• ◊ Mensurations :1m60 pour 58 kg
• ◊ Morphologie :Menue
• ◊ Démarche et attitude :Vous reconnaitrez sans doute Emmy à sa démarche légère, presque sautillante. Ses yeux rêveurs accrochent le moindre détail de ce qui l’entourent, si bien qu’il est difficile d’avoir une conversation complète sans qu’elle soit distraite par ce qui se passe à côté. Souriante, elle prendra volontiers le temps de vous écouter, mais n’espérez pas trop qu’elle ait retenu plus d’un dixième de ce que vous lui aurez dit.
• ◊ Droitier ou gaucher : Droitière.
• ◊ Manie : Quand elle parle, ses doigts s’enroulent machinalement autour d’une de ses mèches de cheveux.
◊ Couleur des cheveux : Ses cheveux, naturellement auburn, sont éclaircis à l’aide d’un sortilège de métamorphose pour avoir l’air plus flamboyants.
• ◊ Longueur et type des cheveux : A l'image de la myriade d'idées qui se bousculent dans sa tête, ses cheveux frisés s'emmêlent en une masse dense et touffue sur le dessus de son crâne. Elle fait néanmoins l'effort de les dompter de temps en temps, en les coiffant en chignon ou en nattes par exemple.
• ◊ Couleur des yeux : Noisette
• ◊ Forme du nez : Retroussé
• ◊ Voix : Emmy a une voix fluette, mais dès qu’elle est surexcitée, en colère, ou apeurée - en bref toutes les émotions un peu trop fortes quoi - sa voix devient stridente, à la limite du supportable.
• ◊ Particularité : Ses joues sont parsemées de taches de rousseur qui s’intensifient lorsqu’elle s’expose au soleil. Son visage tout rond lui fait paraitre plus jeune que son âge, ce qui ne l’aide pas à être prise au sérieux, ou à faire preuve d’autorité dans une classe … Son incisive droite a été cassée lorsqu’elle était enfant : une prothèse est collée à la place de la partie manquante, à la moldue !

Encore essoufflée par sa course effrénée, Emmy frappa du poing la porte en respectant son rythme habituel. Une voix étouffée par l'épaisseur de bois lui intima d'entrer, ce qu'elle fit sans la moindre appréhension, ce malgré son retard plus que notable. La pièce exiguë était éclairée par un fin rayon de soleil qui perçait à travers les carreaux de verre de la fenêtre. Ses yeux mirent quelques secondes à s'habituer à cette semi-pénombre. Elle finit cependant par distinguer la silhouette qui se dessinait dans l'épais fauteuil de cuir, de l'autre côté du bureau. Saluant son hôte d'un signe de tête respectueux, elle s'avança d'un pas assuré jusqu'à la chaise de bois destinée aux invités, où elle s'effondra avec un soupir de soulagement.

- Bonjour, Emmy Williams. Je vous prie de m'excuser pour ce retard, j'ai raté mon Portauloin. Du coup j'ai dû transplaner jusqu'à la ville la plus proche, mais ensuite j'ai marché -enfin couru- pour arriver jusqu'à votre bureau. C'était pas une mince affaire, et je crois que je me suis égarée dans la forêt pendant un temps. Vous devriez songer à un système de diligences permanentes, ou pourquoi pas de taxis volants ? Je me demande d'où j'ai entendu parler de ce système ... Peut-être de New-York ? C'est vrai que les taxis sont un peu leur marque de fabrique. Dommage qu'ils soient d'un jaune si criard ...

Bien évidemment, Emmy aurait pu passer des heures à se perdre dans ses divagations, libérant tous les mots qui lui passaient par la tête avec un débit écrasant. Ce défaut, exacerbé par l'anxiété qui élevait sa voix de quelques tons, lui avait valu des ennuis plus d'une fois. Et aujourd'hui encore, elle fut rappelée à l'ordre par un raclement de gorge prononcé, signe que son interlocuteur n'avait aucune envie de l'écouter déblatérer sur tous les détails de son existence. Mobilisant toute sa concentration sur la raison de sa venue à Poudlard, elle reprit :

- Oh, oui excusez-moi. Je m'égare. Je suis si heureuse et excitée d'être ici, à postuler en tant que professeur, que j'ai un peu de mal à canaliser mes pensées. Bien ... Commençons ... Par le commencement ?

Je m'appelle Emmy Williams - mais ça je l'ai déjà dit - j'ai grandi à Bibury, un petit village tout ce qu'il y a de plus ordinaire, dans une famille Moldue. Mon père est biologiste, ma mère chercheuse en laboratoire.  Jusqu'à mes 11 ans, j’étais pleine de certitudes. Je passais mes journées le nez plongé dans les livres scientifiques de mes parents. Même quand je ne savais pas lire, je regardais les images. Je ne pense pas que je comprenais tout, mais à mes yeux, le monde était régi par des lois immuables, que mon imagination d’enfant ne pouvait pas modifier.

Et puis soudain, une femme âgée vêtue d’une robe à carreaux est venue toquer à ma porte, l’été de mes 11 ans. J’étais très impressionnée quand elle m’a tendu l’enveloppe cachetée par le seau de Poudlard. Je me souviens encore de l’odeur de vieux parchemin qui s’en dégageait : c’était comme remonter le temps de plusieurs siècles -chose qui est factuellement impossible bien sûr, même avec la magie, mais bon vous avez saisi l’image. Toutes mes certitudes ont volé en éclat : la preuve de l’existence de la magie remettait tout en question. Plus de règles immuables, plus de réalité ennuyeuse dans laquelle l’imagination n’est qu’un concept qui permet aux enfants de s’évader quelques temps. Avec la magie, tout devenait possible.

J’ai suivi toute ma scolarité à Poudlard, jusqu’à mes 18 ans. Je n’ai jamais été parmi les élèves les plus brillantes – vous aurez probablement remarqué que j’ai un peu de mal à rester concentrée, ça ne m’a pas aidée – excepté en métamorphose, où j’ai tout de suite excellé. Cette matière … Ah, je sais pas trop comment l’expliquer, mais ça a vraiment éveillé quelque chose en moi. L’idée que tout ce qui nous entoure pouvait changer … ça m’a inspiré toute ma vie. C’est donc sans surprise que j’ai choisi cette option pour mes ASPIC.

Une fois diplômée de Poudlard, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire de ma vie. Vous savez ce que c’est, on a 18 ans, on se cherche un peu, on n’a pas encore envie de s’enfermer dans la vie d’adulte. Alors je suis allée au Centre de Métamorphose Avancée, au Brésil, afin de me perfectionner. C’est aussi là-bas que j’ai pu prendre ma forme Animagus pour la première fois. Heureusement que j’ai été aidée par mon mentor – Esteban Oliveira – car j’aurais été incapable de me souvenir de toutes les étapes. Bien sûr, je suis très loin de maîtriser ce talent à la perfection, et j’ai encore beaucoup à apprendre. Mais je peux vous assurer qu’en ce qui concerne la plupart des branches de la métamorphose, je suis incollable.

C'est aussi au Brésil que je me suis initiée aux joies du professorat. Une fois mon apprentissage bien avancé, j'ai décidé de rester encore 2 ans, et de partager mon temps entre le perfectionnement de ma magie, et l'enseignement aux plus jeunes en assistant un de mes professeurs. Et j'ai découvert une vocation ! Il n'y a rien de plus satisfaisant que de voir les yeux plein de fierté d'un élève qui réussit pour la première fois un nouveau sort. C'est ce qui me plait le plus dans ce métier : aider les autres à apprendre. Comme tout métier bien sûr, il y a des parties qui me plaisent beaucoup moins. Et je dois travailler sur mon autorité ... Mais dans l'ensemble, j'aime être professeur, et je souhaite poursuivre dans cette voie pour le moment.

Ce qui m’amène chez vous, c’est la volonté de transmettre tout ce que j’ai pu apprendre. J’ai adoré voir mon monde se transformer au fur et à mesure que je développais mes talents de sorciers. Et je souhaite aujourd’hui en faire profiter la nouvelle génération. Alors, qu’en pensez-vous ?