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Fuite en avant… y’avait vraiment aucune autre solution, on était de tout jeunes adultes, on était pas des des héros de contes, invincibles machines à sortilèges capables de fendre des armées, la seule chose qui nous attendaient si nous essayons de combattre était une douloureuse agonie… et encore cela était valable peut-être pour mes camarades ou ma sœur… moi je savais que cela ne pouvait être que pire… je le sentais, au plus profond de mon être, au point de faire passer ma malédiction, la terreur d’une nuit de pleine lune pour un désagrément…
Nous étions visés par des sorts de capture, cela devait peut-être notre unique et maigre réconfort, nous évitions la mort instantanée, et les couloirs permettaient de prendre des angles sec pour éviter les projectiles magiques qui massacraient les murs.

Sia nous avait fait gagner un maigre répit : je doutais que l’éboulement puisse retenir cette… chose… elle allait revenir j’en étais certaine… Mes pas nus claquaient sur les dalles, les consignes de Sia... je suivais Nott ou Hélios, fidèle et puissant chien de garde, avec une confiance aveugle, mes sauveurs étaient venus jusqu’ici, ils devaient connaître le chemin du retour, j’étais inutile à cet instant, ma sœur sur le dos m’interdisait toute action, j’avais tout donnée pour un sortilège misérable et inutile avec la baguette du blondinet qui lui restait fidèle et ne pouvais plus m’en servir… tout ce que je pouvais faire était prendre un sortilège de face pour un des mes camarades… si ma capture était la seule chance pour eux de s’en tirer alors je ferai ce sacrifice… pas par héroïsme mais car après ce qui s’était passé… j’étais juste devenue une bête à euthanasier… j’avais franchis la ligne rouge…

Oui… tous mes espoirs reposaient sur les capacité de Sia à déblayer le chemin par magie et le flaire de mon camarade canidé pour trouver une sortie sûre… la ‘course’ était ponctuée par nos souffles, les impacts magiques, le bruit du conflit... le battements des cœurs devenaient perceptibles à mes oreilles… c’était une sensation très déplaisantes… aboiements hostile de Nott dans une direction… bifurcation… on avait de la chance et je compris pourquoi à un escalier.
La présence horrifiante, le claquement des os… Elle était de retour, une nouvelle fois nous barrant la route. Soit elle connaissait bien mieux ces ruines que nous, ce que j’espérais et qui était le plus crédible, ou alors elle transplanait d’un couloir à l’autre… au quel cas elle risquait de nous tomber dessus à chaque virages…
Un de ses fanatiques la dépassait pour ce précipiter à notre rencontre… on avait même pas eu le temps d’initier un demi tour que son cadavre inanimé roulait en bas des escalier avant de s’écraser à nos pieds, bien abîmé par la chute. Voilà pourquoi les couloirs étaient ‘relativement’ tranquilles, ils essayaient de nous coincer en tenaille, leur cheffe tuait sans distinction, par plaisir ou par autorité ou par simple folie… même ses serviteurs avaient peur d’elle… une pensée terrifiante me traversait l’esprit ? Combien de pseudo seigneur des ténèbres se cachaient là au dehors ? Des mages noires terrifiants mais en marge de l’Histoire ? Était-ce aussi pour cela qu’elle sentait la mort ?
Pas le temps de rêvasser que Nott aboyait pour indiquer une nouvelle direction. Par Morgane, on aura eu plus vite fait d’exploser tous ces murs pour tracer tout droit… mais l’endroit était en ruine, c’était au risque de tout faire effondrer et nous avec.
Et c'est là que je remarquais Sia, elle perdait en rythme... elle titubait ? Son bras... cette magnifique couleur... Non ! « Appuie toi, je peux vous aider toutes les deux... je peux...» comme si ça pouvait faire quoi que ce soit...

Je commençais à fatiguer… ma vigueur extraordinaire me faisait défaut mais je ne pouvais pas abandonner maintenant… je devais continuer et-
« Vous l’entendez ? Ça reviens ! Encore... comme... au château...» j’en avais mal au dents, ce cri de baleine, ce hurlement qui provenait des entrailles de la terre… cette main invisible qui m’attirait à elle tel un torrent de ténèbres… ces promesses impies de merveilles et de libération…
Mes jambes cessèrent de fonctionner avant d’être reprogrammées… elle ne m’appartenaient plus… je pouvais sentir cette gelée noir remplacer mon sang, m’alimenter avec son fiel… m’appeler son enfant… sa précieuse…
« Charlotte… écoutes moi… suis ma voix... » je sentais Hélène se serrer contre moi, refusant de quitter mon dos… comme ces nuits de pleine lune à Beauxbâtons, celle qu’elle passaient à mes côtés, sur un pauvre lit de camp, simplement séparé d’une porte… elle qui ne m’abandonnerai jamais… Hurlement de Nott ! Le voile rouge qui revenait : Mère Lune était une parente jalouse… elle volait des enfants et ne voulaient pas les rendre… Et l’état de frénésie dans lequel l’appel à la chasse me plongea, le goût du fer toujours présent sur mes papilles… insensible, je reprenais le contrôle, mordant cette main noire et menteuse ! Plus jamais ! Je n’étais pas aussi fatiguée que cette journée au château, et je n’étais plus seule !

Mirettes oscillantes entre la rousse, ma soeur et la fourrue blanche devant... Je continuais de croire en mes amis, de persévérer sous cette pluie de magie colorée, de contourner cette aberration de sorcière qui ne cessait de nous tomber dessus toujours de façon impossible… jusqu’à ce que enfin… le bruit de la côte… l’air marin… les lavandes qui venaient remplacer l’humidité et la fumée de la caverne, le chant des mouettes qui changeaient les beuglement et les insultes… et une odeur de tabac ? Papa?

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Les dernières marches… le crépuscule qui filtrait au bout, une lueur aveuglante pour ma sœur et moi qui n’avions vu que ces sombres galeries ornées de torches depuis des jours, Hélios aboyait de plus belle, pressant le rythme, j’enjoignais à Sia de faire de même avec sa fatigue, comme si les places étaient numérotées, que l’un d’en nous ne passerait pas mais non… ultime palier franchit, silhouette floutée par la luminosité face à moi : deux personnes, plutôt blonde… je me fiais à l’odeur de cigarette et m’effondrais à genoux.
« Charlotte ! Hélène ! » la voix soulagée de papa, c’était bien lui… J’aidais Hélène à s’asseoir alors que mes yeux s’habituaient à la luminosité – Violent coup de canon
Je me retournait pour voir l’entrée du tunnel réduite en miette. Problème mis en suspens, facile à déblayer pour des sorciers et d’autres sorties devaient bien sûr exister « Là dessous, il se passe des trucs horribles, y’a … y’a » j’avais du mal à parler, devais reprendre mon souffle, papa me pris contre lui « C’est fini, j’ai appelé du renfort, quand les collègue anglais seront là, ont finira ça proprement» Il me laissait pour effectuer un tour de remerciement des mes camardes la larme à l’œil avant de s’occuper des premiers soins de ma sœur… « Sia aussi... son bras... »
Je regardais autour de nous et pris conscience de la situation.. pas étonnant que nous n’ayons pas croisé un groupe en embuscade à la sortit : ils étaient là, tous pétrifiés par terre, neutralisés avec une certaine colère, certaines avaient l’air d’avoir été bien amochés, ça ressemblait à de l’interrogatoire : papa était Auror en France après tout, il devait avoir opéré hors de sa juridiction ici pour tenter de nous retrouver… Je regardais la dame blonde en compagnie de son fils… ça me revenait maintenant, la mère d’Hélios… je l’avais vu lors du camp de vacances. Oui Maman Ellis aussi avait dût flanquer une raclée à ces pauvres types !

Je me tournais une nouvelle fois vers ma rousse… elle était seule… je du regard cherchais une personne qui aurait pu être avec elle mais non… J’approchais honteuse baissant la tête, main sur la hanche pour cacher mon stigmate… tentait de nettoyer cette misérable robe ternie de sang… Il fallait que je me confesse... ils devaient savoir pourquoi ils avaient risquer le peau, à quel prix...
Je n’osais croiser son regard, je ne voulais pas y voir la haine et la peur, même si c’était mensonge je ne voulais pas avoir d’image d’elle de la sorte. Pour elle, c’était fini, Charlotte était un monstre j’en était certaine...
« Ça va faire deux ans maintenant… une année en France et la raison pour laquelle je suis à Poudlard… je ne suis plus humaine... » mes paroles étaient maladroites et faiblard alors que mes yeux me piquaient… Pourquoi ça faisait si mal ? Je pensais que ça aurait été facile, que ça me soulageraient ! Ma main quittait mon flanc, montrant cette monstrueuse morsure, bien trop profonde pour un simple loup, celle qui ne serait jamais soignée, celle qui mettait en péril tout ceux que je connaissais « C’est ça mon affliction, la source de mon caractère changeant… de mes absences régulières… de la… sauvagerie dont j’ai fait preuve tout à l’heure... » Mes lèvres refusaient d’articuler le terme « Je suis maudite, une hybride… tous ces trucs avec les brouillards, c’était pas juste de la poisse… je suis… une… une louve-garou... » mes opales tremblante faisaient un tour de assemblée, les Ellis avaient certainement entendu, ma sœur affichait un sourire d’encouragement et mon père une moue assez contrariée, la situation n’était pas simple pour lui mais il m’avait toujours fait confiance pour mes choix… « Si j’ai caché ça, c’était pour pouvoir m’intégrer, pour être normale, ne pas avoir à subir à ma condition, ne pas avoir à l’infliger aux autres… j’ai voulu vous le dire… j’ai tant voulu l’avouer... » mais j’ai été faible et lâche… « J’espère que ça ne changera pas tout ce qui c’est déjà passé, que vous continuerez de me voir comme l’humaine que je suis… pas le monstre derrière... » j’avais confiance en Hélios pour ça, nous avions une sorte de lien lorsque nous sortions tous les deux les nuits de pleine lune. Les griffes et les crocs n’avaient que faire de la morale ou des préjugés…
Je restais là debout à attendre mon verdict, savoir ce que Sia allait penser de moi à présent… mes mirettes ruisselantes croisant enfin son regard…
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Une fois tout le monde remis sur pied, et ma situation relativement bien tolérée, papa nous embarquaient ma soeur et moi, quelques saut de puces en transplannant pour rentrer à la maison, manger une bonne soupe et dodo. Moi aussi je voulais aller chez les Ellis mais non, pas cette fois. Les choses allaient être bousculées à la rentrée....

Conclusion de chacha: