Chessinra ne faisait pas attention au monde autour, se concentrant sur les deux belles rousses qui l'accompagnaient.

- Oui ! Le professeur Blackmore enseigne toujours. Il m'a autorisé à participer à quelques sessions de manière sporadique car je fais également partie du personnel de l'école. Je ne sais pas si de total étranger à l'établissement auraient ce droit.
- Je ne sais pas, il faudrait lui demander. Je crains surtout le directeur personnellement, même s'il est de la même famille qu'Ezekiel. Chessy passe entre les mailles de la cape grâce à son statut. Hé mais d'ailleurs, je ne savais pas que tu t'entendais si bien avec le prof' de potions.
- Oh euh... elle s'empourpra Disons qu'il m'a été d'une grande aide et nous avons gardés des liens assez... agréables. C'est si étonnant que ça ?
- Bhe... il est pas trop du genre à avoir des amis à foison.
- Comment tu le sais ?
- Euh... Sofia s'était faite prendre à son propre piège et vu les yeux plus que curieux de son amie, elle avait intérêt à donner une réponse qui valait le coup Je n'en sais rien, c'est l'impression qu'il me donne c'est tout. Mais peu importe, on lui demandera, Diane ! Ca mérite d'essayer.

Sofia ne savait pas que Chessinra avait été plus qu'une élève pour monsieur Blackmore fils et cette dernière n'avait aucun soupçon sur une éventuelle relation approfondie entre son cher Ezekiel et sa belle amie. Les non-dits étaient vraiment le fardeau des relations et, trop pudique pour évoquer quoi que ce soit, la née-moldue préféra détourner la conversation et le sujet, se recentrant alors directement sur Diane. En effet, les calembours et autres blagues d'autodérision étaient vraiment appréciés et faisaient hurler de rire la petite fleur. Elle n'aurait jamais pensé que la Sang-Pur la suive dans ce genre d'humour mais il s'avérait que si et c'était si... hilarant ! Enfin quelqu'un qui la comprenait. Oh bien sûr,elle le savait déjà depuis Poudlard, mais ça faisait du bien d'enfoncer une porte ouverte.
Sofia eut un rire plus discret mais un sourire franc, c'était de bonne guerre.

Alors quand toutes se levèrent pour aller à un stand, puis à un autre, elles abordèrent des sujets un peu moins conviviaux. Enfin, pour les deux belles venant de familles richissimes. Chance que Chessinra n'eut pas mais qu'elle ne regrettait pas non plus. Alors elle écouta avec attention ce que disait Sofia à Diane, et puis la réponse de celle-ci. Elle lui avait dit voyager pour profiter et vivre avant de se retrouver définitivement enfermée. Chessinra trouvait ça terrible, mais elle ne pouvait rien y faire. Combien de jeunes filles étaient déjà promises avant même d'atteindre leurs dix-sept ans ? Beaucoup trop. Promises et forcées, bien évidemment. De toutes façons, ça ne faisait pas durer les couples. En même temps, ce n'était pas non plus le but. Mais quand elle voyait ses parents, qui s'aimaient, dans le faste ou la difficulté, elle trouvait ça si romantique qu'elle espérait secrètement vivre un jour la même chose.

Mais... C'était assez mal partit. Voir très, très mal.
L'ombre n'était pas chez elle et, quelque part, ça la soulagea.

Elle dû rapidement détourner la conversation, Sofia ayant appuyé là où ça faisait mal. En partant vers les biscuits aux épices, Chessinra ne rata pas le regard interloqué de Bella et elle savait qu'elle n'y couperait pas : elle allait, tôt ou tard, la questionner.
Rafermissant sa prise sur le sac qu'elle portait à l'épaule, elle montra différents gâteau avant de sortir quelques mornilles de son manteau rapiécé.

- Oh mince... la poche est trouée et j'ai perdu quelques pièces sur le chemin... Je crois que j'avais douze mornilles et il ne m'en reste plus que quatre...

Une erreur de débutante qui ne la rendait pas plus riche, bien au contraire. Déçue, ce fut son amie qui combla alors cette perte en achetant plusieurs paquets qu'elle offrit avec bienveillance à sa rouquine. Sofia refusa complètement, prétextant qu'elle était plus salé que sucré. Mais la gourmande n'eut pas le temps de terminer de ranger tout dans ce sac, qu'elle fut emportée vers un étal bien plus conséquent, présentant des manteaux faits main et autres pièces hivernales paraissant aussi magnifiques que confortables.

- Mais Bella ! Non ! C'est hors de prix, tu ne vas pas faire ça !
- Ces gallions sont faits pour être dépensés ! Et puis nous avons si peu l'occasion de faire les boutiques ensemble.... Fais-moi ce plaisir.
- C'est vrai...
- Laisse toi tenter, on est deux à vouloir t'acheter des choses. Et arrête de te sentir redevable. Ceux sont des cadeaux, pas des emprunts, on bosse pas à Gringott's, détends toi.
- Ou... Oui... Mais quand même... Le lot écharpe et gants fait quand même un gallion et demi pour le moins cher... dit-elle en malmenant une partie de sa veste, gênée.

Et puis elle ne pouvait définitivement pas résister aux yeux doux de Diane qui dû très certainement les lever au ciel en entendant ce prix plus que dérisoire.

Alors la peintre prit son temps, elle demanda si ça ce n'était pas trop cher pour elle -bien évidemment que non-, si ce rose n'était pas trop rose et ce blanc trop blanc. Finalement, elle opta pour un ensemble passe partout et indémodable, fait de noir, de quelques fourrures élégantes et de filins de couleurs pour rehausser le tout. Même si ce n'était pas sa priorité, elle voulait pouvoir associer ses nouveaux vêtements avec les anciens. Sofia lui offrit autre chose, toujours pour se couvrir et se prit, elle-même, une babiole artisanale qui pourrait ressembler à un porte-clé ou un colifichet, ça dépendait de comment on le regardait. Alors que l'ancienne Serdaigle donnait l'argent avec une certaine bienveillance, Sofia, elle, était presque du genre à laisser tomber une bourse et laisser faire le marchant. Bourse que Chessinra reprit tant que ce dernier ne l'avait pas vu, pour s'assurer qu'elle donne le compte et non plus, de manière à garder le reste.

- Tu n'es pas très économe Sofia ! Fais attention, certains pourraient te voler.
- Eh bha ! Ca fera les pieds à Ludwig.
- Si cet argent est à toi il est à toi, économise le ! Tu sais, j'en porte régulièrement à Gringott's et... venait-elle de se vendre ? Oui.
- Tiens, tiens... Sofia croisa les bras, haussant un sourcil Ton manteau te fait porter son argent à son compte ? Il peut pas prendre un elfe de maison ?

Chessinra prit une expression horrifiée en ayant comprit sa bêtise. Quelle sotte !

- Merci les filles mais olala déjà si tard je...
- Viens ici petit cachotière. Là, on doit aller chauffer ta masure. En attendant, je veux tout savoir depuis la dernière fois que je suis venue. Et vu la tête de Bella, je pense que tu ne lui as pas tout dit non plus.
- Hum... gémit-elle Mais pas ici...

Elles s'éloignèrent alors du marché pour prendre la rue emmenant vers chez la jeune femme.

- Il est là en ce moment ?
- Non. Non il est partit il y a trois jours, je ne sais pas quand il reviendra.
- Chessy a pas quitter Kyle par hasard. Ce type l'a sortit de la merde avec ce débile, et il a décidé que elle serait à lui. Voilà.
- Non mais... Mais pas du tout ! En fait oui, il m'a sauvé de Kyle déjà, ce n'est pas pareil et ensuite, il a besoin d'un toit. Il ne sait pas où dormir, ni où manger. Il est en grave litige avec sa famille, mais il travaille fort pour essayer de s'en sortir et c'est vraiment louable. Simplement... Il est présent. Disons que il y a eu un malentendu.Je lui ai offert le gîte et le couvert le temps qu'il se remette mais vous savez... Les situations temporaires qui deviennent permanentes... C'est compliqué. Après il n'est pas méchant juste... ...juste odieux, rien d'alarmant. Juste il ne vit pas dans la même réalité que nous si vous voulez. Il travaille la nuit, il rentre tôt le matin, clairement il est décalé mais est-ce qu'on peut lui en vouloir ? Non. Et puis attendez, la dernière fois j'ai eu des petits problèmes avec des types dans la rue et il n'a pas hésité une seule seconde à voler à mon secours, là où Kyle m'aurait laissé dans la panade. Vraiment, vous vous faites du soucis pour rien ! conclut-elle en secouant la tête, un sourire sur les lèvres.

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Résumé : Chessinra est toujours avec Sofia et Bella. Elles se baladent à travers le marché puis finissent par prendre la route vers chez Chess qui habite vraiment pas loin.

Si la possibilité de pouvoir suivre des cours de potions semblait sérieusement compromise, un curieux échange attira l'attention de la noble rousse. Les deux amies semblaient être à la fois bien renseigné sur ce professeur Blackmore, et toutes les deux s'en étonner. Silencieusement, Diane observa tour à tour l'une et l'autre. Il y avait clairement quelque chose qui lui échappait, quelque chose qu'elle ne savait pas. Mais il fallait croire qu'elle n'était pas la seul à ignorer bien des secrets.... Et surtout que ce n'était pas aujourd'hui qu'elle découvrirait celui-ci. Car voilà que Sofia coupait court à ce sujet, lui promettant toutefois de demander au professeur pour sa requête. La demoiselle lui offrit alors un doux sourire.

Merci, c'est gentil de votre part à toutes les deux.

La boutade eu le mérite de faire du bien à tout le monde. D'autant plus que Bella n'avait pas souvent l'occasion de pouvoir faire des plaisanteries autres que les mondanités maniérées et calculées. Des propos dont la finalité n'était même plus de provoquer le rire, mais de participer à la parade, la mascarade de bienséance et de conventions sociales de ce milieu froid et vide d'humanité. Mais Bella chassa d'un revers de main ces sombres pensées pour ne se concentrer que sur le plaisant de l'instant. Et sur la malchance invraisemblable de son amie. Un trou dans son porte-monnaie ? Était-ce seulement possible ? Réprimant un soupire, la noble rousse afficha un petit sourire désolé, avant de poser sa main sur celle de Chess.

D'ordinaire c'est plutôt moi le panier percé, tu n'étais pas obligée de prendre l'idée au pied de la lettre.

Une tentative d'humour pour consoler cette pauvresse de l'infortune qui ne cessait de l'harceler. Et inéluctablement, Arabella insista pour lui en racheter un neuf. Elle fit mine de vouloir examiner la doublure à l'intérieur du nouveau porte-monnaie pour y glisser quelques gallions et des noises. Chessinra n'avait déjà que très peu d'argent, et l'ancienne Serdaigle craignait que la perte de sa monnaie ne lui cause de sérieux préjudices à l'avenir. Il y avait fort à parier que son petit trésor allait trouver que c'était là une pure folie quand elle découvrirait le pot-aux-roses mais.... Eh bien elle aviserait à ce moment là ! Sûrement lui ferait-elle les yeux doux, car cela avait relativement bien marché pour pouvoir la "gâter" au stand de vêtement. Sofia ne manqua pas de participer, et le cygne renchérit.

Dis toi que ce seront peut-être les gallions que j'aurais le mieux dépensé depuis ces dix derniers mois ! Et en plus ça me fait réellement plaisir.

Que ce soit dans l'achat où les conseils sur les essayages, Bella se montra particulièrement présente et investie pour que Chess se sente comme une petite princesse. Mais l'exercice ne fut pas seulement un de ces doux moments qui faisaient des doux souvenirs. Il fut également bien plus révélateur que la noble rousse n'aurait pu l'imaginer. En effet, alors que Sofia dépensait son argent avec une certaine négligence, la petite fleur d'or lui fit remarquer sa légèreté et vint tenir des propos.... Très curieux. Diane plissa légèrement les yeux. Pour quoi et surtout pour qui Chess portait-elle de l'argent si régulièrement ? Le mystère s'épaississait un peu trop à son goût. Sofia enfonça le clou, empêchant leur amie de s'esquiver et d'essayer de les fuir. Une chance car cette fois, c'était Diane qui aurait retenu son petit trésor pour la faire parler. Mise au pied du mur, cette dernière accepta de s'expliquer, mais ailleurs.

Plaît-il ? Un.... Manteau ? ....Très bien, rentrons chez toi alors. Peux-être pourras-tu m'expliquer en chemin quel odieux vêtement t'astreint à faire ses courses à sa place.

Diane s'autorisa alors un léger soupire.

Je prie Merlin pour que tu ne te sois pas encore retrouvée dans des situations impossibles.... Toi qui pouvais recommencer à vivre depuis la disparition de Kyle, j'espérais que tu puisses un peu souffler.

Mais quelque chose lui disait qu'évidemment, Chessinra était retombée entre les griffes d'un autre prédateur avide de cruauté. Et la suite lui confirma ses crainte. Lorsque Sofia lui explique que Kyle n'était pas disparu par hasard, cette fois Arabella soupira plus franchement, inquiète.

Ho non Chess.... Qui t'es tombé dessus cette fois ?

Elle écouta son amie s'expliquer, avec une certaine appréhension sur le visage. Qui ne s'atténua que pour mieux se muer en perplexité. Qu'est-ce que c'était que cette histoire rocambolesque ?!

Par Merlin Chess.... Je devrais être habituée aux situations incongrues depuis le temps, mais cette fois.... Tu t'es surpassée. Je conçois que l'on puisse avoir des soucis avec sa famille, et même que l'on puisse avoir besoin d'aide, mais tout de même.... J'espère qu'il n va pas t'attirer de problème avec ses ennuis justement. Les histoires de familles peuvent parfois prendre des proportions démentes. J'espère qu'il prend ses précautions. C'est une bonne chose qu'il se démène pour s'en sortir, mais j'ose espérer qu'il t'aide et participe à ta vie de tous les jours. Que tu ne sois pas seule à devoir assumer les charges du foyer.

Et d'ailleurs elle tiqua.

Cet homme savait pour le gel dans ta maison ? Qu'il te protège des vauriens est tout à son honneur, mais c'est un peu bête de te sauver des autres pour te laisser mourir de froid. Mais au fait, comment s'appelle t-il ? Et comment en est-il venu à chasser Kyle ? Il doit savoir s'y prendre, car cet abject créature n'était pas prête de relâcher sa poigne sur toi.

Diane avait un long retard à rattraper.... Elle regarda alors Sofia avant de proposer.

Nous devrions peut-être le rencontrer. Qu'il sache que tu as des amies, et que certaines d'entre elles sont particulièrement soucieuse de ton bien être. Il est hors de question qu'il finisse comme Kyle. Je préfère prévenir que guérir.

Et cette fois, si cet inconnu malmenait Chess, elle ira lui dire sa façon de penser à coups de baguette !

Quand on s'imagine idylliquement Pré-au-Lard sous la neige, on voit une bonne ambiance de village petit où tout le monde se connait, des enfants heureux, des parents joyeux, une sorte de miasme de bonheur sorcier visible nulle part ailleurs et issu de ce genre de petits bourgs simples. Mais quand on y est dedans on se rend compte de la méga arnaque. Ça n'a strictement rien à voir avec un dixième de ce que j'ai énoncé plus haut. Et alors quand on traîne avec la paria de l'école... La vie est encore moins simple que d'accoutumé.
Alors j'ai pris sur moi et j'ai empêché Ellie de faire n'importe quoi quand ces gamins à moitié dégénérés ont décidé d'enfoncer la baguette. Rose est un sujet sensible sur pas mal de plans et même si au début c'était sa seule alliée, elle n'est plus toute seule maintenant. Alors mieux vaut qu'elle laisse la Weasley tranquille. D'autant plus qu'elle a des frères très protecteurs et qui ont l'air d'avoir la hargne facile.

Je distrais la blonde avec mon désintéressement de Sianyde et elle me réponds quelque chose qui me fait froncer les sourcils. C'est moi où ça n'a rien a voir avec la conversation ? Avec nos accents respectifs je ne sais pas si c'est moi qui ai mal prononcé ou elle qui a rien compris. Dans tous les cas, je ne rebondis pas de suite et je la laisse enchaîner sur la suite. Oui. Je sais ce qu'elle pense de ce genre de filles.

« J'aime quand c'est piquant et que y a du caractère. Du genre qui marque les esprits. Y a une forme de challenge, je trouve ça cool. » dis-je en faisant un petit mouvement d'épaules, comme si j'entamais un combat. Regarde ça ! C'est comme la vérole, elles sont partout ! - « C'est pas plutôt la variole ? »

Je tourne la tête dans la direction qu'elle m'indique, attrapant sa main pour le lui baisser gentiment de manière à ne pas nous attirer plus de problèmes que ça et, effectivement, je vois une brochette de rouquines et pas des moindres. Toutes les trois inconnues au bataillon. Sauf une. Alors je plisse les yeux.

« Je crois que c'est la soeur de... Sianyde. »

Pour sûr qu'Ellie s'en fout mais il me semble important de le citer. Le son des musiciens parvient jusqu'à mes oreilles et la mélodie entraînante me donne envie de profiter du petit marché local. Mais les choses se déroulent rarement comme prévues, surtout quand il y a une boule de nerfs qui a besoin de se défouler. En fait je pense qu'on va partir faire du Quidditch maintenant car...
J'hausse les sourcils sous son discours alors que nous attendons nos chocolats chauds réconfortants. Ah ouais, ça l'a vraiment soûlé.

« Sa cuiller en argent coincée sous sa jupe je... » répète-je en m'esclaffant. « J'allais faire une blague inappropriée mais... Ouais... Barnes. Je crois qu'il y a pas plus ennuyant que lui en vérité. Et qu'est ce qu'il est mauvais au Quidditch. Les Serpentard ont quelque chose de tellement... Chiant. Ils le portent sur eux en fait. Mais j'sais pas, elle, elle a un truc qui me plaît mais bon, apparemment, je suis plus en lice. » L'ai-je un jour été ? « La dernière fois je lui ai dis que j'avais jamais remarqué qu'elle avait des tâches de rousseurs dans le cou, j'ai cru qu'elle allait appeler la police magique et que j'allais me prendre un allé pour Azkaban. »

J'hausse les épaules et attrape la boisson brûlante. Ellie la dilue quelque peu avec un détartrant de chez elle avant de se rincer la bouche cul-sec.

« Ah ouais. Dure, dure journée... Non merci. Faut que je garde mes sens alertes pour t'empêcher de faire n'importe quoi. »

Et puis là, vu comme c'est partit, c'est pas prêt de s'arrêter. Ce marché... C'est peut-être pas une si bonne idée.

En tant que bons Gryffondor, on se rend au chevet de gamins qui sont à deux doigts de se faire éclater par des adultes passablement en colère. Enfin, ELLE s'y rend, sans oublier de m'embarquer au passage. Ce que j'accepte. Alors, quoi qu'ils ont fait, il vaut mieux arrêter le grabuge et soulager un peu les prof' qui, encore une fois, sont totalement dépassés. A la hauteur de mon amie, je laisse parler le type qui, se croient plus malin que nous. Puis je baisse la tête pour regarder mon écharpe et me rendre compte que, en effet, le nom de la maison n'est pas marquer dessus donc ça peut prêter à confusion si on n'est pas du coin. Le premier mois de cour j'ai pas arrêté de confondre Serdaigle et Serpentard. Surtout de loin. On n'a pas ça chez nous ce côté vieux jeu très clanique. En revanche je préfère les uniformes masculins anglais, de loin. Mais l'heure n'est pas à la mode.

« Ellie laisse t... »

Je lève les yeux au ciel. J'en ferai rien d'elle, ni aujourd'hui ni demain. Les mômes partent rapidement et en courant alors que nous on reste planter là comme des idiots. Le mec en face essaye de l'aligner et je précise :

« Qu'est ce qui vous fait croire qu'elle va faire quoi que ce soit... ? »

Ce mec est hyper condescendant mais il a l'air d'aboyer plus qu'il ne mord quand en moins de deux minutes, voilà qu'il a le dos tourné.

« Mais qu'est ce que... »

Pas le temps, le type se retrouve avec un peu tout ce qu'il peut sur la tronche. J'espère qu'il évite bien les tirs de ma co-équipière car, et en toute franchise, elle tire plutôt bien. Alors que mes yeux sont attirés par le projectile, je sens une bourrade du côté droit. De toute sa petite stature, la finnoise a décidé de me provoquer. Je soupire à sa demande.

« Vraiment ? T'en as pas marre de pas savoir te calmer autrement ? Ouais ouais, je me souviens des consignes. »

Pas le visage.
Concrètement, on est deux joueurs de Quidditch et plutôt bien entraîné. C'est notre truc, on aimerait en faire notre métier si on a la chance d'être sélectionné. Alors on joue beaucoup en dehors des matchs pour assurer lors de performances. Du coup, je sais où taper pour que ça lui fasse mal, mais pas que ça l'handicape. J'ai besoin de ma capitaine !
Je prends pas vraiment de pincettes. Je l'attire d'une main et de l'autre que j'ai fermé en un poing, je laisse son abdomen se fracasser contre mes phalanges. Y a pas de mal : j'ai des gants, elle a des vêtements épais, je doute que ça fasse grand chose à part remettre les idées en place. Cependant j'ai de la force, alors elle peut un peu tousser.

« T'es détendue ? »

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Résumé : c'est le bordel

C'était une situation des plus...compliquée. Chessinra venait de se vendre littéralement devant ses deux amies. De l'eau avait coulé sous les ponts depuis que le monsieur au manteau noir était arrivé dans sa vie et disons que c'était... certes incongru mais vraiment original, comme situation. Depuis le mois de septembre, l'ombre avait posé ses valises chez la belle fleur. Une partie de sa garde-robe était là, sa brosse à dent rayonnait de noir dans le verre tout comme les patères près de la porte d'entrée, affublée de tissus lourds et sombres. En bref : c'était chez lui. Elle ne savait pas bien comment elle l'avait laissé prendre autant d'espace mais le fait est qu'il l'avait, maintenant, cet espace.

- Ne me grondez pas... Je suis désolée, je ne sais pas trop ce qu'ils me veulent la plupart du temps c'est... c'est bizarre. Lui il... il est vraiment dans le besoin. Sa vie tient dans une malle, c'est triste. Je ne peux pas le mettre à la rue !
- D'accord, mais de là à te le coller nuit et jour.
- Quand je l'ai connu il avait de grandes cernes sous les yeux, un peu violacées. Le teint fade, gris... Il dormait peu et quand il dormait il dormait mal. Là, vraiment, il a très bonne mine ! Il a reprit des couleurs, il dort comme une souche et il mange bien !
- Quelle nounou... Genial. Les hommes me fascine. Ils quittent le giron d'une mère pour se trouver une femme qui les maternera, sexe en prime. Fabuleux. Tout bonnement fabuleux.
- Je te trouve dure... Il est autonome c'est juste que... On est bien chez moi faut croire ! J'y peux rien. Vous avez bien dormi ici des fois, et le lit est confortable ! Vous pouvez rester cette nuit si vous souhaitez.
- Si je ne rentre pas à l'école, les professeurs vont avoir des problèmes même si je suis majeure. Je suis tenue d'être dans l'enceinte du château. Mais peut-être que Bella aimerait rester ? Ca te ferait du bien d'arrêter d'être seule. Ou si mal accompagnée.

La belle rouquine ne dit rien, serrant contre elle son sac de cadeaux tous plus beaux les uns que les autres.

- Sois sereine Bella, il participe. Les charges financières que ce soit quelques réparations ou même juste la nourriture, c'est lui qui prends tout à sa charge. Il me donne même parfois trop. Vraiment, je doute que l'argent soit un problème je pense juste qu'il est dans une espèce de période de transition avec sa famille et qu'il a besoin de quelqu'un et d'un peu de repos. C'est pas pour le défendre mais... disons que je n'ai pas de chance. Le gel est apparu le lendemain de son départ en fait. Il ne le sait pas. Là, ça fait plusieurs jours qu'il est partit, surement en déplacement. Mais le sort de cheminée me coûte trop, je ne sais pas bien le lancer pour la superficie de ma demeure.

En réalité c'était très abordable pour un sorcier chevronné dont la magie était stable. Diane et Sofia n'auraient aucun problème et pour dire, elles pourraient même le faire assez puissant pour qu'il dure entre trois et quatre mois. Non, le problème était vraiment les interruptions de magie qu'avait la belle. Ca et... et ses coups de fatigue.

Arabella était une amie investie, un peu trop et Chessinra voyait bien que Sofia jubilait sous toutes les questions que la troisième rouquine posait. Car ça faisait un moment qu'elle tannait la peintre pour savoir tout ça et que cette dernière ne lui disait pas grand chose.

- Oh euh... on ne s'appelle pas alors... je me souviens pas bien de son nom... mais je crois qu'il est d'une bonne famille à l'origine... dit-elle le nez rougi par le froid, un peu de gêne dans la voix Je ne crois pas que le rencontrer serait une très bonne... idée. Il n'aime pas beaucoup les gens... la foule... le monde extérieur...

Elle ne pourrait pas fuir très longtemps et, par ailleurs, son absence l'arrangeait.

- Tu sais... Il ne me dit jamais quand il part et pour combien de temps il part. Il est secret, un peu pudique. Peut-être qu'il ne reviendra jamais ? Je ne sais pas, tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il est partit il y a trois jours et j'ai le sentiment qu'il ne va pas rentrer de si tôt.

La belle sortit ses clés magiques dont une qu'elle inséra dans sa serrure enchantée.

- Oh, mais les autres filles dont je vous ai déjà parlé vous savez, la bande de Lyse -tu dois vaguement te rappeler Bella, elles étaient à Gryffondor principalement- se sont manifestées et font connaître leur présence assez régulièrement donc... Il sait très bien que j'ai un entourage... présent. Et ça ne l'agace pas plus que ça. Il ne veut pas... me couper de mes amis contrairement à Kyle.

La porte s'ouvrit alors et elle entra, laissant ses deux copines faire de même.

- Attention, ça glisse par terre.

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Résumé : ca papote avec @Arabella Bulstrod

"Ne me grondez pas". A ce début de réponse, Diane se mit à prendre silencieusement une profonde inspiration. C'était là pareil à un signal qui lui indiquait clairement un "tu ne vas pas du tout aimer ce que tu t'apprêtes à entendre". Habituer à refouler ses émotions le cygne se contenta alors d'écouter les explications de sa petite fleur de feu.... Et de lutter pour ne pas chuter sous l'état de sidération que Chessinra lui inspirait actuellement. Pourtant, venant d'elle, elle devrait y être habituée. Et d'ailleurs, il n'y avait bien qu'à Chess que ce genre d'histoire abracadabrantesque* pouvait arriver. Et pourtant, elle peinait toujours à croire que tout cela était seulement possible. Plus la conversation se poursuivait, plus elle se demandait si elle n'était pas en proie à un rêve particulièrement absurde ou une hallucination tout aussi grotesque. Mais un détail la fit particulièrement tiquer et l'arracha à sa torpeur. Elle reprit alors les propos de Sofia.

"Sexe en prime" ? Plaît-il ? De grâce, Chessinra, ne me dis pas que.... Je ne veux pas être indiscrète ou me mêler de ce qui ne me regarde pas bien sûr, mais pitié.... Ne me dis pas que tu subviens aussi à ce genre de.... demande ?! Par Merlin, je t'en conjure !

Diane ne criait pas, mais dans son regard on pouvait à présent lire une franche inquiétude. Elle connaissait que trop bien son petit bouton d'or, et elle savait qu'elle était parfaitement capable de faire ce genre de chose ! Pour peu que l'autre se montre pressant, insistant ou menaçant.... Bella se massa son œil de tigre de deux doigts, tentant de prévenir un mal de tête. Et intérieurement, elle se demandait comment son amie parvenait à constamment innover dans l'art de se fourrer dans des situations critiques. Sofia ne pouvait pas rester dormir chez Chess, mais ce n'était pas le cas d'Arabella.... Qui ne se fit guère prier.

Quelle bonne idée, j'aurais le plaisir de pouvoir passer encore plus de temps avec toi ainsi.

Et surtout, si cet homme revenait entre temps elle aurait tout loisir de l'étudier et d'occuper le lit ! Non mais ! Quel incroyable manque de savoir-vivre ! Il n'y avait pas à dire la notion de gentleman était définitivement classifiée au panthéon des espèces disparues.... Quelle tristesse. Néanmoins, il évitait de pousser le principe du parasite dévorant son hôte trop loin. Ainsi Chess la rassura quant à sa participation au foyer. C'était déjà cela de prit....

Ne te soucis plus de ce sort Chess, je m'en occuperais dès que nous seront chez toi. Et je veillerais à ce qu'il soit effectif au moins jusqu'à la belle saison.

Une fois encore, le cygne manqua de tomber des nues. Elle observa son amie parfaitement circonspecte. Elle ne savait même pas son nom ? Alors là, c'était le bouquet. Chessinra avait un parfait inconnu chez elle, qui n'avait même pas de nom ! Asocial en plus. Prenant de nouveau une profonde et silencieuse inspiration, la sang-pur répliqua.

Une preuve supplémentaire que les "bonnes familles" ne garantissent pas les bonnes manières.... Les valeurs se sont tant perdues. Pour quelqu'un qui n'aime pas la compagnie, il a l'air d'apprécier particulièrement la tienne.

Et en plus, ce "squatteur" n'avait l'air de douter de rien, ni de personne ! Il connaissait l'existence du groupe d'amies de Chess, et s'en moquait.... Douce remise en question, nous regrettons ton départ prématuré de ce monde.... Peut-être fallait-il se montrer plus dissuasif pour le faire réfléchir ? Mais la noble rousse en vint à se surprendre de cette conclusion qu'elle venait d'avoir, et qui ne lui ressemblait pas d'ordinaire. Elle commençait à se faire peur. Improbable, toute cette histoire était improbable ! Ubuesque ! A vous en faire tomber les bras ! Ou le bouchon de bouteille.... Car en cet instant, Arabella sentait qu'elle avait bien besoin d'un verre !

Ma petite fleur de feu, que dirais-tu d'aller nous chercher des verres pour que nous goûtions ce vin ? Je vais m'occuper de cette cheminée en attendant.... En évitant de me casser une jambe au passage, ce ne serait pas très élégant.

Tout en parlant, Diane s'avança vers le milieu de la pièce, baguette en main. Sans formuler le sort, elle le lança toutefois, bien décidé à réchauffer cette maison pour longtemps ! Elle se dirigea ensuite vers ses amies, espérant noyer cet afflux de nouvelle dans un alcool salvateur. Elle se rappela alors qu'elle l'avait choisi doux pour ne pas rendre malade Chess. Ce qui lui valu de se traiter d'idiote.

Ce matin, Lyria, Serpentard de sixième année, avait prit la décision de se rendre à Pré-au-Lard, bien que ce soit sur un coup de tête totalement impulsif. La veille, elle était revenue de chez ses parents chez qui elle avait passé les fêtes de Noel. Après avoir prit sa douche et fait sa routine matinale, l'adolescente s'habilla d'un pantalon en cuir noir, avec un tee-shirt noir avec un motif de tête de chat diabolique, un gilet noir bien trop grand pour elle mais qu'elle affectionnait énormément et par dessus elle enfila sa veste en cuir, son écharpe aux couleur de la maison des vipères. En guise de chaussures elle avait enfilé une paire de bottes qui montaient jusqu'à mi mollets et aux talons plats. Son sac à dos qu'elle prenait uniquement quand elle sortait à la main, elle sortit et prit directement la direction du village. A vrai dire, si elle s'y rendait, c'était pour plusieurs raisons. Premièrement, faire les boutiques et la deuxième raison était à cause de bruits de couloirs. La demoiselle avait entendu plusieurs élèves parler d'une personne qui était apparemment un loup-garou. La brunette voulait voir à quoi ressemblait cette personne, alors elle avait posé des questions à ces élèves et avaient apprit que c'était un jeune homme. On ne lui avait pas donné de nom, malgré son instance, mais elle s'en fichait maintenant. Elle avait les informations qui lui fallait et c'était le plus important à ses yeux.

Lyria était arrivée au village, ses pieds s'enfonçant dans la neige sans faire trop de bruits. Elle marchait parmi la foule en toute discrétion, ne cherchant pas à attirer l'attention sur elle. Elle se rendit avant tout chez Honeydukes se refaire sa réserve de bonbons pour les prochaines semaines à venir et elle alla aussi au magasin de plume Scribenpenne, pour remplacer la sienne qui commençait à se faire vieille. Une fois ses achats finis, l'adolescente prit alors la direction du marché , se faufilant une nouvelle fois parmi les personnes déjà présentes, bien que peu nombreuses et alla passa commande d'un chocolat chaud. Une fois la commande reçue, Lyria réussit alors à s'installer à une table éloignée, mais pas trop, qui lui donnait une bonne vision sur tout le stand et les personnes s'y trouvant. Ses yeux perçants glissaient sur tout le monde, ne loupant aucun détail. Jusqu'à tomber sur la personne qu'elle cherchait. Un jeune homme dont elle ignorait le nom, mais que tout le monde disait loup garou. Lyria ne comptait pas aller lui parler, elle était bien trop timide pour ça. Juste l'observer un peu lui suffirait, même de loin et dans la plus grande discrétion. Ne voulant pas se faire prendre à l'espionner, elle fit glisser son regard sur sa tasse de chocolat chaud, pensivement. Elle était là, assise toute seule, alors que de nombreux groupes d'élèves se trouvaient là, et y avait aussi des couples. Un soupir franchit ses lèvres. La demoiselle se sentait bien seule parmi toute cette foule joyeuse et bruyante. Peut-être était-ce une mauvaise idée de venir ici ?

Heureusement, dans sa prévoyance, elle avait ramené un livre, un simple roman d'amour, à l'eau de rose comme dirait certain, et s'y plongea, levant de temps à autres les yeux pour surveiller sa cible.

lala on s'emballe:

Toute à son agaçante bonne humeur, comme dirait certains, Riley entraîna Bastien à travers les badauds, resserrant de sa main libre son écharpe aux couleurs des aiglons autour de son cou. Peut être que si Bastien avait eu plus à coeur d'être dans l'instant, il aurait eu le réflexe de prévenir le malencontreux accident qui se produirait par la suite, mais il était trop occupé à ruminer dans sa tête, les mains dans les poches, maintenant son attitude neutre au possible.

Alors non, vraiment, ni l'aiglonne, ni le serpent ne virent arriver droit en face d'eux un groupe de sorciers particulièrement bruyants, et ce ne fut qu'au dernier moment que Riley les remarqua, de justesse. Elle se décala, lâchant le bras du Serpentard qui l'imita de sa grande stature surprise, et si lui resta bien fiché sur ses jambes, la Serdaigle perdit bêtement l'équilibre sur un relief de neige traître, manquant de s'étaler au sol, sa main se rattrapant de justesse sur une épaule inconnue alors que celle de Bastien s'élançait - sans doute pour tenter de la retenir - et finissait par aggriper sa cape, avant de la laisser retomber en constatant le non-danger.

- Hola! Je suis désolée ! Y a vraiment des ogres par ici, elle râla en relâchant l'épaule de la jeune femme qui était installée. Un bref regard à la tasse de la jeune lui fit écarquiller un peu les yeux. Ca va ? Ca t'est pas tombé dessus au moins ?

Décalant la tête pour mieux observer les dégâts, Riley repéra le roman que la demoiselle tenait et ses yeux s'écarquillèrent.

- Excuse la, finit par intervenir Bastien avec un sourire, Elle est un peu souffrante aujourd'hui.
- Oh, mais rien que ta bourse ne puisse réparer ! Tu te feras un plaisir de lui repayer un chocolat, n'est-ce pas ? Riley se mordit la lèvre d'une hilarité qu'elle payerait plus tard, avant d'aviser du regard le livre que tenait la demoiselle. Oh mais il est génial celui-là ! Hein Bast'? C'est toi qui me l'avait conseillé, en plus.

La jeune femme étouffa un nouveau petit rire en plaçant sa main devant sa bouche. Au moins, elle lui donnait un autre grain à moudre, même s'il gardait bien la face, haussant les épaules avec une certaine nonchalance.

- C'est pas trop mal écrit, il commenta en replaçant les mains dans ses poches. La fin est... suprenante.

Riley s'affubla d'un nouveau grand sourire avant de se dandiner un peu pour chercher du regard l'ancien Gryffondor qui semblait s'affairer derrière le stand.

- Perso, je suis super curieuse de savoir comment il s'en sort depuis son expulsion... Ca doit pas être simple, de se faire virer comme ça, elle souffla en détournant son attention d'Ash, pour plus de discrétion.

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Résumé : Riley entraîne bon gré mal gré Bastien vers le stand de la Tête de Sanglier, manque de se faire bousculer et se retrouve à bousculer la pauvre @Lyria Bloodshell qui n'a rien demandé, elle lui tape la discute en jetant des coups d'oeil à @Joshua Ash.

La reprise des cours avait été très compliquée mais il n'y avait eu que peu de place à l'hésitation. Heureusement pour elle, la sixième année était exempt de tout examen mais ce n'était pas pour ça qu'il fallait lambiner. La sortie a Pré-au-Lard serait une très bonne excuse pour revoir un ami qui avait fini ses études et qui avait également permis à Sianyde d'être infaillible pour distinguer les types de relations qu'entretenaient les gens. Ou du moins, ce qu'ils pensaient vraiment. Mais comme tout bon être humain avant tout, ça ne fonctionnait que pour les autres et elle ne savait pas l'appliquer à elle-même. Pour autant, peut-être qu'il pourrait parfaire ses techniques ? A voir !

Pour le coup, elle était juste contente de le retrouver. Ils étaient différents, mais Toshiro était de bonne compagnie. Alors après avoir laissé Bastien dans les couloirs de Poudlard d'un baiser au goût un peu amer d'une séparation, elle partie avec le premier groupe d'élèves mineurs, accompagnés d'un professeur. Summer était là et Thomas aussi. C'était une joie de faire le trajet avec eux. Elle les laissa alors près du marché, se rendant à un stand de marionnettes et autres jouets en bois.

Toshiro !

La rouquine appela l'asiatique par son prénom, rejoignant sa position en effectuant quelques pas. Sa capuche, accrochée à sa cape, dissimulait ses cheveux et une partie de son front, pour la protéger du froid et de la neige. Le reste de son corps était masqué de vêtement noirs bordés de vert sapin et de quelques touches d'argent. A peu près la même tenue que celle qui accompagnait l'ancien Poufsouffle.

Oh, Maze, je ne pensais pas te voir ici. Les septièmes années sont en pleine révision et de ce que j'ai entendu, les examens risquent d'être corsés.

Sianyde avait bien essayé de prononcer le vrai prénom de Maze, mais avec son accent gallois, il était difficile pour elle de se reconnaître, ce qui était particulièrement normal. Les syllabes s'accrochaient sur sa gorge et c'était comme si elles avaient du mal à sortir. Maze était bien plus facile, en plus d'être un nom commun et courant de la langue anglaise.

Raconte moi ! Ca fait longtemps que je ne t'ai pas vu, tu fais quoi de tes journées ? Tu as trouvé un travail ? Si jamais tu as trouvé quelqu'un, je veux cette information en priorité.

La belle avait sa petite tête de fausse chipie. Fausse, car elle choisissait avec qui elle était peste ou non. Et Toshiro et elle avaient passé trop de temps en club de Divination à bitcher et à parler potins, pour ne pas continuer à adopter ses attitudes habituelles, exagérant alors parfois sa voix ou ses traits, pour rire de leurs effets too much. Et Toshiro savait que Sianyde était curieuse, dans une moindre mesure. Elle ne cherchait pas forcément à tout savoir et percer les secrets des gens car elle-même n'aimait pas qu'on fouine un peu trop dans son quotidien...

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Résumé : Sianyde laisse Bastien dans cet état :     pour aller rejoindre Toshiro a qui elle a donné rdv par lettre quelques jours plus tôt. C'est l'occasion de le revoir. Tu m'as dit que Maze était avec lui, si finalement c'est pas le cas je l'enlève de mon discours (Sianyde n'ignore pas Maze mais je suis partie du principe qu'elles se sont vues le matin donc elle ne s'attarde pas plus que ça non plus)

Lyria, bien installé à la petite table, avec son chocolat chaud et son roman ouvert, ne s'attendait certainement pas à être brutalement agrippé à l'épaule, et encore moins à ce que son innocente pauvre tasse de chocolat chaud finisse par se renverser. Heureusement, l'adolescente avait eu le reflexe de soulever son livre au dessus de la table et se décaler pour éviter de recevoir le liquide brûlant sur ses cuisses.  La brune se retourna alors vers la personne qui s'était accrochée à elle, sans pour autant se mettre en colère.

« C'est bon, je vais bien. Et toi ? Tu ne t'es pas fais mal ?»

L'adolescente fit glisser son regard d'acier sur l'adolescente face à elle, à la recherche d'une quelconque blessure, bien que ce soit plus difficile avec toutes ses couches de vêtements. Elle se détendit, sûre que tout allait bien, et ses yeux glissèrent sur le garçon qui accompagnait l'adolescente.

« Inutile de me repayer quoi que ce soit, c'était juste un accident. Et heureusement que mes reflexes ne soient pas trop émoussés, sinon la brûlure n'aurait pas été agréable, j'en suis plus que sûre.»

Un sourire taquin glissa sur les lèvres de la brune, tandis que ses yeux revinrent à l'autre demoiselle.

« Effectivement c'est un bon livre. Je ne l'ai pas encore fini, je verrais par moi même ce que donne la fin...»

La discution était plutôt basique, et Lyria ne savait pas quoi rajouter, n'ayant pas l'habitude de faire de très grosses conversations. Rangeant le livre, la demoiselle aux yeux gris sursauta lorsque le bruit d'une explosion se fit entendre soudainement. Ses sourcils se froncèrent, et l'adolescente se tendit. Un malaise l'envahissait. Cette explosion était loin d'être normale, et les cris se faisaient bien entendre, même de là où se trouvait Lyria.

« Il faut qu'on retourne à Poudlard, et vite. Je ne sais pas ce qui se passe, mais ça ne peut pas être bon...»

La brune prit alors sa baguette et se tourna vers les deux autres adolescents.

« Je pense qu'il vaut mieux rester groupé, sait-on jamais... Mieux vaut être prudent...»

La brune observa autour d'elle et commença à se diriger vers la rue principale, baguette à la main et de façon prudente elle marcha à un rythme rapide, voulant juste rentrer en toute sécurité au château. De la fumée s'élevait de là où s'était produite l'explosion, et les cris provenaient de ce même endroit.

« Evitons l'endroit d'où s'élève la fumée, mais restons sur nos gardes... Si c'est une attaque, il faut qu'on puisse se défendre.»

Lyria était plus que déterminée à rentrer en un seul morceau à Poudlard, et comptait bien ne pas se laisser faire si Pré-au-Lard était attaqué.