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[Event] La flûte biscornue - Page 2 Empty Re: [Event] La flûte biscornue

Mar 11 Aoû 2020 - 15:21
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WSC - La flûte biscornue
Louche.

Il y avait quelque chose de louche dans cette affaire qui agitait un peu les neurones du Serpentard, intrigué. Le retour plutôt remarquable des quatre, l'absence de leur accompagnatrice, l'éclatement de peur d'un autre... l'agitation qui avait gagné nombre d'autres idiots paniqués avait le don d'agacer fortement un Bastien exaspéré des réactions. Il voulait simplement profiter de la présence de Sia à ses côtés et voilà qu'on détournait son attention.

Une monitrice qui disparaissait, c'était tout de même prodigieux.

Et voilà qu'on les reléguait à leurs cabanons, sûrement pour contenir cette panique déraisonnable... le temps de gérer le "problème". Mais Bastien n'avait pas tellement envie d'attendre les explications. Une petite voix lui soufflait que quelque chose allait se jouer sans lui. Et c'était plus que son ego pouvait supporter. Il avait patienté une dizaine de minutes allongé sur son lit à écouter l'effervescence de ses camarades avant de se décider à se lever. On l'avait interrogé sur ses intentions alors qu'il s'approchait de la porte, ce à quoi il avait répondu dans un clin d’œil suggestif qu'il comptait profiter de la distraction. La jolie rousse qui avait dormi dans son lit n'était pas entièrement passée inaperçue... et dans ce cas précis, c'était tant mieux. Son camarade lui avait jeté un regard entendu - de ces adolescents qui se félicitaient entre eux.

Il entrouvrit la porte, jetant un coup d’œil prudent à l'extérieur pour s'assurer qu'aucun moniteur ne rôdait dans le coin pour vérifier que le confinement était appliqué. Il prit naturellement la direction du cabanon de sa belle, toquant à la porte. Ce fut Summer qui ouvrit.

- Yo, le salua la métis en lançant le check qui était devenu habituel.
- Yo Watson, j'ai besoin de mon Irène, il répondit en vérifiant toujours l'arrivée éventuelle d'un moniteur.
- Irène ? T'es sur une affaire inspecteur ?

Bastien ne lui offrit qu'un clin d'oeil en guise de réponse. Il ne se méfiait pas de Summer, mais il ressentait ce besoin grisant de ne partager cette aventure qu'avec sa jolie rousse.

- Attends, elle est toute nue là, t'arriveras jamais à te concentrer.

Le français dû chasser l'idée de son esprit avant même qu'elle n'ait le temps de s'y installer. Les souvenirs de leur nuit précédente menaçaient de le saisir en vagues, et il devait être concentré.

- Tu me sous-estimes. Mais dis lui que j'l'attends derrière votre cabanon. Pas trop habillée de préférence, il glissa dans un nouveau clin d'oeil.

Summer acquiesça, sans dissimuler son amusement avant de lui refermer la porte sur le nez. En contournant le cabanon, il put entendre la voix de la métis, plus étouffée par les murs - bien qu'il la soupçonna d'avoir parlé plus fort que nécessaire. Une histoire de sous-vêtement à remettre, et Bastien dut repousser d'autres images le temps de se glisser derrière le cabanon. Peut être qu'emmener Sia dans son aventure n'était pas exactement la meilleure idée pour la mener au mieux... mais il la voulait avec lui. Et il ne doutait pas du fait qu'elle puisse aussi être sa meilleure alliée.

Il patienta tranquillement derrière le cabanon, alerte aux bruits qui pourraient signifier des problèmes. Il lui semblait entendre des voix un peu plus loin sans en être complètement sûr. Ils allaient devoir se dépêcher s'ils ne voulaient pas se faire prendre. Et quand elle arriva finalement, il attrapa sa main pour l'attirer contre lui. Il l'embrassa doucement, avant de fixer ses pupilles espiègles dans les siennes.

- Ca m'intrigue, leur histoire, il souffla aussi bas que possible. Je veux en savoir plus. Tu m'accompagnes ? il demanda avec un sourire en coin avant de déposer un nouveau baiser sur ses lèvres.

L'aventure acceptée, les deux adolescents se désillusionnèrent pour pouvoir traverser le camp en toute discrétion. S'il y avait la moindre information à récupérer, Bastien était convaincu qu'ils la trouveraient du côté des moniteurs. Tenant la demoiselle par la main, il la guida non sans prudence vers le cabanon des responsables. S'ils n'avaient pas insonorisé l'endroit, peut être pourraient-ils grappiller quelques bribes, cachés en dessous de la fenêtre, avant que le sortilège dissimulateur ne prenne fin.


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Mar 11 Aoû 2020 - 18:01
Sianyde Llansawel
- Fondatrice -
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Sianyde Llansawel
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DC : Waclaw H. Tuszynski // Elizabeth B. Abberline
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La situation était hallucinante. Des histoires rocambolesques, des enfants effrayés et le pire, une monitrice portée disparut. La belle affaire ! Sianyde avait légèrement sursauté lorsque la main de Bastien s'était posée sur sa cuisse nue lors du discours hystérique du gamin. Ils mangeaient sur le même banc pour pouvoir se parler discrètement et profiter de la présence de l'autre. Mais dès qu'il la toucha, elle oublia les braiments aiguës et assourdissants pour ne se concentrer que sur le battement de son cœur et la brûlure de cette grande main dont les doigts s'étaient posés sur la peau intérieure. Elle se félicita d'avoir raccourcis son short en début de séjour, tant la douleur de cet acte bénin lui était plaisant.

Mais les moniteurs permirent à peine aux adolescents de finir leur repas afin de les expédier dans leur cabanon respectifs. Les filles parlèrent un peu des événements, se posèrent des questions, mais ça n'intéressait pas la rousse qui avait quitté, à contre cœur, la proximité chaleureuse de celui qu'elle aimait. La tête dans les nuages obscurcit par la nuit, elle était à mille lieux de réfléchir au drame qui se déroulait actuellement au camp, rendu complètement sénile par les puissants sentiments d'amour et d’hébétement qu'elle ressentait.
Summer vint la secouer alors qu'elle changeait de haut, délaissant son polo au lavage magique.
    « Hum... ? »
Sa meilleure amie sourit en voyant sa petite tête perdue dans un monde onirique composé essentiellement de Bastien. Elle lui transmit le message secret de ce dernier et les lèvres de Sianyde s'élargirent. Quelle très bonne nouvelle... peut-être pourraient-ils continuer ce qu'ils avaient commencé dans la clairière ? Ou près du feu ?

Elle s'habilla de saison avec un leggings noir et un haut à manche longue de même couleur. Ses cheveux furent attachés en queue de cheval haute et elle déposa un baiser amical sur la joue de Summer avant de partir.
    « Hey... » chuchota-t-elle, presque timide.
Mais le Serpentard lui attrapa la main dès qu'il tourna la tête vers elle, l'attirant contre lui. La galloise étouffa un petit bruit de surprise et attrapa le tissu dans son dos pour se rattraper à lui alors qu'il transmit sa passion à travers un baiser. La jeune fille fondait dans ses bras et quand il la regarda, bien déterminé à faire la lumière sur cette sombre affaire, elle tenta de reprendre ses esprits. Oui... le cabanon des moniteurs... oui bien sûr...

Rajustant ses vêtements en se raclant légèrement la gorge, elle acquiesça à sa demande. Bien sûr, elle l'accompagnerait partout en réalité mais elle préféra se contenter d'une réponse brève et efficace. Légèrement excitée et assidue à son entreprise, elle exécuta sans mal le sortilège qui la permettrait de se rendre invisible aux yeux des surveillants et, main dans la main, ils filèrent vers le cabanon où Lyse était censée être.
Les deux adolescents se postèrent incognito sous une des fenêtres disponibles et Sianyde se risqua à user de sa magie. Elle n'eut pas vraiment à incanter malgré sa baguette capricieuse pour déverrouiller la lucarne et discrètement, elle la souleva de deux centimètres. Ce fut bien assez pour entendre des voix soucieuses. Assise dessous, collée à Bastien qu'elle sentait près d'elle, ils purent distinctement entendre.
    « ...la laisser. Pourquoi ? » - « J'en sais rien. Moi je suis là pour passer du bon temps et faire courir des gosses. Lyse est partie sur la plage à ses risques et périls. » - « Comment ça a ses risques et périls ? Tu te fous de moi ? Lyse est comme nous, elle a juste emmené les gamins farfouiller les grottes à la recherche de flore exotique. Jamais elle les aurait laissé repartir comme ça. » - « Elle est pas morte hein. Juste elle s'est barrée c'est tout, arrête de tout intellectualiser. » - « Il faut que Jay aille voir. On a la possibilité de faire de la lumière, j'aimerai simplement avoir le coeur net que tout ceci fait partit du plan. » Le silence suivit et la voix du jeune adulte sortie de là, soupirant « En fait, ce qui m'intrigue le plus, ce sont les quatre gamins. Ils sont vraiment rentré avec la frousse. Et l'autre là qui s'est mit à gueuler pour rien... C'est pas normal. » - « Jay gère. Il fait ça depuis quelques années et c'est pas parce qu'il est jeune qu'il est pas à la hauteur. » - « Hum hum... » répondit-il songeur.
Le moniteur s'approcha alors de la fenêtre où étaient les deux enquêteurs pour regarder au travers et vit qu'elle était entrouverte. Il la ferma et la verrouilla avant que Sianyde n'attrape Bastien pour partir de là.
Dans des fourrés un peu plus loin, le sort disparut et ils se révélèrent l'un à l'autre.
    « Cette idiote n'a pas fait attention où elle mettait les pieds. Peut-être qu'elle est juste... coincée ? »
Mais ce qu'avait dit le moniteur était vraiment étonnant. Ce ne pouvait pas être un simple jeu sinon les enfants n'auraient pas eu une attitude pareille et Lyse serait rentrée. Ou alors peut être qu'elle rentrerait mais plus tard ? Et en même temps si tout était acté... Les acteurs jouaient vraiment bien. La sorcière n'en savait rien et elle n'avait jamais fait de théâtre donc elle ne pouvait présumer de ce qu'il en était réellement. Cependant, elle garda les informations au chaud dans sa tête et se laissa guider par Bastien.
    « Je te suis ! »



HRP : L'enquête commence 😏


 
REVENGE

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Ven 14 Aoû 2020 - 2:10
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WSC - La flûte biscornue
Intéressant. Grâce au sortilège bien exécuté de sa si joliment vêtue Sianyde – qui avait facilement des allures d'espionne – les deux adolescents purent glaner quelques informations plutôt... mystérieuses. Tout désillusionné qu'il était, Bastien fronçait les sourcils. Quel était ce plan dont parlaient les moniteurs ? Leur désaccord et toute la teneur de cette conversation qu'ils épiaient soulevaient plus de questions qu'ils ne donnaient de réponse. A dire vrai il aurait été facile de sauter sur certaines conclusions plutôt hâtives... mais le cerveau qui aimait résoudre les puzzle se refusaient à emboîter les pièces sans avoir une idée plus générale de l'image qu'il devait composer. Mais les moniteurs eux-même semblaient être dans le flou quant à la fameuse Lyse... et Jay n'était pas le seul à devoir « aller voir ».

Quand la fenêtre se referma, Bastien se laissa entraîner plus loin avant que le sort ne se dissipe. Une petite lueur d'excitation dans les pupilles, il plissa un peu les yeux à la remarque de Sianyde. Jouer les détectives avec elle avait quelque chose d'encore plus grisant que de jouer les détectives tout seul.

- Hm... c'est le genre d'accident qui arrive plus souvent qu'on ne le pense... il murmura en réponse, glissant une main songeuse dans ses cheveux, ... mais ce serait quand même le comble pour une monitrice dans ce genre de camp. Et ça expliquerait pas les quatre crétins... dans tous les cas, ça vaudrait peut être le coup d'aller jeter un œil du côté des grottes. Qu'en dis-tu?

La belle acceptant sa proposition, Bastien attrapa encore sa main pour l'entraîner avec lui. Il ne savait pas qui d'elle ou du mystère était le plus grisant. Peut être auraient-ils dû faire un tour du côté des quatre idiots pour en apprendre encore davantage... mais il se sentait plus appelé par les grottes que par eux. Ils n'étaient pas particulièrement discret sur la plage de galets, avec leurs Lumos pour s'éclairer, mais s'ils étaient assez rapides... la balade, néanmoins avait quelque chose de relaxant, entre sa présence et le bruit de l'eau. Il avait presque envie de s'arrêter là et... non. Il ne fallait pas perdre de vue l'objectif.

Leurs pas les guidèrent vers les cavités les plus proches du camp. De petites galeries couraient là, mais il aurait été assez compliqué de s'y glisser en raison de leur taille et du relief de la roche. Bastien doutait que le groupe ne se soit lancé dans cette entreprise spéléologique un peu compliquée... non, ce qui retint leur attention fut l'ouverture, au centre. Il avait envie d'y entrer. Si ce n'était pour le mystère, la découverte, elle, valait sûrement le coup. Mais même en orientant le faisceau de lumière vers l'intérieur, il était assez compliqué de définir ce qui les attendait dedans. Il y avait tout de même un risque...

- Je te dirais bien de m'attendre ici le temps que je m'assure qu'il n'y a pas de danger, il souffla en souriant, mais j'imagine qu'il faudrait que je te ligote. Et ses aptitudes magiques n'étaient plus à prouver. Au moins, reste derrière moi pour l'instant.

Une petite série de protections magiques plus tard, ils s'engagèrent dans le boyau de roche. Bastien devait se baisser un peu, encombré par son grand corps. Sa baguette illuminait les parois de la roche et sa main disponible tenait celle de la belle. Il s'attendait à voir surgir une bestiole plus ou moins dangereuse à tout instant, espérant néanmoins que cette visite soit plutôt inoffensive. Il s'était lancé un peu trop spontanément dans l'aventure... était-il en train de la mettre en danger ?

La cavité s'étirait, il devait parfois se baisser davantage pour ne pas se cogner aux irrégularités d'un plafond capricieux. Il s'assurait parfois d'un coup d’œil ou d'un mot que Sia n'était pas en proie à une quelconque inquiétude ou malaise. Et bientôt, le décor changea. Sur les parois, de petites fleurs étranges se mirent à apparaître, d'abord assez isolées.

- Curieux, il commenta à voix basse en observant le végétal doré et faiblement... fluorescent ? T'en as déjà vu ?

De manière générale, la botanique n'était pas son domaine de prédilection... et si c'était une espèce endémique, il ne risquait pas de la connaître. Mais c'était tout de même étrange. En poursuivant leur avancée dans le couloir pierreux, ils virent la végétation se multiplier. Bastien finit par marquer un arrêt, à moitié courbé dans le tunnel.

- Attends, il souffla à l'intention de la belle.

Il observa plus attentivement les « fleurs », de ses yeux plissés.  Il avait cette envie stupide de les toucher... mais sans plus d'information, il valait mieux s'abstenir. La nature avait cette tendance à donner les plus beaux attraits aux choses les plus dangereuses. Un peu comme elle. Il lança tout d'abord un Revelio sur l'étrange flore, à deux reprises. Comme il ne se produisait rien,  , il fit se détacher l'une des fleurs d'un simple Accio la gardant en lévitation à une distance prudente de son regard. Son intensité lumineuse semblait avoir un peu faibli... il reporta son attention sur la paroi, constatant qu'autour de la fleur manquante, quelques autres s'étaient « éteintes ». Un réseau ?

- J'ai jamais vu ça, il murmura en se retournant vers Sia, relâchant son étreinte magique sur la fleur. Et on ne sait même pas s'ils sont vraiment passés par là. J'ai pas envie de te faire courir un risque inutile...




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Ven 14 Aoû 2020 - 3:12
Sianyde Llansawel
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Les grottes ! Mais bien sûr, quelle abrutie de ne pas y avoir pensé plus tôt. Autant s'échapper pour aller les visiter. Ils n'en auront pas pour très longtemps de toutes manières.
Sianyde souriait de cette escapade nocturne en amoureux. C'était grisant, même si ça avait un côté effrayant. Il faisait nuit et ils n'étaient pas vraiment renseignés sur la région et les créatures qu'ils pouvaient rencontrer une fois la lune si haut dans le ciel. Pour le moment, en tout cas, aucun hurlement de loup-garou ou autre canidé du genre, c'était bon signe !

Tournant la tête vers le sentier qui menait à la plage de galets, les cheveux attachés de Sianyde virevoltèrent et tombèrent sur son épaule. Elle tentait de voir, depuis leur buisson, si les moniteurs étaient dans le champ de vision ou si, au contraire, la voie était assez libre. La sorcière fut complètement distraite lorsque Bastien emmêla ses doigts aux filins cuivrés, alors qu'il réfléchissait également. C'était comme un automatisme qu'il avait acquis que de caresser quelques mèches de feu, sans y tirer dessus, se contentant de leur douceur. Elle les avait bouclés, soyeux et d'une couleur magnifique alors, c'était compréhensible que tout le monde veuille les lui toucher. Mais elle n'avait pas ce genre de pensée quand c'était lui qui initiait le contact. Elle se sentait belle entre ses mains qui ne cessaient de sculpter son corps, quoi qu'elle faisait.
    « Faire un tour à l'endroit où Lyse a disparut me paraît indispensable. » Et comme elle lui avait dit un peu plus tôt : elle le suivait.
Le français attrapa sa petite main pour dévaler la pente qui rejoignait le chemin de la plage. Ils marchèrent pendant plusieurs minutes avant de fouler le sol plein de cailloux plats. Sianyde suivait le mouvement, complètement galvanisée par l'enquête et par sa présence.
Mais lorsqu'elle vit l'océan de nuit, une sorte d'angoisse monta en elle. Le monstre de pétrole lui faisait peur, drapé dans cette noirceur indicible. La rouquine dû silencieusement prétexter analyser les falaises pour lui tourner le dos tout en gardant son sang-froid.

Même si la côte était longue, les grottes n'étaient pas difficiles à trouver. Les deux adolescents s'avancèrent vers elles, se rabattant sur la cavité du milieu qui était la plus grande et la plus praticable. Bastien tenta de protéger sa belle mais au vue de son sourcil levé et de sa mine faussement vexée, il se ravisa, d'une simple plaisanterie.
    « J'aime mieux ça, B.B. »
Sulfureuse, volcanique, affreusement hypnotique. Elle s'était rapprochée de lui pour susurrer sa petite victoire, laissant finalement échapper un sourire en coin.
    « D'accord, mais ne compte pas sur moi pour te laisser tomber si on rencontre un danger. »
Fuir ? Et puis quoi encore ?!
Réfléchis et concentrés, les deux jeunes gens prirent le temps de correctement se prémunir du malheureux hasard, avant d'entrer dans la grotte. Il n'y avait que le bruit lourd de leurs pas, leurs battements de cœur et de leur respiration. C'était étrange et beaucoup trop calme. Sianyde tenait sa baguette en joue, un lumos à son extrémité, fermant la marche comme elle se devait. Ce n'était pas le moment de se faire prendre à revers et elle assurait leurs arrières.
La belle jeune fille n'avait pas vraiment de mal à tenir debout, contrairement à son bel amour qui peinait à garder une position droite. Lorsqu'il l'appela elle se retourna et leurs paroles résonnèrent dans la roche. Pour plus de discrétion, ils chuchotèrent, s'accroupissant côte à côte. Une algue terrestre de grottes ? C'était vraiment étrange. Par précaution elle ne toucha à rien, se contentant de bien observer la flore vraiment exotique des lieux.
    « Je ne vis pas très loin et, pourtant, je n'ai jamais vu ça. Ils brillent tellement ! »
C'était joli mais ça ne l'attirait pas plus que ça. Peut être parce qu'elle avait le même mécanisme de défense ? Jolie... mais toxique. Son nez la gratta un instant et elle étouffa un éternuement alors que Bastien coupa une tige de sa baguette.
    « Il semblerait que je sois allergique. Je vais voir un autre plan de fleurs plus loin, peut être que je trouverai quelque chose d'utile. Je suis juste derrière toi. »
Sianyde se leva et se détourna, alors que son français resta là, à effectuer d'autres tests. La vipère, elle, arracha un pied entier du mur à l'aide d'un vieux tissu qu'elle avait dans son sac, et le jeta par terre. Il s'éteignit, comme le premier mais elle ne lui adressa même pas un regard. Elle, ce qui l'intéressait, c'était la roche couleur obsidienne qu'il y avait dessous.

Il se passa quelques minutes, deux tout au plus, avant que Bastien ne sente Sianyde contre lui. Elle avait abandonné sa veste sur le sol et, dans un rire bruyant et aiguë elle commença à enlever son haut noir à manches longues. Heureusement, il l'arrêta, soupçonneux d'autre chose qu'une simple et irrésistible envie de se retrouver en petite tenue devant lui. A nouveau elle se mit à rire, ce son pur mais maladif raisonnant dans la grotte malgré les recommandations de l'homme à se taire. Dans un geste où elle voulu l'embrasser, la lumière magique éclaira les yeux de la rouquine. Le reflet et l'éclat que l'on pouvait y déceler avaient complètement changé. Ses jades étaient plus pâles, se rapprochant d'une couleur légèrement plus chaude. L'étincelle qui représentait l'âme de la sorcière n'était pas partie mais elle s'était métamorphosée. Sianyde n'était pas en pleine possession de ses moyens bien au contraire.
Son teint diaphane prenait des teintes rosées alors qu'un souffle brûlant sortait de sa bouche. Elle voulait envenimer la situation, se tournant pour coller son dos au torse de l'homme, dansant contre lui. Mais elle eut un faux mouvement, complètement transcendée et dû faire un pas en avant. Ce fut un mal pour un bien car elle trébucha et son numéro lui coûta une lourde chute sur le sol.
    « Aïe... Oh ma tête... »
Sianyde, sur le sol, se tenait le front. Elle ne s'était pas cognée mais il était lourd et complètement... brumeux.
    « Pourquoi je suis par terre... ? J'ai l'impression d'avoir... d'être dans le brouillard. »
Son prince à ses côtés, elle s'appuya sur lui le temps de retrouver ses esprits. Elle ne se souvenait pas de ces deux dernières minutes.
    « J'ai... arraché une grappe de champignons et après... je ne me souviens plus vraiment. Il m'a semblé entendre la voix de Lyse, plus loin mais... c'est un peu flou. »
Pour une personne avec toutes ses facultés et ses sens, Lyse n'avait absolument pas crié ou parlé. C'était plutôt eux les moins discrets.
    « Je pense qu... qu'il faut qu'on... con... continue... » Sianyde tenta de se lever, une migraine atroce lui étriquant la tête. « Qu'en dis-tu ? Aide-moi B.B... »
S'appuyant presque complètement sur lui -où elle pu sentir son odeur musquée qui éveilla certains sens endormis- elle se fit mettre debout en un temps record.
    « Tu as pu dé... découvrir des informations sur ces plantes ? Aah ! Je déteste les maux de tête... » murmura-t-elle, la pauvre torturée par cet embrumement cérébral et cette migraine insupportable.



 
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Ven 14 Aoû 2020 - 15:53
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Mais quel con !

Comment avait-il pu négliger quelque chose d'aussi évident que ça ? Fallait-il donc que ses neurones se perdent face à la beauté qui l'accompagnait ? Allait-il rester stupide ou bien retrouver toutes ses capacités ? Elle avait déjà éternué, quand il avait détaché un premier individu, et lui n'avait pas immédiatement pris la mesure du léger inconfort qui avait saisi son crâne. Mais elle s'était éloignée, pendant qu'il observait la flore qui s'épanouissait doucement le long de la paroi sombre. Il s'était tourné vers elle en entendant un bruit ténu. Elle avait arraché une grappe... et il s'était satisfait, comme un idiot, qu'elle ne l'ait pas saisie à main nue, avant de retourner à son observation. Et puis il y avait eut ce rire quand elle était venue se coller à lui. Elle avait été étrange, et il lui aurait rarement refusé de se déshabiller... en temps normal. Il avait tenté de la faire taire, parce qu'elle avait encore rit et que le son se répercutait contre les parois de la cavité, et s'ils n'avaient pas déjà alerté la faune potentielle de la grotte... mais il lui avait semblé qu'elle n'était plus tout à fait là, et son léger inconfort à lui avait pris des allures de véritables maux de tête.

Quel con.

Elle tenta un nouveau mouvement qui la déséquilibra et il ne parvint pas à la retenir parce que l'étau se resserrait autour de son crâne.

- Sia !

Elle semblait un peu... vaseuse, sans trop comprendre ce qui avait pu lui arriver. Il s'accroupit à nouveau vers elle,  l'aidant à se relever tout en écoutant ses explications embrumées. La voix de Lyse ? Mh. Mais quel idiot.

- J'ai rien entendu babe , il murmura doucement en réponse, un peu inquiet des divagations de la demoiselle, sans même réaliser la simplicité avec laquelle le surnom significatif s'était échappé de ses lèvres.

C'était ces satanés plantes. Ca pouvait être ça. Si elles libéraient une quelconque substance... ça pouvait être hallucinogène. Dangereux. Foutu crétin. Il pouvait aussi y avoir une magie plus puissante à l’œuvre dans ces cavités... curieux qu'elle ne se souvienne pas. Il prit une inspiration alors qu'elle suggérait de continuer leur exploration. Une curieuse odeur vint chatouiller ses narines, dont il n'avait pas tellement pris conscience jusque là.

- Donne moi deux minutes pour y réfléchir, il souffla en s'exécutant.

Il ne la lâcha pas immédiatement une fois qu'elle était relevée. Il glissa une main sur son front, elle était un peu chaude. Rien de dramatique mais la grotte était fraîche... et elle avait encore l'air un peu brumeux.

- C'était pas très concluant il lui confia, toujours à voix basse, toujours frustré de ne pas en savoir davantage. Mais grâce à toi on sait qu'il vaut mieux éviter de partir à la cueillette... jusqu'à ce qu'on les touche, ça allait. Restons-en là. Tourne toi, je vais m'occuper de toi. Désolé ça risque de ne pas être très agréable.

Si c'était des spores ou quelque chose de similaire... était-ce en eux ou sur eux ? Certainement les deux. Il avait dû être moins exposé... il avait aussi une corpulence bien plus importante. C'était peut être pour ça qu'il n'avait pas vaguement « déliré », comme elle. Dans le doute, il valait mieux prendre toutes les précautions. Il appuya délicatement le bout de sa baguette dans le dos de sa belle, à droite, puis à gauche, murmurant un sortilège destiné à envoyer un peu d'air dans ses poumons dans le but de le renouveler. Il s'excusa encore quand elle expulsa le trop plein d'air, avant de lui appliquer un sortilège de récurage pour débarrasser ses vêtements d'éventuels résidus. Il l'incita à se tourner à nouveau vers lui avant de pointer son front de sa baguette, murmurant un sortilège de soin mineur pour tenter de la débarrasser de ses maux de tête.


- Ça va mieux ?, il s'enquit en se retournant avant de s'appliquer les mêmes sortilèges. Têtenbulle à partir de maintenant, il reprit. Si c'est des spores ou quelque chose comme ça... vaut mieux ne pas trop respirer par ici. J'aurais du y penser avant... et puis, plus bas, marmonnant dans sa barbe, il ajouta : Tu me rends vraiment stupide.

Il se pencha doucement vers elle, maintenant qu'elle lui faisait à nouveau face, déposant un bref baiser sur ses lèvres avant de prendre une dernière inspiration de cet air caverneux humide et..

- C'est... Sia, c'est la même odeur. Les quatre crétins là... ils sentaient pareil. ses pupilles s'agitèrent un peu. Entre ça et leur hébétement... y a de fortes chances qu'ils soient venus ici... ou dans une cavité similaire... j'ai pas entendu Lyse mais... si c'était pas juste une hallu ? Ca pourrait être ça.. ou autre chose. Si c'est quelque chose de magique... s'ils ont tous respiré ce... truc...

Les doigts de la main qui ne tenait pas la baguette s'agitèrent entre eux. Il réfléchissait...  

- Et t'entends ce bruit.. ? C'est pas rare de trouver de l'eau dans des grottes... y a peut être un lac ou quelque chose comme ça bien loin... et puis y a ce bruit encore plus bizarre et... attends. Attends. Têtenbulle. , il se rappella de lancer le sortilège. Faut pas se précipiter. Pourquoi Lyse les aurait emmener ici ? Elle est sensée être un minimum renseignée sur la région... à moins qu'il se soit passé autre chose... "le plan"... c'est quoi, "le plan" ? Attends. Chaque chose en son temps. Est-ce que tu te sens vraiment de continuer ? il lui demanda dans un nouveau regard inquiet.

Quand elle acquiesça, il lui jeta un long regard scrutateur. Ils tenaient peut être quelque chose... le choix raisonnable aurait tout de même été de rentrer... éviter de se mettre plus en danger... qui pouvait savoir ce qui les attendait..?

- Ok je vais quand même jeter un coup d’œil là où tu étais. il souffla encore en se glissant derrière elle, son corps frôlant le sien. Et pour une fois, il contint parfaitement le flot de ses hormones quand il la sentit encore si près.

Il chercha l'endroit où elle avait arraché la grappe, éclairant la paroi à l'aide de sa baguette. Son regard tomba sur l'obsidienne qui se démarquait du reste de la paroi, près de ce qui semblait être le pied des étranges plantes.

- T'es un génie, il s'extasia encore à voix basse. J'avais pas vu. Merlin.. c'est quoi cette grotte ? C'est pas Lascaux en tout cas... il fallait vraiment qu'il se taise. Il allait les faire repérer. Mais elle était là et il ressentait un besoin étrange de dire tout ce qui lui passait par la tête, maintenant. Et puis... s'il y avait quelqu'un, plus loin, ou quelque chose, ils étaient déjà repérés de toute façon. Etrange...

Il se retourna vers elle, tout courbé qu'il était.

- Si on continue faut vraiment qu'on soit prudents... et qu'on ne touche plus à rien. Tu devrais te désillusionner. Si jamais y a... quelqu'un ou quelque chose. Ca nous donne un avantage. Si y a quelque chose... tape moi sur l'épaule.

Et ça le rassurerait, surtout. Parce qu'il préférait s'exposer plutôt que de l'exposer elle. Il la laissait une fois de plus fermer la marche, dissimulée par le sortilège, lui pointant de sa baguette l'obscurité dans laquelle ils recommençaient à évoluer. Pourvu qu'il soit moins crétin maintenant.

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Ven 14 Aoû 2020 - 17:54
Sianyde Llansawel
- Fondatrice -
Bande organisée
II - Shatei du clan Fukuhara
Sianyde Llansawel
Singularité : Sorcier / Sorcière
Orientation : Boiz
Statut civil : Célibataire
My baby shot me down

DC : Waclaw H. Tuszynski // Elizabeth B. Abberline
© : Avatar/Crackship/Signature : moi

Carte du sorcier
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Wizard Summer Camp


Une main sur le visage, comme si ça pouvait l'aider à remettre ses esprits en place, Sianyde s'appuyait sur Bastien pour tenir debout. Malgré le plafond un peu bas pour lui, il ne la lâchait pas, prenant au contraire bien soin d'elle. Elle était persuadée d'avoir entendu Lyse crier mais maintenant, elle n'était en fait plus sûre de rien. La dernière minute de sa vie était un grand vide noir dont elle n'arrivait à extraire aucun souvenir et là, elle se retrouvait en bien trop mauvaise posture pour tenter d'y réfléchir. Elle délégua donc le Serpentard à cette tâche laborieuse qu'était d'utiliser sa tête de manière intelligente vu qu'elle en était présentement incapable. Et comme une petite fille malade, elle se réfugia dans ses bras lorsqu'il posa une main sur son front pour constater une légère hausse de température. Pour autant elle lui obéis sagement lorsqu'il lui demanda de se tourner.
    « Je te fais confiance, Bastien. »
Elle toussa sous le sort de dégagement et présenta sa frimousse, yeux fermés, comme si elle attendait de se faire poudrer le nez, pour qu'il lui enlève ce fichu mal de tête. Sianyde n'avait pas eu à le faire ou à le lui demander, il s'était occupé d'elle de lui-même et... et c'était sacrément agréable. Oui, les soins magiques n'étaient pas les moins douloureux mais elle s'en fichait : il la soignait. Et c'était ce qu'il faisait depuis plusieurs mois maintenant, à chaque fois qu'elle se faisait mal devant lui.
    « Ca va toujours mieux quand c'est toi qui me soigne. »
Sianyde esquissa un grand sourire amoureux avant de se frotter le front, comme pour s'assurer que la migraine l'avait bien quitté. Elle fit quelques pas en arrière, vers la sortie de la grotte pour respirer l'air salin, avant de revenir vers son amour qui venait de finir de parler. Il déposa un léger baiser sur ses lèvres pour toute ponctuation et elle se laissa envahir par le bien-être de cet acte.  
    « J'espère que nous ne faisons pas fausse route. »
Les enfants étaient des êtres curieux. A la vue de ce genre de plantes alléchantes, nul ne doutait qu'ils auraient du les toucher, les sentir ou encore les cueillir. Et la quantité était non négligeable, peut-être n'auraient-ils du même pas rentrer après tout ?
    « Si c'est quelque chose de magique... s'ils ont tous respiré ce... truc... » - « Et si c'était contagieux... ? Si jamais ils en avaient sur eux, sur leurs vêtements et que ça se dispersait dans l'air ? Peut être était-ce aussi de ça que les moniteurs voulaient nous protéger : de la contagion. »
Sianyde posa un doigt sur son menton en regardant le plafond, cherchant dans les strates de la roche une réponse quelconque. Dans la tête du français ça fulminait. Il analysait tout ce qu'il sentait, entendait, voyait, sans se laisser une minute de répit. La jeune fille dû puiser dans ses ressources pour se concentrer à la hauteur de ce qu'il en attendait, pour comprendre où il voulait en venir. Il était en train de réunir toutes les pièces du puzzle en répertoriant chaque indice pour ne passer à côté de rien. La belle avait tout intérêt à faire de même si elle ne voulait pas être complètement dépassée par la situation.
    « Je vais bien ne t'inquiète pas, continuons. Il faut que nous découvrons ce qu'il se cache derrière ce mythe. Ca va trop loin pour que nous restions inactifs. Et puis je ne serai pas une digne partenaire si je t'abandonnais maintenant. »
Bien qu'elle lui glissa un sourire, elle se fit rabrouer par un regard critique et analytique, jaugeant très certainement le pour et le contre quant à la poursuite de l'aventure. Le français se glissa derrière elle pour regarder plus en détails l'endroit d'où elle avait arraché le pied du plan de fleurs, un peu plus tôt.
    « Il n'y avait rien d'autre que cette roche noire. Je pense que ces plantes là ne poussent que avec les minéraux provenant de cette matière là. » - « T'es un génie. » - « Oh je t'en prie mon amour, n'en fais pas tant. » dit-elle les bras croisés dans une expression faussement modeste. Sa posture était victorieuse alors qu'elle jetait, d'un revers de nuque, ses cheveux incandescents en arrière.
Elle n'entendit pas bien le reste de ses dires, tant il mâchait les syllabes, perdu dans ses réflexions. Elle en profita pour remettre sa veste qu'elle avait ôté plus tôt. Sianyde avait l'habitude de l'accent gallois, l'accent de chez elle et même si elle ne l'avait que peu, il fallait quand même que son esprit s'habitue à d'autres accents. Heureusement, celui du français était invisible, dans un anglais plus que correct, mais littéralement pas de chez elle. Pour autant, ça n'enlevait rien à son charme.

Il revint vers elle, lui intimant qu'ils allaient progresser mais qu'ils allaient devoir faire vraiment très attention. Sianyde acquiesça, ne doutant pas d'elle sur ce coup là, jusqu'à ce qu'il lui propose de se désillusionner. Pour lui, ce serait plus prudent s'il y avait un danger, de manière à pouvoir le prendre à revers certainement. En tout cas elle comprit qu'elle avait un rôle important à jouer.
    « Je suis sûre que l'étendue d'eau n'est pas très loin et que ça nous donnera des indices sur ce que l'on cherche. Attends B.B.... »
La rouquine s'approcha de lui dans une démarche chaloupée, profitant du plafond bas pour poser ses mains sur sa nuque et ses lèvres sur les siennes. Elle profita de sa présence, reflétant sans honte la langueur de leur relation dans ce baiser, avant de se décaller.
    « Je suis contente que tu sois venu me chercher. »
Sa baguette au bout des doigts, elle se désillusionna avant de lâcher le corps de l'homme pour avancer à ses côtés.

La cavité présentait de plus en plus de petites fleurs, toujours dans cette couleur verdâtre, un peu turquoise et luminescente. Bien sûr, ils avaient besoin de Lumos pour y voir clair mais c'était réellement très exotique. Le bruit de l'eau se rapprochait à mesure qu'ils avançaient. Le boyaux se resserra à peine, pas plus grand qu'une porte en terme de largeur, débouchant sur une caverne haut de plusieurs mètres. C'était un cirque magnifique où l'eau semblait stagnante, prenant la première moitié de la pièce. L'autre moitié était composée de cailloux et gravats en tout genre. Le plafonds présentait de magnifiques stalactites malgré tout un peu oppressantes. Elles avaient quelque chose de... dangereux.
Sianyde posa sa main sur l'épaule de Bastien, qui avait pu déplier sa grande stature. Elle sortie sa baguette en regardant vers la droite l'ombre qui se rapprochait. En face d'eux se tenait une sulfureuse rousse aux cheveux bouclés tombant sur sa chute de reins dénudée. Elle portait un corset entremêlant du noir et du pourpre, et un pantalon noir près du corps, laissant entrevoir une partie de son ventre et de ses hanches.
    « Tu es venu... » supplia-t-elle dans un ton laissant rarement planer le doute quant au plaisir qu'elle ressentait. C'était la même voix que la galloise, à l'intonation près.
Le double de Sianyde présenta alors le côté le plus envoûtant et désirable de la belle. Une facette que personne n'avait jamais vu, pas même elle. Et ça ne lui plut pas vraiment...
L'originale rompit le sortilège, se retrouvant devant Bastien. Les mains sur les hanches, les sourcils froncés, elle dit agacée.
    « Hé tête d'épingle ! Tu as complètement raté mon nez et cette tenue est ridicule ! » Le double ricana « Apprends à mieux connaître ses désirs ma chère... » - « Ca, ce n'est pas ton problème. FINITE ! »
Vipérine, Sianyde cracha un venin extrêmement toxique de jalousie sur ce double répugnant. Ce n'était pas elle et si elle avait chancelé un instant, elle se félicita que Bastien n'ait pas pu le voir. Car bien sûr que, dans cette tenue plus qu'évocatrice, elle pouvait éveiller chez l'étudiant d'autres fantasmes. Mais elle craignait qu'il ne trouve l'illusion plus jolie qu'elle alors... alors la colère la gagna assez pour lancer son sort.
    « Lyse ?! »
Tomba à terre une femme inconsciente, aux cheveux blonds, emmêlés et au teint livide.
    « Mais... »
Sianyde courut vers elle avant de s'agenouiller à son chevet. La monitrice était sale, inconsciente, mais respirait toujours.
    « Comment... elle a su que j'étais là ? Pourquoi elle a... ? Attends tu... » Sianyde tourna la tête et plissa les yeux en observant le visage de Bastien « ...tu m'imagines comme ça B.B. ? »
Était-ce Lyse qui avait prit la première image mentale de la personne la plus chère au cœur du français, pour la projeter en illusion comme un fantasme inavoué ? La rouquine était perplexe mais le toussotement de la monitrice la fit s'occuper d'elle.
    « Que... Qu'est ce que je... aïe... » Elle prit sa tête entre ses mains, se recroquevillant sur le sol, sans même voir les élèves. « Il faut la ramener à Jay. »
La rouquine réchauffa son corps en hypothermie d'un coup de baguette, avant de chuchoter à l'oreille du français.
    « Laissons là dans les vapes, elle ne nous a pas vu, profitons-en. Il faudra qu'on la laisse sur un passage de ronde de moniteurs quand on reviendra au camp, sinon on va passer un sale quart d'heure pour avoir fait une petite balade s'ils nous trouvent... Qu'en dis-tu ? »
Lyse était une bonne Legilimens, mais de là à comprendre ce qu'il s'est passé exactement... Sianyde en était incapable.


 
REVENGE

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Mar 18 Aoû 2020 - 17:29
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WSC - La flûte biscornue
Troublant, cette image de la femme qu'il aimait. C'était quelque chose qu'il aurait pu tout à fait fantasmer... et peut être l'avait-il déjà fait, en vérité. Troublant, parce qu'il savait que sa belle était quelque part près de lui, dissimulée par un sortilège. Il aurait presque pu se laisser séduire, tant la représentation était fidèle et alléchante. Mais ça ne pouvait pas être elle, rationalisait une partie de son cerveau. Etait-il en train d'halluciner, maintenant ? Ou bien était-ce une autre forme de magie à l’œuvre dans cette caverne étrange ? Ou bien était-ce quelqu'un d'autre ? Sourcils froncés, il observait ce double d'elle qui semblait tout droit sorti de son imaginaire, juste avant que l'originale ne rompe le sortilège de désillusion en face de lui. Il râla doucement son prénom de la voir s'exposer ainsi, avant qu'elle n'invective l'autre. L'échange qui s'ensuivit eu le don de l'amuser et de le contrarier, sa Sia s'imposant avant de rompre le charme et de divulguer... Lyse.

Bastien voulut retenir sa belle qui s'empressait de rejoindre la monitrice, mais elle lui échappa, et il la suivit, non sans pousser un soupire. Quelle certitude avaient-ils qu'il s'agissait bien de la monitrice ? Sianyde avait rompu un sortilège, certes... peut être n'était-ce pas le seul. Il rejoignit la jeune femme près de la blonde, s'agenouillant à côté d'elle en laissant son regard se promener sur le corps maculé au sol, puis autour d'eux. L'endroit était aussi intriguant qu'inquiétant, par certains aspect. Mais quand la rousse reprit la parole, c'est sur elle, que son regard s'attarda. C'était risible d'évoquer ça maintenant, et pourtant... Nullement gêné, il lui servit un sourire amusé.

- Toi c'est la cravate, moi c'est... autre chose. Mais oui, c'est sûrement un fantasme piqué dans mon imaginaire. Mais ne t'en fais pas, tout ce qui m'intéresse, c'est l'original. Toi.

Il lui offrit un clin d'oeil avant que la créature ne se rappelle à eux, visiblement en souffrance. Au vu de son attitude... il y avait de fortes chances qu'il s'agisse véritablement de la monitrice, elle semblait tellement loin... Sûrement les plantes. Ou quelque chose de similaire. Mais Sia avait raison, l'image qu'elle avait projeté était singulière, et elle venait de son esprit à lui. Était-ce l'endroit... ou la femme ? Si ça venait de Lyse... était-elle legilimen ? Il hésitait, entre un délire lié aux substances étranges et un peu hallucinogènes ou une sorte de... protection magique sur la caverne destiné à perdre davantage les âmes qui s'égaraient ici. Dans tous les cas, sa jolie rousse avait raison, et maintenant qu'ils avaient mis la main sur Lyse... Ils ne pouvaient pas la laisser là, et pour de nombreuses raisons autre qu'un simple intérêt humain ou attentionné. Il préférait prendre le pari qu'il s'agissait bien d'elle. A la proposition de la jeune femme, il acquiesça doucement. Il aurait bien aimer pouvoir soutirer quelques informations à la monitrice mais... à moins de pouvoir fouiller ses souvenirs, il n'y avait rien de plus à en faire pour l'instant.

Bastien jeta un dernier regard sur la caverne, toujours intrigué par ce que le lieu était en vérité. Accordant deux sortilèges de lévitation, les deux adolescents embarquèrent le corps presque inerte de la blonde à travers le tunnel plantés des étranges spécimens – et il dût résister à l'envie d'en prélever un nouveau bout pour une étude future. Par chance, la belle avait non pas une mais deux baguettes, utilisant savamment la deuxième pour éclairer leur chemin. Ils s'étaient déjà un peu éloignés lorsqu'un bruit étrange leur parvint, les immobilisant brièvement tous deux. Une... cornemuse ? Le son semblait provenir d'au delà de l'étendue aqueuse... quelque part au fond de la caverrne. Bastien se retourna , et peu s'en était fallut qu'il oublie le sortilège de lévitation. Le premier récit de Jay lui revint en mémoire... et s'il y avait presque quelque chose de glaçant dans ce son, sa curiosité était définitivement piquée. Il coula ensuite un regard vers sa belle pour s'assurer de son état – et la rassurer au besoin – avant qu'ils n'accélèrent un peu le pas pour s'extirper, eux et Lyse, de la grotte. Il n'aurait définitivement pas été sage de partir à la découverte de ce nouveau mystère.

- Merci... d'être venue avec moi, il murmura quand ils se retrouvèrent à l'extérieur.

Ils déposèrent le corps de Lyse un instant pour dissiper le sortilège de Têtenbulle. Bastien eut à nouveau recours au sortilège de récurage sur leur trois corps, dans le cas où ce qui provoquait les « hallucinations » soit volatile ou contagieux, comme l'avait suggéré Sianyde. Cela dit, si ça l'était... sûrement que les autres avaient déjà contaminé tout le monde. Mais on n'était jamais trop prudent. Le Serpentard en profita pour enlacer et embrasser la jeune femme encore une fois avant qu'ils ne relancent le sortilège de lévitation sur la monitrice. Ils la déposèrent entre deux buissons sur un chemin de ronde des moniteurs, avant de regagner chacun avec discrétion leurs cabanons, non sans un dernier échange amoureux.

Toute cette histoire soulevait de nombreuses questions, et le français ne manqueraient pas de retourner les pièces du puzzles dans tous les sens. Qui aurait cru, finalement, que ce camp de vacances avait un tel potentiel ?

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Mar 18 Aoû 2020 - 17:38
Choixpeau Magique
- PNJ -
Choixpeau Magique
Orientation : None
Activités : Ne me parle pas.
(Compte PNJ n'envoyez pas de MP)

La flûte biscornue

Seconds indices du 01 août 2020



Voilà que une semaine était passée. L'euphorie des moniteurs s'était calmée et celle des vacanciers aussi. Ça avait été un miracle pour plusieurs raisons : les gamins bouleversés étaient sortit de leur torpeur et Lyse, qui était en fait portée disparue, avait été retrouvée esseulée, dans un chemin du camp derrière des buissons en plein milieu de la nuit. Personne ne savait comment la monitrice était arrivée là. Elle fut emmenée discrètement jusqu'au cabanon des moniteurs où elle put être soignée. Lorsqu'elle se réveilla, elle donna une version concise de l'histoire mais pourtant véridique : ils exploraient les grottes à la découverte de la flore sauvage locale, quand ils entendirent un son de cornemuse au fond, dans la pénombre. Ils longèrent alors le boyau pour arriver sur une cavité haute de plusieurs mètres et assez large. Au milieu trônait une étendue d'eau sombre et calme. Le souvenir qui lui revint alors fut l'odeur. En effet, tous les cinq furent frappés par cette fragrance âcre assez incommodante. Lyse expliqua alors qu'elle ne se souvenait pas de grand chose, seulement d'avoir tenté d'employer ses dons de Legilimens au sein de la grotte et d'être restée là plusieurs heures. C'était floue, voir même le noir total et elle était incapable de dire à quel moment elle s'était séparée des enfants. Ces mêmes enfants qui, pour leur part avaient retrouvé leur langue, racontèrent qu'au moment d'entrer dans la cavité au petit lac, un monstre était apparut et leur avait fait peur. Ils s'étaient dans un premier temps dispersés pour lui échapper avant de retrouver difficilement la sortie. Leur discours était un peu confus, parfois les versions entre chacun ne correspondaient pas forcément, mais tous avaient été touché d'un mal vraiment inquiétant.
Les habitués de ces terres savaient que dans ces galeries poussait des petits champignons, semblables parfois à des mycoses de roche, qui diffusaient régulièrement des spores hallucinogènes. Ce qu'avait oublié de préciser Lyse et ses quatre chenapans, c'était qu'ils avaient touché ces plantes et qu'ils y avaient même marché dessus, avant de découvrir que la cavité du fond était rempli de ces espèces d'algues entraînant un delirium. Bien que l'important était le retour de Lyse et des enfants, il n'en restait pas moins que certains moniteurs dont Jay, allèrent sceller cette grotte le temps du séjour pour être certains que personne d'autre n'y aille y fourrer le nez. Quant au bruit de cornemuse, aucun idée d'où il pouvait bien venir.

Aujourd'hui, plusieurs groupes se rejoignirent pour se rendre au village moldu à quelques kilomètres de là. Un transport magique emmènerait les vacanciers les plus âgés pour leur permettre de visiter, parler aux locaux et, également s'ils en avaient les moyens, acheter quelques souvenir pittoresques. Beaucoup étaient Sang-mêlé ou Né-moldu et traînaient donc avec les deux devises sur eux. De plus, c'était aussi le bon moment pour les plus curieux, d'en apprendre plus sur les légendes locales et, pourquoi pas, celle du joueur de cornemuse !

Explications HRP

› Résumé
Suite à la découverte de Lyse par @Bastien Barnes ( :crush: ) et @Sianyde Llansawel (  :superangry:  ), les choses ont été expliquées et sont revenues à la "normale".

L'activité est d'aller au village Moldu pour y faire toutes sortes de découvertes. C'est vraiment une petite bourgade d'où partent les galeries dont celle qu'a emprunté, des siècles plus tôt, le fameux joueur.
Comme bâtiment il y a un petit bar - restaurant peu cher, une boutique souvenirs, un hôtel particuliers faisant chambres d'hôtes, une épicerie, une pharmacie et un petit local "médical" ouvert le mardi et le jeudi de 8h à 13h (ouais je vous décris tout /sbaff). Cependant, il y a beaucoup de chemins de randonnées qui partent de là et de très beaux paysages. Les bâtiments sont assez typiques Ecosse ancienne (attendez, je suis sympa, je vous montre... Hey ! Je vous ai dit que c'était ancien et typique, okey ?) et vraiment pour une retraite sorcière vous vous dites qu'il y fait bon vivre. Bien sûr, le tout bercé par les embruns de l'océan.

Bon jeu o/

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Lun 24 Aoû 2020 - 13:30
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WSC - La flûte biscornue
Quelques pas à l'extérieur du transport qui les avait conduits en terre moldue suffirent à réveiller la technologie qui sommeillait dans la poche de son bermuda aux couleurs du camp. A l'instar de quelques autres, son téléphone se mit à sonner et à vibrer plusieurs fois d'affilée sur les notifications de messages et d'appels manqués que l'absence de brouilleur magique permettait désormais. Tel l'adolescent en manque qu'il était, Bastien extirpa l'objet de sa poche, avisant les deux pauvres barres de réseau qui semblait néanmoins permettre une certaine réception. Il défila rapidement les notifications dans un tri intéressé, poursuivant un peu plus distraitement la discussion qu'il avait entamé avant de fouler la terre ferme. Quelques messages de Thibault qui lui tirèrent un sourire amusé, d'autres de sa mère et d'autres qui semblaient moins... plaisant. Mais il réalisa rapidement qu'un silence venait de s'installer, et il releva les yeux vers sa jolie compagne qui lui lançait un regard qu'il interpréta comme entre l'interrogation et l'agacement. Elle devait néanmoins reconnaître l'objet, en ayant déjà tenu un similaire - celui de Summer. Il le replaça rapidement dans sa poche, lui offrant un sourire et des excuses dans une expression coupable.

Tous les élèves disponibles, les moniteurs procédèrent au rappel des consignes d'usage pour que le séjour en territoire non magique se passe au mieux et dans la plus grande discrétion - et Bastien se demanda qui aurait la stupidité de s'exposer au beau milieu d'un village moldu. On leur fit une très brève présentation des quelques attractions du village avant de prendre la direction de celui-ci. C'était un endroit pittoresquement romantique, et au fil des pas qui les y avaient conduit, le Serpentard avait naturellement entrecroisés ses doigts à ceux de sa petite amie - s'il osait l'appeler ainsi. Mais outre l'envie de passer un moment avec sa belle Sianyde, Bastien espérait grappiller quelques informations sur les légendes locales pour essayer de démêler le vrai du faux. Si l'affaire de Lyse et des quatre gamins avait trouvé une certaine résolution, le son qu'ils avaient entendu, en revanche, n'en avait pas encore. Il pouvait s'agir d'un autre délire induit par les plantes... ou pas. Ils avaient pris leur précautions par rapport à cela. Avait-ce été suffisant, ou pas du tout ? Il était loin d'avoir obtenu le fin mot de cette histoire, et la grotte avait été scellé sans qu'il ne puisse y retourner.

Le petit bar restaurant du village lui paraissait être un point d'accroche idéale dans cette nouvelle partie de son enquête, Bastien s'imaginant que les ragots devaient aller bon train dans ce genre d'endroit. Les deux adolescents s'y rendirent donc, et Bastien usa des livres perdues au milieu de ses euros pour leur offrir un petit-déjeuner en amoureux, pas totalement désintéressé. Plongeant les lèvres dans sa tasse de café noir encore fumant, il étendit le main par dessus la table pour inviter Sia à lui donner la sienne. Ses yeux se promenèrent un peu sur l'environnement, avant de revenir vers elle. Malgré l'heure matinale, il y avait déjà quelques autres personnes – et ça n'avait rien de bien étonnant pour ce genre de village. Il aurait sûrement tout le loisir de trouver une personne apte à raconter quelque histoire ici. Peut être un petit vieux, ou une petite vieille, avide de partager avec la jeunesse les merveilleuses histoires de ces contrées, pour prouver avec arrogance que tout était mieux avant. L'idiotie n'avait pas d'âge.

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Lun 24 Aoû 2020 - 16:32
Sianyde Llansawel
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Sianyde s'était préparée consciencieusement, comme tous les matins. Elle n'avait parlé de sa petite excursion nocturne -et en amoureux- à personne et avait feint la surprise quand les moniteurs avaient expliqué les raisons de la maladie de Lyse. Bastien et elle -enfin, surtout Bastien- avaient déduis certaines choses seuls et s'étaient promis d'en savoir un peu plus avant la fin du séjour. Ce mystère devait être résolu coûte que coûte et Sianyde appréciait se mesurer à son petit-copain sur ce genre d'épreuve.

Le temps n'était pas mauvais et ils prirent le bus sorcier assez tôt pour se rendre au village Moldu. La jeune fille, ne fréquentant jamais les humains de l'autre monde, était excitée de heurter ce monde plein d'inconnues. Quand ils arrivèrent sur place, elle s'émerveilla silencieusement des demeures rustiques qui composaient ce petit bourg et de l'ambiance très écossaise qui régnait en maître. C'était bucolique, elle adorait ça ! Quand elle les regardait, elle s'apercevait que les gens étaient comme elle : ils avaient deux bras, deux jambes et une tête. Et même si elle le savait, tout paraissait... différent. Elle retint les consignes de sécurité pour éviter de divulguer les secrets sorciers et essaya d'en toucher deux mots discrètement à Bastien. Mais celui-ci avait le nez plongé sur un artefact Moldu étrange, identique à celui de Summer, et il ne l'écoutait absolument pas. Haussant un sourcil et croisant les bras, elle se mordit l'intérieur de la joue pour éviter de lui lancer une réplique cinglante sur une quelconque attention qu'il pouvait lui porter. Son agacement, visible, le fit ranger l'appareil et lui sourire quelques peu désolé. Ce n'était pas grave en définitive, car elle avait su faire passer son intention d'un simple dialogue corporel assez équivoque et il avait remarqué seul, son manque évident de politesse. C'était... amusant. Elle découvrait ce que c'était d'avoir une emprise sur quelqu'un. Légère, certes, mais présente.

Les quelques commerces qu'il y avait ouvraient petit à petit à mesure que le soleil se levait, alors que l'espèce de local de restauration était, pour sa part, déjà en fonction. Les amoureux glissèrent leurs doigts les uns au travers des autres et juste ce toucher fit sentir Sianyde plus légère. Et plus confiante. Nettement plus confiante. Silencieusement, ils arpentèrent quelques ruelles, découvrirent que le village contenaient une multitude de potagers où poussaient des fruits et légumes estivaux, avant de se diriger vers l'endroit où ils pourraient manger. Sianyde accrocha sa casquette à sa ceinture et dénoua ses cheveux qui bouclaient en séchant à l'air libre. Un serveur les accueillit poliment. Elle demanda un milkshake, fut déçue de voir qu'il n'y en avait pas, leva les yeux au ciel agacée par l'ignorance de ces sauvages et demanda un thé avec des fruits frais. Si l'homme habillé de noir repartit avec un air assez surprit par la demande exhubérante, la rouquine ne se laissa pas démontée.
    « Je ne vois pas ce qu'il y a de si étrange. Ils sont bizarres ici. » Voix à la fois douce mais effilée comme une lame de rasoir dont les yeux de biche venaient rajouter un peu plus à la dramaturgie de la scène. Unique. Sianyde était unique.

Mangeant son orange morceau par morceau, en la découpant d'une façon technique mais soignée pour ne pas s'en mettre partout, Sianyde ne cessait de soupirer. Quand elle eut terminé, elle fit disparaître les zestes de ses doigts grâce à la serviette en papier et vint emmêler ses derniers à ceux de son amour. Les deux jeunes gens étaient sur des banquettes modèle réduit et, Lui, avait l'air géant dans ce mobilier de dînette. Néanmoins, ça lui allait parfaitement et le regarder boire son café en observant les alentours la rendit euphorique. Il était beau. Il était plus que beau il était... tout ce qu'elle n'avait pu imaginer. Elle le dévisageait d'amour et ses doigts se serrèrent autour des siens, dans un soubresaut instinctif. Geste qui le fit la regarder et elle cacha immédiatement son embarra dans un quartier d'orange. La honte. Sa tête fumait sous les hormones en ébullition.
    « M'sieur, j'vous en r'ssert un ? »
Cet homme primitif à la barbe cuivrée hirsute et aux cheveux bouclés hideux était, vraisemblable le patron dont le nom ridicule se trouvait sur l'enseigne. La jeune fille s'empêcha une mou de dégoût alors que Bastien gardait son calme, comme à son habitude. Comment faisait-il ? Cependant, avant que ce monstre ne reparte, elle osa un très charmant :
    « Excusez-moi... » Et une fois l'attention de l'homme préhistorique captée, continua sur le même ton « J'ai vu qu'il y avait des sortes de galeries qui partaient du village. Est-ce possible de les visiter ? » - « Ah ben, ma p'tite, pour sûr que j'vous l'conseille pas nom de Dieu ! V'savez pas c'qui s'cache là-d'dans et t'façon, personn' n'est jamais r'ssortit. Les fées n'sont pas aussi bénéfiques qu'on l'pense voyez vous ! Si vous voulez en s'voir plus, allez voir Martha. Ça lui f'ra du bien d'avoir d'la visite en plus. On n'a pas beaucoup d'touristes ici. »
Sianyde garda son sourire, s'empêchant de rendre son orange sur les chaussure élimé de ce paysan. Ce type, en plus d'être grotesque était tout bonnement... ignoble. Automatiquement, elle avait reculé sur la banquette, se collant à la vitre pour qu'aucun potentiel postillon n'atteigne son gracieux minois. Et très sincèrement, le spectacle d'une Belle et d'une Bête devait valoir le coup d’œil. Un frisson lui parcouru l'échine et elle laissa Bastien faire pour lui demander où se situait géographiquement Martha.
    « Vous finissez pas votr' pomm' ? » Elle l'avait laissé intacte « Je n'ai plus faim. Mais je la prends pour la matinée. »
Si cet indigent pouvait arrêter de lui adresser la parole ce serait vraiment sa victoire de la journée. Haussant les épaules il repartit et, venimeuse, elle se tourna vers le brun.
    « Les Moldus sont... » dit-elle tout bas, en faisant une grimace de dégoût.
Le couple finit par mettre le pied dehors. La boutique de souvenirs était totalement ouverte maintenant que l'horloge avoisinait les dix heures du matin. Sianyde toucha tout ce qui était touchable, sur n'importe quel présentoir. Elle ne cassa rien, mais elle trouva des choses très mignonnes. Heureusement qu'il n'y avait pas foule, car elle se passionna pour un magnet d'une dizaine de centimètre, avec une photo (fixe bien sûr) de la région. Sauf que ce n'était pas la photo qu'elle aimait, c'était le fait que ce soit aimanté. Elle n'arrêtait pas de le coller et le décoller en regardant derrière l'objet, puis passa sa main sur le présentoir en métal.
    « C'est magique ! Regarde ! Ça tient tout seul ! »
Et vraiment, c'était bien la peine de critiquer les Moldus à ce compte là, car elle n'était pas franchement mieux. Un concept aussi simple et pourtant, qui lui était totalement inconnu. Mais ce qu'elle trouva magnifique fut un long pic à cheveux, d'où pendait quelques coquillages miniatures. Fait dans un faux nacre, c'était de la camelote mais c'était joli et très pittoresque.
    « On dirait... un bijou de sirène... »
Cette breloque avait eu toute son attention.

Ils passèrent un moment à la boutique jusqu'à ce qu'il fut l'heure de la curiosité. En effet "Martha" les attendait ! La rouquine n'avait pas remit sa casquette et laissa le plus charmant de tous les français frapper à la porte. Mais personne ne répondit.
    « J'ai une idée, viens ! »
Sianyde avait vraiment eu une idée, mais sa pulsion lui faucha l'herbe sous les pieds. Dans un geste vif, elle lui attrapa la main, avant de glisser ses doigts en crochet autour de sa ceinture. Elle le fit venir contre elle -ou plutôt, se fit venir contre lui- et l'invita à se pencher pour l'embrasser. Elle le voulait. Là. Immédiatement. Peu importait les gens, le vent, les cris, le mystère ou le soleil.  Sianyde le dévora dans ce baiser qu'elle n'arriva à stopper que quand elle n'eut plus d'air. Elle le piqua, avant de le manger, devenant plus vorace. Ses ongles avaient abandonné son bermuda de vacancier pour venir accrocher le polo dans son dos. La vipère disparut derrière la stature du brun, alors qu'en elle une chaleur de bien être affluait, faisant rosir ses joues d'habitude pâle. Elle réagissait maintenant bien plus vite à ses contacts et cette chaleur qui inonda son bassin n'attendait qu'une chose : qu'il en prenne la mesure. Un souffle lourd et brûlant s'échappa de ses lèvres. Sous le auvent de chez Martha, la Serpentard désirait s'enrouler autour de son amant, pour ne faire qu'un avec lui. Juste ça, la rendit folle et elle eut du mal à articuler, tout en chuchotant :
    « Ce... n'est pas là que je voulais que tu viennes mais... c'était plus fort que moi Bastien. » Encore échaudée, espiègle, elle se mordit la lèvre inférieure en tournant la tête, lui offrant délibérément son cou dans une attitude nonchalante et faussement désintéressée « Ne m'en veux pas Amour... Quand tu es là je ne suis plus moi... »
Ses mots formaient des cœurs vipérins, aussi charmeurs et piégeux, que transits. Elle commençait à savoir y faire pourtant, elle ne jouait rien. Sianyde était folle de lui et elle avait eu envie, là, sur l'instant, de se retrouver à nouveau comme sur le banc du feu de camp, en plein milieu de la nuit, sous leur ciel. La fusion immédiate de leur corps ne disait qu'une seule et unique chose, à l'unisson : fais moi l'am...
    « Euh... excusez-moi, j'habite ici et... »
Il s'était passé cinq, dix... peut être quinze minutes depuis qu'ils avaient toqué à la porte. Derrière eux, un garçon de leur âge venait de leur parler. Il avait un panier rempli de provisions et un fort accent écossais (comme tout le monde ici). Les deux adolescents se trouvaient devant chez lui, lui barrant involontairement le passage.
    « Désolé. » Elle se détacha de Bastien et se mit légèrement devant lui, par instinct « On visite les environs et le patron du restaurant nous a dit d'aller voir Martha si on voulait en savoir plus sur la région. Vous savez où elle habite ? » - « Le patron s'appelle Fredrich, c'est mon père, je suis Jamie et nous vivons avec ma grand-mère. C'est elle que vous cherchez il me semble. Elle doit être dans le potager, derrière. Venez, suivez-moi. » dit-il d'une voix très douce. Il n'avait pas fini sa croissance et il était plus grand que Sianyde, mais plus petit que Bastien.
La jeune fille regarda son délicieux brun avant de s'éventer le visage de sa main quand le jeune homme leur tourna le dos.

Ils accompagnèrent l'adolescent derrière la bicoque assez ancienne. Il y avait un très joli lopin de terre, luxuriant de légumes qui semblaient tous aussi bons les uns que les autres. Ils échangèrent en gaélique et la vieille femme se tourna vers eux en leur faisant un signe de main. Elle se déplaçait lentement à l'aide d'une cane, mais avait toujours assez d'énergie pour entretenir ses plantations.
    « Elle ne peut pas rester debout très longtemps. » dit-il calmement dans un sourire désolé. « Je lui ai dit que vous étiez là pour les légendes et les trucs à voir dans l'coin, elle vous racontera. Je dois rentrer ça mais si vous avez besoin de moi, n'hésitez pas, les portes ne sont pas verrouillées. »
Sianyde fut si choquée de l'hospitalité de ce Moldu, qu'elle ne sut même pas quoi dire tant merci ne lui semblait pas assez. Comment l'ours du bar pouvait être le père de ce garçon si charmant ? Impossible. Et pourtant, ils se ressemblaient beaucoup...
    « Alors les enfants dites moi... il y a beaucoup d'endroits à voir ici... vous voulez commencer par lequel ? » - « Les galeries madame. On connait la légende, mais on aimerait savoir si on peut les visiter. »
Martha réfléchit quelques secondes.
    « Non hélas, elles ne sont pas visitables et je vous déconseillerez d'y aller. Cependant je peux vous dire que les fées ne sont pas si dangereuses qu'on veut bien vous l'dire. Quand j'avais votre âge, elles m'ont été d'une aide précieuse alors que je m'étais perdue dans la lande en pleine nuit. C'est grâce à elle que j'ai pu regagner mon foyer. Simplement, il ne faut pas les déranger. Et ce joueur les a volontairement importuné. Maintenant, il souffle sa haine dans sa cornemuse pour nous effrayer mais ça ne sert à rien. Le vent l'emporte aussitôt et nous ne l'entendons plus. Le son dans ses galeries est très joli quand on ferme les yeux mais vous savez, il ne faut pas croire tout ce que l'on raconte. Il y a bien des fées, mais il n'y a jamais eu de joueur et encore moins de cabot sans poil. C'est bien de cette légende que vous parlez ? »
Ils hochèrent la tête.
    « J'espère que vous n'êtes pas venu ici rien que pour ça, car c'est un attrape touriste, rien de plus. »


 
REVENGE

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Lun 24 Aoû 2020 - 21:13
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WSC – La flûte biscornue
Bastien s'amusait sincèrement des réactions de la vipère. Elle avait ce côté un peu précieux, et s'il s'en serait sûrement agacé de la part de quelqu'un d'autre, il la trouvait d'autant plus charmante. Il ne pouvait nier qu'elle était de toute façon trop bien pour cet environnement-là... et tous ces gueux.

- Tu es trop raffinée pour eux, il souffla en réponse à sa remarque sans cacher son amusement

Quand l'homme hirsute s'approcha, Bastien déclina poliment sa proposition, complimentant néanmoins sa boisson dans un sourire qui dissimulait avec habileté toute l'hypocrisie de son commentaire. En vérité, il trouvait son café mauvais, mais il le finirait pour rester poli. Alors il fit passer son refus sur le compte d'un certain équilibre – il était sportif, après tout. Sianyde retint l'intention du patron, et il apprécia de la voir poser cette pertinente question sur les galeries. Il s'évertuait à garder un visage avenant et enthousiaste, partageant en vérité la dégoût de sa compagne quant à ce personnage qui manquait cruellement de raffinement. Il caressa doucement ses doigts quand elle se serra près de la vitre, interrogeant l'hirsute sur l'endroit où trouver la fameuse Martha. Réponse faite, l'homme sembla s'inquiéter du repas de la demoiselle avant de leur fausser compagnie. A le remarque de la belle sur les moldus, il haussa un sourcil un peu joueur.

-... pas tous comme ça, il compléta, aussi bas qu'elle. Il a au moins pour lui de se soucier de ton appétit. Tu n'as vraiment plus faim ? Il demanda d'un ton joueur en baissant les yeux vers le fruit.

Avant de prendre le chemin de la maison de la dite Martha, ils s'arrêtèrent à la boutique de souvenirs. Bastien s'intéressa plus aux réactions de sa belle qu'aux bibelots qui traînaient ça et là. Il était incapable de s'arrêter de sourire, tantôt amusé, tantôt attendri par la curiosité de la jeune femme. Notamment quand elle s'arrêta sur le magnet. Il l'observa découvrir le principe des aimants, un sourire tendrement moqueur au coin des lèvres. Avait-il eu cette expression là quand il avait découvert la magie ? Il ne put s'empêcher de rire un peu à sa remarque sur l'objet, tournant un regard autour d'eux pour voir si quelqu'un s'inquiétait de ce comportement... plutôt étrange, aux yeux d'un moldu.

- Non, il répondit toujours amusé, se plaçant derrière elle pour l'enlacer, savourant ce contact. C'est physique, en fait. Une histoire de champs magnétique... pour faire simple, cette surface est attirée par celle-ci. Un peu comme toi et moi, il murmura contre son oreille avant de déposer un baiser sur sa tempe et de relâcher son étreinte. T'as tout un univers à découvrir... il souffla sans cacher son  enthousiasme alors qu'il s'éloignait.

Il observait une petite rangée de livres sur le folklore gaélique à côté de la jeune femme quand elle reprit la parole. Il la découvrit dans une observation charmée d'un accessoire capillaire quelconque. Il ne comprit pas sa fascination pour cet objet, qui à ses yeux, était plus que banal, surtout en comparaison de la divine créature qui s'y intéressait. C'était... tout au plus mignon mais ça ne lui parlait pas vraiment. Pourtant, l'objet semblait véritablement  plaire à la jeune femme.  Et ça remua quelque chose au fond de lui... comme une envie de lui faire plaisir. Ce n'était pas un sentiment dont il était familier. L'objet était abordable et...  si elle l'aimait tant...

Il feignit de s'en désintéresser dans un mouvement d'épaules, prétextant aller demander un renseignement à la personne qui tenait la boutique, quand véritablement, il demanda à faire emballer l'article et à le régler dans le même temps. Insistant sur le besoin de discrétion, il alla rejoindre Sia, l'entraînant un peu plus loin du peigne, distrayant toujours son attention le temps que la vendeuse ne satisfasse sa requête. Ce n'était pas vraiment compliqué de voir qu'il tramait quelque chose, mais il se plaisait à feindre une petite surprise. Ils passèrent devant le comptoir pour ressortir et la femme tendit le petit paquet au Serpentard. C'était cousu de fils blancs, mais il conserva un air innocent jusqu'à ce qu'ils soient tous deux sortis de la boutique. Au bout d'une petite minute de marche, il finit par lui tendre le paquet, un petit sourire aux lèvres. Il était idiot. Il était heureux. Il était amoureux. Et c'était agréable.

Ils finirent par prendre la direction de la maison de la fameuse Martha, tels deux enquêteurs décidés à résoudre leur mystère. Il toqua à la porte, mais personne ne répondit. Il allait retoquer, pour s'assurer d'avoir été entendu, quand elle lui signifia avoir une idée. Il se tourna vers elle, toute ouïe, alors qu'elle lui attrapait la main avant qu'il ne sente ses doigts glisser contre sa ceinture et son corps se rapprocher du sien. Une expression délicieusement surprise passa sur son visage avant qu'il ne réponde à sa requête silencieuse en se penchant vers elle. Quelle merveilleuse idée. Elle happa ses lèvres, et son avidité était galvanisante. Il l'enserra dans une étreinte qui scellait le contact entre leurs deux corps, complètement séduit par l'appétit grandissant que témoignait le baiser de sa sulfureuse  petite amie. Merlin, elle ne comptait pas lui laisser de répit. Et il répondait à son baiser avec autant d'ardeur, et si sa langue ne céda pas à l'envie d'aller chercher celle de la demoiselle, ce fut seulement parce qu'elle détacha ses lèvres des siennes.

Outre le soubresaut de son cœur en l'entendant l'appeler d'une manière aussi significative, elle était terriblement séduisante, et il avait du mal à savoir si elle en avait pleinement conscience. Ses mots, cette façon de se mordre la lèvre, de lui offrir son cou... Essayait-elle de lui faire perdre la tête, comme cette fois où elle lui avait fait du pied ? Oh, elle ne perdait rien pour attendre. La langue du Serpentard vint subtilement humidifier le bout de ses lèvres, dans un sourire brûlant. Elle lui faisait encore éprouver cet appétit vorace, et il se sentait une nouvelle fois revanchard. Et si ce n'était d'ordinaire pas son habitude de se laisser aller quand tout le monde et n'importe qui pouvait observer, et s'il n'oubliait pas l'objet de leur quête, il allait rentabiliser ce petit bout de temps que la dénommée Martha leur offrait. Si elle était là, elle aurait sûrement déjà ouvert sa porte. Et surtout... il se fichait soudainement de savoir qu'on pourrait les voir. Il saurait rester décent.

Répondant à la demande que lui formulait corporellement la belle, il plongea ses lèvres dans son cou, remontant doucement jusqu'à son oreille.

- Oh, je t'en veux, il assura d'un souffle plein de désir, je t'en veux de te vouloir autant.

Il glissa une main au milieu des mèches cuivrés qu'il plaqua contre la nuque blanche avant de reprendre ses lèvres, l'autre s'égarant bien moins chastement sur le short de la demoiselle, après une course langoureuse le long de son dos. C'était terriblement frustrant, parce qu'il devait résister à la pulsion primitive de venir la plaquer contre la porte du charmant taudis. Une nouvelle fois, il éprouvait dans chacun de ses mouvement l'appel du corps féminin. L'esprit de la demoiselle était certainement bien plus innocent que son corps, qui expérimentait comme le sien le ballet infernal des hormones. Et c'était principalement pour cette raison qu'il résistait encore à cette envie de la dévorer sur place. Elle découvrait. Avec lui. Ca avait quelque chose d'un cadeau. Et malgré la délicieuse torture qu'elle lui infligeait, il en savourait chaque instant.

Il avait envie de s'oublier avec elle. Mais il devait encore garder le contrôle, et s'il cédait à certaines envie, c'était pour en retenir dix autres. De cette façon, il attrapa ses cuisses pour la hisser autour de sa taille, au lieu de l'allonger  contre le sol. Et s'il laissa ses mains l'empoigner à la limite que dessinait le tissus sur le haut de ses jambes pour la soutenir, c'était pour contrecarrer l'envie de lui ôter un bas trop court ou un haut superflu. Et quand ses lèvres échouèrent encore dans son cou, c'était pour ne pas laisser s'égarer ses lèvres contre sa poitrine. Il cherchait la chaleur et le son de son souffle qui s'intensifiaient, se délectant de l'effet qu'il pouvait lui aussi avoir sur elle.

Mais une voix les rappela à la réalité, et ils durent se détacher l'un de l'autre. S'il était déçu qu'on les interrompe une énième fois, Bastien félicita intérieurement la jeune femme de ce mouvement de corps qui vint dissimuler partiellement le sien, juste ce qu'il fallait pour cacher les afflux sanguins qui l'avaient agité. Il ne savait pas dans quelle mesure elle était consciente de la gêne qu'elle lui épargnait avec ce geste... mais il en était reconnaissant. Comme elle, il présenta des excuses polies, assez satisfait de ne pas recevoir de commentaire sur la petite scène dont le nouveau venu avait pu être témoin. Et puis il se concentra sur leur conversation pour reprendre complètement ses esprits. Après une petite explication sur les liens familiaux des protagonistes dont il n'avait cure – et il pria Merlin pour que le patron ne les ait pas envoyé là simplement pour que quelqu'un vienne faire la causette avec mamie – Bastien saisit la main de Sianyde quand le jeune homme les entraîna vers le potager. Il dut chasser quelques images d'une romance champêtre en découvrant le lopin de terre... mais surtout la vieille, un peu plus loin.

Aux explications du garçon, Bastien opina doucement avant de le remercier, plus par convenance qu'autre chose. Et puis ils saluèrent la vieille dame, et le Serpentard laissa sa divine compagne prendre la parole. Le bref récit de la vieille dame contrastait un peu avec celui de l'hirsute du bar, mais elle se contredisait elle-même au fil de ses paroles. Un débris sénile... parfait. Et s'il était tenté de soupirer et de lever les yeux au ciel, il n'en fit rien. Le fait qu'elle dise quelque chose, puis son contraire, ne voulait pas dire que son récit était inutile. Et le français s'était armé de son air le plus aimable et respectueux.

- Nous sommes en camp de vacances, il répondit dans un sourire. On en profite pour se cultiver un peu sur la région. On se demandait d'où pouvait bien venir cette légende... mais vous avez vu les fées ? Il demanda en faisant son ton plus curieux, et il prit un air volontairement enthousiaste. L'existence des fées était avérée dans le monde magique. Mais il n'avait jamais entendu parler de fées peuplant des grottes, et il n'en avait pas vu une seule. Et les mythes moldus, surtout dans ces contrées, étaient remplis de divers représentants du petit peuple...  Et il y avait ces plantes hallucinogènes... et ce son étrange. Il y avait matière à creuser sur ce que la moldue voulait dire par "fée" et s'il y avait réellement une créature magique à l'oeuvre derrière tout ça.

Bastien offrit dans une bienveillance - secrètement intéressée - son bras à la vieille dame pour lui offrir un soutien, si jamais elle le désirait. Véritablement, pour se donner un air sympathique.

- Vous avez un très beau potager, il commenta.


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Mar 25 Aoû 2020 - 12:13
Sianyde Llansawel
- Fondatrice -
Bande organisée
II - Shatei du clan Fukuhara
Sianyde Llansawel
Singularité : Sorcier / Sorcière
Orientation : Boiz
Statut civil : Célibataire
My baby shot me down

DC : Waclaw H. Tuszynski // Elizabeth B. Abberline
© : Avatar/Crackship/Signature : moi

Carte du sorcier
Malle à Objets:
Baguette:
Et aussi:
Wizard Summer Camp


Bastien avait l'air à la fois dans son élément et à la fois peu... enthousiaste d'être ici. Sianyde savait reconnaître la bienséance de l'honnêteté, étant son quotidien lorsqu'elle était en terre galloise. Et ici, l'amour de sa vie ne s'exprimait qu'en mots polis. Concernant la sulfureuse rouquine, l'excitation du nouveau monde s'était tari, remplacé rapidement par une toute autre. Elle avait encore la brûlure sur sa peau de tous les endroits où il l'avait touché, où il l'avait embrassé et ce feu la mettait dans un état de transe dont elle avait du mal à sortir. C'était même assez impressionnant de voir qu'elle avait réussit à formuler quelques phrases à Martha sans se perdre en chemin dans le fil de ses pensées romantiques bien que charmeuses. Elle se souvenait parfaitement des longs doigts pernicieux de Bastien, se faufilant dans les jambes de son short pour attraper directement sa chair, lorsqu'il la porta contre lui. Elle avait serré ses cuisses, enroulé ses bras, offert sa gorge à ce sourire vorace et affamé. Elle était le chaperon et il était son loup. Quelques gémissements, similaires à des cris de souris, s'échappèrent de ses divines lèvres charnues alors qu'elle l'étreignait, brûlante, pendant qu'il se repaissait du sucré de sa peau de pêche. Elle caressa ses épaules puis ses bras, galvanisée par la dureté de ces derniers. Et elle comprit que tout ce qui était contre elle, possédait cette même raideur, que ses courbes enchanteresses accueillaient avec dévotion.
Pourquoi... ? Pourquoi tout cela la transportait autant ?
Elle ne savait.
Elle savait juste... Bastien.
Bastien. Bastien. Bastien. Bastien. Bastien.
Elle le chuchotait. Elle le murmurait. Elle en était ivre. Tellement qu'elle n'écouta même pas ce que disait la vieille Martha. Sianyde ne reprit connaissance que lorsque le français se mit à côté de l'écossaise qui peinait à se lever, le feu aux joues.

L'investigation avait, tout à coup, un goût beaucoup plus fade. La seule couleur dans son tableau noir et blanc portait son nom. Il y avait tellement de grottes, de potagers, même de coins reculés où ils pourraient se réfugier. Où cet homme pourrait dévoyait son short pour passer ses mains dessous et la...
    « Merci mon petit. Les falaises sont très jolies ! Mais les fées sont espiègles. Méfiez-vous. Je les ai vu oui, elles ne m'ont pas fait de mal, elles m'ont aidé ! Les grottes en sont infestées, voilà tout. Vous verrez elles sont bleues. Ou peut-être vertes. »
Sianyde se rapprocha du français et posa sa main sur son poignet lui indiquant, d'un signe de tête, qu'il n'y avait pas grand chose à en tirer et que le mieux était de partir. Après un au revoir poli mais un peu contrit, ils se retrouvèrent sur le chemin à l'extrémité du village.
    « Ces Moldus sont complètement ignares. S'il faut, il n'y a pas plus de fantôme que de fées. »
Elle pinça son menton entre son pouce et la phalange de son index.
    « Ou peut-être que... » Elle leva la tête vers lui « Dans un des livres de la boutique à souvenirs, il était indiqué qu'il y avait des puits de lumière un peu partout à travers ces galeries et qu'en marchant dans la lande, nous pouvions donc y accéder. D'après eux, le chien du joueur est ressortit après plusieurs jours de marche. Avec ce que nous savons ainsi que nos pouvoirs, nous pouvons peut-être localiser l'endroit où il a perdu la vie sans arpenter l'entièreté de ces couloirs sombres et lugubres ? »
Sombres et lugubres. Elle se mordit l'intérieur de la joue, un peu espiègle, adressant un regard entendu derrière ses grands cils cuivrés. Mais elle se rappela des paroles de Jay : aucun sorcier ne vit le fantôme, pas même les fées. Comment voulait-ils résoudre ce mystère sans queue ni tête ?

A deux cent mètres de là où ils étaient, se trouvait l'entrée des galeries. Des parapets mal agencés et haut de moins de deux mètres, avaient été fixés au sol par les Moldus, pour éviter aux jeunes et aux touristes de s'aventurer dans un endroit interdit. Le vent se leva et les nuages recouvrirent le soleil. Sianyde interrogea Bastien du regard mais visiblement, l'étudiant n'avait pas joué avec la météo. Alors qu'elle allait lui parler, un son bien distinct se fit entendre : trois notes de cornemuse très caractéristique de l'endroit. La rousse saisie la main du Serpentard, comme pour être sûre qu'il ne disparaîtra pas. Et lorsqu'elle jeta un regard alentour, tout indiquait qu'ils ne furent que deux à avoir entendu cette mélodie brève. Personne dans le village ne semblait inquiété ou même surprit et les conversations n'avaient pas cessé.
    « Laissons tomber ma théorie ! Allons voir directement ! »
Une fois derrière les murs dont Bastien en faisait presque la taille, il y avait un courant d'air à en décorner les bœufs mais aucun son d'instrument. Sianyde entreprit une escalade pleine d'initiative et d'inconscience.
    « Aide-moi B.B. ! » Et quand elle sentit ses mains rajouta, faussement autoritaire « Et n'en profite pas pour me toucher les fesses ! »
Une fois en haut, elle se donna l'impulsion pour atterrir à pieds joints avec la certitude de ne pas se fouler une cheville et, surtout, de ne pas utiliser sa magie devant les Moldus. Sauf que ce fut un gémissement de dégoût qui s'échappa de ses lèvres. En effet, autour d'elle était disposés des déchets et autres détritus provenant de jeunes alcoolisés ou de faux-flemmards, préférant tout fourrer sous le tapis que de jeter proprement les emballages de leur consommation.
    « Mais ils sont répugnants ! »
Elle sautilla pour s'enfoncer un peu plus dans les ténèbres, là où il n'y avait plus le concept de déchetterie. Tirant sa baguette, elle enchaîna avec une grande fluidité :
    « Lumos. Même nos Sang-de-Bourbe ne sont pas comme ça. »
La jeune fille était très déçue. Elle ne s'attendait pas à ce que les Moldus soient exceptionnels mais elle avait quelque part espoir qu'ils valaient mieux que ça. Mais son père avait raison, c'était une sous-espèce primitive et sauvage qu'il fallait se dépêcher de mater ou d'éduquer.
    « Si ces idiots répugnants ne sont pas capables de nous renseigner correctement, autant le faire nous-mêmes ! »
D'une main de maître elle jeta ses cheveux en arrière dans une attitude suffisante avant d'avancer d'un pas déterminé.

L'air dans les galeries était particulièrement frais, et la brise constante, comme un courant d'air, n'arrangeait rien. Parfois, ils se faisaient surprendre par des bourrasques qui les faisaient avancer un peu plus vite. La pierre faisait résonner leurs pas. Au bout d'un bon kilomètre de marche, les espèces d'algues lumineuses apparurent en grappes, d'abord petit à petit puis de plus en plus souvent, si bien que ça aidait leur Lumos à éclairer un peu plus. La jolie princesse se stoppa et se mit face à Bastien. Elle ferma les yeux en tendant son visage vers lui.
    « Tes Têtenbulle sont meilleurs que les miens, Amour. » lui chuchota-t-elle, sincère.
Les traits de la rouquine étaient doux, paisibles et ce geste traduisait toute la confiance qu'elle avait en lui. Elle attendait qu'il acquiesce à sa demande, comme il l'avait fait tant de fois auparavant quand elle le lui avait demandé. Lorsqu'il l'avait, par exemple, cueillit dans les airs après le drame Parvati. Un moment dont elle se rappellerait toute sa vie très certainement, tant la douceur de l'homme l'avait marqué.

Une fois protégés des spores leur marche s'éternisa. Ils écoutèrent lorsqu'il y avait un croisement, d'où les sons pouvaient venir, s'y dirigèrent, puis écoutèrent à nouveau et ainsi de suite jusqu'à entendre des ricanements. Des petits rires aiguës et un peu inquiétants, venant de partout et nulle part à la fois. Sianyde brandit sa baguette avant d'entendre.
    « Des étrangers ! » - « Des inconnus ! » - « Des bizarreries... » - « ...venues d'ailleurs ! »
Elle relâcha sa garde.
    « Il y en a plein par chez moi. Des Farfadets. Ils sont insupportables. Caches ce que tu as dans tes poches. »
Elle effectua un Reducto très léger sur le pic à cheveux offert un peu plus tôt et bidouilla un système pour l'accrocher en pendentif autour du cou.
    « Je préfère qu'ils volent ma baguette. »
C'était exagéré, mais c'était ce qu'elle pensait. La breloque était devenu trop précieuse pour ne serait-ce que prendre le risque de la perdre.
Sous les ricanements plus ou moins lointains, ils arpentèrent les couloirs des grottes, entendant parfois une note d'instrument de manière assez diffuse, sans cesser de se prendre le vent ou quelques courant d'air en plein visage. Puis le chemin fut bloqué par une paroi lisse prenant l'entièreté de la cavité. Dessus, en ligne, étaient dessinées des runes, un peu effacées pour certaines mais encore lisibles. Des encoches se trouvaient d'ailleurs sur celles-ci, comme si elles pouvaient accueillir, verticalement, des pierres sculptées. Quand Sianyde s'approcha, elle tapa dans un galet sur le sol. Lorsqu'elle le ramassa et le retourna, elle s'aperçut qu'il y avait une rune gravée dessus. Tous les cailloux, grands comme la paume de sa main, gisants sur le plancher minéral, représentaient tous une rune, et la forme de chacun seillait parfaitement à l'encoche de la porte. Sauf que sur la porte il y avait huit runes et donc huit trous potentiels (illustration made by me no judgment xD)
    « Des runes... » - « Etrangers ! » - « Inconnus ! » - « Je me lève a minuit... » - « ...et je me couche à midi ! » - « Hihihihi ! »
Et puis plus rien, le silence de la brise. Au dessus d'eux, un puits de lumière leur permis d'avoir une vision assez nette des alentours.
    « Il faut que nous ouvrions cette porte mais... »
Mais Sianyde était vraiment très mauvaise en étude des runes. Si elle avait pensé un peu moins au Serpentard à ses cours les plus importants, il pouvait s'assurer qu'elle aurait résolu ça d'un tour de main. Mais là... Elle devait s'en référer à lui. Et à cette énigme tordue.
Autour d'eux les champignons continuaient de briller du sol au plafond et elle s'afféra à disposer tous les galets devant eux, à leurs pieds.
    « Je me lève à minuit et je me couche à midi ? En huit... runes ? Il y a forcément un piège. »
Les Farfadets n'étaient ni aussi simples, ni aussi cléments.



Moi aussi ça me fait du mal jpp


 
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Sam 29 Aoû 2020 - 2:23
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WSC – La flûte biscornue
Bastien opina aux idées de sa délicieuse compagne, qui suivait un raisonnement logique – cesserait-elle donc de se rendre aussi attirante à tout bout de champs ? Ce n'était pas seulement son corps, c'était tout son être qui le séduisait.  Même son apparente mauvaise foi quand elle traitait les moldus 'd'ignares' en ayant à peine écouté un mot de ce qu'on avait pu leur raconter. Son trouble même était séduisant. Mais quelque part, elle avait raison. Martha divaguait, elle avait sans doute divagué lors de l'anecdote qu'elle avait évoqué. Elle ne savait pas grand chose, en définitive, pour ne pas dire rien d'utile. Son expérience rajoutait juste un peu de corps à cette histoire.

Sombres et lugubres. Il lui rendit son regard, repoussant le souvenir des sons qui s'étaient échappés de la gorge de sa belle, quand leurs deux corps avaient entamé cette mélodie assourdissante. Et il avait fallut qu'il se concentre sur le discours de la vieille sénile, quand il aurait véritablement eu envie de s'enorgueillir des réponses à ses gestes. Sans doute était-ce une certaine forme d'expérience qui lui avait permis, à lui, de ne pas dériver complètement ? Et le mystère, bien sûr.

Il repoussait encore souvenirs et envies quand ils arrivèrent près de l'entrée des galeries, et que le temps changea subitement. Non, il n'y était pour rien. Etrange. Avaient-ils déclenché quelque chose en s'approchant..? Ou bien était-ce autre chose ? Et quand la cornemuse joua une fois encore, trois notes, il serra avec une tendre assurance la main qui saisissait la sienne. Comme la belle, il jeta un regard autour d'eux. Etrange. Soit les habitants étaient habitués, soit tout le monde n'avait pas la capacité d'entendre l'instrument. A ce compte là, il y avait peut être un déterminateur commun. Auquel cas, il avait une petite idée. Mais avant qu'elle ne s'élance suite à sa phrase, Bastien retint délicatement sa superbe partenaire.

- Il faut qu'on soit  vraiment prudents cette fois ci, babe. On sait toujours pas vraiment dans quoi on a mis les pieds.

Et une fois de plus, sans rien montrer du trouble que ce songe générait, il s'étonnait, en prononçant ces mots, de s'inquiéter en vérité uniquement de sa sécurité à elle. Et alors qu'elle s'élançait pour gravir la paroi, Bastien l'observa avec une moue qui traduisait un léger agacement teinté d'amour. Elle n'avait pas tellement eu le temps de lui demander de l'aider qu'il s'était déjà élancé dans ce but précis. Et à sa seconde remarque, qui ressemblait plus volontiers à une invitation qu'une véritable dissuasion, il ne put s'empêcher un petit sourire.

- C'est vrai que ça t'a tellement déplu, il ironisa. Ne t'inquiètes pas, on y reviendra plus tard.

Et sur cette promesse, ses mains restèrent sages et chastes, bien qu'il ne manquait pas d'envie de réitérer ce geste. Attentif à la belle, il ne cessait néanmoins de sourire. S'il y avait deux mystères ici, celui que représentait Sianyde était de loin le plus intéressant et...   il ne cessait d'ajouter des pièces à ce puzzle là. Mais il ne devait pas trop se laisser distraire non plus, comme il ne cessait de se le rappeler. S'ils avaient des indices précieux, ils ignoraient encore quels dangers potentiels se tenaient entre eux et la réponse à leurs questions. Elle atterrit avant lui, et son gémissement l'interpella.

- Tout va bien? il s'inquiéta avant de la rejoindre, et qu'elle ne livre son explication.

Répugnants, en effet. Et Bastien lui même n'eut pas le cœur à réprimer son propre dégoût, que ce soit dans le regard qu'il jeta autour de lui ou dans la déformation de ses lèvres. L'humanité sous son meilleur jour. Il aurait presque eut envie de nettoyer l'endroit. Et il songeait qu'il allait une fois de plus devoir récurer ses chaussures quand elle enchaîna, et il releva les yeux vers elle, un peu perplexe. Avait-il bien entendu Sang-de-bourbe ? Non pas qu'il faisait grand cas de la sensibilité de tout un chacun mais... Il se rappela vaguement d'une conversation avec Summer avant de la chasser. Chaque chose en son temps, et ce serait un débat pour une autre fois. Il lui emboîta le pas après avoir admiré dans un sourire un peu rêveur, et toujours un peu perplexe le mouvement de ses cheveux. Ou de ses hanches. C'était agaçant de beauté, et il risquait bien de se perdre sur les courbes de ce corps qu'il distinguait à la lueur de la baguette qu'il avait allumée après elle.

- Ils sont pas tous comme ça, tu sais... il précisa malgré tout, un peu amusé. Un jour, il lui parlerait des écolos. Entre autre. Pour l'instant, il la rattrapait pour évoluer à ses côtés, emmêlant toujours ses doigts aux siens.  

Les plantes se remirent à apparaître, et avec elle, cette odeur si caractéristique. Ils s'immobilisèrent de concert, et il n'aurait su dire si c'était la confiance qu'elle témoignait à travers ses gestes, l'adorable minois qu'elle lui montrait ou le surnom, si précieux, qu'elle lui offrait, mais... il ne put résister. Plutôt qu'un sortilège, ce furent ses lèvres qu'il lui offrit en se penchant sur elle, ses mains se refermant encore sur son corps divin. Celle qui tenait sa baguette resta dans son dos, et l'autre fila plus bas. Ce fut bref, ce fut fougueux, mais ses doigts épousèrent le galbe de son short, avant qu'il ne s'éloigne.

- Reste concentrée, il lança dans un sourire insolent avant de lui jeter le sortilège, puis de répéter l'opération sur lui même.

Reste concentré. Un conseil qu'il se renvoyait à lui même. Il devait rester alerte et ne pas... ne pas songer à tous ces instants qu'ils avaient partagé, tout ce que son corps à  elle semblait vouloir lui dire... et tout ce que... non, pas maintenant.

Après un certain temps de marche attentive, une petit flopée de rires étrange leur parvint, et dans un réflexe qu'il ne réalisa pas vraiment, Bastien étendit son bras devant Sianyde, pointant en même temps qu'elle sa baguette, ses yeux fouillant les environs. A l'explication de la jeune femme qui baissait sa baguette, Bastien, se tourna vers elle. Il n'aurait pas su les reconnaître ainsi, ne possédant qu'un savoir très théorique sur les créatures. Etait-ce l'amour ou l'ego qui le rendait aussi appréciateur de l'intervention de sa belle ? Il hocha doucement la tête, sans cacher cette admiration un peu stupide.

Il glissait ses mains dans ses poches quand elle lança un reducto sur le pic à cheveux, et ce fut définitivement l'amour qui l'emporta quand elle commenta son geste. C'était stupidement... flatteur ? Non... autre chose. Il n'avait pas vraiment de mot, mais l'information était précieuse. Il résista contre son envie de l'embrasser, parce qu'il préssentait que ce baiser lui ferait perdre la raison, à lui. Et ce n'était pas le moment. Pourtant, ses doigts s'approchèrent du coup de porcelaine, saisissant le pic réduit qu'il caressa d'un doigt délicat, ses yeux traduisant un émoi évident. Et il dut détourner le regard pour ne pas céder.

- C'est pas raisonnable, Sia, il râla néanmoins, à moitié, préférant parler de raison que de sentiment. Mais là encore, son ton laissait sous-entendre plus, et il ne savait plus vraiment à qui d'eux deux il adressait ces mots.

Il suivit son conseil, tirant téléphone et porte-feuille de ses poches pour l'imiter en leur appliquant à chacun un reducto avant de lui tendre sa baguette pour qu'elle la tienne. Soulevant légèrement son polo à l'aide de son pouce, dévoilant au passage un petit bout de peau, au dessus de sa ceinture, il écarta légèrement de son index le haut de son bermuda et la ceinture de son boxer pour venir y cacher les deux objets miniaturisés... et son geste était loin d'être aussi innocent qu'il le laissait paraître. Encore une fois, deux mystères. Laissant retomber le vêtement qui ne laissait rien paraître de sa ruse, il se tourna à nouveau vers elle.

- J'imagine qu'ils n'iront pas regarder là, il commenta dans un nouveau clin d’œil.

Au fil d'une nouvelle session de marche guidée par les insupportables rires des créatures, Bastien se força une fois de plus à ne pas se laisser distraire par la divinité qui évoluait à ses côtés. Des farfadets... il fallait s'attendre à tout. C'était une ébauche de réponse, peut être. Ils étaient connus pour leur côté farceur, et leur tendance à vouloir attirer l'attention... surtout des moldus. Étaient-ils à l'origine des légendes ? Les moniteurs étaient-ils au courant, Jay notamment ? Surfait-il sur cette vague ? Des farfadets... ils n'en avaient pas entendu, en visitant la grotte. Ils n'avaient pas la réputation d'être particulièrement dangereux, c'était au moins ça. Mieux valait ça qu'un dragon... sans pour autant se départir de sa prudence, il était rassuré.

Silencieux, réfléchissant sans relâcher son attention sur l'environnement, Bastien, comme Sianyde, vit arriver la paroi qui signifiait cul-de-sac. En se rapprochant, ils purent observer cet étrange assemblage de runes, et plus encore, quand la jeune femme buta sur un galet savament orné. Et de nouvelles voix leur parvinrent. Sa jolie rousse fut la première à briser le silence qui suivit, alors qu'il se tournait vers elle. Il opina encore à ses propos, soudain grisé par la situation. C'était de plus en plus intéressant et son regard traduisait une certaine excitation.

- Et peut être pas qu'un, il répondit dans un sourire, avec l'expression d'un enfant qui s'apprêtait à déballer ses cadeaux de Noël, sans résister à l'envie de poser ses lèvres sur les siennes une fois de plus. Visiblement, et depuis quelques jours, il semblait traduire de cette façon la vivacité de ses émotions. C'était nouveau, et loin d'être désagréable, quand il goûtait le sucre de ses lèvres. Des idées ?

L’énigme était aussi étrange qu'une énigme pouvait l'être. Il pensait méthodologie, en se retournant pour faire à nouveau face aux runes gravée dans la pierre. Il décortiquait mentalement la phrase, alors qu'ils échangeaient de temps en temps un mot ou une idée. Son esprit cherchait, dans la forme, dans le fond, dans la structure, dans la syntaxe. Mais aussi plus généralement. Rien de ce à quoi il songeait lui paraissait crédible, et quand la douce lui suggéra, au fil de ses expositions, qu'il pensait peut être l’énigme plus compliquée qu'elle ne l'était, il sourit avant de déposer un baiser sur son front. Elle avait raison. Bien plus qu'elle ne le pensait. Et il commençait à pressentir que le premier piège était là.

- Oublions l'énigme deux minutes il souffla dans un sourire. Jetons un vrai coup d’œil à ces runes.

Il s'attela à observer toutes celles qui s'offraient à leurs yeux. Celles de la parois, mais aussi des galets. Les runes effacées lui posaient un problème. De ce qu'il voyait, ils pouvaient en deviner plusieurs.. Mais autre chose le dérangeait.

- C'est bizarre, tu vois, il souffla au bout d'une petite minute. Ca veut rien dire. Littéralement. Rien. Tu peux les lire dans le sens que tu veux, ça n'a juste pas de sens. En l'état. Mais je suis même pas sûr qu'en arrivant à déchiffrer celles qui sont effacées...

Il s'interrompit. Il n'arrivait pas à comprendre, ou à donner du sens, mais peut être lui manquait-il une clé de compréhension qu'il trouverait avec ces runes effacées ? Dieu qu'il était lent... et il avait déjà perdu assez de temps. Il fallait qu'il trouve un moyen de lire ces fichues runes sans passer huit jours à faire des combinaisons possibles et des suppositions. Il tenta quelque sortilège mais la surface illisible ne se donna pas pour autant. Il plissa les yeux, réfléchissant intensément, avant de se tourner vers Sianyde que même un sortilège de Têtenbulle ne pouvait enlaidir... Têtenbulle...

Les algues. Celles-là même qui parsemaient les parois de la galerie, mais aussi la porte. Légèrement phosphorescentes, endémiques, et pourquoi pas pratiques ? Tout comme son foulard. Priant pour que les Têtenbulle les protège bel et bien des substances hallucinogènes, le français utilisa le tissus pour aller cueillir, sans le toucher, l'un des plants qui s'épanouissait sur la paroi, avant de venir le frotter contre les runes effacées. Délicatement. Et si la plante avait un peu perdu de sa faible luminosité, elle venait de déposer quelque substance sur la roche, remettant en valeur les traits dessinés sur la porte, avant que Bastien ne laisse retomber au sol le reste de la plante.

Tout d'abord satisfait, il déchanta bien vite. Il reprit les runes, dans tous les sens. C'était terriblement, il ne parvenait pas à donner le moindre sens aux combinaisons... il n'arrivait pas à trouver un point commun entre ces huit runes. Et c'était peut être bien le deuxième piège. D'un coup de baguette, il nettoya le foulard qu'il raccrocha au passant de sa ceinture.

- Ok c'est peut être pas la signification mais... plus une combinaison... il souffla en se tournant encore vers elle. Tu sais qu'on a repris certaines runes en base à nos mouvement de baguette ? Peut être que c'est juste une combinaison de sortilèges à utiliser en fonction...

… et les deux adolescents s'y essayèrent. Mais rien ne fonctionna. Loin de s'agacer, Bastien souriait encore. Il fallait être plus généraliste, peut être ? Plutôt que le fond, regarder la forme... huit encoches. Pourquoi huit ? Y avait-il réellement une signification à ce chiffre ? Face à cette nouvelle énigme, Bastien se demandait ce qu'ils avaient pu rater. Toutà  sa réflexion, ce fut très naturellement qu'il glissa ses doigts entre ceux de la jeune femme. Il voulait réussir. Il avait passé suffisamment de temps à être stupide en sa présence... il avait perdu leur duel, de la plus ridicule des manières, et si elle ne lui en avait pas tenu rigueur, si elle ne l'avait pas diminué... il voulait briller autant pour elle qu'elle avait brillé. Ce n'était plus qu'une question de curiosité ou d'amusement... il voulait être à la hauteur.

Organisant ses pensées, il songea que peut être, il ne s'était pas assez attardé sur l'ensemble. L'ensemble. Il fallait qu'ils passent en revue tout. Absolument tout. Et c'est ce qu'ils firent. Plusieurs fois. Parce que Bastien lui demanda de répéter, la voix de sa belle étant bien plus agréable, pour dresser la liste, que la voix dans sa tête. Plus général... moins précis... Sia énonçait l'énigme pour la deuxième fois, peut être la troisième, quand il rouvrit les yeux qu'il avait fermé.

- La Lune ? J'y avais pensé vaguement tout à l'heure et ça me paraissait un peu tiré par les cheveux. Mais si on simplifie, que minuit représente simplement la nuit, et midi, le jour...  c'est très simpliste je te l'accorde... mais Sia, y a huit encoches, là. On décompose le cycle lunaire en huit phases... Ca pourrait être une coïncidence mais...

Mais ça ne leur donnait toujours pas la réponse, parce qu'il ne pouvait pas écrire ces huit phases avec les runes...

- Et si c'était un indice, plutôt que la solution ?

Ils échangèrent encore quelques idées, mais rien de concluant. Il leur manquait quelque chose. Définitivement. Qu'avaient-ils raté ? Il fallait qu'il trouve la solution. Sans quoi, il ne valait guère plus que les moldus ignares dont Sia... Moldu.

Moldu.

Son visage s'éclaira.

- Sia... dis moi si je me trompe, mais les farfadets ont la fâcheuse tendance à rechercher l'attention des moldus, non ? Et s'ils avaient fait en sorte qu'un moldu puisse ouvrir la porte ? Admettons. Un moldu qui s'intéresse à la légende, qui s'aventure par ici. Y a déjà plusieurs obstacles. On s'est protégé des algues par la magie mais... on aurait pu utiliser des masques. Un moldu pourrait le faire. Il pourrait arriver jusqu'ici... s'il n'est pas effrayé avant, bien sûr. Mais il ne pourrait pas ouvrir la porte avec la magie. Il ne pourrait pas lire les runes non plus...   il laissa glisser ses doigts contre l'arrête de son nez, un sourire aux lèvres. C'est brillant... Opposé..  moldu ou sorcier, on est complètement induits en erreur. Soit parce qu'on connaît, soit parce qu'on ne connaît pas... et petit à petit, les éléments semblaient se mettre en place. C'était la rencontre parfaite entre ses deux mondes. La solution ne résidait pas directement dans la magie, mais dans quelque chose que les deux peuples pouvait utiliser. Et dans les deux cas, la connaissance des runes ne sert à rien. Elles sont là juste pour nous distraire, comme l’énigme. C'est une f-a-r-c-e.

Merlin, il espérait avoir raison, alors qu'il s'avançait pour ramasser trois galets, cherchant parmi ceux étalés devant eux les trois ornés des runes qui avaient été plus ou moins effacées.

- Je pense que t'avais raison depuis le départ, c'était un piège. Un immense piège. Le seul truc qui compte c'est de trouver quelles sont les runes manquantes. C'est tellement... grossier que c'en est brillant. Et tu passes à côté du plus simple. Pourquoi elles sont effacées ? Parce qu'elles ne devraient pas être là. On ne devrait pas les voir. Et c'est brillant, parce que même un moldu pourrait activer le mécanisme magique pour ouvrir la porte, en comprenant juste ça.

Et pour illustrer son propos, le Serpentard vint poser dans les encoches, une à une, les runes manquantes, face vers l'intérieur, de manière à recouvrir les dessins déjà effacés.



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Sam 29 Aoû 2020 - 14:47
Sianyde Llansawel
- Fondatrice -
Bande organisée
II - Shatei du clan Fukuhara
Sianyde Llansawel
Singularité : Sorcier / Sorcière
Orientation : Boiz
Statut civil : Célibataire
My baby shot me down

DC : Waclaw H. Tuszynski // Elizabeth B. Abberline
© : Avatar/Crackship/Signature : moi

Carte du sorcier
Malle à Objets:
Baguette:
Et aussi:
Wizard Summer Camp


    « Bastien Barnes sache que tu ne perds rien pour attendre. Ma vengeance sera aussi terrible que divine. »
Dans le parcours qu'avait été la grotte, elle avait résisté plusieurs fois à l'envie de lui tomber dans les bras. L'arrogance charmeuse du français avait finit par évoquer en elle une sainte odeur de défis, à qui céderait le premier. Et ne connaissant rien des mystères du corps, Sianyde se disait qu'il allait être très facile pour elle de résister et mieux encore, de faire ployer Mars. Mais c'était sans compter sur l'habile expérience du soldat, dont les résistances étaient bien plus raides que celle de la sulfureuse rousse. Cependant, contrairement aux autres filles, elle avait des armes bien plus appropriées pour la situation.
Les baisers, les sourires, les caresses, les oublis, les je t'aime silencieux et le désir enivrant étaient d'autant plus de harcèlement l'un pour l'autre que d'amour irradiant dans cette sombre caverne.
Elle élargissait ses lèvres lorsqu'il riait et elle tapait autoritairement du pied lorsqu'il la frustrait. Le sort de Têtenbulle résista sans problème à leurs échanges amoureux alors que chaque muscle de leur corps cédait à la pression et l'adrénaline d'autrui. De eux deux. Simplement.

Coup sur coup Bastien lui intima de rester concentrée et d'être prudente mais lorsque, par deux fois, elle lécha sa lèvre supérieur de sa malicieuse langue, elle fit comprendre à son binôme que ce conseil était mal avisé la concernant. Victorieuse, voilà ce qu'elle reflétait. Pourtant, il n'y avait pas de duel mais, pour Sianyde, c'était sa façon de prendre une sorte d'ascendant. Il n'y avait jamais de jeu malsain entre eux et, au final, qu'importe ce qu'ils faisaient, ils se retrouvaient l'un l'autre, transit et vaincu. Match nul. Mais si le rouquine pouvait profiter d'un effet dynamisant qu'elle lui infligeait, alors pourquoi s'en priver ? Et ici c'était le cas. Elle accueillit ses conseils donc, ainsi que ses baisers. Plus tard, elle accueillerait son corps, dans un écrin d'amour si intense, qu'elle avait déjà hâte qu'ils ne forment plus qu'un.
Parce que c'était Bastien.
Et Merlin savait qu'elle n'aurait jamais pensé à cela avec quelqu'un d'autre. Pas même Arwin.
Sianyde comprit alors quelque chose qui, jusqu'à maintenant, la dépassait : elle voulait le combler. Voir sur son visage la même expression que lorsqu'elle l'avait séduit lors du duel. Ce rictus de satisfaction mélanger au plaisir et à une sorte de complétion divine. Elle voulait être la résolution de ses problèmes, la source de tout ses bonheurs et l'origine de son euphorie, qu'elle soit amoureuse ou charnelle. Elle prenait tout, comme elle prenait sans broncher, chacun de ses touchers, attendant avec impatience les prochains.
Et réaliser tout cela la fit s'approcher du français, posant sa tête contre son torse et ses mains dans son dos, par dessus le tissu jaune, le tout dans une infinie douceur. Son souffle ralentit à mesure que ses paupières se fermaient pour profiter de l'instant. C'était le seul et unique endroit où elle devait être : dans ses bras.

Le fantôme, les farfadets et l’énigme n'avaient plus aucune substance crédible à ses yeux. Elle voulait s'en aller, avec lui. Rentrer, avec lui.
Sianyde l'aimait.
Sianyde l'aimait à en crever.

La galloise flâna dans la galerie, le nez en l'air, sur un nuage de coton. Elle essayait de comprendre les runes, de prendre quelques galets, mais son esprit était ailleurs, complètement embrumé. Sans vraiment savoir pourquoi, accroupie sur le sol, elle essayait de trouver comme une solution pour le faire venir à Nant-Ddu au nez et à la barbe de son père. Ses joues rosirent alors que sa main se serra sur un caillou, lorsqu'elle l'imagina arpenter sa chambre et... dormir avec elle. Ils s'étaient déjà retrouvé ensemble quelques nuits au camp, sous ses draps à lui, mais ce n'était pas pareil car il y avait du monde et une sorte de danger intempestif. Elle n'était pas tranquille. Or, chez elle... eux deux, la nuit tombée, avec la lune et les étoiles comme seuls témoins, ils se perdraient dans cet immense matelas et ces nombreuses couettes, là pour les réchauffer. Elle imaginait chastement sa main passant dans ses cheveux en bataille, alors qu'il s'endormirait sur elle. Elle imaginait jeter Jonathan pour avec Bastien, en partenaire de danse. Mieux encore ! Elle imaginait que ce serait SON partenaire dans toutes les soirées de présentation...
    « Ok c'est peut être pas la signification mais... plus une combinaison... » - « Aïe ! »
Lorsque Bastien parla, Sianyde, toujours accroupie face à une paroi latérale, fut si surprise qu'elle bascula en avant, s'éraflant le front sur la roche biscornue. Son teint avoisinait la couleur d'une pivoine et elle était complètement transit de ses rêverie. Quelle honte... !
L'air de rien elle se redressa, lissant ses vêtements le temps de reprendre un peu de contenance et se tourna vers lui.
    « Une combinaison ! Oui ! »
Elle était complètement déconcentrée et elle du faire un effort surhumain -le bisou qu'il lui servit n'aidant en rien- pour se replonger dans la raison initiale de pourquoi ils étaient ici.
    « On peut toujours essayer mais... ça me paraît un peu trop simple. »
Pour autant ils se mirent côte à côte et tentèrent tout un tas de sorts, de mouvements, parfois ensemble parfois que l'un puis que l'autre, mais rien n'y fit. C'était déjà bien de savoir que ce n'était pas ça, mais aucun n'était bien sûr que ça avait servit réellement à quelque chose. Malgré la fraîcheur des tunnels, Sianyde s'éventa discrètement le visage en se rapprochant des runes sur le mur. Elle séchait complet. Non pas que, d'habitude, ce genre d'intrigue ne la tenait pas en haleine mais là, il y avait un élément un peu trop perturbateur pour qu'elle n'arrive à totalement se plonger dans le mystère. Et puis les farfadets... Qu'est-ce que ça l'ennuyait. Elle les détestait, comme beaucoup de choses finalement.

La rouquine se fit docile avec lui, l'aidant du mieux qu'elle pouvait. Elle répéta l'énigme, les indices qu'ils avaient, les effets des plantes, les runes, les significations quelconques et toutes les autres choses qui pouvaient lui venir en tête.
    « C'est une f-a-r-c-e. » - « Une farce ? » répéta-t-elle en mettant toutes les idées ingénieuses du brun en ordre. « Les farfadets veulent attirer l'attention de tout le monde mais particulièrement des moldus qui sont très faciles à tourmenter, pour eux. Ils sont joueurs, assez... énervants, mais pas vraiment méchants. Tout ce qu'ils veulent c'est induire les gens en erreur et les faire tomber dans des... pièges qui les feront rire. Un peu comme le tenancier Weasley... tu sais cette propension à vouloir se faire farceur avec tout le monde. Quand on s'adresse à un farfadet, rien n'est vrai. »
Bastien argumentait en cherchant les runes manquantes. Il n'y avait pas de monde sorcier ou monde moldu ici, tout le monde devait être capable de résoudre cette énigme. Les créatures étaient espiègles, il ne fallait pas s'y fier et le français décida de prendre l'initiative de cette interprétation. Sianyde lui faisait confiance et hocha la tête avec détermination. Accroupie au sol à nouveau, dans un état un peu plus impliquée que tout à l'heure, elle l'aida du mieux qu'elle pouvait. Et puis enfin, ils mirent les deux runes dans les encoches, attendant avec impatience l'effet que ça aurait. Comme une sorte d'épée de Damoclès qui pouvait leur tomber dessus à tout moment, Sianyde emmêla ses doigts à ceux de Bastien, se tenant à côté d'elle.
Subjuguée.
Elle était subjuguée par le spectacle.


 
REVENGE

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Sam 29 Aoû 2020 - 15:17
Choixpeau Magique
- PNJ -
Choixpeau Magique
Orientation : None
Activités : Ne me parle pas.
(Compte PNJ n'envoyez pas de MP)

La flûte biscornue

Résolution de l'intrigue




Dès que les galets finirent d'être posé à même la pierre, il y eut un silence total. Plus de farfadets, de sifflement venteux ou même d'oiseaux gazouillants à travers le puits de lumière. Les étudiants étaient seuls face à ce mystère qui était entier.

Sous leurs pieds, des tremblements se firent sentir, alors que de la poussière tombait du plafond. Qu'ils sortirent leur baguette ou non n'avait aucune importance : ils avaient fait ce qu'il fallait. La paroi runique devant eux s'abaissa lentement, faisant résonner son frottement à travers la galerie muette. La jeune femme se rapprocha de l'homme, réclamant l'étreinte d'un de ses bras pour plus de protection, ce qui était complètement stupide ceci dit. Car si le tunnel devait s'écrouler, ils étaient sûrs qu'aucun n'en ressortirait vivant.

Cependant, rien ne s'affaissa au contraire. Devant eux se trouvait une zone bien plus large et bien plus haute où une eau stagnante venait lécher le sol.

Par le levriad d'une cornemuse, qui ose s'approcher si près ?

Dans la pénombre de cette caverne, il n'y avait personne, pas même une ombre. La voix qui retentit, claire et forte, avec un accent écossais très prononcé, avait l'air de venir de partout et nulle part à la fois. C'était quelque chose de caractéristique des fantômes, tous les sorciers le savaient, surtout ceux venant de la célèbre école Poudlard. Personne ne répondit. Une force invisible poussive projeta les deux jeunes gens à l'intérieur de la grotte qui ressemblait étrangement à celle en bord de plage qu'ils avaient déjà visité. Mais à bien y regarder, c'était une autre orientation, comme vu sous un autre angle.

La jeune fille se risqua à un Lumos qui éclaira assez bien la zone. Ils purent voir alors sur le sol un vieil instrument de musique, à vent. Mais aucun des deux n'eut le loisir de se déplacer que leur fit face un grand homme, barbu, chauve, vêtu d'une tenue assez typique d'Ecosse. Son corps était complètement éthéré et quand il parlait, sa voix chantait parfois quelques notes de cornemuse, en fonction de l'intonation qu'il donnait.

J'ai cru que personne ne viendrait jamais ! Ces galeries sont un piège géant voyez-vous et... et qu'est ce que je disais déjà ? Ah oui ! Les fées m'ont sommé de les protéger. Vous y croyez ?

Devant le regard interrogateur de la rouquine éberluée, il renchérit en gonflant le torse.

Moi, Allan McKeller, je peux enfin aller et venir comme je le souhaite dans mes tunnels. Et à voir vos têtes, il me semble que c'est vous que j'ai tenté d'appeler la dernière fois. Mais visiblement, les sorciers craignent toujours autant l'eau ! Pas capable de travers un lac, vous y croyez ? Venez ici, je vais vous montrer !

Dans un cri de surprise, les deux se firent transporter par une force supérieure assez impressionnante et traversèrent le lac troglodyte. Ils arrivèrent de l'autre côté, sur la rive où ils avaient retrouvé Lyse évanouie, avant d'arriver à l'entrée menant sur la plage. Allan, le fantôme, brisa la petite magie qui bloquait l'entrée et, pour la première fois depuis des dizaines d'années, vit enfin la lumière du jour.

Quel plaisir ! Farfadets ! Allez vous reposer ! Vous m'avez bien aidé !

Quoi donc étaient les farfadets ? Les rires très lointain se transformèrent en cri de joie avant de s'éloigner. De l'autre côté, Jay, le moniteur principal, arriva en courant accompagné de Lyse, complètement remise.

C'est VOUS que j'ai vu dans la grotte !

A qui parlait-elle ? Elle semblait regarder Allan, mais quand on se concentrait, on pouvait comprendre qu'elle regardait aussi à travers de cette forme transparente. Mais le joueur prit toute la gloire pour lui, se galvanisant en disant qu'évidemment que c'était lui qu'elle avait vu et surtout entendu ! Comment pouvait-on seulement le rater ?
Jay annonça aux deux adolescents qu'une récompense les attendait pour avoir résolu ce mystère insolvable et ils purent nettement entendre Lyse chuchoter au métis quelque chose comme Parce qu'il y avait vraiment un mystère en fait ?.
Visiblement oui.
Allan les accompagna alors au camp, libre de ses mouvements et se fit un malin plaisir à rester parmi les enfants et ainsi, à raconter son histoire le soir au feu de camp, pour le plaisir de tous.

Quant à Bastien, qui avait résolu le mystère, son nom restera sur toutes les lèvres jusqu'à la fin du séjour -et peut être même après, qui sait-. En effet, on se souviendrait de lui comme le vacancier aussi intelligent qu'intrépide, ayant trouvé les solutions aux énigmes qu'Allan et ses farceurs de sbires avaient mit sur le chemin, pour empêcher quiconque de le retrouver (le fantôme était persuadé que c'était plutôt un sale coup des fées, mais il taira cette partie de l'histoire, préférant garder un ego intact même dans la mort).

› Event terminé

L'intrigue de l'event est terminée mais vous pouvez encore poster dans ce sujet ou dans la section Event sans soucis jusqu'à la fermeture de celui-ci. Baladez vous, profitez du feu de camp, des chants et des notes de cornemuse !

Merci BB d'amour  :crush:  d'avoir participé, on espère que tu ne seras pas déçu de la surprise  :ptitcoeur:  (pour le reste, je ne m'étale pas, tu sais déjà tout huhu)

L’Event estival ferme le 31 août à 23:59 (heure de Paris)

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