Des bougies et des bonbons derrière le comptoir [pv]

Déclan
En service

A force, tu t’étais demandé si la mini scène du pub ne se transformait pas en sélection pour un incroyable talent. Emission que t’avais pu apercevoir de temps à autre en allumant la télé les soirs où tu ne travaillais pas. Aussi rare pouvaient-ils être, l’ambiance du télé-crochet t’avais marqué, surement car t’étais persuadé que tout était bidouillé en amont. Ici, tu ne savais pas trop quoi penser, t’avais vu principalement des mioches pendant que tu servais des verres, ca t’avais permis de taper la causette avec une peluche vivante. Impressionnant le sortilège qui était apposé sur cette bestiole. Tu lui avais même tendu un verre d’alcool, au nounours, pas à la mome qui restait discuter avec toi, juste pour voir si le spiritueux pouvait avoir un quelconque effet. Si oui, cela trahirait autre chose qu’un enchantement d’animation d’objet.

Curieux de voir la réaction de sa propriétaire et du doudou vert, t’attendais, sirotant de ton coté un mélange sucré de sirop de caramel, sirop de vanille, nectar de banane, rhum et cannelle. Du coin de l’œil tu regardais les personnes qui poussaient la porte, t’avais même dû aller chercher du papier de la poste magique pour une minette brune, mise sur son 31 qui patientait après son arrogant valentin qui la rejoignait totalement trempé. Gardant les mirettes sur les doigts de la danseuse aérienne pour qu’elle ne s’accapare pas le verre d’alcool pour elle, t’avais pu voir derrière une tête blonde totalement décoiffée qui avait fait une commande étrange pour ce soir. Là où les adultes demandaient soit de quoi oublier leur solitude, soit de quoi booster leurs performances en tout genre, le minot, lui avait demandé un gâteau et un pichet de bierrauberre. Une requête validée tant que la monnaie était déposée sur le comptoir.

Le voyant faire le tour pour faire signe à la seconde danseuse, puis à une gamine habillée en gothique, tout en tenant la main d’un garçon qui devait être à peine plus jeune que lui, tu estimais que tu avais encore le temps de jouet à la poupée-dragon. « Si je mets la patte dans le verre, le rembourrage va tout absorber, tu vas finir dans quel état ? »

Codage par Libella sur Graphiorum

Suite immédiate de ce RP

- Wow ... c'était ... quelque chose.

J'ai encore du mal à croire tout ce qui vient d'arriver. On était dans un rêve ... ? D'un côté je me sens encore engourdie comme si je venais vraiment de courir le sprint de ma vie et que j'avais fini par m'effondrer d'épuisement. D'un autre côté ... eh ... aucune trace du froid mordant qui s'était emparé de moi à la fin de l'Aventure. Ni engelure, ni écorchure. Aucune trace de la tenue (qui avait fini en lambeau) que je portais dans Candyland et j'ai retrouvé ma Loupiotte tout au fond de ma poche.

Exactement comme si rien du tout ne venait de se produire. Et pourtant ... le feu qui s'était allumé en moi dans les tous derniers moments brûle encore. Les détails de ce qui vient de se passer sont flous. Je me souviens très nettement du tout début de l'aventure. Du premier décès expliqué de Fluffy. De notre fuite, notre arrivée à un village. D'une danse aussi ! Et puis après ... c'est un peu flou. Je me suis amusée. Beaucoup amusée je crois. Et puis il y a la fin où nous avons fui jusqu'à l'ultime glacier où le rêve semblait tourner au cauchemar. Et où pourtant il y a eu ... le rapprochement.

Coeur battant je lève les yeux et cherche des yeux le regard de la Rousse. Est-ce que tout ça s'est vraiment passé ? Est-ce que elle, elle s'en souvient ... ? Je me passe la main sur la nuque, me sentant d'un seul coups un peu awkward, comme une ado juste après son premier bisou et qui se demande ensuite quoi faire car son plan n'était jamais allé aussi loin. (Ne riez pas, vous l'avez tous vécu autant que moi ce moment là). Il y a quelques secondes encore, de "l'autre côté", on échangeait un baiser. On s'accrochait l'une à l'autre comme si plus rien d'autre ne comptait au monde. Et maintenant qu'on émerge de ce rêve, je me retrouve comme une idiote, incapable de savoir exactement comment on est supposées agir maintenant.

Mes cheveux sont un bel embroglio de couleurs vives, où se traduisent le mélange d'émotions que je subis. Un peu hébétée, je me laisse escorter jusque dehors. Mécaniquement. Un peu bêtement. Nos pas se dirigent vers le bar parce que ... et bien je crois que je ne sais simplement vers où aller d'autre. Juste avant de franchir le seuil de la salle commune, ma cervelle se remet à tourner. Je m'arrête sur le pas de la porte, regarde en direction de la Rousse. J'ai besoin de savoir, d'être sûre.

- Dis, Elisabeth, je ...

...

Comment aborder les choses sans avoir l'air ridicule ? Allez, faut bien que je me lance.

- On a .. vécu la même chose ... ? Fluffy, les lianes, les robes ... et puis ... oh ! ... la danse ! Tu as vraiment dansé la Candy Dance !?

Un léger rire s'échappe de mes lèvres alors que ce souvenir assez flou remonte. L'oeil se pare de paillettes dorées avant que mon expression redevienne plus sérieuse.

- Et puis il y a eu la fin ...

Même si l'évocation n'ose pas sortir de mes lèvres, la couleur rose qui me monte aux joues et aux cheveux est assez éloquente. Je regarde la partenaire avec espoir, espérant lire dans son regard que nous partageons le même souvenir, que je ne l'ai pas rêvé ou imaginé.

Résumé
Elisabeth et Daisy sont sorties de la tente et se sont dirigées mécaniquement vers la salle commune où il semble encore y avoir de l'ambiance. Daisy s'arrête juste avant de franchir le seuil et interroge Elisabeth sur les souvenirs qu'elle a gardé de leur Aventure.

Brume, obscurité et nausée… Magnifique cocktail qui se dissipait fort heureusement très rapidement alors que la douce lueur de bougies perçait le voile, invoquant le réveil…
Les paupières battaient à répétitions, essayant d’analyser la sobriété du monde : il semblait trop réel, manquer de couleurs et de… sucre ? Elisabeth se pinçaient l’arrête du nez avant que les doigts viennent masser le front. Sensation désagréable et pourtant familière, celle du poison qui quittait l’esprit, y laissant des traces incohérentes… Une petite démangeaison lui faisait lever la main à la lueur des flammèches. Rien sur le dos...

Aigues-marines, s’égarant sur la métamorphomage face à elle, provoquant immédiatement une brusque accélération du palpitant, et un sourire gêné naissant accompagnait un délicieux vestige de mémoire avant qu’elle ne force son esprit à se concerter sur autre chose comme par exemple ce curieux mélange de couleur qui ornait la crinière de Wellington, trahissant le capharnaüm émotionnel et similaire qui devait envahir sa tête.
Les fragments oniriques se précisaient, devenaient plus lisibles, des brides de rêves… Candyland... Toute comme sa camarade Elisabeth encore un peu engourdie se laissait escorter hors de la tente, après s’être tirée de son fauteuil avec bien trop d’effort. Ses extrémités étaient engourdies et elle sentaient des résidus de fatigue dans ses membres.
Les doigts revenaient discipliner une mèche de cheveux pourtant toujours sagement rangée dans le chignon, tout comme le tailleur qu’elle portait était toujours impeccable...

Daisy marquait un arrêt à la sortie de la tente, semblant décider à vocaliser ces souvenirs… Haussement du sourcil interrogateur à l’évocation de cette fichu danse, feignant l’ignorance, même si il manquait des pièces au puzzle, ces morceau spécifiques restaient bien imprimé dans son crâne… Ce qu’elle aurait préférer oublier...
Elisabeth opinait du chef pour ce qui était de la suite, un rêve partagé… Elle se surprise même à avoir les mirettes perverses qui se perdaient dans la robe, version bien plus sage de la métamorphomage.
Inutile de se mentir alors que la rousse se sentait elle aussi piquer des fards. Mais ce fut lorsque qu’elle remarqua les magnifiques lueurs dorées dans les mirettes de Daisy qu’elle n’asseyait plus de refréner le chant du palpitant qui revenait. Elles auraient pu choisir de laisser cet écart là-bas mais Daisy l’avait ramené avec elle. Sans mots ni nouvelle hochement de la tête, Elisabeth s’approchait plus près… beaucoup plus près, oppressante, les doigts malicieux jouaient avec ces mèche roses... et elle laissa une marque de tendresse au gloss sur les lèvres de Daisy avant de se retirer, un sourire prédateur au coin des lèvres. Elle n’allait pas non plus prétendre à l’amour fou mais la métamophomage lui plaisait, inutile de se voiler la face, elle était bien contente de ramener également ce souvenir du royaume des sucrerie... Et puis si elle se trompait, au pire les choses serait claires désormais. Au dehors, elle reprenait son air sérieux et froid, afin de ne pas faire jaser des regards indiscrets...

La rousse tirait sans ménagement un tabouret avant de s’installer au comptoir « Tiens, t’es fringuant ce soir » sourire tordu se voulant certainement railleur. Ça lui rappelait leur rencontre, sauf que Déclan était de l’autre du bar ce soir et que encore une fois il y avait une ‘blonde’ « Un verre de ce que tu as de plus fort, magique ou non » consigne balancée à Silver derrière son comptoir alors qu’elle se prenait la tête à deux mains, les coudes sur le bois, arrivant difficilement à assumer ce qui se passait. L’irlandaise avait un faible pour le Whisky et son glaçon mais il lui en coûtait de l’admette, les brasseries magiques avaient un certains talents pour l’exotisme que ce soit alcool ou thé… Là, elle avait besoin d’un verre pour se remettre les idées en places, ironique n’est-ce pas ? « Et pareil pour elle... » index se décollait des tempes pour venir indiquer Daisy installée à ses côtés. Elisabeth faisait de son mieux pour ne pas regarder directement sa camarade, de peur de lasser filtre quelque détails au yeux du barman. Pas qu’elle ne lui faisait pas confiance… Fuyant d’ailleurs les cercles d’or, Elisabeth remarquait la peluche installée sur le comptoir. La peluche vivante ! Mains quittant le front pour venir se croiser sur le comptoir. Plissement des paupières pour le juger du regard ‘je t’ai à l’œil...’

Racelment de horge ed la part de la rouquine alors qu’elle se reconcentrait sur Déclan « Bon, t’as quelque chose à nous dire ? C’était quoi là dedans ? » mouvement du menton accompagnant les propos incitant à la confession. Mais il était fort probable que le pauvre gars n’était pas du tout concerné...

Antonia et moi, toutes deux occupées à profiter de la scène ne voyons pas le curieux manège qui se trame entre notre doudou-vivant et le barman curieux. Le dragon accoudé contemple le verre qui lui est offert et s'exclame avec ravissement.

- Ah ben c'est sympa ça ! Vous êtes grand seigneur !

Mais effectivement, si on a déjà vu la peluche crapoter à nos cigarettes, l'ingestion de quoi que ce soit n'est tout simplement pas envisageable. Il adorerait pourtant jouer les poivrots. Il finirait alcoolique au dernier degré sans doutes même si il avait été conçu pour pouvoir ingérer et ressentir les effets de l'alcool. Il considère d'ailleurs le verre avec une certaine perplexité après que Declan se soit interrogé sur l'état possible du dragon si il s'imbibe d'alcool.

- Alors là, aucune idée. Déjà je dispose d'un sortilège d'imperméabilité. Heureusement parce que Antonia m'emmene partout, je me prend la pluie en permanence et puis ...

Il se rapproche et chuchotte au barman sur un ton de confidence.

- ... ca reste entre nous mais Antonia bave quand elle dort. Une horreur. Ca fait partie de mon devoir d'être là dans ces moments, hein. Mais bon ... je suis content de l'avoir mon sort d'impérméabilité, tu vois ?

Avec un certain regret, il trempe le bout de l'index dans le verre et touille un peu la surface du cocktail avant de ressortir un doigt malheureusement parfaitement sec.

- Parait qu'il y a des zigotos qui refusent de boire de l'alcool pour on ne sait quelle raison mais qui trouvent d'autres moyens pour quand même être ivres sans l'ingérer. Tu vois ce que je veux dire ... ?

Il fallait espérer que oui parce que la marionnette ne comptais pas lui faire un dessin.

- Mais je tiens pas particulièrement à essayer non plus. Il est pas né le mec qui arrivera à me fourrer un tampon alcoolisé dans l'c... heeeeeey !

Merlin merci, l'arrivée d'une Rousse au comptoir et sa curieuse façon de le fixer semble brutalement accaparer l'attention de la Marionnette-dragon avant qu'elle ait fini sa phrase. Ses deux billes expressives se lèvent vers la voisine alors qu'il pousse dans sa direction le verre dont il n'aura visiblement pas usage.

- Saluuuuut. J'vous offre un verre mademoiselle ... ?

On ne peut qu'imaginer la surprise et le manque d'enthousiasme dans le regard de l'interlocutrice. Redbull hausse les épaules.

- Quoi ? C'est pas un crime d'essayer ...

Un regard incendiaire. Un frôlement furtif sur mes lèvres qui y imprime une trace de feu. Et me voilà rassurée. Oui on a bel et bien vécu la même chose. Quant au sens que tout cela va pouvoir avoir maintenant ... Même Merlin sera bien incapable de le dire.

Je rejoins ma collègue sur l'idée qu'il vaut mieux se commander quelque chose à boire pour aider à faire le point sur tout ça. Et faire en attendant exactement comme si de rien n'était. Alors j'avance moi aussi dans le bar où l'ambiance est plutôt sympa. Nous prenons place sur les tabourets, en face de notre barman préféré.

- Hey, Salut Déclan. Ca roule ?

Sourire chaleureux et sincère pour le grisonnant. C'est quelqu'un que j'apprécie. Je ne le vois pas assez souvent. Je vais peut-être pouvoir me rattraper maintenant que les choses semblent vouloir reprendre un semblant de normalité ici à Pré-au-Lard. Je tique quand Elisabeth commande pour moi ce qu'il y a de plus fort. Je suis à deux doigts de la contredire mais faute de trouver immédiatement les mots pour le dire ... bah ... je laisse l'occasion passer. Misère. Je lève un regard suppliant vers Declan. Lui sait à quel point je tiens mal l'alcool. Aura t'il la présence d'esprit de pas trop me pimenter mon verre pour éviter de me retrouver dans le même état que la dernière fois ... ? Non pas que tout ait été désagréable ce soir là, bien au contraire ... Mais bon, il y a des élèves. Le souvenir de cette nuit là fait monter du vert électrique sur les pointes de mes mèches. Je suis à deux doigts également de lui demander avec malice si son plan est d'essayer de me saouler, mais je ne suis pas certaine d'être prête à assumer la réponse. Je me hâte d'effacer toute déviance chromatique avant que l'intéressée s'en rende compte. Non non, ce n'est pas le moment du tout de penser à tout ça !

Je me refocalise sur le moment présent. Declan est immédiatement placé sous le feu des suspicions d'Elisabeth et accapare pour l'heure toute son attention. Ce qui d'ailleurs me fait m'interroger à haute voix.

- Oh mais ... Vous vous connaissez ... ?

Ca pour une surprise ... holala. La deuxième surprise est assenée par la peluche enchantée à côté de laquelle Elisabeth s'est assise. Je l'avais à peine remarquée avant qu'elle ne propose à la comparse un verre, me faisant hausser un sourcil de surprise. Impressionnée par l'autonomie de la création magique, je réagis en tant que professionnelle de l'enchantement quand je commente.

- Wow. Enorme.

Je serai tellement curieuse d'emmener ce machin dans ma salle d'enchantement et de décortiquer comment il a été fabriqué. Mais je sais qu'il appartient à une des élèves de l'école, hors de question de me livrer à des expériences poussées sur le spécimen.

Déclan
En service

La peluche, bien que ravie d’avoir un verre, expliquait être protégée par un sort d’imperméabilité ce qui l’empêchait d’être trempé de bave et d’alcool. Une grimace déçue peignait ton visage, alors que tu récupérais le verre pour l’ingurgiter d’un coup. Pas de gachi, oreille tendue vaguement sur le doudou doté d’une capacité de parole et de réflexion étrange. « Très classe dis moi, salut Elisabeth » Le nez s’était tourné naturellement vers la rouqine qui t’avait interpelé un rictus aux lèvres. Malgré son air revêche de lendemain de cuite elle réclamait un remontant pour elle et son accompagnatrice. Si le verre avait claqué sur le comptoir devant la mal embouchée, t’avais adressé un sourire amusée à la blondinette aux mèches roses. « Salut Daisy, ce qu’il y’a de plus fort t’es sur ? » A mémoire défendante, la dernière fois que tu l’avais vu picoler, elle avait fini dans les vestiaires à câliner une fourrure avant de s’enfuir avec une de tes clientes régulière. Tes doigts glissaient la copie de ton propre cocktail devant son nez. « Tiens, sans crocodiles cette fois. » Clin d’œil taquin glissant sur le duo étrange peluche-rousse. « Ca ira le nounours, je doute que les gamines veuillent que tu claques leur paye en alignant des tournées à leurs profs »

Le bon sens ne semblait pas avoir été injecté dans les calculs de fonctionnement de cette peluche, en tout cas, la métamorphomage était du même avis que toi. T’acquiesçais d’un signe de tête, une moue sérieuse et les bras croisés en regardant le dragon. « Ouai hein. J’sais pas qui l’a enchanté, mais il répond à beaucoup trop de stimulus divers à mon gout, comme s’il pouvait penser par lui-même. J’suis pas certain que les mômes accepteraient que je le dépiaute pour vérifier ce qui le fait tourner » Et d’était bien dommage, ce bidule était bien plus poussé que la marmotte que t’avais confiée à l’intérimaire qui distribuait les clés, t’aurais bien pris le temps de voir comment tu pouvais améliorer le porte clé. Un détail qui ne travaillait pas l’esprit d’Elisabeth qui posais des questions sur ce qui devait etre les tentes. Les sourcils haussés, une moue mutine ourlait tes lèvres. « J’sais pas où t’etais Miss, au cas où t’aurais pas vu j’ai pas bougé d’ici, pour les clés c’est un ptit nouveau. C’quoi ton souci encore ? T’as montré des facettes de toi que tu voulais pas montrer c’est ca ? t’as encore tabassé ou drogué quelqu’un ? c’est pour ca que cette pauvre Daisy te suis ? Trop flippée pour fuir à l’idée de se manger une droite si elle ose bouger ? » Coup d’œil amusé à la prof de vol avant de se faire happé par le mome blond

Codage par Libella sur Graphiorum

Chips et bierraubeurre

L’écharpe orange emmitouflant agréablement ma nuque, la chaleur finit par me saisir une fois la porte du pub poussée. Il y’avait tellement de monde que l’air portait ce début de poisseur de pièce refluant de trop de personne, me forçant à dénouer le cadeau fait par Wesley pour ne pas avoir l’impression de suffoquer. Trainant le brun derrière moi, je lui adressais un petit sourire avant de lui demander de m’attendre à la table libre que j’avais trouvé et partais faire le tour de la pièce principale. Rassembler celles que je cherchais était complexe. Charlotte, apparemment bien sortie de sa tête était en pleine discussion avec une fille que je ne voyais que de dos, et Hildegarde semblait à pamoison devant un blond à l’accent russe. J’avais levé le nez par reflexe, me demandant si je l’avais croisé à Durm’ et décidais de faire un détour par le comptoir pour récupérer ma commande en attendant. « Bonsoir je viens chercher.. » Un plateau glissait devant moi rapidement, m’arrachant un sourire amusé qui fanait en tombant sur mes deux enseignantes accoudés au bar. « Babeth… » Mouvement de tête en guise de salutation. « Madame prof de balais.. » Autre mouvement de tête en leur glissant un regard autant parsemé de défiance que d’interrogation.

Je ne voulais pas savoir ce qu’elles faisaient là, et mon plateau de commande récupéré je me faufilais jusqu’à la table réservée par le serdaigle pour dispatcher les verres sur le bois. Double majorité, le corps enseignant venu ici pour s’accoquiner ou se saouler n’avait pas grand-chose à dire du pichet de bierraubeurre. Frimousse redressée vers les blondes pour voir si elles se décidaient avant que je ne tape dans le bol de chips, je plissais des yeux pour essayer de voir qui était la personne avec qui la serpentarde parlait. Jusqu’à présent elle avait plus eu tendance à vouloir mordre quiconque lui adressait la parole. C’était peut etre la personne qui l’avait accompagnée dans la tente vu que certains groupage se faisaient de manière aléatoire. Mais n’arrivant pas distinguer quoi que ce soit avec la faible luminosité, je piochais directement dans les apéritifs en en fourrant quelqu’un dans ma bouche. « T’en veux ? » Oubli succinct, de proposer en premier avant de se servir, rapidement corrigé en tendant le petit bol.

Codage par Libella sur Graphiorum

Tapotement sur l'épaule de ma soeur. Celle-ci se retourne pour voir Hélios et une expression joyeuse s'imprime sur son visage. Elle semble joyeuse de pouvoir annoncer :

- Perdu !

Mauvaise jumelle. Elle me pointe du doigt.

- C'est celle-là que tu cherches.

Un peu plus en retrait, un peu plus discrète au milieu des effusions de joie devant la scène. Je comprend le quiproquos et viens voir le blond.

- Oh. Hallo Hélios ! Je savais pas si on allait se voir aujourd'hui. Bon anniversaire.

Je lui adresse un sourire sincère et mon regard se hasarde vers la table qu'il me désigne. Une table où évidemment Wesley semble attendre ... L'ancien coéquipier m'ignore ostensiblement depuis des mois. Du jour au lendemain alors que nous étions équipiers et formions un trio aérien avec Rose. Mon sourire se fige un peu et je passe une main sur ma nuque, clairement gênée.

- Oh heuh ... ca est que je veux pas déranger ...

Ce serait awkward que je me retrouve à tenir la chandelle pour un mec qui peut pas me voir en peinture.

En parlant de choses awkward, plus loin, hors de ma vie, Redbull se fait piquer le verre nouvellement offert et proteste vaguement en baissant le regard sur le verre vidé sous ses yeux par Declan.

- Ah bah heuh ... c'est celui-là que j'esperais offrir ... en fait

Le droit à la propriété privée ne semble pas acquis quand on est une peluche parlante on dirait.

- Mais c'est pas grave.

Il se gratte le menton avec ses patounes sans ongles et écoute la conversation (au moins la partie qui le concerne).
Ses deux billes de verre renvoient une expression indefinissable.

- Beuh ... Je vous entends vous savez ... Je sais pas si je dois être flatté ou avoir les miquettes là.

Quel que soit le degré de conscience qu'il puisse posséder, il semblerait que la perspective de se faire dépiauter ne l'enchante pas beaucoup. Nerveux, il commence à jeter des coups d'oeil en direction de la scène où sa maîtresse a disparu ...

C’est la fête !

Finalement, cette soirée de Saint Valentin s’était révélée pleine de surprises. J’ avais trouvée mon bonheur, avait reçue du baume au corps et surtout du baume cœur. Retrouver ma belle avait été merveilleux pour mon humeur, maintenant que l’on avait décidées de se laisser une chance.
Enfin bon, la deuxième partie de la soirée appelait, ce pourquoi j’étais vraiment venu à la base : l’anniversaire d’Hélios ! Et pour une fois je n’avais pas à cuisinier. Il avait voulu faire ça comme un grand pour fêter dignement cette dernière année : à savoir avec de la Bierreauboeur. Sur ce terrain par contre, j’avais peur de l’avoir un peu devancé… Mais il en fallait malheureusement beaucoup plus pour m’amocher. Un dernier baisé accordé avant que je ne laisser la rousse vaquer à ses occupations… Même si j’aurais appréciée me faire kidnapper par elle ce soir, il y avait des priorités, un anniv’ c’était qu’une seule fois par an, les rancards j’en aurais d’autres. Et puis c’était de Hélios qu’on parlait là, il avait ma priorité sur absolument tout.

Je quittais ma table pour rejoindre celle du blondinet justement. Y’avait les jumelles danoises autour de la table, je savais pas de quoi ça discutais mais Hildy ne prenait pas place. C’était facile de deviner que c’était elle, Antonia semblait bien plus joviale, la gêne, elle ne connaissait pas apparemment, vu qu’on était pas son cercle de prédilection, elle préférait pousser sa sœur. Je connaissais et c’était gentils…
Je lui tapais sur l’épaule en indiquant la tablée de l’index pour l’inciter à prendre place avec nous, tirant une chaise pour moi entre mon blond et le Serdaigle « Coucou ! Oh, sympa l’écharpe. Le premier cadeau de ce soir ? » clin d’œil taquin à l’égard de mon blondinet. J’avais pas remarquée avec qui il avait eu droit à sa virée mais sa conquête avait certainement été subjuguée pour lui laisser ce souvenir. En même temps, y’avait de quoi. Et en plus ça faisait doublon avec son anniversaire. Peut-être un numéro de hibou inclus avec vu que la miss n’était pas assise avec nous ?
« Salut Wesley » regard beaucoup plus succinct à son égard. Fallait dire que lui, en tant que Serdaigle, je ne le croisais que pendant les cours. Puis lui non plus il avait pas l’air d’avoir ramené une moitié avec lui. Apparemment c’était le cas pour nous tous ici. Remarque j’aurais peut-être pu demander à Milo de s’installer mais lui aussi avait disparu sitôt sortit de la tente. En même temps, je doutais lui avoir apporté quoi que ce soit si ce n’est que quelques souvenirs du Sud de la France… « Fanny est dans le coin ? » il ne me semblait pas avoir remarquée la licorne dans la foule, déjà qu’elle est difficile à manquer malgré le monde.

Je commençais à taper dans le mélange de noix de cajou/pécan, vu qu’apparemment Hélios avait commencé, et mes béryls retournaient se poser sur Hildy « Et bien, joins toi à nous, on mords pas » sourire carnassier dérangeant pour accenteur ma petite vanne. Je comprenais vraiment pas pourquoi elle hésitait. Coup d’œil dans la direction d’Hélios, puis de Wesley ? Ils s’étaient fâchés ?
Je tapais dans mes mains malgré le bruit ambiant pour remettre un semblant d’ambiance « Alors, c’était comme pour vous ? Le thème je veux dire. Pour moi c’était un spa (avec un type que devait avoir le double de mon âge) » je rayonnais, décidée à profiter de cet anniversaire, puis fallait éviter de tout foutre en l’air avant les cadeaux quand même. A moins que ce ne soit la bibine qui faisait effet ? Naaaaaaan…

Le barman avait compris. C'est avec reconnaissance que je lui confirme.

- Non tu as raison ... Peut-être pas si fort.

Et une fois le verre servi, je souris et répond d'un ton simplement joyeux.

- Merci ! Sans crocodile c'est parfait. On a eu notre lot de bonbons pour au moins dix ans.

Clin d'oeil de connivence. J'imagine peut-être à tort que Declan est au courant de ce qui était prévu dans chaque tente. Et que donc il comprendra ce que je veux dire ...Je saisis mon verre, m'apprête à le lever pour trinquer quand je l'entends répondre à Elisabeth de manière ... woush. Un peu vache je dirais ! Je les regarde tour à tour, perplexe. Quelques secondes sont nécessaires pour que ma petite tête imagine qu'il s'agit d'une espèce d'humour pince sans rire que se reservent les gens qui se connaissent très bien.

Humour ou pas, la meilleure façon est d'en rire.

- Nous voilà démasquées ... ! Je suis l'otage et c'est ma geolière. Depuis tout à l'heure j'essaye de t'envoyer un code en morse en battant des paupières mais tu ne vois rien ... Et maintenant c'est trop tard. Elle va lancer de nouveau ses charmes et je resterai prisonnière de ses filets ...

Scenario si peu crédible qu'il me fait pouffer de rire. Je fais un petit geste de la main qui dément les absurdités que je viens de prononcer. Il est temps en fait que je prenne la défense ma collègue, injustement accusé de brutalité et de je ne sais quoi encore.

-En fait ... tu as tout faux. C'est moi qui la colle parce que je l'ai vue tabasser un garde royal dans la tente. Front-kick façon Jackie-Chan dans sa tête ! Bam !

Et je précise à voix basse sur un ton d'aparté, ne me souvenant pas que les deux interlocuteurs sont bien plus proches du monde moldu que moi.

- C'est un non-sorcier super balaise qui met des tatanes à tout ce qui bouge.

C'est le moment que choisir le Poufsouffle pour venir nous saluer. Je lui répond par un signe de la main, réprimant une grimace au terme Madame prof de balais.

- Oh, bonsoir Hélios.

Je ne m'offusque pas de l'appellation qui est ... eh ... pas vraiment à mon goût pourtant. Déjà il y aurait beaucoup à dire sur le "madame". Et puis le titre qui suit ... Je jette un regard en coin à ma voisine, lui enviant le surnom un tantinet plus chaleureux de Babeth.

- "Babeth". Il y en a mieux vues que d'autres on dirait.

Parenthèse fermée, je reprend mon explication.

- Du coups voilà. Je me sens en sécurité dans ses parages. Je bois ce qu'elle me sert les yeux fermés.

Si c'était là l'inquiétude, de par sa nature de professeure de préparation de potions.

- Quant aux facettes qu'elle n'aurait pas osé montrer ...

Coup d'oeil à la rousse à mes côtés. Mon regard semet à briller d'un éclat d'amusement. Oh comme ca me ferait rire de mentionner l'épisode de la danse. Ou des robes à froufrous. Après avoir laissé planer la menace de tout révéler pendant quelques secondes, je termine finalement ma phrase en disant d'un ton vague.

- ... non je ne vois rien qui aurait été particulièrement gênant.

Oui. J'ai un peu de pitié pour ma collègue qui, je crois, a déjà plus que dépassé sa zone de confort ce soir. Elle a été admirable de se laisser entrainer dans tout ça, c'est pas pour que je me moque d'elle après. Ce qui s'est passé dans la tente, restera dans la tente. Motus, bouche cousue.

Un petit sourire amusé égayait le visage de la rouquine à la tentative désespérée de rapprochement très bof de la peluche, ça lui rappelait le classique de bars. Enfin si tant était que ce sourire ne faisait pas froid dans le dos « Tu manques un peu de rembourrage… Par là » la fin de la phrase avait été muette, seule les lèvres s’étaient agitées alors que la main faisait rapidement un cercle au niveau de sa poitrine.
« C’est vrai que c’est du belle ouvrage » par contre si elle n’était plus en service, la professeure se demandait quand même si cette marionnette n’était pas un peu trop… déviante. Mais elle n’était pas la mieux placée pour porter ces jugements.
Le verre par contre, lui, fut retiré sans ménagement au grand damne de la rousse. Elle n’avait jamais été contre un verre offert...

Bon apparemment, aucune idée de ce qui se passait des ces tentes, Silver n’était que le barman après tout, cette activité se passait sous son toit mais ça s’arrêtait là. Et puis Déclan semblait remettre le couvert mais au moins remplissait son office en servant la commande « Tu me connais, mon truc c’est d’attacher et torturer des gosses en pleine forêt... » le ton était tellement neutre et le détachement là que n’importe qui surprenant cette conversation penserait qu’elle était sincère… Après un toast distant avec Daisy, Elisabeth levait le coude pour commencer à apercevoir le fond de son verre, faisant rouler le liquide clair en bouche avant d’afficher une moue satisfaite « Pas mal, ils ont toujours eu ça ici où tu l’as rapporté ? » elle préférait changer de sujet, choisissant d’explorer les ressources en alcool du barman. Encore une fois, Déclan avait mis dans le mile, la rousse n’aimait pas afficher des traces de vulnérabilité.
Bref éclat au commentaire de Daisy, ça oui, les sucreries c’était terminé pendant un moment, le cocktail nature suffisait, elle l’écoutais déballer les péripétie avec modération, ce que la rousse appréciait d’un hochement de tête « Par contre ça nous a donné une superbe idée de mascotte pour mettre au dessus du comptoir, imagine : Un boursoufflet. Licorne. Arc-en-ciel. A paillettes sucrée. Sorte de bonbon vivant : FluffyStars » ses deux mains formaient un arc en ciel, plus elle décrivait la bête plus elle se rendait compte de l’absurdité de la chose. Oh oui, elles avaient visiter un monde unique...

Une frimousse familière pointait le bout de son nez au comptoir, récupérer une commande « Hélios... » ton monocorde et salutation similaire à l’égard du filleul. Babeth… toujours ce surnom… A l’extérieur, Elisabeth faisait tomber le masque du professionnalisme : pas de Mr Ellis ou de vouvoiement, ni même le regard sévère de l’autorité à la mission sacré d’élever ses jeunes gens.
La rousse maugréa intérieurement, c’était vrai que le petit était née le jour de la Saint-Valentin
« Tiens Déclan, si c’est pas déjà fait, je règle pour l’anniversaire du jeune » pouce en arrière alors que les galions étaient soigneusement alignés sur la table pour offrir ce simple cadeau de dernière minute au jeune Ellis. Et dans le cas contraire, elle lui concocterait un tonique pour le requinquer, dans la gamme des besoins assouvis, la vie d’étudiants pouvait être éreintante.
Bien entendu elle aurait préféré offrir une tournée mais ce serait parfaitement irresponsable de sa part de servir à boire à de tout jeunes adultes. Surtout que le courroux matriarcale de Elhiya était l’une des rares choses qu’Elisabeth craignait en ce monde.

La liqueur apportait la clarté désirée chez la rousse : si les souvenir refluaient lentement dans sa mémoire, c’était surtout la mécanique du cœur qui la dérangeant : ce n’était pas intense, passionnel, c’était intéressé. Les aigues-marines faisaient des allez-retour entre le verre et la métamorphomage… Nouveau rictus amusé « Ce n’est pas comme si je t’avais déjà empoisonnée non plus... » sourcils appuyant le sous entendu. Et Déclan aussi était concerné pour ce qui était du gavage de force...
Regard à la montre inexistante, Encore un ou deux et elle rentrerait, la soirée ne faisait que débuter et pourtant elle était déjà fini ici… restais à savoir si elle allait pouvoir escorter sa charmante compagnie...

Des bougies et des bonbons derrière le comptoir || ft des gens !

Plus leurs pas l'éloignaient de la tente et plus Keith se demandait s'il y avait eu à un moment une réelle menace concernant leurs souvenirs. Le retour dans le bar offrait un côté revigorant à sa manière pour une pensée plus fluide, et ça faisait du bien. Par le retour de la moiteur, par un retour de sensations dans lesquelles il était habitué et à l'aise de vivre pour sa part, l'éloignant de la tente et de son côté trop enchanté et lumineux pour ce qui était censé être une soirée. Soirée qui s'était découpée en trois jours, là-bas... Peut-être quatre, aussi courts les moments de lucidités avaient-ils été. Plusieurs périodes de sommeil perturbant l'homme déjà perturbé à sa façon. Comme s'il avait besoin d'une tente droguant à sa guise ses invités pour les endormir et les transporter dans une chambre d'hotel quand Merlin le voulait. Ce reproche silencieux ne voulait pas quitter Madd' et ses méandres, beaucoup trop dérangé par de drôles de manières bien trop éloignées d'une soirée souhaitant fêter le "Jour de l'Amour". Déjà qu'il s'en éloignait, n'ayant pas vu Conrad aujourd'hui... C'était perturbant, lui faisant se demander ce qu'il lui arrivait. Le manque de ses boucles et de ses doigts se perdant dans les siennes se faisait ressentir. Peut-être aurait-il dû passer à l'improviste et ne pas venir à ce rendez-vous étrange, malgré les quelques minutes plaisantes qui avaient réussis à s’immiscer dans le moment partagé avec Ulla. Même si ça n'était pas si difficile à offrir ce genre de sensations au brun : il suffisait d'ajouter animaux et créatures magiques pour gagner un début de sourire, ne demandant qu'à s'étendre à travers des caresses et gratouilles du bout des doigts. Dommage, cette possibilité n'était venue qu'à la fin de "l'aventure". Et il était prêt à mettre sa baguette à brûler que la suite de la soirée n'allait pas être accompagné de bestioles. Mais de la blonde, seulement.

Le plan était simple. Quitter le petit salon qui leur avait été offert pour réanimer la marmotte en peluche pour mieux comprendre leur récompense. Le barman en était capable, paraissait-il. Et seulement après la discussion concernant le fameux contrat pourrait commencer, une fois qu'Ulla et lui aurait retrouvé un endroit où se poser. Le salon dans lequel ils s'étaient réveillés après avoir bu -ou pas, pour Keith qui avait refusé le verre- le spiritueux pouvait être adéquate. Mais le sorcier laissait la liberté à Ulla de choisir d'y retourner ou non.

Avion en papier ayant fait son atterrissage prévu dans ses mains dès son arrivée dans le bar, il le garda jusqu'à rejoindre le comptoir, laissant le soin à Ulla de quémander le retour à la vie du porte-clef. S'accoudant peu loin d'elle et dépliant l'origami tout en observant la grosse peluche verte qui parlait au loin -de quoi lui faire hausser le sourcil, ses yeux se posèrent finalement sur les mots félins. Qui furent bientôt mis en boule mais les gardant au creux de sa main alors que ses pieds se mettaient sur leurs pointes, son nez visant la gauche puis la droite une fois retourné. Le minois félin semblait déjà disparu quand à celui plus humain dans la totalité de ses souvenirs... Pas là. Et pas de nouvelles. Aller, fait pas ton putain d'daron Madd'. Retournant ses talons au sol, sentant son ventre crier famine, l'absence de gout de chocolat sur sa lippe -et de reste de gaufre dans sa main- lui faisait se demander s'il avait vraiment ingéré autre chose que sa potion durant les jours courts derniers. Chassant ses inquiétudes à l'idée de laisser Perséphone à la merci d'un connard d'auror et de ne pas retrouver le regard polaire de Gaspard, les boucles brunes essayèrent de s'intéresser à l'objet de sa présence ici, ce soir.

"Votre patience vous fait honneur. Je ne comprends pas votre envie de redonner vitalité à cet objet lunatique sur patte" disait-il sans voir le parallèle entre l'effrontée et lui-même avec son côté bougon. "Les trolls vous ont offert un certain entrainement." Clairement, Keith appréciait quand les créatures ne lui chiaient pas dessus en le traitant de culotte mouillée. Quand elles n'avaient aucun côté humain. C'était bien ça qui les rendaient innocentes. Bras accoudés, torse s'appuyant sur le comptoir, faisant naitre un étrange parallèle entre tenue vestimentaire et attitude, Keith observa le Barman, se demandant si pendant sa maigre lecture, l'objet avait été offert. S'ils pouvaient vite se casser de cet endroit rempli... Surtout lorsque son regard se posa -tardivement- sur la professeur de potion de son protégé. Merde. Faisant comme si de rien, il décroisa un avant-bras se relevant pour poser sa mâchoire dans le creux de sa main et cacher une partie de son visage, dégageant des boucles de derrière son oreille. Vieux souvenir datant d'avant son internement, il ne se sentait pas tranquille même s'il n'avait rien fait d'idiot devant elle. Peut-être ne voulait-il pas la voir, tout simplement pour ne pas replonger dans le passé plus que ça. Alors son iris filant entre deux doigts masqués préféra se poser sur la blonde à ses côtés.

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Arf. Poussée par ma sœur, tirée par Charlotte, je n'ai d'autre choix que de suivre le mouvement. J'adresse un sourire gêné en direction de la française et répond un peu précipitamment.

- Non non ! Je sais vous mordez pas.

Je prend place à la table et évite le regard du camarade de maison. Je suis à peu près sûre que ma présence le gêne. Et ca doit se voir. Chez lui. Chez moi. Quel enfer. Pourquoi faut-il que je sois si awkward dans tout ce que je fais ? Comment font les gens normaux ? Mon instinct me pousse à me dire qu'ils doivent juste beaucoup moins réfléchir sur tout ce qu'ils font ...

J'essaye quand même de donner le change, de lancer.

- Hey. Salut tout le monde.

Salutation générale qui prend peu de risque, accompagné d'un des sourires timides qui sont ma marque de fabrique. Et puisqu'il faut bien se lancer plutôt que laisser un blanc s'installer, j'entame la conversation avec un très banal.

- Ca roule ?

Adressé à tout le monde. A personne à la fois. Saisira la perche tendue au vol qui veut.

Un paquet vole vers moi depuis l'autre bout de la salle. A un peu près gros comme une enveloppe. Je l'attrape par reflexe et jette un regard éberlué vers ma soeur. Elle me regarde avec des yeux malicieux et me signe des gestes très éloquents qui veulent dire en substance

< Un jour tu perdras ta tête !>

La jumelle me souffle un bisou de loin avant de redisparaitre, allant rejoindre je ne sais quel groupe de gens connus ou non connus. Elle est comme ça.

Je tripotte le paquet quelques secondes avant de simplement le tendre à Hélios.

- Tiens. Je savais pas si je aurais la occasion de te le donner.

Bien sûr que je lui avais préparé un petit quelque chose. Un truc un peu pourri fait avec mes petites mains. Mais je l'avais laissé dans le vestiaire avec nos affaires ... Des petits marque-pages colorés et enchantés dont le dessin de bougie s'allume quand on ouvre le livre dans lequel ils sont glissés et qui s'éteignent quand on referme ou qu'on souffle dessus. C'est trois rien mais c'est le geste qui compte parait-il, non ?

Entre le spectacle et la préparation du (désastreux) rendez-vous avec Rose, ca m'était juste sorti de la tête. Et je n'allais sans doutes pas tarder à m'en rappeler dans les minutes qui allaient venir ...

Humour noir et alcool. La discussion à laquelle j'assiste me laisse un peu perplexe. Surtout je n'ai pas grand chose à ajouter pour y contribuer. Alors pour une des rares fois dans ma vie, je me tais et laisse tranquillement les choses se faire. Et c'est pas forcément désagréable pour une fois d'écouter les autres.

Seule l'évocation de Fluffy me fait réagir et ajouter avec un sourire.

- Vous auriez du vendre des Goodies. Je suis certaine qu'Elizabeth adorerait l'avoir en peluche.

Moi en tout cas, oui ! Malheureusement mes peluches ont tendance à être dévorées par Nestor qui est une plante de chevet horriblement jalouse et protectrice.

- Ou alors peut-être que tu prefererais la version piñata ...

C'est peut-être plus probable vu ce qu'on vient de vivre et que je commence à saisir du caractère de la collègue.

Je n'ai pas grand chose à rajouter pour l'heure. Je note dans un coin de ma tête l'information qu'il s'agit de l'anniversaire du blond. Voilà pourquoi une tablée de jeunes a l'air de s'organiser autour de lui, là où on se serait attendu à voir plutôt des duos discrets s'isoler et discuter à voix basse. C'est d'ailleurs plus ou moins ce que je m'attendais à faire avec Elizabeth en dirigeant mes pas vers la salle commune. Mais peut-être qu'inconsciemment venir ici au bar retarde le moment où on aura à aborder ce qui s'est passé dans la tente. J'imagine que rien ne presse. Si vraiment la Rousse a déjà tenté sa chance avec moi l'année dernière (et je n'avais rien vu ...) et qu'elle réitère cette année, j'imagine qu'on est certainement plus à heure près.

Je surprend le regard que pose sur moi un gars qui s'est posé au bar, non loin de nous. Ca me fait prendre conscience de l'état dans lequel je dois être. Pas particulièrement coquette d'habitude, j'estime que ce soir mérite quand même un effort particulier. Il me faut donc un miroir pour aller voir dans quel état je suis !

Je profite de ne pas être au coeur des conversations pour me relever d'un petit bond.

- Désolée, je vous reviens vite !

Bref passage aux toilettes qui s'impose. Pas tant pour les besoins de la nature que pour vérifier la tête que je dois avoir après toutes ces émotions. C'est le problème quand on je me laisse aller à exprimer tout ce qu'on ressens. Ca devient une vraie bataille dans les boucles blondes. Un recoiffage en règle est nécessaire(merci lissenplis !) ainsi qu'une recoloration plus travaillée.

J'hésite une poignée secondes devant le miroir avant de me dire "zut, on vit qu'une fois". Tant qu'à être coquette, je me résous à une utiliser une arme lâche : les cosmétiques magiques. Un rafraichissement rapide du maquillage posé en début de soirée, un zeste de lotion de beauté ( De la triche, vous pensez ? Ma foi ...) et quelques gouttes d'essences de plante à pipaillon à la base du cou. Me voilà présentable de nouveau. Je finis quelques minutes plus tard par retraverser la salle dans l'autre sens. L'occasion en passant près de la table des jeunes pour souffler au récipiendaire.

- Joyeux Anniversaire, Hélios. Et bonne soirée à tous.

Sourire chaleureux aux présents avant de continuer ma route et revenir au comptoir.

- Me revoilà ! Pardon pour l'attente.

Requinquée, pleine d'entrain et d'énergie, j'affiche une expression résolument joviale. Je m'adresse au barman.

- J'ai vu que vous avez ajouté un "Daisy" à votre carte. Tu peux m'en faire un ?

Je tapote la carte "spéciale" du jour. Je n'ai pas fini mon premier verre mais ce n'est pas grave. La curiosité l'emporte sur la raison. Surtout que ma voisine a déjà vidé son premier verre.

- Tu peux aussi en ajouter un pour la demoiselle si elle veut y goûter. Ou pour toi si tu veux.

Ca se fait d'offrir un verre à un barman, non ? Si il en veut ... Declan mérite bien que quelqu'un pense à lui quand même. J'adresse un clin d'oeil espiègle pour la Rousse.

- Tu me diras quelle couleur tu préfères.

A moins bien sûr qu'elle fasse partie de cette drôle d'engeance qui préfère mélanger à grands coups de paille destructeurs les cocktails à étage plutôt qu'essayer de siroter chaque strate séparément.

Résumé :
Après un peu de papotage, Daisy s'absente ! Le temps de remettre de l'ordre dans les cheveux que sa métamorphomagie avait mélangés et ~~tricher~~ se rafraichir un peu le teint tant qu'à faire. A son retour, elle salue rapidement la table de jeunes, souhaite bon anniversaire à Hélios et une fois au bar, propose de goûter au cocktail qui semble avoir été fait à son attention !

Chips et bierraubeurre

Mauvaise jumelle ? J'avais pouffé doucement, les reconnaître était assez facile, Hildegarde n'avait pas ma même odeur qu'antonia, sûrement car les serdaigle avaient droit a une cosmétique différente de Gryffondor dans leur salle de bain. Idem pour serpentard et poufsouffle. Ou alors c'était juste que le museau avait pris l'habitude d'identifier certaine personne avec plus de facilité quand un million d'odeurs ne venaient pas le chatouiller. Explications un peu trop longues a donner, j'avais préféré sourire et taper dans les amuses bouches. Machouillant un d'entre eux, j'avais regardé dubitativement Hildegarde qui semblait s'arrêter soudainement a mi chemin. Un sourcil relevé, l'interrogation aux cils, je le demandais ce qu'elle avait peur d'interrompre.

Le mystère ne touchait pas Charlotte qui se pointait étrangement de bonne humeur. C'était super bizarre. Super bien mais super bizarre. Apres m avoir saoulé pendant plus de 6 mois a faire la fille au fond du trou qui déteste tout le monde pour une raison tout aussi détestable, la voilà pimpante et malicieuse. "Ouai elle est cool cette écharpe hein" Sourire amusé les mains dans la matière moelleuse pour la monter au cou en adressant une oeillade a Wesley. "Fanny? En retard sûrement, ou dans une tente, je sais pas trop. La ponctualité n'est pas son fort" Pas plus que c'était son fort à Charlotte de s'enquerir de la présence de ma copine de maison ou même d'aller chercher Hilda. moue mutine et noix craquant sous les dents je la regardais reprendre vie soudainement. "Il t'arrive quoi? C'était avec qui que t'étais?" Lapis espiègles se penchant pour essayer de repérer la place où elle était à l'origine.

Impossible de voir, et la serdaigle qui jouait les timide venant enfin a la table il devenait compliqué d'essayer de voir quelque chose au loin avec ces lumière tamisées. "Salut! Désolé on raté votre prestation, on est revenu y'a pas longtemps" On, comprendre Wesley et moi, ce qui était assez logique vu que c'était le seul que je n'ai pas du chercher dans la salle du pub.[/color] Pas besoin de détailler plus qu'un colis volant arrivait à elle soudainement, le pichet en main pour servir j'avais levé les yeux, surpris. Heureusement qu'elle avait de bon reflexe sans quoi le verre servi aurait fini étalé sur la table. "Bien joué, ho mais, fallait pas!" Le paquet m'était tendu, l'emballage contenant des marques pages colorés. "Ho merci c'est super gentil! J'en prendrais soin, comme le renard chaussette j'adore" même si je n'avais pas encore vu l'effet magique en marche.

Sourire aux lèvres, je lui tendais son verre de bierraubeurre; "Alors? .. Ha? Merci!" La prof de balais qui venait pour nous saluer, ses cheveux ayant repris des couleurs différentes avant de retourner voir Elizabeth toujours accoudé au bar. "Tente aventure pour Wesley et moi, je crois qu' on faillit mourir des 10aines de fois en vrai. C'était super sympa malgré les bobos! Un spa charlotte t'as dit? c'est pas le truc pour les mamans qui se font masser ca? Tu nous caches un truc? C'est pour ca que t'es toute contente?" Lapis pétillants de malice en lui tendant son verre à son tour, puis en donnant le sienne à Wesley. Vu comment il avait été secoué, je supposais qu'il allait avoir besoin d'un peu de temps pour se remettre de ses émotions. Entre sortilèges boomerang et coup d'épées, le final avait été assez.. Epic? Je lui adressais un sourire lumineux rapidement avant de me retourner vers sa collègue de maison. "Et toi? Et ta soeur? Pourquoi elle viens pas d'ailleurs? Elle essaye de se faire payer des tournées là bas?" Je voulais bien croire qu'on connaissait pas vraiment Antonia mais c'était un peu dommage de rester seule avec des adultes

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ACAB-AAAB

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