[Poudlard - Groupe B] L'âme du Brouillard

L'âme du Brouillard

Acte 2
Nous sommes le 17 mai 2022

Il est de ces phénomènes étranges qui ne cessent de nous fasciner.

Poudlard avait retrouvé sa quiétude à n'en pas douter. Le quotidien était calme, la brume loin et les problèmes également. Des cours étaient dispensés dans toute l'école, comme un après-midi normal. Certains élèves étaient à la bibliothèque alors que d'autres n'avaient à cœur que de profiter du beau temps dans la cour. La situation était étrange, c'était sur mais chacun vivait au jour le jour.

Un cri ébranla le château et tout son domaine. Le bruit se situait entre un rugissement de loup mêlé à un écho de baleine en pleurs. Ca venait de partout et nulle part à la fois, mais comme un appel, certains résidents de l'école y répondit. Pas un bruit, rien, juste chacun se leva et se dirigèrent vers la source du bruit la plus proche, comme s'ils savaient où elle était.

Au dernier sous-sol du château, dans la forêt... certains étaient même près à sortir du domaine pour aller au plus proche de ce cri qui résonna deux fois. Et peu importe les obstacles, peu importe les embûches, en votre fort intérieur il y a cet instinct qui vous appelle, qui vous guide, et contre lequel vous ne pouvait pas lutter. Une alarme qui a retentit et de concert, vous accourez vers la source, jusqu'à vous rendre compte que vous n'êtes pas seuls à vous précipiter. Pourquoi vous ? Pourquoi pas les autres ? Quels sont tout ces regards ? Vous ne comprenez pas, vous ne voyez rien simplement... Vous courrez.

Depuis une semaine, vous sentez quelque chose grouiller au fond de votre poitrine @Elisabeth McGraham et @Waclaw H. Tuszynski. Aucun sort ne peut identifier ce que c'est. Ce n'est pas désagréable juste... dérangeant. Ca fait des mois qu'on ne parle plus de normalité mais vous ne vous attendiez pas à ce que ça vous touche de si près. Le phénomène est insondable et parfois, vous vous arrêtez pour appuyer sur votre plexus-solaire. Votre peau n'a pas d'aspérité, pas même quelque chose qui ressemble à une maladie. Vous allez bien vous pouvez vous agiter autant que vous le souhaitez. Dire que vous avez appris à vivre avec est un peu audacieux mais du moins, ça ne vous interrompt plus quand vous parlez. Cependant aujourd'hui, ces gargouillis sont accompagnés de bruits. Quand ça bouge au creux de votre poitrine, vous entendez dans votre tête un écho de voix très lointain. Si bien que vous pouvez croire que ça ne vous concerne pas mais quand vous vous retrouvez seul avec vous même vous ne pouvez que comprendre d'où ça vient : de votre tête. Et c'est de plus en plus inquiétant. Pourtant, vous n'êtes pas effrayés mais plutôt... intrigués.

Ce cri, tu le connais. Tu le reconnaitrais entre mille même. @Olivia Wertheimer ton sang n'a fait qu'un tour, ta tête s'est relevée immédiatement. On t'appelle. Ton parent a besoin de toi et tu te dois de lui venir en aide. Il n'y a rien a dire, rien a faire, c'est juste l'instinct qui parle et tu te laisse guider, sans même résister. Dans une course effrénée, du dévale les escaliers jusqu'au sous-sol jusqu'à te retrouver devant une porte. A tes côtés, des gens que tu n'aurais même pas soupçonné dont quelqu'un que tu connais comme un camarade classe assez charmant -non, pas Abrazhan- et qui, lui aussi, a l'air d'avoir entendu l'appel.

Vous passez la porte.

Explications

› Participants attendus

Seuls les personnages listés ci-dessous peuvent poster. Il n'y a pas d'ordre pré-établi. Dans le cas où un joueur ne poste pas entre deux post MJ, il est éliminé du groupe c'est à dire qu'il ne fait plus partit de ce groupe, nous n'en parlons ni RP ni HRP et il ne peut plus poster.
Si vous avez des questions ou des remarques, merci de les poster dans le groupe Discord Event prévu à cet effet.

Groupe B
- @Elisabeth McGraham
- @Waclaw H. Tuszynski
- @Abrazahn Rowle
- @Olivia Wertheimer
- @Sita Abernathy
- @Elida Wade

De plus, nul besoin d'attendre que je poste ! Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaiter -sans pour autant faire de double-post- d'ici ma prochaine intervention.

Je ferai une intervention MJ le 05, 12 et 19 juin.

› Résumé

Nous sommes passés volontairement sur les politesses et la période où vos personnages ont fait légèrement connaissance, pour vous immerger dans le vif du sujet.

Du coup les deux infectés (coucou 8D) vous avez le Brouillard qui vous démange XD et Olivia + un PNJ semi-V. comme toi vous avez entendu l'appel du Brouillard. Sita et Abrazhan je vous laisse libre de votre narration sur pourquoi vous avez suivis ce joyeux petit groupe haha

Vous vous retrouvez derrière une porte où les couloirs sont sombres et embrumés, mais voilà, Hayden, Elisabeth, Olivia et le PNJ vous voulez avancer, continuer, sans même savoir où ça mène. Donc pour ne pas trop faire avancer l'intrigue non plus je vous laisse prendre connaissance de votre groupe et des lieux. Vous pouvez avancer autant que vous voulez, sachant que vous ne tomberez sur qqchose de crucial que à mon prochain post MJ. Dans le coin y a pas mal d'esprits et fantômes complètement allumés. Prenez garde à vous hehe

Prochain post le 05/06/22

L'âme du brouillard

{évènement} Le brouillard onirique, deuxième partie

L'atmosphère est quelque peu étrange au sein de la grande bibliothèque de Poudlard, lourde et chargée. Quelque chose flotte dans l'air. Pas la poussière échappée des nombreux livres ou l'odeur de leurs vieilles pages, mais une sorte de tension indescriptible. Naïvement, tu l'attribues aux œillades que vous vous lancez ton camarade de jeux favori et toi. Adossée à l'une des imposantes étagères, un livre attrapé au hasard dans les mains, tu le provoques de loin. Lui, grossièrement installé sur un siège, te met au défi sans un mot. C'est à qui craquera et viendra rejoindre l'autre le premier. Pourtant, avant que votre patience ne s'effrite, un élément extérieur vient couper court à votre récréation. Etre interrompus fait partie de votre habitude depuis le jour même de votre rencontre, en revanche ce bruit qui vient de résonner à travers tout le château n'a absolument rien d'habituelle. Un bruit... Ou plutôt, un cri ?

Le bouquin que tu as précipitamment lâché a à peine le temps de s'écraser sur le sol que tu as déjà disparu. Tu as quitté les lieux si vite que tu parais presque t'être simplement évaporée, comme un fantôme. Un fantôme, à voir ta frimousse blafarde et tes yeux écarquillés, on dirait surtout que tu viens d'en croiser un. Tu ignores pourquoi mais un curieux instinct semble tout juste se réveiller des profondeurs de ton inconscient. C'est lui qui guide tes pas et te fait dévaler les escaliers à toute vitesse, lui qui fait douloureusement tambouriner ton cœur au creux de ta poitrine, lui qui engourdi ton esprit pour le fixer sur un seul et unique objectif : le rejoindre. Qui ou quoi ? Aucune idée. Tu devrais sans doute te poser la question, mettre un frein voir un terme à cette course folle, mais tu en es bien incapable. Tu n'as jamais rien senti d'aussi intense que cette attraction qui t'attire toujours plus loin dans les sous-sols du château.

Tes talons claquent une dernière fois devant une porte isolée et l'élève qui se tient devant, la main sur la poignée. Il est à bout de souffle, lui aussi. Tu ne le connais pas vraiment mais son visage ne t'est pas totalement inconnu et il t'inspire même comme une impression... Familière ? Tu entrouvres les lèvres. Tu t'interromps, cherchant tes mots, la tête toujours un peu ailleurs. Il te trouble. Avant qu'aucun ne s'échappe, des bruits de pas résonnent derrière vous. Vous n'êtes pas les seuls à l'avoir senti, puis suivi. De nouveaux visages se joignent rapidement à vous, certains que tu n'as que brièvement aperçus au détour d'un couloir, d'autres que tu connais bien puisque faisant partie de l'administration de l'école, et un dernier sur lequel tu t'attardes un peu. "Un Rowle ne fuit pas, tu disais ?" souffles-tu à son intention, étirant l'un de ces sourires outrancier dont tu as le secret.

La porte se referme derrière vous, vous plongeant dans l'atmosphère lugubre du couloir qu'elle dissimulait. Tu as beau plisser les yeux, tu ne discernes rien au travers de l'obscurité brumeuse. Au fond, peu importe. Peut-être est-ce la présence de la professeure ou celle du garde-chasse qui te rassure. Tu lances un regard complice à ton acolyte Serpentard par-dessus ton épaule, parce-que ce scénario n'est pas sans te rappeler votre première aventure et que c'est peut-être bien ça qui te rend confiante. Peut-être aussi es-tu tout simplement toi-même, toujours prête à sauter d'une falaise sans réfléchir à la violence de la chute. Ou bien peut-être est-ce simplement plus fort que toi, encore. Quelques puissent être tes raisons, tu es sûre d'une chose : tu dois continuer.

Code by Laxy

Résumé:

L’âme du Brouillard

Je déteste cette sensation. A quel moment j’ai perdu le contrôle ? Ce grattement au fond de ma cage thoracique m’a réveillé en pleine nuit il y a quelques jours, comme si un chat griffait mollement le coin d’une porte. Je ne sais pas ce que c’est ni comment l’arrêter. Ca se sert de moi pour creuser son trou dans ce creux béant qu’est mon torse. Pour le peu de renseignements que j’ai pu avoir, ça peut être lié à différentes maladies toutes moldues et je sais que ces afflictions ne peuvent pas nous toucher. Alors quoi ? Quelque chose s’est insinué en moi et se sert de ma carcasse comme tanière ?
Je ne suis pas allé à l’hôpital et je n’ai pas vu Olive depuis de longues semaines.

« Lumos »

L’accent polonais résonne dans ce corridor sombre. Pourquoi je suis ici ? Nous nous regardons avec la professeur de potions. Elle a l’air dans le même cas que moi. Les gosses derrière nous ne sont pas mieux, si ce n’est la curiosité qui les a poussé ici. Il faut suivre son instinct, je le sais, mais je ne comprends pas pourquoi j’ai voulu le suivre ici précisément. La zone est interdite, elle est dissimulée, peu de monde la connait et maintenant nous sommes quasiment dix de plus à en attester l’existence.

Lorsque je navigue à travers le vide de ce large couloir, je devine sur le mur des portraits. Je ne sais pas qui c’est mais tout ça a l’air vieux et poussiéreux. Il est possible que ce soit une galerie des honneurs complètement oubliée depuis le temps. La guerre est loin maintenant, mais je n’y vois pas les fameux héros. Seul l’écho de nos pas se fait entendre et je comprends que malgré l’atmosphère lugubre, je n’ai aucune méfiance quant à la suite.

Quand la porte s’est verrouillée derrière nous, j’ai trouvé ça normal. Pourquoi ? Je ne le devrais pas. Mais je ne veux pas regarder en arrière, ça ne m’intéresse pas. Le gargouillis interne se fait d’ailleurs un peu plus présent. Je pose une main sur ma poitrine. Il… remonte ? Non, c’est fort peu probable. J’essaye de le faire se calmer. Ca me déconcentre. Je n’arrive pas a savoir où nous sommes. Le fond du corridor est sombre.

« Une idée, McGraham ? »

Je connais bien l’extérieur du domaine mais l’intérieur…

Si dans une école, normalement, il y avait toujours cours, ou du moins, les professeurs étaient censés être quasi ne permanence en train d’en dispenser, ce n’était pas le cas cet après-midi. Plutôt que procrastiner, cette fois-ci, la potioniste était d’humeur à dispenser un cours particulier.
En temps normal, Elisabeth n’avait que faire du club de potion : elle passait de temps en temps jeter un coup d’œil pour s’assurer que la salle ne prennait pas feu ou travaillait à ses propres projets dans le bureau juste à côté. Les élèves gardaient la salle propre, respectait les conditions d’utilisation et tout ce petit monde s’entendait bien.
La vérité c’était que la rousse avait besoin de se changer les esprits. Elle sortait d’une nuit blanche à veiller à ce que la jeune Laurent ne fasse rien de dramatique et n’avait pût que siester quelques heures avant de retourner en travail. Le café étant interdit par ses propres conventions elle était passé au thé et au potion stimulantes, juste ce qu’il fallait pour garder les yeux ouvert et pouvoir réfléchir.
Puis il y avait cet autre problème, ce truc qui lui rongeait le cerveau et les entrailles tel des termites, qui venait la hanter dans son sommeil. Rien qu’une chimère, rien de pire que les désirs malsain qu’elle avait déjà nourris. Mais c’était là, juste derrière les yeux, au fond des poumons, enrôlé autour du palpitant qui préférait une toute autre sombre étreinte… enfouie et inexplicable… poison que l’alcool ou les potions soulageait… un temps… tout comme la douleur dans les bras : un fantôme qui n’avait plus lieu d’être… simplement de quoi nourrir les dépendances…

Pour ce cours en aparté, l’enseignante avait voulu s’occuper du cas des deux jeunes Poufsouffle : Abertnathy et Sato. Le second étant disponible, elle réussi cependant à attraper la première. Ces deux premières années étaient très prometteuse. Ce n’était pas vraiment le genre de la potioniste de forcer la main, elle était plus délicate que ça cependant, il y avait du potentiel alors autant ne pas le gâcher.
Le tête à tête avait débuté sur un exercice plutôt simple : La Troisième loi de Golpalot, théorie ET pratique. C’était assez loin dans le programme scolaire mais une référence lorsque l’on travaillait sur les anti-poisons. Elisabeth trouvait par ailleurs que ce programme manquait de cohérence, certains domaines devraient être couvert avant d’autres. Et avec un peu de jugeote, il était plus facile de rebondir sur les poisons si l’on savait comment les soigner puisque l’étude de l’un entraînait forcement les connaissance de l’autre... Mais ce genre de réflexion ne devait normalement pas concerner les jeunes années… Normalement… Il y a avait également un petit détail qui avait guidé la rousse dans ce choix de cours. Le soi-disant spécimen velu qui se promenait en compagnie de la petite sorcière…

L’enseignante avait à peine commencée à noter la partie théorique au tableau qu’un cri d’outre tombe lui fit briser la craie dans un son strident avant de plaquer la main contre la poitrine de peur que son cœur venait d’exploser et allait ressortir par sa bouche… Mais non... Cette sensation n’avait rien à voir avec ce qu’elle endurait depuis Ste Mangouste, loin du simple désagrément et terriblement puissant « Miss Abernathy, ouvrez votre manuel à la page… euh… chapitre antidote… et restez là, je vais vérifier quelque chose... » le trouble était perceptible dans la voix de la potioniste, loin de la confiance ou le mépris froid qu’elle affichait fièrement d’habitude.

Sans plus de considération elle laissa son élève en plan pour aller enquêter sur cette… chose qui provenait des entrailles de pierre du château. Peuplier entre les doigts, la main libre caressait le mur pour trouver le chemin. Elle avait déjà cartographiée un bon morceau des cachots, du moins les routes les plus sûres et les raccourcis vers l’extérieur mais en apprenait tous les jours un peu plus. Elle devait savoir ce qu'il se passait...
Cette fois-ci la surprise fut le nombre d’élèves inconscient et imperturbables qui se précipitaient dans ce boyau. Elle n’était pas d’humeur à faire péter le grade… D’ailleurs c’était étrange, en tant normal, excepté le couloir principale du dortoir de Serpentard et sa salle de cours, ces halls étaient vide « Retournez à vos dortoirs, exécution ! Et- »
Le bras se releva en reflex et le bois pointa, répondant à la lumière vive qui venait agresser les rétines : Le garde chasse.
Elisabeth se relaxa, elle avait une relation très professionnel avec lui, il lui rappelait ces camardes non-mage à l’académie militaire. Ce type était du genre taiseux ou un simple hochement de tête suffisait à faire passer un long discours. Et puis, eux deux avait à charge une élève particulière, ce qui instaurait une certaine complicité s’il en était. Un bref signe de la tête, une moue ennuyée et tout était dit : Lui aussi ?
Tous suivirent le mouvement jusqu’à ce retrouver pris au piège sans même en prendre conscience, comme si c’était le déroulement normal des choses, guidés par une main invisible. Une question survient de la part de Tuszynski attirant les aigues-marines à lui : et maintenant ? « Vous seriez surpris du dédale qui se cache la dessous... » un trait d’humour noir accompagnant un haussement d’épaules elle n’avait pas mieux face à cet inconnu. De ce qu’elle pouvait constater, c’est qu’ils ne pouvaient pas rebrousser chemin… et n’en avaient pas envie…
Le Lumos quand à lui ne parvenait pas à complètement illuminer la pièce. A son tour, Elisabeth leva sa baguette pour allumer sa propre lumière et commença à longer le mur en sens horaire… doucement...

Résumé:

Cher Journal,

Aujourd'hui, j'ai eu le droit à un cours particulier de la part de miss Graham. Je ne vais pas t'expliquer exactement comment c'est arrivé mais saches que je suis très contente d'avoir eu cette chance ! Je pourrais t'en parler des heures. Te rappeler à quel point on a envie avec Iruka de faire partie du club l'année prochaine. A quel point lui s'en sort bien dans cette matière parce qu'il est imaginatif et à quel point moi j'aime parce que c'est rigoureux et scientifique. La méthode et l'audace. Le yin et le yan qui forment les grands duos d'aventuriers.

Mais je ne vais pas t'en parler. Parce que manque de chance, il s'est passé un truc vachement plus important et urgent à te raconter que ça. C'est dommage un petit peu mais ne sois pas trop déçu parce que quand même ce qui s'est passé aujourd'hui valait le détour.

Tout a donc commencé quand j'étais avec miss Graham dans sa belle salle de préparation de potion aménagée. Sasa était avec moi, nichée dans un repli de mon chapeau. L'atmosphère des souterrains du château lui a toujours plu. Tout se passait bien, j'écoutais religieusement les enseignements de la professeure quand soudain un grand cri strident perça les tympans de tout le monde. Et ca n'était pas que dans la salle, c'était carrément dans tout le château !

J'ai lâché ma plume pour plaquer mes paumes sur mes deux oreilles. Sasa bondit comme si une aiguille l'avait piquée et se précipita jusque dans mon cou où je la sentis descendre dans mon vêtement jusqu'au trouver refuge au creux de mon ventre. (Tu sais, l'espèce de petit pli qui se forme quand les petites filles mangent un peu trop de cookie ? Ben c'était juste là).

Le tintamarre dura de longues secondes avant de s'arrêter aussi soudainement qu'il était apparu, nous laissant avec les oreilles bourdonnantes. Miss Graham semblait secouée. Je levai les mains sitôt les derniers échos du cri achevés, paumes tournées vers elle. J'avais l'air de dire "J'ai rien fait ! C'est pas moi !". J'avais l'espoir d'échapper ainsi à sa colère. Mais elle ne me prêta pas beaucoup attention. Elle semblait même préoccupée.

Elle me lança quelques consignes et me demanda de "rester là". Je voulus demander davantage d'explications mais fouit ... la professeure avait disparu. Tout ca était bizarre.

Ce n'était pas très élégant, mais je pris le temps d'aller récupérer mon araignée trouillarde nichée dans mon giron. Je fus obligée de lever mon gilet et défaire le pan normalement bien lissé de ma chemise. Je n'aime pas avoir la tenue désordonnée. Mais ce n'est pas très pratique non plus de se promener avec une araignée qui s'accroche au bidou et fait des chatouillis. Je récupérai donc la créature bleue et tentai de la rassurer en lui disant.

-Ben alors Sasa ? C'était juste un cri de monstre. On est dans une école de gens qui ont appris à chasser les monstres tu sais. Faut pas avoir peur. Je suis sûre que miss Graham est partie gronder le coupable et lui flanquer une belle dérouillée. Ou une punition ... Elle est assez forte pour vaincre un dragon, c'est sûr.

Et faire des potions de soins avec son foie ensuite Journal. Comme quoi tout est bien fait.

Mon araignée sembla étonnamment peu réceptive à mes arguments. Mais je parvins à la faire rentrer tout au fond de mon chapeau. J'ouvris mon livre au chapitre indiqué et ... j'étais supposée rester là ?

Je pris quelques secondes pour réfléchir. Un grand dilemme moral naquit en moi. D'un côté, je n'aime pas du tout désobéir. ( Je préfère utiliser mon cerveau pour interpréter les règlements à mon avantage). De l'autre côté, il se passait quelque chose dans le château, tout le monde était agité. J'avais très envie d'aller voir. Surtout si miss Graham s'apprêtait à mettre une dérouillée à un dragon. Ou à une Banshee. Ou à un minotaure béhémot vorpale. Peu importe je suis pas difficile !

Je tergiversai. Et la solution me vint d'un cri autoritaire et puissant venant du couloir. Une voix masculine, adulte qui lança au dessus du brouhaha:

- Ne restez pas là ! On se bouge !

Voilà ! J'obéissais à la consigne impérieuse d'un adulte à présent. Même si en toute objectivité il ne devait pas s'adresser à moi mais à un groupe d'élèves dans le couloir. Je me précipitai sur mes affaires, pris mon sac et abandonnait la classe, laissant mon livre ouvert à la page voulue sur la table que j'occupais.

La suite fut confuse. Je me perdis un peu au milieu des élèves qui couraient et finis par repérer au coin de plusieurs couloirs la chevelure rousse de la professeure et essayai de la suivre. Mes petits pieds devaient tricoter sec pour rattraper les grandes enjambées décidées de l'enseignante. On traversa ainsi plusieurs vouloirs sombre, suivant une espèce de vague mouvement collectif. Jusqu'au moment où elle passa une porte et s'arrêta à proximité d'un homme. C'était le garde-chasse ! L'homme chez qui le club de soin aux animaux est installé. Là où j'élève les délicieuses larves de véracrasse dont Sasa se fait un régal !

Visiblement quelque chose semblait les déranger. Des élèves étaient partis droit devant et ne semblaient pas trop se préoccuper de ceux qui leur disaient de faire demi-tour. J'entendis l'échange entre les deux adultes. Ils allaient vraiment faire une visite des souterrains là maintenant ? C'était drôlement chouette. J'adore visiter les souterrains du château. Même les endroits pas explicitement interdits mais parfois un peu difficiles d'accès. Je te l'ai déjà raconté, Journal.

Enthousiasmée par l'idée et souhaitant ne pas encore laisser aux adultes l'opportunité de me chasser, je me suis mise alors à sortir de mon sac avec moults précautions la lanterne qu'il m'arrive d'utiliser pour explorer (une nouvelle acquisition ! elle marche à l'huile !) et le carnet qui contient toutes mes notes d'exploration. Je me suis approchée sur la pointe des pieds, aussi discrète que les froissements de tissus de ma grande cape et le petit grincement de mes souliers vernis le permettait.

Quand soudain TCHAC. La porte se referma derrière nous. Comme dans les vraies aventures ! Sans doutes que les adultes allaient me voir maintenant, mais tant pis, ils n'avaient plus moyen de m'empêcher de ne pas venir avec eux ...

Je pris un air d' innocence, l'air vaguement contrite quand le regard d'un des deux se posa sur moi ...

Résumé:

Voilà qui était étrange. C’était plutôt atypique ce genre de chose. Quoi que ça devenait un peu trop monnaie courante depuis quelque temps. Qu’est-ce qui n’était pas étrange et flippant depuis que Poudlard avait manqué de céder face au assaut du brouillard ? Remettons les choses en contexte, qu’est-ce qui était normal depuis les dernières semaines ? Tout était chelou, même le contenu des cours… Alors un cri sorti tout droit d’une autre dimension… Pensez-vous sincèrement que j’allais courir dans tous les sens comme les déb*les de services ? Allez, courez… Regardez-les flipper comme des rats pris au piège. Derrière mon irrépressible sourire, se cache l’incommensurable plaisir de voir le chaos se répandre.

Pour tout vous dire, je pensais sincèrement observer de loin l’agitation. Peut-être rajouter mon petit grain de sel en jouant les provocateurs, en poussant une ou deux brebis égarées, rien de bien fou, mais c’était sans compter sans les affres du karma.

Elle est rentrée dans mon champ de vision sans prévenir. Elle, c’est la foudre ; elle frappe toujours au même endroit, là en plein milieu de ma poitrine, dans une désagréable impulsion qui se répand en une vague de fourmillement. C’est l’adrénaline qui me réveille, qui m’envoie un shot si violent, que je me sens sauter de mon perchoir pour lui emboîter le pas. Là où elle va, je vais. C’est comme ça, je ne peux lutter. Elle ne m’a pas entendu l’appeler et j’ai presque dû m’imposer dans la masse de mouton apeuré pour me frayer un chemin jusqu’à elle. Je réitère « Verte-He… Olivia ! » M*rde, c’est qu’elle semble totalement subjugué par l’invisible.

Si j’arrive à la rejoindre en manquant de déboîter le dernier c*nna@rd qui s’est mis entre elle et moi, je ne peux m’empêcher de suivre des yeux son regard. Il n’y a rien… Rien que ses mots que je ne comprends pas. « Bien sûr qu’un Rowle ne fuit pas ! » Fuir quoi ? Le vide ?

Ma main s’accroche à son bras, tandis qu’elle avance vers ce vide qui la démange. Ma princesse suit l’impulsion de l’invisible et il semblerait qu’elle ne soit pas la seule. « Olivia ? » j’insiste presque mal à l’aise. Je suis prêt à croire qu’elle se paie ma tête, mais je vois un chemin qui est loin de me rassurer. « Merde… Wertheimer… Tu veux encore que je te câline dans les cachots ? » J’ai du mal à donner le change. Je vois bien qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. D’ailleurs, mon regard ne reflète sûrement pas le courage qui m’a abandonné. Je l’ai suivi, oui… À l’aveugle, totalement -encore- à sa merci « P8tain… Ça craint ! » On est un peu trop à mon goût pour un tête-à-tête… Tout ceci n’augure rien de bon. « Wertheimer…» J’insiste, tire un peu plus sur son bras. Je cherche un contact visuel, mais elle n’est plus vraiment là.

Résumé:

Aujourd’hui aurait pu, voir aurait dû, être une journée de révisions. Pour vérifier que tout a bien été vu, qu’avec ce changement d’école je n’ai rien raté. Mais… Non, je n’en ai pas trop eu envie. Il y a des moments comme ceux-là, où vous ne voulez pas être sérieux au point de passer des heures penché un manuel. Il y a des moments comme ceux-là, où vous voulez être juste rêveur, penché sur un carnet avec un crayon. Du moins, j’espère que cela vous arrive. À moi oui, et aujourd’hui est un moment comme celui-ci, où je me suis installée dans un coin du sous-sol pour dessiner cet endroit un peu étrange, sombre et humide, presque mystérieux et assez calme.

Enfin, calme. Il l’est depuis un moment, jusqu’à ce que vienne résonner cet affreux cri inhumain. C’est désagréable, voire même un peu douloureux aux oreilles qui n’apprécient pas beaucoup ce bruit soudain. Et d’où vient-il ? Dans le couloir, l’agitation se fait, les élèves débarquent et vont dans tous les sens. Je vais me faire écraser en restant assise ici… Ni une ni deux, je récupère mes affaires et me faufile entre les élèves pour tenter de fuir l’endroit et retrouver le calme. Et si ce cri revenait ? Je n’ai pas envie de l’entendre de nouveau, c’est certain.

Et au bout de quelques pas, une porte. Je reconnais devant la professeure de potion, et des élèves dont un Serpentard bien connue et une toute petite Poufsouffle qui me rappelle un peu le vilain embêtant de Décembre – j’espère qu’elle n’a pas prévu de semblant de blague derrière cette porte qu’il semble falloir passer. Est-ce vraiment une bonne idée ? Je ferais bien demi-tour pour ma part. Mais si un professeur passe, ne faut-il pas le suivre ? Je soupire avant d’attraper ma baguette et de lancer un Lumos pour essayer d’éclairer un peu plus.

Ce n’est pas un endroit très… Attirant… Et ça l’est encore moins lorsque la porte se ferme derrière nous. Sérieusement ? Où sommes-nous donc ? Encore un endroit bien caché de l’école. Finalement, j’aurais mieux fait de faire demi-tour… Mais c’est impossible. Alors autant… Rester près des adultes ? Et découvrir ce nouvel endroit. Qui sait, peut-être y aura-t-il des idées pour un potentiel futur dessin ?

L'âme du Brouillard

Acte 2
Nous sommes le 17 mai 2022

Il faisait frais et il n'y avait aucune fenêtre. La salle était sombre, poussiéreuse et une fois que les individus eurent tous les dos tournés, la porte par laquelle vous étiez entrés, disparut sans un bruit. Certains l'auront remarqué, d'autres non, mais dans tous les cas vous n'avez plus le choix que d'avancer. Le personnel avait, en plus, des élèves dans les pattes, ce qui n'arrangeait pas leurs affaires. Que c'était pénible... Mais il fallait s'en accomoder.

Les tableaux illustraient des personnages d'une autre époque et au fond de la salle, derrière la double porte scellée, se faisait entendre des sanglots. Un gros chagrin était venu se réfugier ici. Pourquoi ? Comment ? Surtout sans porte, comment cette personne avait-elle fait ? Mais ces questions n'étaient que subsidiaires, vraiment.

Pour @Olivia Wertheimer, @Elisabeth McGraham et @Waclaw H. Tuszynski, seuls les bruits de leurs pas et les battements de leur coeur résonnaient. C'était insidieux, car c'était ce qu'ils avaient au fond de leur corps, de leurs entrailles, qui dictaient leurs actes. Si Hayden et la professeur sentait des gratouillis qui s'intensifiaient ou non, Olivia elle, entendait quelques voix murmurant dans le lointain. C'était incompréhensible, c'était simplement un appel.

Le groupe s'était plus ou moins éclaté, cherchant on ne savait quoi, peut-être des indices ou des informations, non sans cesser de progresser vers les ténèbres du fond. Et puis au bout de quelques minutes, tous plongés dans ce silence, la double porte se déverrouilla. Un battant se décala légèrement de l'autre, appuyant le fait qu'elle pouvait être ouverte. Le garde-chasse passa naturellement devant, sa baguette toujours à la main, et attrapa l'anneau pour tirer dessus. La scène qui se manifesta sous leurs yeux était... étrange.

Ce n'était rien d'autres que la salle du banquet, en pleine agitation. Personne ne voyait le petit groupe rentrer dans cette pièce par la porte principale. Les tables étaient remplies d'étudiants, l'estrade de professeurs et Neville Londubat était en train de s'asseoir, signalant qu'il venait de faire un discours. C'était la période charnière, celle des examens qui allait arriver pour les cinquième et septième année. Mais... quelque chose n'allait pas... c'était... le futur.

Vous êtes en train de voir une scène qui ne s'est pas encore déroulée !

Déambuler entre les allées n'interrompait rien. Vous pouviez aller et venir, personne ne vous voyez. De la même manière, qu'échanger quelques mots n'était pas fatal, loin de là. Cependant, interagir avec vos doubles du futur n'était pas permis, puisque ils ne vous distinguaient même pas. C'était un mirage à travers lequel vous passiez.
Alors que vous regardiez tout ceci, un bruit à la table des professeurs se fit entendre. Neville s'était brusquement levé, a en faire tomber sa chaise à la renverse, ce qui réduisit l'assemblée au silence. Au sol, deux adultes toussaient, jusqu'à a en cracher une bile noirâtre. Et il ne fallut pas cinq secondes pour leur bouche ne s'ouvre plus grand encore, laissant s'échapper de leur corps une fumée noire ainsi que toute leur énergie vitale qui allait avec.

Hayden et Elisabeth venaient de mourir, relâchant un rejeton du Brouillard dans la salle du banquet.

A ce moment-là, le petit groupe d'aventuriers que vous êtes ressent une pointe à la tête, et se retrouve à nouveau à l'entrée de la salle, avec la scène qui recommence du départ. Neville est en train de faire le tour de la table pour aller s'asseoir, pendant que tout le monde parle et mange.
Qui que vous soyez, tout ce que vous savez, c'est qu'il faut empêcher ça. Ces gargouillis, ces voix, ou juste ce que vous avez vu, vous informe d'un lourd danger. En résolvant l'énigme, vous trouverez le moyen d'empêcher le drame. Mais pressez vous, car les deux adultes ont déjà la gorge qui gratte....

Explications

› Participants attendus

Seuls les personnages listés ci-dessous peuvent poster. Il n'y a pas d'ordre pré-établi. Dans le cas où un joueur ne poste pas entre deux post MJ, il est éliminé du groupe c'est à dire qu'il ne fait plus partit de ce groupe, nous n'en parlons ni RP ni HRP et il ne peut plus poster.
Si vous avez des questions ou des remarques, merci de les poster dans le groupe Discord Event prévu à cet effet.

Groupe B
- @Elisabeth McGraham
- @Waclaw H. Tuszynski
- @Abrazahn Rowle
- @Olivia Wertheimer
- @Sita Abernathy
- @Elida Wade

De plus, nul besoin d'attendre que je poste ! Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaiter -sans pour autant faire de double-post- d'ici ma prochaine intervention.

Je ferai une intervention MJ le 12 et 19 juin.

› Résumé

Vous êtes dans une boucle temporelle.

Elisabeth tu peux communiquer ce que tu sais de l'Acte I au reste du groupe mais ce n'est pas une obligation. En tout cas vos gargouillis ne vous rassure pas du tout, maintenant que vous savez ce que vous avez dans le corps héhé...

Vous avez tous un rôle à jouer dans cette énigme. Certes vous ne pouvez pas interagir avec les personnes directement en les touchant ou en les interpelant, mais après quelques essais, vous vous rendez compte que ce n'est pas ce qu'il faut. Cette scène est comme elle est, vous ne pouvez pas l'arrêter, vous ne pouvez pas la modifier. Cependant, si maintenant vous changez quelque chose, vous voyez que dans la scène lorsqu'elle recommence, ça change. Admettons quelqu'un se brûle, s'il va voir son personnage dans la scène, il verra un résidu de brûlure.

Si jamais c'est trop dur et que vraiment vous ne trouvez pas la solution, je déclencherai la solution dimanche. Bien sûr, vous pouvez me poser toutes les questions que vous souhaitez.

Prochain post le 12/06/22

Cher Journal,

Il faut que tu saches que ce qui s'est passé ensuite, c'était n'importe quoi.

On était dans un souterrain. J'étais prête à allumer ma lanterne et utiliser ma carte des lieux pour aimablement renseigner les gens qui nous accompagnaient sur ce qui nous attendait devant. Et puis pif paf pouf, on a passé une porte et on était ailleurs. En train de regarder "une scène du futur" dans la salle du banquet où Miss Graham semblait aller très mal et où ils serviraient un ignoble gratin de côtes de blettes pour le repas.

Je soupirai et rangeait mon matériel d'aventure, déçue par la tournure improbable de la situation. Mes désirs d'exploration se trouvaient contrariés, même si tout ce qui nous entourait demeurait un mystère. J'aurais pu légitimement, en tant que bonne poufsouffle, émettre un commentaire sur la nourriture proposée en disant quelque chose comme un yeurk bien senti. Mais non, je connaissais les priorités de la vie et était davantage préoccupée par l'image de l'adulte en train de se tordre au sol puis par les monstres qui semblaient s'en prendre à tout le monde par la suite.

Quel est le premier reflexe à avoir face à une situation inconnue et potentiellement dangereuse, Journal ? Oui tu as raison. S'arrêter et prendre le temps d'ouvrir son manuel de scout sorcier et de trouver un article correspondant. A force d'utiliser le livre, j'en connais le sommaire par cœur et sais que malheureusement, il n'y a pas de chapitre sur Quoi faire en cas de voyage dans le temps et de risque de paradoxe temporel ? Il existait en revanche une chance non négligeable pour que le chapitre Sachez reconnaître si vous êtes victime d'une hallucination soit utile en la circonstance.

J'ouvris donc avec précaution le livre et commençai à suivre la méthodologie indiquée dans ces pages.

J'entrepris d'abord de me pincer. Assez fort.
Aie

Puis je fis quelques exercices mentaux et physiques qui me permettaient de répondre à diverses questions fonfamentales.

Est- que sauter à cloche-pied, index sur le bout du nez me donnaient une sensation de nausée inhabituelle ?

Non

Est-ce que pencher la tête d'un côté puis de l'autre vivement faisait bouger le decor autour de moi en même temps ?

Oui

Est-ce que j'entendais des voix dont la provenance n'était pas connue ou distincte ... ?

Là il y avait un doute. Le cri qui avait retenti dans le château juste avant que tout ca arrive avait une provenance inconnue ou indistincte.

Est-ce que je me souvenais comment j'étais arrivée ici et la situation me paraissait logique ?

Pas du tout. On vient de passer des sous-sols du château à la grande salle du futur.

Je refermais mon manuel et livrai la conclusion qui s'imposait avec une voix fort tranquille.

- D'après mon manuel des scouts sorciers, on est probablement victimes d'un sort d'hallucination. Ou un truc du genre.

Je haussai les épaules, ne sachant pas précisément quoi faire de cette information. Le manuel ne disait pas vraiment comment sortir de cette situation cependant. Et ce n'était pas au programme de première année. Dommage. Mais les professeurs sauront sans doutes comment faire ! Il faut toujours faire confiance aux professeurs.

Mon manuel toujours en main et loin de sembler paniquée, je fis le tour de la grande salle et alla regarder du côté de la table des professeurs.La fausse Miss Graham semblait horriblement souffrir. Je n'aurais sans doutes pas supporté d'assister à ça en vrai ... Et je pense que ca n'a pas du faire plaisir à la vraie Miss Graham d'assister à ça non plus. Sans parler des conséquences de voir tout le monde ensuite se faire attaquer par les monstres. C'était pas vraiment joli à voir, Journal. Mais moins terrible que de voir le prêtre de Kali arracher le coeur au pauvre Indiana Jones.

- J'ai l'impression que vous êtes un peu malade Miss Graham dans ce ... heuh ... trucs qu'ils nous montrent. Si vraiment c'est le futur, vous pensez qu'un médicomage pourra vous aider ?

Je ne savais pas vraiment si l'enseignante était d'humeur à écouter ma question en vérité. La situation devait être stressante pour elle et je sais que les adultes n'écoutent pas souvent les enfants. Le mieux que j'obtiens de mes parents après leur avoir raconté mes aventures ou fait part d'hypothèses scientifiques pourtant complexes, c'est un vague Oui oui, c'est bien ma chérie.

Je ne savais comment le reste des grands du groupe allait réagir mais en ce qui me concernait, je me fis la promesse intérieurement de prévenir Iruka et de préparer mon sac avec des vivres et mes affaires les plus précieuses pour quitter l'école à toute vitesse si jamais le banquet se passait effectivement comme ça. Je penserai aussi à prendre quelques biscuits en poche pour compenser les affreuses côtes de blette au menu.

Et de fait, lorsque l'histoire se rejoua par la suite, la fausse Sita semblait contente de s'empiffrer de biscuits plutôt que de côtes de blette au gratin. Mais elle commença à paniquer sitôt que la première toux apparut chez les professeurs. Elle tenta en vain de sauter sur la table, crier qu'un monstre allait arriver et qu'il fallait à tout pris partir. En dépit de tout l'attention qu'elle avait tenté d'attiré, elle s'était juste faite rabrouer par les préfets et subit même un sortilège de mutisme. Incapable de prévenir les gens de ce qui allait arriver, elle finit par prendre la poudre d'escampette avec son gros sac de voyage prêt sur le dos. J'avais la satisfaction de voir que au moins Iruka avait pris très au sérieux ses avertissements et qu'il avait décidé de la suivre, lui aussi armé de son gros baluchon !

Résumé:

L’âme du Brouillard

Ça n'arrivera pas.
Plus je regarde cette scène plus je la trouve absurde. Les gazouillis au fond de ma poitrine s'intensifient, comme s'ils se faisaient écho mais je n'y crois pas. Je regarde également Elisabeth : on a l'air d'être affligé du même mal.

« Vous aussi vous le sentez ? »

Ce truc distordu qui bouge tout au fond de notre âme et qui gratte ses parois comme s'il souhaitait sortir... Mais je ne comprends pas pourquoi là. Pourquoi tout ça ?
Je me fiche des réponses et les énigmes ne m'intéressent généralement que peu, mais ici c'est une question de survie. Dans une boucle, je vois que la petite au lieu de manger son repas, monte sur la table pour prévenir tout le monde, se fait rabrouer puis part en courant avec son ami tout deux chargés d'un énorme sac à dos. Immédiatement, mes yeux se tourne vers elle.

« Comment tu as fait ? »

Mon accent polonais peut parfois rendre certains termes incompréhensibles surtout dans l'agitation. Je fini par regarder aux alentours et tenter de comprendre, de mon côté, ce qu'on attend de moi. Se voir mourir reste une sensation étrange, quand bien même je frôle la mort dans certaines missions. Et puis ce nuage de... d'épaisse fumée. C'est vraiment dérangeant. Voilà l'émotion que je ressens, ça ne me plaît pas.

« Je croyais que c'était un animal que j'ai dans le corps. Vous avez essayé de faire sortir le vôtre ? »

La professeur est plus intelligente que moi (et ce n'est pas bien dur) peut-être qu'elle a déjà essayé de s'en débarrasser. Ce serait quand même une bonne chose mais rien n'est moi sur. Je me tourne alors vers les élèves qui ont suivi.

« Vous ressentez quelque chose qui gratte au fond de votre poitrine ? »

Ca m'étonnerait mais sait-on jamais. Vu la scène, nous ne sommes pour le moment que deux à libérer ce mal.

@Olivia Wertheimer si tu souhaites répondre à la question de Hayden (la dernière) toi tu ressens de la chaleur et une sensation vraiment douce en fonction des endroits où tu vas. Comme si tu étais finalement à ta place. Si ton personnage est assez intelligent pour, elle peut déduire que plus elle est près du Brouillard, plus cette sensation agréable s'intensifie.

Les autres vous ne ressentez rien.

Les murs et meubles défilaient sous la pâle lueur du Lumos, les doigts eux ne rencontraient que la poussière de ses salles oubliées… Cette partie du château semblait si antique… La main faisait régulièrement des allés et retour entre le mobilier et la poitrine pour masser et apaiser ses grattements qui revenaient sans cesse… la langue de l’enseignante claquait de temps à autre pour faire taire les élèves qui bavardaient au lieu de se concentrer à des objectifs utiles… ces inconscient allait recevoir une sacré punitions lorsque tout ceci serait terminée.
Les recherches furent interrompue par la porte qui s’ouvrit mystérieusement, comme satisfaite de l’usure mentale qu’elle avait à peine distillée sur ce groupe d’infortune, laissant place à… la salle de banquet ?

La professeure ne comprenait pas, évidement que quelque chose n’allait pas… et il ne fallut qu’une poignée de secondes pour comprendre le piège dans lequel ils étaient tous tombés...
La scène qui se déroulait était plus que perturbante… Elisabeth porta sa main contre son thorax… elle sentait que son intrus noir s’agitait en elle, nourris et excité par cette condamnation.
Elle y avait pensé un moment, l’esprit avait travaillé, envisagé le pire même avait finit par refuser cette hypothèse, en acceptant une partie bénigne, un simple effet secondaire d’une exposition prolongée… pas avoir être transformée en hôte pour cette… chose...
Ses penser allèrent aux autres de Ste Mangouste un instant, Déclan et puis venait la jeune infirmière blonde et l’autre gars de la presse, eux aussi avaient dût être infectés. Ils s’étaient tous retrouvés dans cette cellule capitonnée, cette enclave infernale...

Ce n’étais pas vraiment comme ça qu’elle imaginait sa propre fin, agonisante dans un torrent d’horreur au milieu même de cette école qu’elle n’apprécia pas plus que ça, entourée de gens qui l’indifférait sauf cas particuliers… Mais c’était toujours mieux qu’une de ses fins potentielles, seule et abandonnée dans un caniveau, vidée pour une expérience tordu d’une mage noire psychopathe. Ou encore un accident durant une de ses soirée de pugilat, un coup mal placée et sa vie terminée en légume dans un lit… Son rythme de débauche était tout aussi dangereux mais cette scène de tourment, cette mise à mort par créature d’un autre monde, cela définissait toute la laideur du monde magique, les abominations derrières les paillettes des écoles, sous les pierres même de cette établissement…
Il au aurait été arrogant de choisir la façon que l’on souhaitait mourir. Elisabeth avait ‘réservée’ sa mort en quelque sorte, offerte en sacrifice à son albâtre… Après toute ses années, le palpitant s’emballait toujours à son évocation. A tel point que la façon dont elle était en train d’agoniser à ces pieds ne la perturbait pas plus que ça… le choc initiale était passé. Plus jamais elle ne perdrait sa constance comme elle l’avait fait avec Elhiya. Ce genre de douleur ne perçait pas la carapace de la rouquine, ça n’effleurait même pas cette porte dérobée dans sa psyché, menant à son jardin empoisonnée, à ses lys de corruption qui pouvait ruiner sa santé mental à l’évocation d’un simple nom, de quelque volutes d’ombres… bien plus délicate et plus insidieuses que ce brouillard d’encre...

La petite Abernathy appuyée par le garde chasse l’interpellère « Si c’était aussi simple... » l’amertume se mêlait à la condescendance de la potionsite. Elle était résignée… les doigts comptaient rapidement, mi-mai jusqu au début de septembre… une centaine de jours à peine plus… c’était peu… surtout pour finir de cette façon…
Les médicomages n’avaient rien trouvés et étant donné comment avait finit le patient zéro et comme l’affichait la vision, elle était condamnée. Il avait fallu un déluge de sortilège pour massacrer ce truc. Les élèves serait peut-être bien apte à se débarrasser de cette fumée de charbon mais pour ce qui était de l’extraire du corps de l’enseignante sans que cela se révèle létal...
Elle préférait garder ces information pour elle même, rien de pertinent ne pouvait sortir de cette révélation à part inquiéter d’avantages ces élèves déjà sous le choque de voir cette souffrance s’achever dans la mort de leur enseignante encore et encore… autant éviter la panique...

La pièce boucla de nouveau confirmant cette théorie de boucle temporelle. Ils devaient sortis d’ici, au moins pour que la rousse puise trouver un moyen de rester en vie. D'ici, elle ne voya pas comment expulser son mal sans assitance experte. Et tout faire péter ne résoudrait pas son problème intérieur à elle.

« Jeunes gens, si certains d’entre vous sont issus de parents non-mages et fana de série de science fiction, est-ce que vous savez vous tirer d’une boucle temporelle ? » L’enseignante s’était postée au milieu de la pièce, là où son corps sans vie finirait par atterrir, elle calqua des doigts à répétition pour capter l’attention, tenter de détourner les regards de cette scène de mise à mort infecte.
Pour elle, le futur était malléable, il existait soit-disant des reliques nommées Retourneur de temps qui disposaient de ce genre de capacités. De plus, la jeune Abernathy venait d’en faire une démonstration plutôt impressionnante, sans doute l’esprit créatif de la jeunesse, ce qui supposait que ce futur là était adaptable… mais également très probable… La bonne nouvelle était qu’ils ne mourraient pas ici. D’ailleurs elle était bien d’avis de liquider un élève pour voir si cela casserait la boucle mais elle préféra garder ce commentaire pour elle même… Ça ou bien mettre fin à ses jours directement selon ses termes à elle, une hypothèse qu’elle se refusait même d’imaginer ! Elle était sorti du trou déjà une fois, ce n’étais pas pour y retourner !

La rousse enjamba son propre cadavre qui venait à l'instant de rendre l'âme avec un détachement glaciale, ça avait beau être une sorte d’hallucination, il s’agissait bien d’elle et son corps le savait, trahissant de discret signes d’angoisse contenue. Elle réfléchissait à la logique, au dénouement de cette journée, était-il possible d’empêcher sa propre mort et par se fait, sortir d’ici. Est-ce que le château ou du moins pièce, cherchait à l’aider. C’était une possibilité ici-bas, parmi toute les choses qui croulaient dans ses salles délabrés... Les aigues-marines furetaient dans chaque recoins, cherchant une anomalie, un déclencheur de cette ruine...

Retour à zéro « Je suppose que vouloir aller me faire soigner ne suffira pas n’est-ce pas ? » le séant se posait sur la table des enseignants, juste devant Neville, affichant clairement son mépris du protocole dans cette situation où tous n’étaient que des fantômes, des spectateurs invisibles... Au moins, elle envisagea la scène sous un nouveau jours. Évidement qu’elle n’avait pas envie de finir comme ça, qu’elle voulait vivre !
Un détails la surprise mais malheureusement impertinent pour la situation : alors comme ça, elle enseignerai pour une année de plus… quelle en était la raison ? C’était un simple boulot de passage, un palier à atteindre pour continuer dans sa maîtrise des arts d’alchimiste et d’apothicaire. Peut-être qu’elle suivait toujours le jeune Ellis ou la pauvre Laurent qu’elle refusait d’abandonner. A moins que ce ne soit plus… personnel, une certaine rouquine qui serait rentrée de sa vie… des paillettes…

« Bien, essayons : est-ce que si l’on se concentre tous, peut-on faire apparaître un soigneur dans ce futur au prochain tour » malgré le sourire assuré et presque amusé qu’Elisabeth affichait à ses élèves, elle séchait, elle avait du mal à se concentrer sur autre chose que sa mort à court terme.
a logique et la réflexion étaient complètement mobilisées pour rédiger une liste de potion à essayer, si bien que la potioniste essayait de faire apparaître une sorte de remède sur la table à ses côtés pour essayer d’au moins survivre. La gorge se racla involontairement et l’esprit pensait bien trop au futur, à comment se purger après cette journée plus qu’au moyen de sortit immédiat. Restait encore une dernière solution, éradiquer ce mal à la racine...

Résumé:

Le garde chasse m'interpella immédiatement après que cette nouvelle scène acheva de se dérouler( Tu sais Journal, c'est le grand homme sombre qui fait peur. Je t'en ai déjà parlé !). Il voulait savoir "comment j'avais fait". Même si il ne m'enguirlandais pas du tout, je me figeai instinctivement devant lui. Rien que son regard flanque un peu les chocottes. Encore plus que Miss Graham, c'est dire. Je lui ai répondu.

- Ben heuh ... j'sais pas. J'ai vu qu'on mangeait des trucs dégueux alors je me suis dit "je vais prendre des biscuits dans mes poches ce jour là, des fois que ca soit vrai". Et puis je me suis dit "je vais raconter l'histoire à mon copain Iruka et on va préparer nos sacs".

La suite c'est comme Miss Graham le dit. Une pirouette temporelle et tout. J'ai déjà lu des livres qui racontent ça même si c'est pas vraiment mes trucs préférés. Heureusement l'attention du garde-chasse passe très vite à autre chose. Nez levé, j'écoute la discussion entre les deux adultes. Ils ont "un truc" dans la poitrine qu'ils ressentent tous les deux ? C'est qu'ils sont déjà contaminés ! Et soit ils doivent se soigner soit il doivent se convaincre de pas rester au milieu de Poudlard ... (Même si c'est un peu égoïste de penser ça ... je m'en veux un petit peu de l'avoir pensé sur le coups, Journal. Surtout quand on sait qu'au final tout s'est pas si mal terminé).

L'enseignante nous demande quelque chose. C'est marrant, présenté comme ca, on dirait presque qu'elle pose un exercice devant une classe.

- Faire venir un medicomage ?

Bon ... Je renfonçai mon chapeau sur ma tête. Il allait falloir faire preuve d'imagination ... Je sortis ma plume-auto-encreuse, mon carnet de recherche et je m'installai en tailleur sur la table de professeurs. (C'est de là que j'avais la meilleure vue pour assister à toute la scène, Journal ! Et puis j'avoue que ca faisait aussi un peu plaisir d'être là alors qu'il en aurait jamais été question dans la vraie vie.).

Je te passerai les détails de chacune de mes tentatives, Journal. A chaque fois j'écrivais sur le carnet ce que je voulais faire en me promettant de m'y tenir en sortant. Et à chaque fois la scène échouait.

La première fois, je me promis d'écrire une lettre à mes parents pour tout leur raconter et dire qu'ils devaient envoyer un soignant. Résultat : Ma place était vide le jour du banquet et c'est Iruka qui fit presque comme moi : il essaya d'attirer l'attention, se fit rabrouer et se carapata quand les choses commencèrent à devenir sérieuses.

La deuxième fois, je me promis d'essayer de faire venir monsieur Oterro en faisant pareil que la dernière fois : En utilisant un grappin et une corde, puis en "oubliant" de lancer un sortilège d'empoigne dessus. Le résultat fut très humiliant. Je fis la mariole au milieu de la grande salle, pendue à un lustre par un grappin. Ca énerva beaucoup de professeurs, m'attira toutes les moqueries de l'école et n'aida au final personne.

Cette boucle là me fis rougir de honte et je bredouilla en direction des autres "réels".

- Désolée, j'essaye des trucs hein ... c'est pour vous sauver.

La troisième fois je me suis planté un couteau dans la main en plein banquet. Mais ca a pas du tout eu l'effet escompté. La fausse Sita a eu l'air éberluée. Visiblement je n'avais pas mal et je ne saignais pas du tout ! Elle essaya de crier, de feindre la douleur (Je ne suis pas bonne actrice on dirait) mais tout ce qu'elle obtint c'est qu'on lui dise d'arrêter avec sa ridicule farce et attrape.

Quatrième essai avec une fourchette. Même résultat. Je n'eus pas la force morale d'essayer dans l'oeil ... rien que d'y penser ca me fait "brrrr !".(Déjà dans la main ca a du me demander un courage demesuré ...). Même la promesse de finir avec un bandeau de pirate ne compensait pas ça.

Je soupirai. Ca faisait 5 essais au total. 5 fois où je changeais les choses mais où ca suffisait pas. 5 fois que je revivais en boucle l'agonie de Miss Graham. Et le pire c'est qu'après chaque essai raté, je devais attendre que tout se redéroule presque pareil. Quelle barbe.

Je hasardai à demander après ce nouvel échec.

- Dites Miss Graham. Vous pourriez pas essayer de vraiment vouloir très fort aller voir un soigneur aussitôt qu'on sortira d'ici ? Ou vous monsieur .. heuh ... Hayden ? Mais genre le vouloir fort fort, vous le promettre ... Parce que moi j'arrive pas à grand chose.

Pourquoi il y aurait que moi qui parviendrait à changer quelque chose ici, hein ? Les adultes auraient beaucoup plus d'influence que moi ! Peut-être même qu'en se promettant des trucs ensemble on pourrait même faire que nos futurs nous collaborent.

En attendant que la boucle actuelle se termine et que peut-être les adultes parviennent à imaginer des solutions, je suis restée intriguée par les résultats des expériences quatre et cinq. Avec le couteau et la fourchette. Le résultat de l'expérience défiait ma logique. Je farfouillai dans mon sac d'aventure pour en sortir mon canif ouvretout. Est-ce que j'arriverai à me blesser ici avec la petite lame ? L'idée d'essayer de m'entamer le bout du pouce m'effleure l'esprit. Mais je ne voyais pas sur le moment à quoi pourrait servir l'expérience sur l'instant pour aider les deux adultes à ne pas mourir. Je renonçais donc à cette idée pour l'instant et me promis intérieurement d'essayer un jour. Parce que à la longue, toutes ces blessures que je me faisais sans me faire finissaient par devenir vraiment intrigantes.

Et pendant tout ce temps là, je n'avais pas remarqué qu'à côté de Miss Graham, chaque boucle voyait apparaître une nouvelle fiole avec un nouveau contenu différent qu'elle avalait à chaque fois. Toute préoccupée à regarder le résultat de mes propres tests sur moi, je ne fis pas attention aux résultats qu'elle obtint elle de son côté. Je ne fis pas non plus attention aux tentatives que firent les autres élèves "réels" qui nous avaient accompagné. L'un d'eux eut il une idée plus lumineuse que les miennes ??

Résumé:

Qu’est-ce que sait que ce sort-là ? On dirait une mauvaise plaisanterie… Ou plutôt un cours de Perigrine, un cauchemar éveillé, quoi. Je ne me suis pas vraiment avancé. Je me suis contenté d’observer de loin en restant sagement à ma place, tout en gardant bien sûr un œil sur Verte-Amer et… l’Autre. Ouais, il y a Wade avec nous. Je ne l’ai pas remarqué tout de suite parce que j’avais les mirettes occupées. Et il faut bien l’avouer que quand Verte-Amer est là, c’est comme si le reste du monde n’existait pas, mais bref, je l’ai vu, oui ; Wade et je ne peux m’empêcher de jeter parfois ma curiosité à ses pieds en me demandant ce qu’elle doit penser de tout ça. Parce que Wade, les énigmes, elle aime ça. Je crois que c’est tout ce qu’elle aime dans la vie…  

Ça a l’air pourtant compliqué. Je le vois bien que le polak est dépassé d’ailleurs, je ne sais pas trop ce qu’il fout là, loin de sa cabane. Peut-être qu’il a été appelé lui aussi ? Comme l’autre chelou qui colle au c*l de Verte-Amer. Avec son regard vide, il a l’air totalement à l’ouest. Comme ma princesse.   Je n’aime pas ça.

Il y a un truc qui ne colle pas… Et plus je tends l’oreille vers le Polak et la tarée de prof de Potion et moins je comprends ce qu’il se passe. Ce n'est pas bon. Pas bon du tout.   Tandis que j’essuie les sueurs froides de ma nuque, j’entends la minus de la bande d’éclopés nous faire une leçon. Son manuel de scroutt- sorciers ? Y a des sorciers déguisés en scroutt ? Elle est sérieuse la demi-portion ? Je pense que mon regard est loin de refléter ce que je pense, mais c’est plus fort que moi, je vomis un « Bravo Pouf-onne. ». Puérile et à la hauteur de la morveuse qui veut nous servir sa pseudoscience du haut de ses onze piges. Forte, heureusement, elle m’ignore et s’éloigne avant que je ne lui lance un Oscausi.  

Franchement, j’étais presque soulagé et confiant pour la suite, avant que la boucle nous ramène brusquement à son point de départ. « Fais ch*er » Pas de répit, il va falloir anticiper les multiples retours que je devine être inéluctables. Instinctivement, je me rapproche de Verte- Amer qui semble ne pas aller mieux et glisse ma main dans la sienne. « Je suis là… » Au cas où elle oublierait. On ne sait jamais, vu qu’elle est plus tout à fait là, enfin si, mais pas là… Là.

  La vérité, c’est qu’on est tous là, sans être vraiment là. Et que personne ne sait quoi répondre à celle qui est censée en savoir quand même plus que nous hein. Parce qu’à la base, on est des gosses et les adultes, ils sont censés savoir plus de trucs que nous… Là, ils ne servent juste à rien… Bon le Polak c’est normal… En temps normal déjà… Je ne sais pas à quoi il sert, mais la prof de Potion…. Pfiuuuuu. En plus, elle doit être salement à la ramasse pour remettre notre vie entre les mains du rase tapis. C’est pas à moi de donner les ordres, mais franchement, on ne peut pas dire que les multiples tentatives furent très productives. Voire un tantinet pathétique, à la limite du soutenable à regarder. J’ai presque eu envie de mettre fin ma vie à chaque fois qu'on refaisait un bon en arrière. Je ne les compte plus les soupirs et les coups de têtes dans le chambranle de la maudite porte pour m'éviter un nouveau sketch. Nan, mais sérieux combien de temps on va devoir supporter ça ? Ça fait même deux fois que je lance un regard désespéré vers Wade et essaye de voir si elle, elle a vu un truc qui échappe à tout le monde, parce que là littéralement, je meurs.

Avant que l’autre ne s’offre un nouveau tour de piste, je me plante devant les profs. « Ok… Je crois qu’on a tous compris que donner carte blanche à Bozo le clown ça ne va rien donner de plus que des frissons d'angoisses. Je n'ai rien contre les spectacles comique, mais là, c’est mauvais… » Le critique scénique en moi à parler, des fois faut dire ce qui est. « On a la chance d’avoir des gens… Comme Wade, avec nous. C'est quand même pas rien. C'est une élève super brillante… Et on pourrait prendre le temps de réfléchir ensemble et faire un truc qui aurait vraiment du sens… Parce que franchement, encore un tour avec elle aux commandes, mais je vous jure, je vais saigner des yeux. Je suis à deux doigts de l’hémorragie oculaire… ! » Le temps de prendre une petite bouffée d’air, j’expose le plan en me servant de mes bras pour expliquer. « Je propose qu’on la stupéfie déjà… Pour nous donner un peu de répit… Au moins un tour ou deux… Pour voir venir. Et après, on expérimente avec Wade aux commandes. On l’a déjà fait en plus ! Pas vrai Wade ? Et le mieux c'est de se concentrer sur les deux adultes parasités… Ouais, parce que vous êtes quand même le fond du problème, désolé…. Ou pas. Mais, c’est vous qui avez des rejetons du brouillard. Oui, surpriiiiiiise, je sais lire un journal. Donc… On récapitule… Vous êtes malades et possiblement contagieux… Et vous allez crever. Nous, on le sait, mais on ne peut rien y faire parce que visiblement, personne ne croira cette histoire. Donc, peut-être qu’il faudrait juste que vous quittiez Poudlard. Admettons ; si je vous mets hors-service… Là, ici maintenant… Dans le futur proche, vous pourriez-l’être encore ? Suffit juste de trouver ce qui vous mettrait hors-service… J’ai bien une idée, mais ça ne risque pas de plaire à tout le monde. » Et comme pour donner du poids à mon argument, j’interpelle Wade « Wade, tu en penses quoi… Si on élimine le problème dans le présent, y en a plus dans le futur, logique non ? » Des scrupules ? Nan aucun, je le vis très bien. Je vais mettre hors fonction la prof de Potion et le garde-fi*ns.

Résumé:

L'âme du brouillard

{évènement} Le brouillard onirique, deuxième partie

Ils parlent, ils s'agitent, mais tu n'y prêtes pas vraiment attention. Si ton esprit n'était que vaguement engourdi avant, il est à présent complètement ailleurs. Tu es dépassée par les évènements. La magie te fascine depuis que tu l'as découverte, elle t'amuse comme si tu étais une enfant devant un spectacle d'illusionnisme sans fin, mais pas cette fois. A croire que tu es moins résistante que la gamine Poufsouffle, qui elle semble faire fi de la situation avec une maturité impressionnante alors que toi tu es complètement secouée par toute cette mise en scène est un poil trop "magique" pour une fille qui a grandi au milieu des moldus. Ou bien... Ou bien, il y a une autre raison à ton état qu'un vulgaire choc émotionnel. Les yeux dans le vide, tu déambules avec la démarche d'une personne qui aurait un peu trop abusé de substances psychotropes. Oui, c'est tout à fait ça. Tu es en train de planner, de faire le meilleur trip de ta vie ou peut-être bien le pire considérant ces voix qui résonnent au loin. Ce ne sont pas les leurs, pas celles du groupe, c'est... Autre chose. Tu essayes vainement de te concentrer, d'entendre ce qu'elles tentent de te dire, mais les mots t'échappent comme s'il s'agissait d'une autre langue, ou plutôt d'une radio à la fréquence mal réglée.

Alors que tu perds chaque minute un peu plus dans ton propre petit mystère personnel, les doigts d'Abrazhan viennent se glisser entre les tiens, te ramenant brusquement dans la réalité, ou du moins ce qui semble l'être. Là, d'un coup, c'est comme si tout ce qui venait de se dire se rejouait dans ta tête. Sensation étrange, proche de celle que l'on ressent lorsque l'on rêvasse en classe, que le professeur vous interroge, et que vos neurones réagissent brusquement à ce vous pensiez ne pas avoir écouté. Alors tu t'appuies du bout des doigts sur la tempe, un peu étourdie alors que ton acolyte Serpentard déballe sa propre vision des choses. Ce n'est pas à toi qu'il s'adresse cette fois mais à une autre fille, une élève que tu n'as jamais vraiment remarquée. Pourtant, avant que cette dernière n'ait le temps de répondre, c'est toi qui prend la parole. "Mais... Vous n'entendez rien, vous ? Les voix vous les entendez aussi, non ?" L'assemblée te regarde. Ils te regardent comme si tu venais de dire une aberration, ou que tu étais folle. Tu n'aimes pas ça, ça te rappelle de bien mauvais souvenirs. Ton cœur se serre et tu as comme l'envie d'exploser tout à coup. C'est l'intervention de votre autre camarade (pnj), celui qui était là avant toi, qui te désamorce. Lui aussi, il les entend. Tu n'es pas seule. Tu n'es pas folle.

"Vous avez demandé si on ressentait des trucs ?" reprends-tu à l'attention du garde chasse, et du professeure par la même occasion. "De mon côté c'est pas désagréable, c'est... C'est le contraire. C'est rassurant. C'est du bien-être. C'est comme... Comme être enfant et se faire bercer par sa mère. Ca va, ça vient. C'est pas constant, un peu comme si je jouais à "chaud ou froid" avec le bonheur, en gros." Tu as du mal à trouver tes mots et plus encore à les prononcer, mais encore une fois ces derniers sont appuyés par ton camarade. Lui seul, en revanche. Tu ne le connaissais pas avant aujourd'hui mais quelque-chose vous relie, c'est évident. En revanche, tu ignores ce que c'est. Si seulement tu avais conscience de tes origines, de ta nature, la chose t'aurais semblée évidente... Mais, pour l'heure, tu te contentes de toiser les deux adultes menacés d'une mort certaine. "Peut-être qu'il faudrait comprendre pourquoi ça nous fait autant de bien à nous, et autant de mal à vous ? Et... Rien aux autres ?"

Code by Laxy

Résumé:

Je n’aime pas beaucoup cet endroit. Sombre et froid, avec pour unique accès vers l’extérieur une porte qui s’est refermée seule. Que dis-je ? Une porte qui vient de disparaître. Excellent, nous voici enfermés entre plus ou moins inconnus dans une salle particulièrement désagréable. Les pieds avancent dans le silence tandis que les yeux fouillent la place, perdus dans le noir du vide mal éclairé. Puis une porte au fond, pas très visible dans la pénombre, s’ouvre. Une sortie ?

La salle du banquet. Remplie d’élèves et d’adultes dont les yeux ne semblent pas nous voir. D’ailleurs, n’y a-t-il pas là-bas la professeure de potion qui se trouve également debout non loin de nous, elle aussi entrée par l’étrange porte ? N’est-ce pas elle non plus qui est en train de s’agiter maintenant au sol, avec l’autre adulte – le garde chasse ? – avec l’air de… Mourir ? Une curieuse fumée noire s’enfuit hors d’eux, comme ce rejeton du brouillard décrit dans le journal.

Les yeux ronds, je tourne la tête vers les deux concernés réels, debout. Ils sont malades, ils ont le brouillard en eux. Alors ils l’ont touché ? C’est étrange. Quoi qu’il en soit, le résultat est là : ils vont mourir dans peu de temps. Car une chose est certaine : cette nouvelle salle dans laquelle nous sommes entrés, c’est le futur. Quelle que soit la Magie qui permet cela, nous sommes en train d’assister au futur. Une partie du futur seulement, car la scène recommence. Une fois, deux fois, trois fois.

C’est interminable. Une boucle fermée qui ne sera pas défaite. Une boucle fermée qui tourne, tourne et tourne encore, comme si elle était enregistrée, comme un de ces films moldus dont j’ai déjà entendu parler. Le futur se répète devant nos yeux, légèrement changé par la petite Sita selon les scènes. J’entends la professeure de potion parler de boucle temporelle, encore un truc de moldu. Et si c’était une solution ? Réfléchir comme un non magique ? Je n’y connais pas grand-chose, mais j’ai beaucoup lu.

Je laisse les autres parler, discuter et essayer, pendant que moi, je réfléchis dans mon coin. Le travail d’équipe ? Très peu pour moi. Mais il faut empêcher les adultes de mourir, mais aussi et surtout pour empêcher ce brouillard d’être libéré dans l’école – où que ce soit ailleurs. D’après le journal, le rejeton du brouillard vit dans l’être humain, le tue petit à petit. À force de grandir, il prend les forces de son hôte jusqu’à le tuer en se libérant ? Faut-il le voir comme un enfant ? Comme un petit qui grandit dans le ventre de sa mère jusqu’à la tuer pour vivre à l’extérieur ?

Moue perplexe sur le visage, je finis par lever un regard attentif sur ce Serpentard soudainement trop bavard à la mémoire plutôt bonne. Je n’ai pas l’habitude qu’on retienne mon nom de famille, mais il a de quoi l’avoir retenu, après tout je lui ai fait un devoir entier. On ne reviendra pas là-dessus, il n’y a pas le temps. Pendant qu’il râle contre la plus petite et parle d’expérimenter, je hausse les épaules. Que veut-il expérimenter ? On n’a pas vraiment le temps pour cela. Réfléchir et agir, ce sera plus rapide. Le soucis, c’est qu’on n’est pas face à un devoir qui ne présente qu’une seule et unique solution évidente pour résoudre le problème…

Il y a sûrement plusieurs solutions. Mais aucune n’est évidente. Pour Abrazahn, la solution est de mettre les professeurs en-dehors de l’école. L’idée n’est peut-être pas entièrement bête, mais en partie quand même : le danger ne sera plus dans l’école certes, mais il sera à l’extérieur. Qu’est-ce que cela va arranger ? Pas grand-chose je trouve. La bouche s’ouvre pour protester, mais l’autre fille est plus rapide, curieuse d’une chose qu’elle est la seule à entendre. Enfin non, finalement ils sont deux. Des voix ? «Qu’est-ce qu’elles disent ces voix ?» C’est peut-être bon à savoir, non ?

Peut-être pas. Parce qu’apprendre qu’elle se sent rassurée, c’est assez inquiétant. Qu’est-ce qui peut lui faire du bien dans cet endroit ? Ou… Ce n’est pas ce dont elle parle ? Je n’ai pas tout écouté, c’est compliqué de se concentrer sur plusieurs choses à la fois lorsqu’il faut autant réfléchir. On a quand même devant nous deux adultes qui vont mourir dans peu de temps… En libérant un truc dangereux. On finit tous par mourir c’est sûr, mais pas de cette manière. Du moins je l’espère.

Mais a-t-on vraiment le temps de chercher à comprendre leurs sensations différentes ? Deux sont bien, deux vont mourir – bientôt. «On pourrait aussi chercher d’abord à les sauver et ensuite se pencher sur cette question ? Parce que si on commence par chercher ta réponse, on risque de manquer de temps pour leur éviter de mourir.» Il faut faire un choix. Mais y a-t-il vraiment un bon choix et un mauvais choix ? Certainement que non, car ce qu’elle soulève est tout aussi intéressant.

Je tourne la tête vers le Serpentard pour répondre à ce qu’il a proposé plus tôt, «Les faire partir de l’école ne sert à rien, ils mourront quand même et mettront d’autres personnes en danger.» Solution numéro je-ne-sais-combien-car-je-n’ai-pas-suivi-tous-les-essais-de-Sita rejetée donc. Les fioles de l’adulte rousse nous aideraient-elles ? Le regard vient se perdre sur les deux adultes, pensif, pour réfléchir un peu à voix haute «Je me demande bien… Ce qu’il se passe si vous mourrez avant qu’il ne veuille se libérer, ce rejeton du brouillard.»

Meurt-il aussi ? S’il se nourrit de l’énergie de son hôte, que devient-il si celui-ci n’a plus d’énergie ? Je me redresse rapidement, pour ajouter précipitamment «Non pas qu’il faudrait que vous mourriez. Enfin… Pas tout à fait.» J’hésite, «C’est parfois possible de faire revenir quelqu’un qui vient de mourir… Quand le cœur s’arrête, je sais que les moldus ont des outils pour le faire battre de nouveau. Mais il faut être très rapide, il ne faut pas qu’il s’arrête plus de… Trois ou quatre minutes ?» Je l’ai lu quelque part, ne me demandez pas où, les livres feuilletés et dévorés ont été nombreux.

Ceci n’explique néanmoins pas entièrement mon idée – qui n’est qu’un brouillon c’est vrai. «Et si vous mourrez, peut-être que ce que vous avez en vous… Va mourir aussi ? Sans possibilité de revivre comme vous ?» En fait, c’est absurde. Compliqué et un peu fou. J’aurais mieux fait de me taire, non ? Je hausse les épaules pour finalement me retourner vers la scène qui recommence une énième fois. La solution est peut-être là, devant nos yeux. Il faut réfléchir encore. Encore et encore.

Résumé:

[Poudlard - Groupe B] L'âme du Brouillard

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