Ça avait marché ! J’avais réussi ! Bon mes talents d’infirmière laissaient quand même à désirer, la faute au cours pas terminé je supposais… En tout cas, la plaie refermée calmait mon envie de croquer dedans, ça ne se faisait pas de morde la main de son sauveur… enfin si je pouvais le qualifier de sauveur. Au mieux il ne faisait pas empirer les choses… enfin pas tout le temps….
Et puis Warren commençait à se réveiller lui aussi. Je savais pas si c’était moi ou un autre truc qu’il visait dans la brume mais il balançait de sortilèges pour tout exploser lui aussi ! Et dire que mon salut reposait sur deux excités de la baguette…
Comme quoi, y’avait pas de solution miracle, la magie, ça égalait pas une bonne baffe dans la tronche, j’en avais fais la douloureuse expérience avec Nott enfin Hélios qui m’avait bouffé le bras pour me sauver la vie. Je me demandais comme il allait d’ailleurs, il avait été pas mal malade après ça…

D’ailleurs, les propos que tenait l’argenté faisait m’éloigner un peu plus… C’était quoi ce malade ? Même McGraham était pas aussi dangereuse avec ses potions ! Il torturait ses élèves ? Warren avait faillit mourir à cause d’un atelier pratique raté ? D’un seul coup j’étais contente d’être devenue aussi increvable, plus jamais je n’irais en hôpital magique. Pas en Angleterre en tout cas. Au moins, il semblait sincère dans ses excuses en câlinant autant son apprentis.

Une brève douleur dans la nuque muée en sentiment de panique me fit regarder en direction de la douce lueur solaire au loin. On pouvait y aller désormais, c’était sûr ! J’avais deux gardes du corps, il suffisant juste de ramper là-bas et- oh non. Deux animaux fantomatiques perçaient au travers du brouillard agressant la lumière… Dans un espoir futile, je tendant la main dans sa direction et la voyait faner avant de disparaître complètement…
Puis la chape de ténèbres se retirait… le monde était purgé du brouillard, les couleur revenaient, l’ambiance se réchauffait… Le son de la bataille s’atténuait pour lancer place à des murmures de panique, des cris, des râles, des pleures…
Les assaillants ressemblaient désormais aux forces de l’ordre, ça avait dût dérapé et les cultistes en toges n’étaient désormais plus que des âmes brisées… Les centaures avaient finis leur ouvrage et retournaient tous ou presque aux bois. Je comprenais mieux la situation maintenant, l’entre deux feux dans lequel ont était tombés : mon esprit était clair, lucide, plus de cri de baleine agonisante rien qu’un calme réconfortant. C’était fini. Je me relevai encore endolori, la peur et l’adrénaline quittant peu à peu mon organisme, desserrant la mâchoire, calmant l’instinct animal qui me donnait cette soif de sang en guise de mécanisme de survie.
Douce chaleur du soleil qui venait peindre mon visage. Au loin je distinguait les deux types qui avaient réduit en poussière la lueur. J’avais donc été un papillon attirée par cette lueur ? Un limon remuait toujours de leur côté et me fit prendre conscience de la menace toujours présente. Le temps de pivoter sur mes talons et crier « Attention ! » en pointant de la baguette celui qui était resté près de nous.

Bloby ? Le toubib avait décider de mettre la main à la patte, décidément je comprenais rien à ce qu’il se passait, il était pote avec tous les trucs étranges de cette forêt ou quoi ? Premier sortilège dans l’espèce de limon pour en faire éclater un partie façon pop-corn.
Noisetier pointé avec virulence contre cette espèce de pudding enchaîné, j’étais pas certaines que ça allait fonctionner mais je n’allais pas rester bras ballants « Oppugno ! » si au moins je pouvais aider les deux autres je m’en contenterai.

Effet du sortilège:

résumé:

Panique panique panique. Je ne réagis pas comme ça d'habitude, j'assume mes erreurs et trouve le moyen d'en rire. Mais pas là. C'est trop bizarre. Panique panique panique.
L'inconnu semble totalement détendu, quelle chance. Et puis, sans prévenir, il utilise un sort pour me désaper !

"Hey!" parvins-je à peine à crier.

Je me cache comme je peux avec mes mains, et avec du recul je me dis qu'il ne faudrait pas. J'ai baissé ma garde. Je ressens plein de sentiments simultanément, mais celui qui domine à l'instant T est la colère. Mes vêtements ont beau être sales et souillés par un cadavre de limon, ce n’est pas une façon de procéder ! Et puis merde, le commentaire sur mon physique n’est pas obligé. Après quelques secondes d’ébahissement, le sosie d’Adonis réutilise son sort pour m'habiller dans une tenue de ville. Mais c'est quoi son délire ? Je suis perturbé, mon corps ne réagit plus vraiment. C'est une mauvaises blague ? Une agression ? Dans tous les cas c'est inadapté à la situation.
L'homme s'approche de moi et alors que je vais ouvrir la bouche pour le remettre à sa place avec ardeur… Je m'abstiens. Il m'attrape dans ses bras pour me saluer.
En fait… Il est… Amical ?

La méfiance, la colère s'en vont. Je ne suis même plus capable de penser à la bataille qui a lieu quelques mètres plus loin. J'entends moins de bruits. Peut-être que la bataille est finie ? Je m'en fiche un peu à vrai dire. Le brouillard disparu et les bras d'Eros me permettent de me sentir réchauffé. C'est agréable. Je ferme les yeux quelques secondes et inspire profondément. La bataille est finie. Et tout va bien.

"Enchanté Eros." dis-je en rendant l'accolade.

Soudain, je ressens une vive douleur dans le dos. Je ne crie même pas sous la surprise, le choc m'en empêche. Je suis seulement capable d'expirer l'air de mes poumons.
Encore engourdi par ce que je ne sais pas être l'aura de vélane, je réagis trop lentement. Je n'ai pas le temps de desserrer mon étreinte, un second sort me touche au niveau de la jambe droite. Je perds l'équilibre.

Que la bataille s'arrête c'est une chose, mais toutes les créatures, tous les cultistes n'ont pas disparu. Et avec nos patronus et la destruction de ce qui était visiblement un générateur de brouillard, les regards ennemis sont tournés vers Eros et moi.

J'avais totalement baissé ma garde. Et le danger en a profité pour me le faire payer.
Un troisième sort, plus douloureux encore me frappe. C'est trop d'un coup pour mon corps ma vision se trouble, mes pensées ralentissent. Je suis à quelques secondes de la perte de connaissance.

Il y eut une explosion. Le détraqueur bon marché visé fut propulsé plus loin tandis que Hari pouvait observer les centaures s'occuper des derniers ennemis. A côté de lui, le vendeur de champignons (qui semblait toujours aussi allumé) vint le serrer dans ses bras en s'excusant de l'avoir torturé lors de ses cours... Pauvre Warren. Hari n'avait aucune idée de qui était le jeune homme, mais il était sûr et certain qu'il avait passé un sale moment en compagnie de ce type. Peut-être avait-il totalement abandonné ses études et avait-il préféré vivre avec les moldus après toutes ces péripéties ? Hari l'aurait compris.

En attendant, se faire serrer dans les bras par un homme qui vous aurait surement tué quelques minutes plus tôt provoqua un frisson de peur chez le journaliste qui s'immobilisa comme le ferait un animal essayant de se faire passer pour mort. Il s'agissait là d'un instinct primitif plus que d'une réelle tactique. Il s'autorisa à respirer de nouveau et à se remettre à bouger quand le revendeur et l'adolescente se tournèrent vers un limon. Ils le firent exploser comme une piñata et Hari se demanda s'ils étaient vraiment revenus à eux ?... Ils semblaient tout de même.. Toujours un peu bizarres ?

Le teint blanchâtre, le journaliste se releva enfin, en titubant. Ses muscles étaient endoloris et des ecchymoses devaient certainement joncher ses membres. Il avança de quelques pas en titubant, serrant fortement sa baguette. Il était près à lancer n'importe quel sort lui venant en tête dès qu'il entendrait le moindre bruit témoignant de l'approche d'un ennemie. Il se concentrait pour pouvoir regarder partout autour de lui quand le brouillard finit par s'évaporer. C'est là qu'il pu enfin lâcher un soupire.
Tout était fini, enfin. Le soleil venait les assommer et une température digne d'une fin de Septembre les réchauffa. Roy et les aurors avaient certainement réglé le problème et Hari ne saurait surement jamais s'ils avaient rencontré une créature mythique en chemin... En attendant... Tout ce brouillard venait de s'envoler. Après des mois à chercher la raison de son arrivée et à s'en débarrasser, il était enfin parti emmenant avec lui tous les mystères de sa conception.

Trop de questions et de zones d'ombres demeuraient. Trop d'inconnues et de rôles à déterminer. Hari se dit qu'ils en avaient surement fini avec ce problème là, mais que tant que l'origine du brouillard elle-même restait inconnue, ils ne seraient jamais à l'abris d'un nouveau problème.

Résumé :
Hari se fige quand Declan le sert dans ses bras. Il plaint Warren. Il se lève difficilement et voit le brouillard s'envoler.