Sanité 0% Filtres 0%♫


La rouquine traînait la patte, c’était incompréhensible pour elle : comment un simple délire pouvait avoir autant d’emprise sur elle… Elle savait qu’elle était instable, qu’elle était toujours sous l’influence d’une psychopathe qu’elle n’avait plus vu depuis près de vingt ans, que la spectre qui rodait autour d’elle n’était qu’une manipulation de sa psyché défaillante… alors pourquoi est-ce que le palpitant battait comme au premier jour... pourquoi l’échine se courbait de peur de recevoir une correction... pourquoi les joues rougissaient à chaque remarques… pourquoi le désir s’embrasaient pour une simple caresse…

Déclan perdait son attention, encore, partant divaguer avec… des orchidées ? Elisabeth perdait l’équilibre, trop endolorie par sa jambe. Elle fouillait dans sa sacoche pour y récupérer l’autre masque, tant pis pour Déclan, elle en avait besoin, la raison commençait à devenir une ressource précieuse, la lucidité lui faisait déjà défaut…
Bec plaqué contre le nez, mirettes closes, profondes inspiration pour épurer les bronches… odeur fade… rien n’y faisait, il faisait toujours si froid… Elisabeth rouvrait les paupières pour se retrouver nez à nez avec l’Albâtre qui repoussait le masque du bout des doigts vers le bas « C’est inutile... » les traits figées faisaient non de droite à gauche… Le poison était déjà en elle… Elisabeth avait beau refermer la porte, le mal était déjà rentré… il avait toujours été là...

Les beuglements de Déclan étaient la seule chose qui ancrait la rousse à un semblant de cohérence… « Quoi… non Alice, les fleurs ne parlent pas… Sauf les Mandragores...» aigues-marines même pas relevées les mains continuent de farfouiller dans la sacoche cherchant…. cherchant… elles cherchaient quoi d’ailleurs ? « Laisse-le… reste avec nous... » ce qui semblait être une simple présence au premier abords se révélait bien plus présent dorénavant… Elisabeth doutait, l’albâtre était peut-être bien revenue ? Les doigts gantés la tirait en arrière, la faisant oublier Déclan, oublier la petite blonde… Il y avait tant à rattraper… la rousse était fatiguée… elle avait mal… elle avait froid… elle voulait se reposer… son Albâtre était si désirable, elle était relativement gentille en cette morne soirée, il fallait en profiter…

Pimprenelle ? Nouvelle exclamation de Déclan qui faisait prendre conscience à la potioniste à quel point elle avait déviée de la route, le brouillard était trompeur, il était facile de s’égarer… de se retrouver seule… la peur faisait travailler l’esprit… meublait le silence avec des bruits… des murmures… les fanatiques semblaient presque une anecdote comparé à ce qu’elle entrapercevait dans les fourrés : cette obscurité dégoulinante de ce pelage tacheté… Il n’en fallait pas plus pour convaincre Elisabeth de retrouver son chemin en boitant aussi vite que possible, rattraper Déclan devant un vieux cabanon. Pas le temps d’hésiter qu’elle trébuchait à l’intérieur, Silver claquait la porte toujours dans son délire de camé soit disant ils étaient bienvenue à la taverne… Dehors, les oreilles de la rouquine pouvaient entre le fauve roder, se jeter ponctuellement sur les carreaux. Elisabeth retirait frénétiquement sa botte et baissait sa chaussette pour voir sa plaie suintante de ténèbres, blessure rouverte qui lui gangrenait la jambe ! Si froide..

Puis il y eu la voix… encore cette voix mauvaise au plafond… trop près trop à l’étroit ! La furie tirait la petite blonde loin du chaudron renversé qui vomissait son espèce de ragoût de limon infecte… C’était une enfant qu’il fallait surveiller en permanence ! La baguette remuait hasardeusement en l’air décrivant des mouvements sec en allez-retour « #Difendo ! » les stries d’énergies fusèrent au plafonds pour y déloger la bestiole surdimensionnée.

Pattes droites et pattes gauches tranchées

Nombre aléatoire (1,4) : 3

Nombre aléatoire (1,4) : 1

A droite, à gauche, pattes découpées qui tombaient, désarticulées. Araignée décrochée écrasée une nouvelle fois, vociférant et s’engluant dans son limon avec ses membres sectionnés…
Avec un pas lourd Elisabeth boitait jusqu’à la cheminée auxquels était accroché le chaudron il y avait peu et y ramassait un tisonnier qui traînait… elle aurait pût faire ça par magie… mais elle n’avait plus toute sa tête… elle voulait épancher sa frustration... « J’ai été… suffisamment… courtoise... » paroles aussi graves que les pas alors que la tige en métal raclait contre le sol.

Bras soulevés au dessus de la tête et acier abattu avec force contre la monstruosité, encore et encore, ça ne blessait pas plus que ça la bête au cuir épais mais ça la faisait souffrir, ça la faisait reculer… le bruit des yeux éclatés... un sortilège aurait été plus efficace mais au vu du visage déformé par un sourire mauvais, la furie préférait cette solution, oh oui elle prenait son pied…
Elle laissait enfin tomber son arme improvisée lorsque la bestiole décidait de rester sagement dans son coin, pattes survivantes repliées... un ricanent glauque s’échappait des lèvres de la rouquine alors qu’elle respirait fortement à cause de l’effort… il y en avait partout sur elle…

« Oui… on peut y aller maintenant… la poudre de cheminette... tu as raison» est-ce que Déclan avait vraiment parlé de ça à la rousse ? Elle n’en savait rien, il lui semblait que oui… Les mimines souillés et tremblotantes cherchaient un pot au dessus de la cheminée, l’endroit logique ou ranger ça… peut-être qu’elle en avait aussi dans son sac ? Pourquoi elle avait un sac ? Qu’est-ce qu’il y avait dedans ? « Qu’est-ce que tu as fais... » claquement de langue réprobateur. Elisabeth se retournait doucement avec appréhension : l’Albâtre était rentrée ? Elle était accroupie contre son félin massacré : c’était ça contre quoi la furie s’était déchaînée ?
L’autre se retournait emplie de fureur froide, l’air semblait encore plus glaciale… le bois pâle de l’Albâtre se levait contre la rouquine pour infliger la redoutable punition « Pardon je voulais pas, c’est pas... » paroles bafouillée et étranglée alors qu’elle tombait au sol en hurlant de douleur ! Une telle agonie, ce barbelé incandescent autour des nerfs ! Ce ne pouvait pas être une hallucination ! Impossible ! Elisabeth se repliait en boule après la décharge : c’était bref, c’était plus un avertissement, elle avait déjà subit ça… « Pardon… pardon… pardon… j’écoute... je serais une gentille fille... »
Les traits figés s’agenouillèrent à ses côtés, la main caressant doucement son visage « Tu ne retiens donc jamais tes leçons ? » le contact était froid, vide, chaque effleurement était douloureux pour la rousse qui se repliait plus en boule en couinant, essayant tant bien que mal d’éviter le contact… Elle était anéantie… Les traits figés se penchaient tout près de son oreilles alors que les caresses se faisaient plus agressives « Je te laisse une dernière chance… débarrasse toi de ton ami et tu pourra rester avec nous… pour toujours »

Nombre aléatoire (1,10) : 9

Démence:

Conclusion d'Elisabeth:

Sanité 0% Filtres 0%♫


Balancée dans la cheminée… raison abandonnée dans cette pièce miteuse avec une botte… l’unique réflexe de sanité de la rousse avait été d’éteindre les flammes sur son bois roussit avec que n’apparaissent trop de dégâts… ces gants étaient fait pour ça après tout, réflexe de potioniste...
Les flammes vertes engloutissaient le groupe pour les recracher dans un salon cossu et un brin familier… si c’était chez le barman, il avait bon goût. Il faisait si chaud ! Déclan tirait sa précieuse patiente dans une pièce à proximité, la folie semblait lui faire du bien, la rousse le savait dingue mais ne savait pas comme le sujet le touchait.
Elisabeth à l’opposé se faisait détruire par son propre esprit, elle avait été séparée de son addiction malsaine, les affres de la démence commençait à disparaître, la douleur physique s’évaporait doucement pour laisser place à une sensation de manque encore plus douloureuse.
Elle pleurait en boule sur ce tapis de salon, chez un hôte qui ne devait même pas être au courant de ces invités surprises, et de quoi il allait devoir s’occuper.
La rouquine fouillait le fond de sa poche pour y trouver ses pilule salvatrice et en croquer sous la dents. Elle s’effondrait sur le sofa en maugréant toute seule… Il y avait autre chose dans ces poches… un lys rouge fané... Elle se recoucha sur son bout de canapé et ferma les yeux 5 minutes avant de rentrer chez elle...

Conclusion de la conclusion juste pour êtes sûre: