Il dansait.

Et il dansait bien.

Une sorte d’automatisme, aussi simple que de marcher. Les années de pratiques et les rencontres protocolaires lui avait permis d’exercer ce talent caché. Il était capable de conduire galamment sa partenaire, évitant les autres danseurs, la faisant tournoyer sur elle-même sans jamais la lâcher ou encore lui piler sur un pied. Le regard porté par-dessus l’épaule droite de l’inconnu, il observait la salle, les autres danseurs, analysant la piste de danse, les pas, s’assurant d’avoir l’espace nécessaire pour évoluer. Comme beaucoup d’autre avant elle, la mystérieuse jeune fille se laissa porter par le jeu. Son pas aérien suivit le sien, glissant dans l’air avec la légèreté d’un papillon. Elle était moins menue que Thornval mais elle avait la grâce des étudiantes de Beaubâtons.

Si seulement elle n’avait pas eu ce drôle d’accoutrement, songea l’étudiant du Nord.

Elle ressemblait à une sorte de guerrière d’un autre temps qu’on aurait sortie de sa forêt pour perdre au milieu des invités. Dieu qu’il détestait ces idioties de déguisement. Sa remarque pour le bal de Noël lui tira malgré lui un sourire hautin auquel il se contenta de répondre par une inclinaison de la tête.  

La musique finit bientôt et il la reconduisit sur les abords de la piste. Comme le galant homme qu’il savait être parfois, le fantôme s’inclina, offrant un base-main léger sur la main de la demoiselle.

-Ce fut un plaisir mademoiselle.

Un plaisir certain même si le cœur n’y était plus. Il la regarda s’éloigner de son petit pas, la perdant dans la foule. Le regard de glace se tourna de nouveau vers la piste où Barnes dansait encore avec son vif d’or. Il sentait quelque chose le pincer au fond de l’estomac, une sorte de mécontentement. Et comme chaque contrariété qui remuait de désagréable sentiment au plus profond de Spencer, il l’effaça simplement. L’adolescent traversa la pièce, écoutant l’annonce du concours de sortilèges. Il voyait bien de quoi serait fait les démonstration et l’envie de se donner en spectacle le traversa. Mais il valait mieux être deux pour ce nouveau jeu. Les pas du Serpentard allèrent jusqu’à la table des chocogrenouilles où il y trouva le photographe, les joues barbouiller de chocolat.

-Allons Ellis, cesse de t’empiffrer et viens.

Déjà sa cape se retournait dans un éclat de soie rouge. Il n’avait pas besoin de se retourner, il savait que son comparse du Nord allait le suivre. L’adolescent s’arrêta devant l’espace où se tenait les démonstrations. Chacun y allait de son sortilège, cherchant à être effrayant, éclatant, et les élèves de Durmstrang avaient le sortilège parfait pour une telle démonstration. Se penchant vers le côté, Spencer par-là à voix basse à compère.

-Tu te souviens du Sortilèges?

Même pas besoin d’expliquer duquel il parlait. Durmstrang avait son propre sortilège signature, celui qu’ils utilisaient lors des rencontres, des Tournois. Les iris bleues se posèrent franchement sur Helios, pétillante et glaciale. Il n’aimait pas spécialement son ancien collègue mais pour ce genre de démonstration, la force du nombre et leur magie combinée pourrait ajouter un éclat à cette salle. Lorsque ce fut leur tour, Thomas s’avança, faisant signe à Ellis de le suivre. La ténébreuse trouva sa main gauche, son regard perçant fixé sur les mirettes d’Helios. La baguette s’approcha de sa bouche et il souffla le sortilège informulé. La langue de feu sortit de sa baguette, serpent de flamme qui alla se mélanger à celui d’Helios s’élevant dans les airs pour former un aigle de flamme qui prit son envole avant de disparaitre sous les applaudissements des élèves émerveillées.

Résumé et Costume:

Mais j’ai pas que bien aimé Sága, j’ai surkiffé, t’es trop incroyable ! Comment ne pas apprécier alors que c’est la meuf la plus belle de Poudlard ? J’compte pas Lotis, parce que waouh… Puis c’est une adulte. Jamais j’aurais cru pouvoir embrasser une fille si jolie, cool et populaire ! Généralement c’est genre euuh… les sportifs ! Ou les skateurs (je skate un peu mais vite fait en vrai, c’est pas mon activité principale). ‘Fin, les gens populaires aussi quoi. Et beau gosse. J’me sens trop stylé trop classe maintenant ! J’suis grave fier de moi, même si faut l'avouer, c’est elle qui a tout fait, si elle n’aurait rien tenté, bah… j’aurais sûrement rien tenté non plus ! J’sais pas, j’me laisse porter moi ! Si on veut de moi, c’est cool, si on veut pas de moi, c’est pas grave. C’est DINGUE ! Mais du coup… Euuuuh… Ca veut dire qu’on est quoi elle et moi ? Est-ce qu’on est en couple ? Oh laaaa, j’sais pas si je veux ça ! Mais en même temps, si j’pouvais embrasser et câliner Sága tout le temps tous les jours… ‘fin j’aimerais bien, j’dis pas non, j’adore recevoir de l’affection et j’en ai pas souvent ! Puis elle est trooop belle !

Faut que je lui pose la question, c’est im-por-tant que je sache si j’ai le droit de lui faire des bisous ces prochains jours et si on est toujours des potes ou PAS. Faudrait que je questionne Lyam aussi, il est toujours de bon conseil hein ! Et je le vois, au loin, nous regarder et lever les pouces en l’air, carrément fier de moi J’bombe un peu le torse, mais la voix de Sága m’empêche de faire le coq et j’peux pas poser ma question non plus car elle souhaite que je l’embrasse encore. J’suis un peu béat, la bouche entrouverte et le cœur qui s’excite dans ma poitrine. Elle me le redemande et j’y crois presque pas !

On se rapproche tout doucement l’un de l’autre, j’évite de toucher sa peau mais je la sers contre moi. Une de mes mains l’attire par la taille et l’autre se sent un peu bête car elle ne peut pas caresser sa joue ou son cou et ne sait pas si les cheveux bloquent les visions. Elle se blottit contre moi alors qu’on est assis en plein milieu de la piste de danse et nos lèvres se rencontrent de nouveau. J’me sens plus vivant sur ce baiser, disons que je reste pas immobile, j’accompagne tous ses mouvements et je frissonne au contact de sa langue qui m’effleure. J’hésite, j’sais pas si je dois faire de même, mais j’en ai pas le temps puisque je sens ses muscles se détendre d’un seul coup et cette fois je prévois, je la maintiens dans mes bras pour éviter qu’elle ne tombe. J’attends qu’elle sorte de sa vision, toujours aussi inquiet - et si ça faisait trop à la suite et qu’elle ne se réveillait pas ?

Elle inspire soudainement et je la relâche. Ca m’rend troop amoureux de te voir sourire ! J’lui dis en rigolant. En vrai ça me rassure surtout de voir qu’elle va bien après ses micros-malaises. J’te ferais bien encore plus de bisous, mais j’veux pas que tu fasses encore un malaise ! J’t’en ferais mmmh… ... Sur la main ! Puisqu’elle a des gants, tout va bien. Et tout sagement, je prends sa main dans la mienne et lui embrasse. Hé ! Les gens commencent à partir ! Le temps est passé tellement vite oula ! Pauvre Lyam, j’l’ai laissé trop longtemps là ! J’me lève d’un bond - c’est qu’il faut pas oublier que Peter Pan est agile ! - et je l’aide à se relever. Tu peux t’appuyer sur moi si tu veux. Tu veux que je te raccompagne jusqu’au dortoir ?