendre ce qu'il se passe ici. Donc je récapitule." Parce que des portraits, c'était très souvent cons et stupides. "Pourquoi ne doit-on pas rester ici ? Quelle est cette histoire de temps compté?" Sa baguette tournoyait entre ses trois doigts, jouant avec, prêts à figer le bout de bois pour réduire en cendre n'importe quelle bêtise. Après tout, il était libre de ses actes, Conrad occupé avec Lupin, Lörs-Arun et l'Irlandais dans l'autre pièce après d'innombrables allers-retours...

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Résumé:

Pendant ce temps, loin du pépiement des tableaux menacés, Hari et Tadhg devisaient sur le soi-disant pentacle et sur les traces des sept corps disposés en corolle…

« La transparence n’est pas la première qualité du Ministère. Ils peuvent avoir raconté l’histoire des suicides collectifs pour préserver d’autres pistes d’enquêtes, ou juste parce que ça les arrange vis-à-vis de la population. Des « suicides inexpliqués », c’est une hypothèse assez pratique, certes c’est inquiétant, mais ça permet d’évacuer la question de l’intention et à garder l’affaire dans une dimension « personnelle » et dans l’absurde. Les gens vont pas autant se sentir concernés que si on annonçait, par exemple « sept tarés se butent pour faire un sacrifice humain ». Donc les suicides collectifs, ce n’est pas nécessairement le vrai résultat de l’enquête. »

Après tout, le Royaume-Uni sorcier n’avait pas grand-chose d’une démocratie transparente. Déjà que dans les démocraties formelles, l’exactitude des informations lassait à désirer… Les Aurors triaient en permanence les informations qu’ils voulaient bien donner ou non, tout était calculé, et la Brigade fonctionnait sûrement à peu près de la même manière.

« Après, le sacrifice humain, je ne sais pas… Peut-être. Ou un rituel qui a mal tourné. Ils voulaient arriver à quelque chose, ils se sont ratés, le résultat les a tué ? Dans ce cas ce qui resterait un peu décalé, c’est les positions beaucoup régulières des corps. »

A ce moment-là, Tadhg referma le carnet dans lequel il avait continué à noter ses essais d’approches arithmantiques pendant qu’il répondait à Hari, pour regarder directement le journaliste.

« Dans le tableau du proprio, Gauss… Avant que l’autre ne lance son Alohomora, il y avait plein d’objets. J’avais vu une sorte de boite… Une boîte décorative, assez sophistiquée, en bois et en os, je pense. Dessus il y avait des sortes de quatre personnages, ils avaient un air de figures religieuses. Ou juste moyennageuse, je ne sais pas vraiment. Avec deux éléments de décor aussi, une table avec deux trucs dessus, un gobelet – du vin ? – et du pain j’imagine, et une autre case avec un arbre dans un puits… »

Le ton de Tadhg montrait bien qu’il était assez perdu dans cette imagerie traditionnelle… Déjà il n’y connaissait pas grand-chose en cultes moldus, mais s’il fallait interpréter des images religieuses sorcières ce n’était vraiment pas la personne à interroger. Dommage, il n’y avait pas d’antiquaires dans leur groupe. (Bon ils pouvaient pas la fermer un peu les tableaux ? Ils ne savaient que gueuler ou quoi ? Pauvre Teddy…).

« Bref, c’est sûrement sans intérêt. C’est juste l’idée du rituel qui m’y a refait penser. Tu te souviens d’un truc dans le tableau ? » demanda-t-il à Hari, qui lui décrivit alors le couteau dont il avait le souvenir… ce qui était déjà nettement plus intéressant.

« Les familles sang-pur ont tendance à conserver tous leurs objets sur des générations non ? Si Gauss s’est fait représenté avec ces objets-là, ils devaient avoir une signification et une importance particulière, donc il y a des chance que beaucoup soient restés dans le manoir à la mort de Gauss. Et le manoir n’a pas l’air d’avoir beaucoup bougé dernièrement, à part les sept morts et la brigade. Donc si on ne retrouve pas les objets, ça pourrait être parce que la brigade les a mis sous scellés et qu’ils étaient liés aux crimes. Pas forcément bien sûr, mais il y a une chance. »
Et pour une nouvelle association d’idée…

« T’as vu la tâche de sang par terre ? Il n’y en a pas beaucoup, et si les morts avaient été très sanglantes, comprendre leur cause ne serait pas si complexe, j’ai pas l’impression que soit directement lié aux décès. Par contre, pour un rituel nécessitant l’usage du sang, ça pourrait coller… »
Et de là à imaginer que le couteau vu par Hari aurait été utiilisé pour ça… Bon, il y avait encore un (grand) pas. Bref, ça suffisait de se perdre en conjecture.

« J’essayais de voir si à partir de ce qui reste du pentacle, il était possible de retrouver une partie de la base ou de propriétés arithmantiques, mais j’arrive à rien comme ça » expliqua Tadhg à Hari. Peut-être qu’une Gillian Humphrey arriverait à en tirer quelque chose, mais Tadhg était loin d’avoir le niveau de sa collègue. Autant repartir à la base. « Je vais essayer un sort pour reconstituer la scène mais je n’ai pas beaucoup d’espoir, vu l’ancienneté de la scène de crime… Au pire on pourra essayer de reconstituer le pentacle, ou peu importe ce que c’est. C’est plus invasif mais si le reste marche pas… Il y a quelque chose d’autres qui t’intrigue dans la pièce ?

Plus par impulsion que par réflexion, Tadhg lança un Accio au cas où ça pourrait faire venir la boîte à lui (« Accio boîte en bois et en os avec imagerie ancienne »).

Ensuite, plus méthodiquement, il essaya un Appare Vestigium. Des paillettes dorées voltèrent dans la pièce à la recherche de traces d’activité magiques sur lesquelles se fixer…

Spoiler:

Au milieu des paillettes, des silhouettes étaient apparues dans la pièce. Vêtus comme les brigadier du département de la justice magique, vous pouvez voir ces agents déambuler dans le salon, s’agenouillant parfois pour gribouiller des notes, ou furetant dans la pièce avec des baguettes pointées vers les recoins les plus sombres.

En y regardant de plus près, vous vous rendez compte que les tableaux avaient raisons sur une chose ; certains agents étaient clairement dérangés par l’odeur.

Les particules d’or portées par l’enchantement, révèle  la silhouette d'un homme pressé de sortir. Oui, dans cette scène issue d'un passé récent, la porte était ouverte. Ce n'est pas tout, dans un carton en lévitation, vous y distinguez  ce que vous pensez tous avoir vu dans le tableau ; La dague, le coffret, les statuettes, même des objets qui n’étaient pas présents dans la peinture. Une chose est certaine, ils provenaient tous de lointaines contrées, vous en êtes certains maintenant que vous les voyez tous ; l’Afrique ? Le continent sud-américain ?

Dans ce péle mêle de preuves confisquées, peut-être remarquerez-vous une chose qui à son importance, si toutefois vous parvenez à aller au-delà de cette scène du passé qui s’efface progressivement… Oui, car ce sortilège ne révèle que les empreintes récentes et rappelez-vous que les sept corps ont été retrouvés dans un état de décomposition avancée. Vous n'en saurez donc pas plus sur ce qu'il s'est passé avant la venue du Ministère.

Le temps file, comme les paillettes qui s’effacent progressivement. La porte s'est refermée… Vous pensez l’acte terminé quand un chat arrive au milieu de la pièce. Surprise, il se transforme en humain et utilise même sa baguette pour lancer un sortilège qui vous éblouit.

La lumière intense disparaît et vous vous retrouvez inexorablement dans le noir… Encore….