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Journal de Sianyde Llansawel - Page 2 Empty Re: Journal de Sianyde Llansawel

Dim 30 Aoû 2020 - 19:14
Sianyde Llansawel
- Fondatrice -
Sport/jeux
III - Professionelle
Sianyde Llansawel
Singularité : Sorcier / Sorcière
Orientation : Boiz
Statut civil : Célibataire
My baby shot me down

DC : Waclaw H. Tuszynski // Elizabeth B. Abberline
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Mercredi 12 août 2020 01H03 ▬ Clanyard Bay La brise galloise du matin estival caressait les joues opales de la jeune femme. Les nuages avaient chassé le bleu du ciel, pour venir prendre confortablement place au-dessus des habitations. Dans un tic nerveux, les ongles salit par la terre vinrent gratter les graviers blancs de l'allée joliment arborée. De magnifiques jades, claires mais légèrement ternes, regardaient le monde à ras le sol, comme si elle le découvrait pour la première fois. Le point qu'elles fixaient n'était autre que le portoloin que leur propriétaire souhaitait atteindre un peu plus tôt. Le vent se leva alors un peu plus, balayant les cheveux roux dans une valse gracieuse de filins de feu. Ils tournoyèrent, s'emmêlèrent, avant de redescendre au grès des caprices météorologiques. Puis la pluie. De fines gouttelettes tout d'abord, comme pour discrètement faire reprendre conscience à la jeune fille et lui indiquait qu'il était temps de rentrer. Oui, il valait mieux se mettre à l'abris avant de risquer d'attraper un rhume. La personne qui l'accompagnait le comprit parfaitement et sa grande main saisie la chevelure comme une bride, enroulant sa longueur autour de sa paume, avant de se mettre à marcher vers l'intérieur. Le corps inerte traîna alors au sol, laissant derrière lui une trace caractéristique d'un liquide carmin qui continuait de quitter les veines. Les jambes se remerciaient pour leur loyaux services pendant toutes ses années, tant de marche que de danses, dans des mouvements désarticulés que les os brisés et déboîtés ne contrôlaient plus. L'averse chassa la bruine pour laver la peau de porcelaine. Les étoiles pleurèrent la perte d'une des leurs, caressant sans s'arrêter l'âme de la belle galloise, maintenant dépourvue de vie. Elles la débarrassèrent du sang qu'elle avait sur le visage, se dépêchant avant que la défunte ne passe la porte d'entrée. Dans leur affolement, elles inondèrent sa petite robe de la même couleur que ses orbes auparavant éclatantes. Mais l'homme ne se pressait pas, faisant ricocher l'être, sans y faire attention, sur les reliefs et les marches. Dans son autre main un miroir brisé, ruisselant encore. C'était cet outil, d'habitude inoffensif, qui avait vaillamment dessiné un sourire sur le cou et les poignets de la sorcière. Comme ça elle serait heureuse, pour l'éternité.

A cette vision, des sortes de réminiscences vinrent perturber le souvenir. Des cris, une fuite, des pleurs, puis la mort violente et brutale, comme l'agresseur. Un corps qui vrilla, se débattit, lutta, avant de tomber à même le sol. La peur, l'angoisse, l'anxiété, la crise de nerfs. La souffrance, l'ardeur de vivre, la douleur, l'agonie. La fêlure, les pleurs, l'impossibilité de hurler, le coeur arraché et l'âme fendue pour toujours. La chaleur d'une respiration puis le dernier souffle. Les yeux vitreux, le coeur qui s'arrête, le sang qui coule, les os qui arrêtent de crier puis l'inertie de la lourde chute d'un corps sans vie.
C'était terminé.

La porte du manoir s'ouvrit. La noirceur enveloppa les deux formes, qui disparurent aussitôt puis le claquement sourd et bruyant.

~

Hors du cabanon, Sianyde était à genoux, sur le sol, tremblante. La nausée la saisit, mais elle ne vomit pas, contrairement à ce qu'elle aurait pensé. Cependant elle transpirait, comme pour évacuer le mal qui la rongeait. Non... Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Ca ne pouvait pas se terminer comme ça. Ca ne... Il était hors de question qu'elle rentre chez elle, qu'elle revoit son père, sa mère, sa famille, son manoir... Tout.
Sa bouche ne cessait d'émettre des couinements plaintifs d'un état de détresse qu'elle n'arrivait pas à maitriser. Elle était incapable de reprendre le dessus. Incapable de s'affronter. Incapable de l'affronter.
Elle du se lancer un sort pour réduire le bruit de sa voix, de peur que des moniteurs ou que ses colocataires ne vinrent. Sianyde ne voulait voir personne. Elle était seule. Elle voulait le rester.
L'eau qui apparut dans ses mains l'aida à rafraîchir son visage, son cou ainsi que ses bras. L'air extérieur était glacé et ça lui permis de reprendre ses esprits. Sa respiration se calma, se faisant de plus en plus douce puis silencieuse. Ses doigts se plaquèrent sur sa bouche dans un geste vif et les larmes se mirent à couler. Elle passa les quelques minutes qui suivirent à essayer de stopper ses sanglots avant de se lever de sa petite cachette. D'un coup de baguette plaintive elle se nettoya un maximum pour être présentable -autant que faire se peut- et se dissimula. Son seul objectif était le cabanon numéro sept et pas un autre. Le sept.
Elle était pieds nus, le chemin était terreux, elle se fit griffer par quelques buissons d'épines et elle voulait pleurer à chaudes larmes quand elle voyait les numéros descendre lentement. Pourtant, même si elle se mit à courir, c'était d'une lenteur affligeante. Ses nerfs ne le supportaient pas. Son visage se déforma sous l'envie de s'effondrer alors que l'air lui fouettait les yeux, le nez et la bouche. Puis la voilà devant sa porte. Enfin. Elle essuya brièvement sa plante abîmée et ouvrit silencieusement la porte. Sans même essayer de comprendre, elle s'approcha du lit bien assez grand pour leur deux corps et monta dessus, enjambant le français, pour enfin ramper à ses côtés. Elle était frigorifiée, traumatisée et le plus silencieusement possible, elle pleura dans ses bras, contre son torse bouillant, une main caressant son dos comme pour attester qu'il était bien là.
Plus jamais.
Plus jamais elle ne voulait rentrer.
Que Merlin lui vienne en aide car il les lui avait cassé et elle ne s'était pas relevé.

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Mer 2 Sep 2020 - 20:10
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Dimanche 16 août 2020 04H47 ▬ Lyon Dans une insouciante candeur, Sianyde avait malencontreusement basculé en arrière, emportant au passage Bastien. Elle captura de ses yeux son expression de surprise et constata qu'il n'opposa aucune résistance directe. Ses gestes n'étaient que des automatismes que son corps lui intimait pour se retrouver toujours au plus près du français. Et si la chute était fortuite le reste ne l'était certainement pas. C'est pleine d'amour qu'elle accueillit le soldat, serrant ses jambes de part et d'autre de ses hanches, comme pour être sûre qu'il ne partira ni trop loin, ni trop près. Elle riait, tendant vers sa bouche carnivore, sa gorge vierge de toute trace d'homme. Bien qu'elle passa ses bras autour de ses épaules et dans son dos, elle se prononça sur ce lit comme sa déesse, attendant enfin l'offrande de son dieu.
Vénus désirait Mars si fort, que son échine trembla de le savoir contre elle, dans cette posture aussi ambiguë que délectable.
La sulfureuse rousse adorait tout ce qu'elle voyait, tout ce qu'elle sentait, tout ce qu'elle constatait. Elle était éprise et lui était foutu. Elle le voyait se débattre dans les fils adipeux de sa toile sur laquelle elle marchait sans sourciller. Avaient-ils vraiment besoin d'en parler ? D'avoir cette discussion ? N'en avait-elle pas déjà assez ? Ce n'était pas ce qu'elle pensait. Elle était prête.
Prête à être son réceptacle. Le sanctuaire où il se réfugierait quand la vie l'ébranlerait ou, plus simplement, lorsqu'il serait à genoux, en face d'elle implorant sa bénédiction. Elle se sentait divine à travers ses yeux, entre ses bras, contre lui. Et il n'y avait pas  besoin d'en parler de tout ça car c'était ce qu'elle vivait

Je t'aimerai toute ma vie, voilà le message qui transparaissait au fond de son âme. Elle avait beau espérer l'enchaîner, c'était elle qui était aux fers.
Bastien l'appela doucement, dans un râle qui se voulait autoritaire mais qui n'était rien d'autre qu'une bouteille jetée à la mer, en quête d'un navire de sauvetage. Il se perdait dans l'océan salé et pourtant doux qu'elle représentait, coulant dans l'étendu de ses bras, pour venir s'échouer lascivement contre son buste. Sianyde la sentait cette main ferme et déterminée, qui s'accrochait à la peau nue de sa cuisse. Il la brûlait, d'une façon qu'elle n'avait jamais vécu, pas même sur le banc cette fois-là. Ce fut lorsqu'elle réalisa alors ce geste, ainsi que la domination de la bête sur elle si belle et si offerte, qu'elle baissa les paupières. Il la consumait vive. Ses lèvres rougies par le désir pulsant en elles, chuchotèrent le prénom du français, dans un abandon significatif. Le souffle brûlant,  enivrant de fragrances sucrées et adorables, Sianyde finit par relever les yeux vers lui.
Oui, définitivement, elle était prête à lui appartenir, pour l’Éternité.
La jeune femme ne savait si c'était de sa faute ou plus à cause du moment général, mais elle crut un instant distinguer contre son aine, la même ardeur qui tendit Bastien, la nuit où elle le rejoignit dans son lit pendant les vacances. Sauf qu'elle ne l'avait pas surprit dans un songe cette fois-ci. Il était conscient de tout, d'elle, de son corps, de l'harmonie et de toute la symbiose qui se dégageait d'eux. Il n'y avait pas de meilleure place, pour elle, en cet instant à ses yeux. Les vapeurs que leur être laissait échapper la rendait ivre d'amour et ses doigts s'accrochèrent aux épaules masculines dont les muscles étaient bandés par l'effort. Juste ce contact, par dessus tous leurs vêtements, la fit rougir. Et quand cette traînée de braises que ses grands doigts laissaient derrière eux, remonta le long de sa jambe, Sianyde échappa un gémissement. Sa succulente bouche s'arqua dans un couinement faussement plaintif, traduisant la montée du désir à travers son âme. Elle bouillonnait d'amour et d'envie, s'agrippant un peu plus a ce qu'il lui offrait, avide et à la fois méticuleux. Pour la première fois de sa vie, elle découvrait l'état dans lequel elle pouvait mettre les hommes. Son homme. C'était le seul qui comptait, unique et infini. Ce soldat qui avait déposé les armes à ses pieds pour lever les yeux vers sa divine présence, solaire et charmante. Mais ici, elle était plus que charmante, elle avait des allures érotiques. Son corps se tordait avec amour, pleine d'un bien-être que sa gorge ne cessait d'expulser, pour épouser au mieux celui du brun. Elle n'avait pas mal, elle n'était pas inconfortable ou gênée. Elle ne se sentait pas jugée ni pour ce qu'elle était, ni pour ce à quoi elle ressemblait, ni même pour tout ce qu'elle ne savait pas. Il l'acceptait dans son entièreté, acceptant de lui prodiguer l'enseignement du corps alors qu'elle lui apprenait celui du cœur.
En définitive, ils étaient autant béni l'un que l'autre et l'un par l'autre.
Et cet état de transe dans lequel ils étaient, qu'elle ne réalisait qu'à moitié, exacerba tout le tactile et les sensations d'emprise qu'il pouvait avoir sur elle. La belle adora le sentir pétrir sa chair, comme s'il voulait la posséder, l'arracher... la dévorer. Plus il essayait de se frayer un chemin, plus elle l'aida, levant ses reins à la même mesure qu'il abaissait son bassin.
Oui... souffra-t-elle. Car elle souffrait de plaisir. Elle avait hâte de quelque chose et, en même temps, se sentait presque complète à cet instant. A regret et pour son plus grand plaisir, il délaissa le bas de son dos pour venir caresser voracement sa taille. La vipère ne résista pas. Elle abandonna le combat et vint profiter du mouvement du t-shirt de Bastien, pour y glisser ses ongles dessous. De la pulpe de ses doigts elle frôla le corps de l'homme, découvrant d'abord ses flancs. Avait-il... la chair de poule ? Peut-être une interprétation de son imagination. Là, son cou se contentait de recevoir ses baisers amoureux, sans retenir le moindre râle de plaisir de le sentir complètement sur elle, perdu dans sa peau d’albâtre et son parfum jasmin. Elle le torturait de sa petite voix gorgée d'envie, répondant à ses requêtes par l'affirmative, sans jamais se lasser. Sa bouche chantait la litanie d'une valse à peine commencée et déjà aimée, alors que ses paumes vinrent doucement se refermer sur les côtes du Serpentard. Même son torse était sujet à la raideur de l'instant. Elle décrivit, par quelques petites caresses chatouilleuses mais aimantes, la forme de son buste avant de descendre vers son ventre, dessinant sans en rater une miette, la forme de chacun de ses muscles secs et chauds. Il avait, sous le nombril, un duvet marqué qui incitait à le suivre pour descendre plus bas, vers l'antre interdit, vers ce qui ferait d'elle sa femme. Et à cette simple pensée elle avait envie, plus que tout, de faire glisser ce jean de ses hanches, pour découvrir plus encore.
Sianyde devenait insatiable.
Son corps traduisit cela en la faisant serrer un peu plus ses cuisses, alors que sa petite dentelle ne cessait de pelucher du contact doucereux des crans de métal. Il ne lui faisait pas mal, loin de là. Elle continuait d'onduler, refusant de séparer leurs êtres si complémentaires. Ses pensées n'étaient plus de ce monde et tout ce qui les entourait non plus. La rouquine était partie, accompagnée par son amour, dans une voie lactée aussi lointaine que radieuse. Elle était avec lui et ça lui suffisait.
Lorsqu'il découvrit son corps de poupée, sa main faisant fis des barrières du textile, Sianyde fut muette de désir. Son corps seul parlait pour elle, s'adonnant de plus en plus aux rituels qu'exécutait habilement le sorcier pour la connaître et la posséder. En réponse à cette initiative à laquelle elle ne s'attendait pas mais qu'elle ne chassa pas, elle plongea ses deux mains à plat, à travers la ceinture de l'homme. A elle d'en savoir plus aussi sur lui. Et Bastien poussa un râle si fort et si audible que ça la fit sursauter.

Sianyde ouvrit les yeux, pelotonnée dans la couette, son corps en flammes. Elle suffoquait du souvenir impérissable de leur corps enchevêtré l'un à l'autre, la veille. Le souffle qui sortit de sa bouche sèche était brûlant et elle remarqua que sa gorge lui faisait atrocement mal, comme si elle avait trop... crié. D'un pas de chat elle sortit de la chambre pour aller boire au lavabo de la salle de bain, juste à côté. Elle évita habilement son reflet, ne souhaitant pas voir à quoi le plaisir, mêlé à la frustration, ressemblait sur son visage. Elle ne voulait pas se dégoûter, pas si tôt.
Nimbée dans son rêve où personne ne les avait interrompu, elle repartit se coucher, délaissant le côté du lit où les draps absorbèrent toute l'écume d'un plaisir naissant.
Sianyde voulait Bastien. Elle le voulait si fort, qu'elle en aurait pleuré. Si il n'y avait pas eu ses parents, elle serait descendu, bravant n'importe quelle règle pour pouvoir être avec lui. Mais elle ne s'autorisa pas à faire ça, ayant déjà perdu la confiance la mère de famille plus tôt dans la journée.

Ses dernières pensées, avant de se rendormir, furent celles d'elle et lui, dans un endroit où ils seront seuls au monde et où, peut-être enfin, ils s'uniraient sous le regard envieux des étoiles. Elle l'espérait. De tout son cœur.



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Mar 29 Sep 2020 - 13:50
Sianyde Llansawel
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Vendredi 11 septembre 2020 14H02 ▬ Cinquième étage, couloir de la salle d'Arithmancie
Sianyde avait quitté Summer et Thomas deux étages plus bas. Ils avaient une heure de libre en commun qu'ils voulaient passer ensemble et elle, devait récupérer des livres dans la salle d'Arithmancie. Elle savait -hélas- Bastien en cours et même si elle aurait adoré le déranger, il n'était pas vraiment poli de le faire. Et puis si le français en venait à avoir de mauvaises notes à cause d'elle, comment le justifierait-elle ? Ce n'est pas ma faute si je t'obsède... Probable, mais peu crédible. Je suis vilaine, j'accepte que tu me punisses Euh... très, très mauvaise idée, la situation pourrait très certainement lui échapper.
Non le mieux était qu'elle ne fasse rien, si ce n'était soupirer de désespoir.

La petite allée de pierres dans laquelle elle s'engouffra était d'habitude éclairée par des torches éternelles. Pourtant, à cet instant, elles étaient bel et bien éteinte. Sianyde se stoppa un instant avant de sortir sa baguette et d'incanter un Lumos. La maintenance dans ce château laissait de plus en plus à désirer décidément. Si le soi-disant directeur ne faisait rien, ça n'all...
La rouquine étouffa un cri de surprise quand une ombre lui sauta dessus. Une vive douleur la saisit au niveau des omoplates quand son dos percuta le mur. Elle retrouva le contact d'une main ferme sur sa bouche et d'une autre serrant son bras jusqu'à ce qu'un bleu ne se forme sous sa peau. Ses jades prirent peur, s'écarquillant tant sous la panique que sous la souffrance. Son pouls s'accéléra d'un trait, s'agitant comme pour trouver une issue, en vain. Elle respirait difficilement mais continuait de regarder en face d'elle pour distinguer son agresseur. Et puis deux yeux clairs apparurent, un front dégarni et un sourire carnassier : Victor Tharnes.

Sianyde fronça les sourcils avant de chercher sa baguette mais l'affreux fut plus rapide et la tira pour la jeter au loin dans le couloir. Il finit par complètement l'ensevelir de son corps, faisant autant pression mentalement que physiquement. La minette blanchit immédiatement, peu à même de garder sa consistance. Même s'il lui faisait mal, le fait qu'il la tenait lui permis de ne pas céder sous son propre poids.
    « Sianyde. Enfin je te tiens. Tu cris, je t'égorges. » Les cauchemars... Les cauchemars revenaient en des flash mortuaires qui la firent presque pleurer « Je me suis fait comprendre ? »
Il murmurait de ce ton vipérin, odieux, faisant de sa voix quelque chose de plus grave mais également plus inquiétant. La rouquine hocha la tête et il retira ses doigts, non sans prendre le temps de caresser ses lèvres charnues au passage.
    « Qu'est ce que tu veux... ? »
Victor ne se départit pas de son sourire. Même dans la pénombre, elle pouvait distinguer le mal en cet homme, pulsant à travers ses pupilles.
    « Remettre les choses dans leur contexte. Tu m'as fait défaut, au mois d'août. Je devais te présenter et il semblerait que tu t'es soustraite à tes obligations. » Sianyde leva le menton, tentant de rassembler ce qu'il lui restait de sa dignité présente « Il faut bien que tu comprennes une chose : tu te fais sauter par qui tu veux, vu que c'est ce que tu recherches, mais n'oublie pas qu'à la fin c'est à moi que tu seras. Et si ça me chante je peux te prendre n'importe où, n'importe quand, y comprit maintenant. »
Elle était furibonde. Il venait de la traiter de la pire des manières, sous-entendant qu'elle se couchait dès que le premier venu le lui demandait. Il se trompait sur toute la ligne. A cette évocation, des bribes de souvenirs revinrent, ceux de Lyon, où elle vécu la vraie vibration de l'âme, pour la première fois. Mais, Tharnes était trop brutal et borné pour comprendre tout ça et elle ne tenta même pas de lui expliquer. Alors elle l'affronta en crachant.
    « Je ne suis pas à toi, et je ne le serai jamais. Tu veux juste une bonniche qui écarte les cuisses. »
La grande main du blond vint saisir abruptement le visage de la douce, le contraignant entre ses doigts qu'elle essayait de défaire tant ils lui faisaient mal. Elle avait peur. Pourtant, la vipère voulait réellement se dresser contre lui, contrairement au mois de juin où elle perdit tous ses moyens. Là, elle était seule et pour de bon. Il l'avait isolée.
    « Ecoute-moi bien espèce de traînée. Tant que tu n'es pas mariée, tu n'es personne et tu dépendras toujours d'un homme. Autant t'arranger la vie, soit intelligente et fais le bon choix entre ton père et moi. Ou peut être préférerais-tu Callum ? » Son petit corps voluptueux se figea. « Callum ? Mon oncle ? » - « Il est en lice et actuellement, c'est le plus offrant. Ton cul, qu'il croit vierge, le fait rêver. » - « BREUG ! » hurla-t-elle, perdue. Victor ricana « Si seulement. Je me donnerai pas tout ce mal pour t'avoir, harpie. »
Furieuse, elle tendit son bras en direction de sa baguette, sans pour autant lâcher le Serpentard du regard.
    « Accio ! EXPELLIARMUS ! »
Prenant l'homme de court avec cette technique elle l'envoya, d'un geste, de l'autre côté du couloir avant d'elle-même s'effondrer sur le sol. Des bruits de course se rapprochèrent et une silhouette se posta devant elle. Bastien... ?
Non... Il n'en avait pas la stature ni même l'aspect.
    « J'sais pas c'que c'est ton délire mec, mais clairement y a personne qui la mariera de force en fait, j't'explique. » Alors que le gallois se releva doucement, son rire continuant de sortir de sa bouche, le français continua « Dégage ou j'te transforme en pierre. » - « Je vois que tu comptes un chien de garde en plus à ton harem. Lui aussi tu lui as suc... » - « Ferme-là fils de cracmol. Tu te crois impressionnant avec tes vulgarités ? » - « Fais attention à ce que tu dis, je peux te faire sauter la tête en quelques secondes. » - « AH ! J'aimerai bien voir ça ! » - « Certainement pas ! » Sianyde avait planté son regard dans celui de Victor, alors qu'elle se trouvait toujours sur le sol, baguette en main « Tu ne toucheras ni Achille, ni moi. » - « Vivement que je te corrige, Llansawel. » - « Jamais. Achille, laisse-le partir. » - « Attends Sissi, je m'amuse trop là. » - « Ce n'est pas terminé. » - « J'espère bien fils de pute. Tu m'excuse, j'ai pas toutes les insultes en anglais mais j't'en prie, tu peux m'insulter en gaélique. C'est exotique. »
Tharnes recula dans les ombres avant de complètement disparaître. A ce moment là, Achille rangea sa baguette prestement et se tourna vers Sianyde, pour s'accroupir.
    « Hé Beauté ça va ? » - « Ou... oui... Tu as prit des risques... » Elle était secouée. Achille dégagea un sourire en coin un peu craneur mais complice « Pour toi ça vaut le coup. Tu me permets ? Laisse moi t'aider. » - « Okay... »
La belle rousse accepta son contact mais n'eut pas la force de lui sourire. Le Gryffondor attrapa son bras 'valide' et sa taille, pour l'aider à se mettre debout. Victor ne l'avait pas blessé ouvertement mais les larmes qui coulaient silencieusement sur son visage, trahissait un mal être évident. Et elles meurtrissaient le cœur du jeune homme.
    « Laisse moi faire, je ne vais pas te faire mal, promis. »
Il la porta contre lui, alors qu'elle poussa un hoquet de surprise, s'accrochant à son cou. Délicatement, il l'assit sur le rebord d'une énorme fenêtre sans vitre, se positionnant en face d'elle. En l'observant, il s'aperçut -outre que la tentation de ses lèvres pulpeuses et la beauté de son petit corps malmené- qu'il lui manquait une chaussure. Elle s'était détachée à l'angle du couloir et il en détectait toujours la silhouette. D'un pas rapide, Achille partit la chercher avant de revenir. La belle avait des chaussettes qui lui arrivaient en dessous des genoux, galbant ses mollets et rendant ses pieds mignons.  
    « J'te forcerai jamais à quoi que ce soit... mais si tu veux m'expliquer le truc de Victor, Callum et le mariage... sache que j'suis là. »Elle déglutit alors qu'il se mit à genoux en attrapant son talon pour la rechausser. Sianyde trouva ce geste merveilleux tant il était effectué naturellement et emprunt de douceur. C'était le genre de chose que son soldat aurait fait, juste pour elle. Le blond le faisait-il pour toutes les filles ? Peut-être... « Achille... » Ses jades se relevèrent vers lui « Hum ? » - « Victor est la partie de ma vie la plus... gênante... » - « Pas de problème. C'est pas trop serré ? » Elle secoua la tête « Merci. Pour tout. »
Sous l'émotion de tout ça et de tout le reste, elle se remit à pleurer et le type, toujours à genoux, se rapprocha d'elle, s'appuyant sur ses genoux à la peau fraîche. Il éloigna ses poignets de son visage, présentant le sien mutin et anguleux.
    « Attends, attends, Sissi, t'as pas à me remercier c'est normal. Je... A la base je voulais trouver un moment pour m'excuser d'avoir été con hier mais bon. Je pense que ça a plus trop d'importance maintenant. Je veux juste que t'ailles bien. »
C'était un chic type. Et elle, elle était une sacré pute. Y avait rien d'autre à dire. En se méfiant de tout le monde, elle se méfiait également des personnes foncièrement bonnes. A ses yeux elle n'avait pas le choix, à leurs yeux c'était juste une personne imbuvable.

Après quelques secondes -nécessaires- de silence où de ses pouces, il caressait la peau sur laquelle était ses mains, Achille soupira, soucieux.
    « Je vais... » Sianyde lança une zone de discrétion autour d'eux, pour être tranquille « En fait... Ma famille est traditionaliste et mon père cherche à me marier à un patrimoine, peu importe son visage ou son affinité, il veut juste profiter de mon âge pour me donner à quelqu'un et récupérer tout mes dividendes. Je me bats contre ça. Et je... et Victor mens peut-être mais si ce n'est pas le cas, ça veut dire que le frère de mon père veut aussi ma main pour fusionner les patrimoines et garder la pureté du sang. » - « GENIAL. On dirait la famille de ma mère, quel bordel. On a tous a moitié fugué là-dedans pour échapper au triste destin du mariage forcé. C'est vraiment insupportable ces traditions. Toi aussi t'as un frère et une soeur dans ton arbre qui, à un moment, se sont mariés et reproduits ? » - « Mes grands parents paternels. » - « Sans surprise. Sianyde, je vais pas t'laisser. On est dans la même classe, fais moi confiance, je vais lui dévisser la tête. Si t'as un soucis, viens me voir. » Il se releva « Continue d'être piquante avec moi, t'sais quoi. A part le fait que ça te rends vraiment sexy, ça brouillera les pistes pour l'autre taré de Tharnes. S'il voit qu'on n'est en froid, il se doutera jamais que je suis ton allié. »
La rouquine fit une petite mimique avec ses yeux et le haut de son visage, avant d'esquisser un léger sourire.
    « Ça devrait être dans mes cordes. » - « Parfait. » conclu-t-il d'un clin d'oeil, avant de l'accompagner chercher ses livres.




MENSONGES

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Dim 17 Jan 2021 - 21:41
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Jeudi 17 septembre 2020 16H44 ▬ Lac noir de Poudlard
Alors c'était comme ça qu'elle allait finir, emportée par le fond et l'abîme. Ou peut-être dévorée par les créatures sordides de ces eaux troubles. Sianyde ne voyait rien. Rien d'autre que le simple fait qu'elle n'allait pas s'en sortir. Pas de Bastien, pas de Achille, pas de prince semi-charmant ou même de grand méchant qui viendrait la tirer de là. Personne sur qui compter. Encore une fois.
Non... Non pas encore une fois car même de ses cauchemars, on venait la sauver. La tirer de là pour la ramener dans le monde obscur qu'était sa vie. Elle se sentait seule, paniquée, perdue et finie. Une sorte de désespoir l'enveloppa. Elle eut bien une pensée pour ses sœurs, sa mère et Summer mais la principale était, bien évidemment, pour Bastien. S'endormir pour l'éternité sur son souvenir, adoucissait son trépas.

Tharnes. Victor Tharnes. Il n'y avait plus aucune raison de le décrire ou d'en faire son portrait. Pas un mot à dire sur lui, pas une phrase à formuler sur sa personne. Rien.
Il avait gagné.
C'était tout ce qu'il fallait en retenir.

Il l'avait coincé. Les murs du château avait encore l'empreinte fétide de l'odieux.
Il l'avait immobilisé. Et lorsque ses genoux heurtèrent le sol, des os se brisèrent en elle.
Il l'avait frappé. Ce n'était pas ce qui faisait le plus mal.
Il l'avait traîné. A travers l'herbe, la terre, les graviers et puis l'eau.

Il l'avait noyé.

Et il n'y avait, donc, rien de plus à dire.

Son corps avait coulé comme une pierre sur environ cinq mètres, se perdant dans quelques algues qui flottaient. Les bords du lac étaient abrupts, escarpés et la jeune fille comprit qu'elle ne descendrait pas plus, à moins d'un courant important, ce qu'il n'arriverait pas. L'eau était déjà en train de remplir ses poumons, et son cerveau manquait cruellement d'oxygène. Oh mais... au fond... qui s'en souciait réellement ? Sa mère ne savait même plus qu'elle existait, son père ne valait pas la peine qu'elle aborde mentalement le sujet, Sofia vivait sa meilleure vie depuis plusieurs années, Summer la regretterait un peu peut-être et Bastien serait certainement le plus anéantit. C'était la personne qu'elle connaissait depuis le moins longtemps qui la pleurerait le plus.
Il me manque déjà.
Pouvait-on pleurer sous l'eau ? Surement. Elle qui ne s'autorisait jamais à verser de chaudes larmes, finissait ironiquement dans une étendue d'eau sale et froide.

Devant ses yeux dont la vision était complètement flouté et obscurcie, elle voyait des formes passer. Ca ressemblait à des poissons, des lamantins, des... sirènes, ou du moins autant de créatures sous-marines qu'elle n'avait pas prit la peine de retenir en cour de soins aux créatures magiques. La Mort se faisait attendre, elle prenait son temps, laissant la douleur de l'embolie pulmonaire anesthésier les métacarpes du cerveau de cette sorcière indigeste.

Fermant ses paupières, elle ne sentait plus ses jambes, comprenait que ses cheveux volaient lentement autour de son visage et que son coeur ralentissait. Chaque battement se faisait de plus en plus long et cet organe se reposait beaucoup trop entre chaque. Tout son corps était inondé, en alerte, mais elle ne pouvait pas bouger. Et plutôt que de sombrer dans une démence qui n'arrangerait pas son cas, elle se remémora la surprise de la soirée d'intégration du camp de vacances, l'arrivée chez lui, la première fois où elle s'était retrouvée sur son lit avec lui, complètement fou d'elle et, bien sûr, le moment où elle était devenue à lui. Où le besoin d'appartenance était si fort et si présent des deux côtés, qu'ils n'avaient pas résisté à s'étreindre. Peut-être aurait-elle eu un sourire de dernier repos ? Personne ne savait vraiment.

Sa colonne vertébrale la picotait. Surement des coraux vénéneux qui entraient dans ses chairs molles, pour couronner le tout. Faire partir la veuve noire en l'empoisonnant. C'était d'un pathétique terrible, pensa-t-elle ! Tout ça pour ça . Elle avait pourtant envie de se gratter, même amorphe et complètement aveugle. C'était vraiment original, car un petrificus était quand même censé être...
Son petit doigt de sa main gauche fibrilla. Comme d'un tic nerveux, il se souleva et se rebaissa. Puis vint l'annulaire qui dansa sur les mêmes accords, suivit du majeur.
Mon index va-t-il me dire adieu lui aussi ?
Plus que ses doigts, c'était sa main qui fit un geste brusque du poignet. Sianyde pouvait bouger cette partie là ! Son dos la grattait de plus en plus, elle perdait connaissance, mais ses derniers instants de lucidité suffirent pour informuler un accio baguette. Paume la plus ouverte possible alors qu'elle sentait son bras perdre en raideur, elle accueillit l'objet en bois qui mit une éternité à arriver. Le têtenbulle qu'elle se créa lui permit de reprendre peu à peu ses fonctions vitales : l'air revenait !
C'était... un miracle de Merlin ! Pourquoi ? Elle y penserait plus tard il fallait qu'elle remonte à présent, le plus vite possible.

Se désengageant du sort de pétrification que Victor avait visiblement raté, en piètre sorcier qu'il était, elle ne poussa même pas sur ses membres pour rejoindre la surface, s'élevant par la magie. Les algues étaient urticantes, les rochers saillants avaient ciselés son dos et c'était avec des lambeaux d'uniforme qu'elle ressortit de là. Elle rampa en toussant sur la plage de galets, reprenant son souffle à grosses gorgées entre deux éjections d'eau crasseuse.
Ce bulbe de mandragore avait littéralement échoué son sort. Elle ne devait sa survie qu'à ses compétences inexistantes en sortilèges et maniement de baguette. C'était invraisemblable, incroyable et tout bonnement... miraculeux.

Ses mains vinrent essuyer ses yeux, alors qu'elle revoyait l'horreur dégarnie lui lancer ce petrificus totalus pour lequel il s'était légèrement trompé sur le geste. Il avait voulu être si vif, qu'il l'avait bâclé. BACLÉ.
Sianyde se mit à rire. Allongée sur le ventre, elle serrait de toutes ses forces deux galets, en continuant de laisser échapper de ses lèvres bleues ce rire démentiel. Il avait échoué. C'était génial ! Tout bonnement génial ! Il avait raté son coup et elle était maintenant en presque pleine possession de ses moyens.

Son corps tremblant se releva doucement alors que sa bouche finit par se clore. A côté d'elle, un balais atterrit en catastrophe. L'uniforme vert et la cape étaient impeccables. Etait-il vraiment joueur au final ou restait-il dans les gradins à lambiner lui aussi ? Mais plonger son regard de jade dans celui noisette et entendre les paroles saccadées du français, la firent reprendre conscience de qui il était et de où elle était. Ainsi de l'aspect cadavérique qu'elle revêtait, ayant passé un peu trop de minutes sous l'eau. Les mèches de ses cheveux étaient en paquets et collaient à son visage, son cou et la peau qu'elle pouvait toucher. On distinguait son soutien-gorge sous ses guenilles, elle n'avait plus de jupe et ne pu visiblement garder qu'une chaussure. Ses traits étaient creusés et ses yeux quasi vitreux reprenaient peu à peu de leur éclat. Alors de ses maigres forces, elle attrapa le poignet de Bastien, comme pour le retenir. Ses yeux ne pleuraient pas même si sa peau était imbibée d'eau au contraire, ils étaient de feu, furibond, vengeurs, démontrant toute la dangerosité de cette sorcière. Toute la vraie menace que pouvait être une Llansawel.
    « Son erreur a été de me rater. Il n'en réchappera pas vivant. »
Victor Tharnes allait mourir de ses mains, aujourd'hui. Et si son préfet ne la résonnait pas à la hauteur des conséquences dramatiques qu'ils encouraient, alors oui, Victor serait mort ce soir et Sianyde serait à Azkaban demain.

Fin de l'histoire.

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Dim 17 Jan 2021 - 23:02
Sianyde Llansawel
- Fondatrice -
Sport/jeux
III - Professionelle
Sianyde Llansawel
Singularité : Sorcier / Sorcière
Orientation : Boiz
Statut civil : Célibataire
My baby shot me down

DC : Waclaw H. Tuszynski // Elizabeth B. Abberline
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Lundi 21 septembre 2020 09H05 ▬ Classe d'étude des runes
Sianyde avait traversé la salle de classe pour s'asseoir au troisième rang, posant ses affaires sur son pupitre. Les quelques élèves déjà présents firent quelques messes basses à son sujet en la voyant, qu'elle ignora sans effort. En réalité, elle ne les entendait même pas. Aucun regard ne leur serait donc accordé, vu qu'ils n'existaient tout bonnement pas.
Plusieurs personnes avaient été informées de son incident dans le lac noir et l'information s'était répandue comme une traînée de poudre. Sianyde n'avait pas alimenté le sujet et elle avait noyé -c'était de rigueur- l'appareil photo d'une tête d'ampoule du club de photographie de Poudlard qui avait eu l'audace d'essayer d'obtenir un cliché d'elle. Que ce soit ces petits écervelés, ou ceux du club de journalisme de l'école, la rouquine acerbe leur fit rapidement comprendre qu'ils ne tenaient pas un chiffon à scandale. Même si au font elle se fichait complètement de ce journal d'ignares, elle préférait, de toute évidence, ne pas y apparaître dedans. Et tous se le sont tenu pour dit.

Le garçon qui prit place à ses côtés la fit lever la tête. Il avait son sourire d'ange sur le visage, ses cheveux blonds mal coiffés et ses yeux pétillants d'une certaine malice bienveillante. Achille, le Gryffondor avec qui elle partageait cinquante pour cent de ses cours de spécialisations. Ils avaient eu l'occasion de resserrer un peu leurs liens lors d'une énième altercation avec Tharnes et la belle décida de s'assouplir le concernant. Même si elle restait vindicative et un peu incisive lorsqu'elle lui répondait, étrangement ce matin elle lui sourit en retour. Oui, elle était contente de le voir, car ça voulait dire qu'elle était en vie.
    « Hey Beauté, t'as eu un week-end mouvementé il paraît ? » Sianyde leva les yeux au ciel et fit mine d'ouvrir son livre d'étude « Oui, j'ai bu la tasse. » dit-elle, laconique, non sans un trait d'humour noir, un léger sourire toujours sur ses traits féminins.
Le blond sortit enfin ses mains de ses poches et enleva sa veste qui lui tenait trop chaud.
    « Tu vas pas le voir de la journée, je me suis arrangé pour améliorer gustativement son ptit dej. Il sera bloqué vingt-quatre heures à l'infirmerie, minimum. »
Sianyde reporta son attention sur le professeur qui commençait à faire l'appel et, pendant ce temps, elle attacha ses cheveux assez haut sur sa tête pour ne pas qu'ils la gênent. Achille était le dernier sur la liste alphabétique alors elle ne lui répondit que quand son nom fut passé :
    « Il ne s'en sortira pas. Il a fait l'erreur de me rater. J'ai croisé son chien de chasse à Pré-au-Lard samedi, j'ai cru qu'il allait perdre ses dents. Apparemment, ces deux là m'avaient déjà enterrée semblerait-il. »
Alors que ce français là avait toujours un brin de répartie à égrainer dans chacune de ses phrases, ici il resta silencieux.
    « Achille ? » s'enquit-elle en levant un sourcil, penchant son menton.
Il était contrarié. Les coudes sur la table, il frottait lentement ses paumes l'une contre l'autre en regardant au loin, comme s'il y avait un paysage.
    « J'ai rien pu faire pour toi. » - « Oh non, je t'en prie. » soupira-t-elle exaspérée, avec un ton plutôt ferme quand même « Tu n'étais pas là, personne n'était là. Il avait tout prévu. » argua-t-elle plus pour couper court à la conversation que pour le rassurer « Ouais bien sûr mais... Putain Sissi, t'étais au fond du lac quoi... ! » - « Achille. »
Le rappel à l'ordre le fit regarder autour de lui. Il avait tourné le dos aux autres élèves pour ne s'adresser qu'à sa magnifique binôme mais les décibels de sa voix aux sons graves, portèrent plus loin que prévu. Sianyde fixait ceux qui osaient les regarder, les ensorcelant des yeux pour qu'ils se sentent mal à l'aise et reprennent leurs activités.
    « Quelque chose a nous faire partager monsieur Wagner ? » - « Non monsieur, désolé. »
Le lion se remit correctement sur le banc prenant un peu plus de place qu'elle par l’étoffe de ses épaules et de son buste. Il était joueur de Quidditch et ça se voyait parfaitement.
    « Arrête de ruminer et décale toi un peu ! » - « Ca me rend fou. »
Il glissa de quelques centimètres, ce qui permis à Sianyde de pouvoir s'étaler, un peu plus à l'aise.  Leur table étant située juste devant une grosse colonne en pierres, Achille s'adossa à cette dernière et se mit distraitement à jouer de ses longs doigts, avec les boucles de la rouquine. Rouquine qui, de son côté, rompit le silence.
    « Je pense que quelqu'un lui ait passé devant en terme de biens fiscaux et qu'il le supporte très, très mal. Car ce n'est pas dans son... intérêt, de me voir morte. Sauf si je ne lui appartiens plus. Mon père a du l'exclure de la course. » - « Quel dégénéré... Il ne t'aime même pas et il est prêt à commettre un crime passionnel. C'est incroyable. » - « Ce qui est incroyable, comme tu dis, c'est comment il a pu arriver en septième année à Poudlard, en étant aussi mauvais sur des sortilèges assez basiques. Personnellement, j'aurai préféré qu'il quitte en cinquième année. » - « Sis', t'as failli mourir et tu t'arrêtes sur ce genre de détail ? Vraiment ? » - « Ce n'est pas un détail H. Je suis vivante parce qu'il est nul. Ça a toute son importance. Bien, j'ai visiblement un problème avec cette rune... » - « Laquelle ? »
Se penchant au-dessus de son épaule, il posa une main sur le morceau de banc juste derrière Sianyde, pour prendre appui. Son torse vint coller le bras de la sulfureuse alors que le visage du blond entretenait une proximité défiant toute bienséance dans le monde traditionaliste des Sang-Pur. Elle avait accepté Achille, donc ça ne la dérangeait pas, au contraire. Comme ça, personne ne la voyait et elle ne voyait personne. Ce type pouvait bien s'asseoir sur ses genoux qu'elle s'en ficherait, tant qu'il lui était bénéfique.
Son petit séjour dans le lac l'avait aussi faite relativiser par rapport à ses relations. Ce garçon était bienveillant et bien qu'elle ne connaissait que peu ce terme et ne savait pas du tout réagir lorsque quelqu'un le mettait en exergue envers elle, elle s'était promis de faire un peu plus d'efforts. Sauf qu'en réalité, seul Achille passait les mailles de cet épais filet de résolutions, car elle l'avait décidé et dans des situations où il aurait pu abuser, il l'a protégé. Ça comptait pour elle. Les actes avaient plus de valeur que les paroles et à plusieurs reprises, Bastien et elle ne parlaient pas, se contentant d'échanger leur passion et leur amour par des mouvements tendres et des preuves inconditionnelles. Alors oui, elle avait un peu relativisé, mais il restait du chemin à parcourir. D'autant plus que ses défenses avaient légèrement baissé avec les autres, simplement pour mieux se concentrer sur la grande menace Tharnes qui n'allait pas tarder à rejoindre ses ancêtres aussi pourris et damnés que lui.
    « Tu sens bon toi. » - « Pfiu... H, pitié. » dit-elle à la fois exaspérée et agacée. « Je suis concentré, t'inquiète pas ! Je savais même pas que tu avais des tâches de rousseur dans le cou. » Il y eut trois secondes où Sianyde se figea et où le malaise s'installa. « Va-t-en. » ton glacial, impérieux. « Je ne vais pas te faire de mal, j'apprends juste à te connaître. » - « Je suis là pour travailler. Tu n'en es pas capable, tu t'écartes. Je n'ai pas besoin de me laisser parasiter par tes réflexions. » Elle ne le regardait pas, bouillonnant dans son coin, sur ses runes « Détends-toi, tu... » Alors qu'il amorçait le mouvement pour se remettre droit elle vrilla sa tête « Non, toi 'détends-toi' monsieur tête-à-claques. J'ai pas besoin de tes remarques inutiles sur ma rousseur, mes tâches ou mon cou. Ça ne m'apporte rien et ça ne me fait même pas plaisir. Alors soit tu gardes tout pour toi et on travaille, soit tu t'en vas. Des partenaires de cour que tu peux draguer, il y en a plein, fais ton choix. Moi je n'en fais pas parti. Discussion close. »
Sianyde n'avait pas levé le ton, mais même en chuchotant ou en parlant à voix basse, les raclements de son accent gallois attiraient les regards. Achille s'était réellement reculé. Il avait mis, de facto, une distance entre eux et ne souriait plus du tout. Il avait vraiment mal joué ses cartes et il venait de le comprendre. La déculottée faisait mal à l'ego, mais il le prenait pour lui. Les yeux verts de sa Beauté reflétait une hargne qui avait l'air de venir des tripes et s'il l'avait trouvé un peu changé, il constata qu'en fait ses crocs étaient juste un peu plus acérés. S'il ne se comportait pas comme un prétentieux connard, alors elle lui ouvrirait la porte. A lui d'agir.
Gardant un semblant de face impassible, il lui rétorqua, après quelques secondes de silence, en remontant sa manche :
    « En fait, cette rune est à l'envers. Si tu la prends dans ce sens, tu as quelque chose d'un peu plus compréhensible. Il faut que tu regardes bien les branches qui partent du centre, ce sera elle, là, qui t'indiquera si elle est à l'endroit ou non. »



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Lun 18 Jan 2021 - 16:54
Sianyde Llansawel
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Sianyde Llansawel
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Mardi 20 octobre 2020 10H30 ▬ Cour intérieure
    « D'accord et... ? » - « Et il prépare un mauvais coup. C'est évident, tu disparais pas comme ça, sans rien dire, sans avertir personne, juste parce que tu en as envie. »
Sianyde posa son regard sur Thomas avant de revenir sur Summer. Tous les trois assis sur les margelles des arches en pierre, le temps était au vent et à une bruine désagréable. Pour autant, la jolie rousse avait voulu s'aérer cinq minutes avant de reprendre les cours.
    « Je ne sais pas, ce n'est pas vraiment dans son caractère de fuir donc... pourquoi pas... Ca se tiendrait. Mais que veux-tu qu'on fasse à part attendre ? » - « Qu'on attrape Lindonn et qu'on lui mette la baguette entre les... » - « Yeux. Entre les yeux, Summer. » La métis leva ces fameux yeux au ciel alors qu'à côté d'elle le blondinet étouffait un sourire distingué « Je pense qu'il flipperait un peu plus si on restait vers ici, mais bon comme tu veux. Donc on le menace et on lui fait cracher le morceau sur où est Tharnes. » - « Je peux créer un sérum de vérité ! »
Summer jeta un regard à son petit-ami.
    « Tom peut en faire un plutôt... Non ? Si c'est toi ça éveillera les soupçons. D'autant plus que tu ne suis plus le cour de potions. » - « Tu penses que je ne vais pas réussir, c'est ça ? » s'offusqua-t-elle. « Non. Il faut juste mettre toutes les chances de notre côté pour réussir. Voilà tout. »
Sianyde était sceptique, elle connaissait sa meilleure amie et avait perçu le doute dans son regard et dans sa voix, du moins l'espace d'un instant.
    « Bastien est comment ? » - « Euh... Habillé ? » - « Quel humour d'hibou malade ! » - « Mais ça veut rien dire ta question ! » - « J'espère, et pour tout le monde ici, que ce mec se balade habillé. On a assez souffert comme ça. » - « Non mais... tu n'es pas sérieuse ? Il est très bien sans vêtement. Ça se voit que tu ne l'as pas vu ! » - « Et que Merlin m'en garde par pitié ! » - « Je ne me permettrai pas de dire ça sur Thomas, moi. » - « Mais tu ne pourrais pas. Car lui, tu rate vraiment un truc. » - « Je me désolidarise de cette discussion par respect pour Thomas qui est quand même parmi nous, je tiens à te le rappeler Summer. »
La métis se mit à rire, s'en tenant presque le ventre alors qu'en effet, la conversation devait être peut être un peu malaisante pour Thomas.
    « T'es vraiment géniale miss Balais-dans-les-fesses. »
Summer attrapa son amie par le cou de son bras et déposa une grande marque d'affection et d'amitié sur sa joue. Sianyde souriait, et chacune resta la tête l'une contre l'autre.
    « Comment il vit la situation Tharnes ? Ca doit le bouffer de pas être avec toi à chaque minute. » - « Il garde la face et toute sa contenance mais il n'en mène pas large. Ca le dévore. Tharnes, mon père, le mariage... jusqu'à la prochaine fois où quelque chose d'autre arrivera. » - « Tu continues de le voir dans la forêt ? » - « Oui, mais je suis incapable de le rassurer. Pour le moment, il ne m'a pas parlé de l’absence de l'autre. Je le soupçonne, pour le peu de temps où nous sommes ensemble, de vouloir passer un bon moment et ne pas se laisser parasiter par Bohort, Victor ou qui que ce soit d'autre. » - « Et dans l'ensemble ça se passe bien avec lui ? Je veux dire, il te plaît toujours comme au début ? » Sianyde se décala doucement et la regarda « Oui pourquoi ? Il... » Elle leva sa main devant sa bouche, anxieuse « Il... t'a dit quelque chose... ? »
Summer attrapa les poignets de son amie en lui exposant un sourire bienveillant.
    « Non, non ma belle, ne t'inquiète pas... Je veux savoir toi, si t'es toujours heureuse avec. » - « Oh ! Oui... Oui je te le promet. Il est vraiment... Différent. Tu sais, il ne me couvre pas de bijoux, d'or, ou même de fleurs comme d'autres, mais il est riche d'une sincérité envers moi, dont je lui suis reconnaissance. Parce que je pense que c'est de ça dont j'ai besoin... quelqu'un qui partage ma vie et à qui faire confiance. Non, vraiment, il est... exceptionnel. Il passerait au feu pour moi et, quelque part, il l'a déjà un peu fait. »
La métis acquiesça, ravie d'entendre ça alors que Thomas, toujours aussi silencieux, prenait ces informations précieuses concernant un Bastien qu'il ne reconnaissait peut-être pas entièrement.

Derrière eux, l'heure de reprise des cours sonna et ils se levèrent, de concert, pour rentrer dans le château et se répartir en fonction de leur classe, se retrouvant ensuite pour le repas de midi dans quelques heures.

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