Caesar observa Viktor déambuler dans les allées avec son air émerveillé qui lui faisait beaucoup trop plaisir à voir. Mais il ne lui fallut pas plus de quelques secondes d'inattention, le regard accaparé quelques menus instants par quelques babioles ici et là, pour qu'il le perdit dans le magasin. Nullement inquiet pour lui -quoiqu'il aurait pu tellement Viktor était un peu trop sorcier, de toute manière certain qu'il allait le retrouver sans grande difficulté, le prince en profita pour chercher un petit souvenir qu'il pourrait offrir au Gryffondor. Une sorte de premier cadeau... Il lui fallait un truc mignon !

Pour que Viktor se souvienne longtemps de cette après-midi ! Le prince se creusa un peu la tête. Quest-ce qu'il pouvait bien lui prendre ? Qu'est-ce qui pouvait bien lui plaire ?! Le chateau Disney en légo ! C'était absolument sûr que ça collerait au goût de princesse de Viktor ! Mais bon... Pas sûr que Viktor ait la patience d'assembler autant de pièces, toutes plus petites les unes que les autres. Certain qu'il donnerait un coup de baguette pour que ça se fasse tout seul... Ce qui serait un gâchis terrible ! Ce serait pourtant chouette de le faire à deux... Mais alors peut-être valait-il l'initier avec un kit plus petit, plus simple et plus rapide ? Caesar continua sa prospection jusqu'à ce qu'il fusse interrompu par Viktor qui le retrouvait enfin.

Le garçon avait l'air très fier mais aussi... C'était comme s'il préparait une face. E Le ton de sa voix, son regard quand il lui tendit la peluche, : il voulait se moquer de Caesar, comme lui-même l'avait fait dans le métro. Sauf le prince ne capta pas du tout. Oh non il est adorable ! Il attrapa la peluche et la positionna à hauteur de sa tête.Je suis mignon pareil, c'est ça ? Le Serpentard rougit vivement à ses propres mots, réalisant ce qu'il venait de dire. Humm... J-je la prends ! Et cela lui donnait une autre idée. Attend-moi devant l'entrée, tu veux bien, j'en ai pas pour longtemps. Sans attendre de réponse puisqu'il s'agissait d'un ordre gentiment donné, Caesar disparut dans la foule. L'heure tournait mine de rien, et il voulait lui montrer d'autres choses encore.

Quand il eut fini son passage en caisse, Il rejoignit Viktor sur le parvis du magasin. Regarde ce que je t'ai trouvé. Ca te fera un souvenir ! Il lui tendit un sac. Dedans, il y avait une casquette et un pull de la marque. Tu aimes ? Il se pencha vers lui, la main contre la joue et un sourire aux lèvres. Avec ça, tu ressembleras à un vrai moldu, ahah ! Caesar lui montra un second sac. J'ai pris ça aussi. On pouvait voir la tête du chien en dépasser. Le prince fouilla dedans d'une main, et il en tira une peluche toute rousse. Avoue qu'il te ressemble de ouf ! Vous avez les mêmes cheveux ahah ! Tu sais que ces deux-là sont les meilleurs amis du monde ? Si on omettait le milieu du film, c'était bien vrai.

Tu veux aller où maintenant ? J'ai vu qu'il y avait un Apple store pas loin. Très pratique de pouvoir compter sur le plan de son téléphone pour s'orienter. A part le magasin Disney, Caesar ne se souvenait pas de grand chose. C'est là qu'opère la magie moldue dans toute sa splendeur. La magie, c'était balèze, mais fallait admettre que la science se défendait pas mal. Il n'y avait qu'à juger par le téléphone que Caesar avait dans les mains. C'est là-bas qu'ils vendent les téléphones et les ordinateurs.

Avec un sourire pareil sur les lèvres, c'était sûr et certain que Caesar avait réussit son coup. Viktor ADORAIT les cadeaux qu'il venait de recevoir ! Des cadeaux qu'il lui avait choisis en plus ! Caesar rayonnait de bonheur, très très très content de lui et du plaisir qu'il avait suscité chez le Gryffondor. En plein dan le mille ! Un peu oui, haha ! Deux rouquins, l'un mieux coiffé que l'autre il fallait l'admettre mais on ne dira pas lequel. Pas la même tête, mais la même expression alors, que le prince s'amusa à imiter, fort mal d'ailleurs, ce qui donna une curieuse grimace où il loucha en tirant la langue. C'est pas grand chose. Je voulais qu'on garde un souvenir de cet après-midi. Cet après-midi beaucoup trop incroyable pour que ce fusse vrai. Des souvenirs pas juste dans leurs têtes, incarnés dans ces peluches aux expressions bizarroïdes, pour qu'ils puissent exister avec leur volonté propre : un simple regard sur ce Rouky et Caesar replongera dans Londres avec Viktor.

Le rouge monta une nouvelle fois au joues du prince lorsque le garçon posa sa tête sur son épaule. Viktor était légèrement plus grand que lui. Caesar eut envie de se presser contre lui. Il aurait aimé que Viktor le prit dans ses bras et... Le Serpentard cligna rapidement des paupières. Le visage du Gryffondor n'était qu'à quelques centimètres du sien et il pouvait sentir le parfum de son shampooing. O-ok ! Caesar avait dit ça un peu fort, sans pour autant se soustraire à Viktor qu'il continua de regarder quelques longues secondes, silencieux. Tout son ventre papillonnait, et cette nuée lui intimait de l'embrasser ; mais non. Il ne devait pas le brusquer, il ne voulait pas tout gâcher. Le prince refoula toutes ces envies pour sourire. Je suis bien d'accord avec toi. C'était la galère l'absence de téléphone dans le monde des sorciers ! Franchement moyenâgeux... On va t'en trouver un. Peut-être pas le même quand même, parce que ça coutait très chère, plus qu'un pull et une casquette Disney. Allons-y. Caesar ouvrit la marche, osant même prendre Viktor par la main avant de le lâcher après quelques mètres. Caesar avait la sensation de faire N'IMPORTE QUOI !

Le prince se sentait perdu et aurait bien aimé avoir une petite fée ou un lutin sur son épaule pour lui dire quoi faire. Tu veux manger ou boire quelque chose ? Non pas qu'il eut faim, surtout avec les popcorns au cinéma tout à l'heure, mais l'anxiété lui creusait le ventre. Le prince lui indiqua quelques points de restauration qui pourraient faire l'affaire pour après, et il ne leur fallut pas longtemps pour arriver devant le vaste et très stylé Apple Store de Regent Parc. Ah ouais... Caesar ne se souvenait pas que le magasin fusse aussi beau. Ils ne se firent pas prier pour entrer. Il y avait beaucoup de monde malgré l'énorme volume du magasin sur deux étages. Je te laisse regarder, commença-t-il à dire alors qu'il avait déjà envie lui-même de tout voir. Tu me dis si tu en repères un qui te plait.