[Civils I] L'incendie de Godric's Hollow

L'incendie de Godric's Hollow

Groupe Civils I
Nous sommes le 02 avril 2022

Comme il fait bon vivre à Godric’s Hollow n’est-ce pas ? En temps normal sûrement, mais depuis peu, depuis qu’une brume fantomatique étend son voile funeste sur l’Angleterre, qui pourrait vraiment en jurer ? Les faits pesant sur l’actualité ne sonneraient-ils déjà pas le glas de ce moment de grâce ?

N’entendez-vous pas gronder ce bruit sourd, ses pas rapides et lourds qui foulent le pavé d’une rue baignée d’obscurité ? Ils sont là, aux portes de la petite bourgade, revendiquant leurs tristes idées. On peut entendre leur détermination, sans vraiment être tout à fait sûre de la direction qu’ils prennent. Ils semblent partout et nulle part à la fois. Leurs voix résonnent dans le silence de la nuit, ils sont ici, oui ici à Godric’s Hollow, devant une petite chaumière typiquement anglaise. Sa porte bleue semble pouvoir repousser le groupe vindicatif. Ils pestent, lancent des sorts sans aucun résultat. Combien de temps tiendra ce rempart ? La lueur de leurs flambeaux n’est pas s’en rappeler la triste histoire des chasses aux sorcières d’un autre temps. Pourtant, les hommes armés de baguettes ne sont prêts à persécuter à leurs tours…

La porte cède et c'est tout un attroupement qui se précipite en son sein, dans un brouhaha glaçant. Des plaintes, des cris et des pleurs… Les occupants sont traînés dehors, mis à mal dans le joli parterre champêtre.

Où es-tu Godric’s Hollow ? Où sont passés ton charme pittoresque et la gloire de tes illustres noms ? Tout est oublié, piétiné et mis à feu et à sang dans une volée flanquée pour châtier. Que disent-ils ? N’entends-tu pas monter leurs cris de joie, de haine, de rage « à mort les hybrides »? D’autres arrivent, cherchent encore des victimes. La meute à soif de sang et elle ne s’arrêtera qu’une fois rassasiée.

Godric’s Hollow d’ordinaire si calme et pris à partie violemment par ce qui ressemble fortement à une émeute. Des sorciers arpentent les rues à la recherche d’Hybrides. Ils veulent faire des exemples, ils veulent épingler ceux qui sont pour eux, responsables de tous les maux. Une première maison brûle... Y en aura t-il d'autres ?

Vous ne pourrez échapper à la scène, témoins ou victime, vous assistez sans pouvoir vous échapper. Les intrus contrôlent la ville, ils l’assiègent. Tenterez vous d'éteindre le feu ou au contraire serez-vous de ceux qui l'attiseront ? Ô les cœurs Godric’s Hollow, ton heure est venue de prendre part à l’histoire... Votre histoire.

Explications

› Participants attendus

Seuls les personnages listés ci-dessous peuvent poster. Il n'y a pas d'ordre pré-établi. Dans le cas où un joueur ne poste pas entre deux post MJ, il est éliminé du groupe c'est à dire qu'il ne fait plus partit de ce groupe, nous n'en parlons ni RP ni HRP et il ne peut plus poster.
Si vous avez des questions ou des remarques, merci de les poster dans le groupe Discord Event prévu à cet effet.

@Marx Sohei
@Arthur Digler
@Morgana Wells
@James S. Potter

De plus, nul besoin d'attendre que je poste ! Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaiter -sans pour autant faire de double-post- d'ici ma prochaine intervention.

Je ferai une intervention MJ le 10, 17 et 24 avril.

› Résumé

Trame hybrides par ici o/

Prochain post le 10/04/22

Je me réveille en sursaut, et me redresse brusquement dans mon lit. Un grand fracas dans le halle d'entrée du gîte m'a arraché à mon monde onirique. Je peux entendre des voix de l'autre côté de la porte. Ma demi-torpeur ne me permet pas de comprendre un traitre mot de ce qu'il se dit. Humm... ? Le vacarme a aussi réveillé Elphias qui dormait avec moi. Je passe une main dans son dos quand il se redresse à son tour. Le petit garçon se frotte les yeux avec ses petits poings et baille. Je crois que j'arrive à saisir quelques mots. Une femme braille. Hybrides, livrez, ou encore à mort. Papa... Qu'est-ce qu'y... Shhhh... Je le coupe en posant mon doigt sur ma bouche.

Je quitte le lit pour m'avancer prudemment vers l'entrée de la chambre. Un liserée de lumière sous la porte éclaire faiblement la chambre. Je récupère ma baguette dans le pli de mon manteau, et viens appuyer mon oreille contre la porte. J'ai peur de saisir ce qui se déroule. Cela fait des mois qu'on en entend parler au Département de la Justice Magique. J'ai même eu sous les yeux l'un de ces dossiers d'attentats. Des groupuscules de mages radicalisés qui souhaitent "épurer" le sang sorcier, et éliminer de la société les personnes nées "hybrides". Je n'ose pas croire un instant que c'est ce qui est en train de se passer. Je colle mon oreille à la porte, et j'écoute. Du nerf mon vieux ! Quelque chose se casse. Alors, y a d'autres hybrides comme toi dans ton gîte ? Un homme, le réceptionniste je crois, hurle. Un cri de douleur qui fait immédiatement reculer de deux pas.

Il ne faut pas rester ici. Papa... Elphias miaule, à moitié endormi, curieux de savoir ce qui l'a réveillé. Lève-toi Elphias. Avec un sang-froid qui sort je ne sais d'où -fin de torpeur nocturne sans doute~ je lui souris, pour le rassurer. J'ai une petite surprise pour toi mon chat. Une surprise ? Je connais sa curiosité sans limite, et si j'ai un tant soit peu d'imagination, cette entourloupe fonctionne à chaque fois. C'est quoi ? Bingo, il m'a l'air déjà plus réveillé, intrigué par ce que je lui raconte. D'un coup de baguette, je stoppe les sons qui entrent dans la chambre et verrouille la porte. Le réceptionniste semble passer un sale quart d'heure, mais je ne peux rien faire pour lui dans l'immédiat. Ils sont au moins deux, et je suis seul, avec mon fiston. Pas question de prendre le moindre risque. Si je te le dis, ce ne sera plus une surprise. Il faut aller dehors pour ça. Je vois un petit sourire apparaitre sous ses yeux fatigués. D'accord. Par Merlin, heureusement qu'il est de bonne constitution ce gamin...

Elphias quitte le lui. La baguette en châtaignier virevolte, et en quelques secondes, nous sommes habillés. Je le prends dans mes bras. C'est une chasse secrète, personne ne doit nous voir d'accord ? Et il hoche la tête, désormais accaparé par cette surprise inédite. C'est partie alors. Fenestra. La vitre de la fenêtre de la chambre disparait. Une chance que nous soyons au rez-de-chaussée. Je regarde rapidement, à droite, à gauche. Nous sommes à l'arrière du gîte. Personne. Des bruits se font entendre côté rue. Bon, filons.

BOM, BOM, BOM ! Ouvrez ! Je passe Elphias par la fenêtre, puis le suis à mon tour. Je le reprend dans mes bras. Nous nous échappons dehors. Il fait un froid de canard. J'entends une explosion. Mon cœur bat la chamade. Ils ont fait sauter la porte de la chambre ces fous ! J'accélère le pas, et longe la haie vers la rue. Un rougeoiement de mauvaise augure, au loin, illumine funestement le ciel noir. J'entends des éclats de voix, puis derrière moi : Là-bas ! Y en a un qui essaye de s’enfuir ! Mon cœur bondit dans ma poitrine. Papa... Elphias commence à saisir que quelque chose ne va pas. C'est rien, ça compte pas, on va quand même le trouver ce trésor. Arrivé sur la rue, je tombe nez-à-nez avec une sorcière toute en noir. Et alors mon ami, tu vas quelque part ? C'est ici qu'à lieu la fête ! Elle me lance un sortilège, je me tourne pour protéger Elphias, et il me frappe dans le dos. Je sens une brulure cuisante. Bon sang ! Je sers les dents et laisse Elphias sauter à terre. Papa ! Il s'accroche à ma jambe, effrayé. Je me retourne, baguette à la main. Me voilà pris au piège... Je dois tout faire pour protéger mon fils. Déjà une autre sorcière rejoint la première... Et mon dos brûle.

En week-end dans une auberge à Godric’s Hollow, Arthur et Morgana ne pouvaient rêver plus tranquille pour renforcer leur amitié passée. Pas certain qu’elle l’avait pardonné en aussi peu de temps, il était néanmoins sûr qu’il lui avait manqué et le sentiment était réciproque. Cependant, il savait qu’un jour il serait forcé de lui expliquer les raisons de sa disparition bien qu’il l’ait déjà supplié de ne pas le questionner à ce propos. Le lycanthrope n’était pas prêt de lui avouer la vérité, pas encore. Peut-être plus tard, peut-être ce week-end, peut-être jamais. La date du séjour avait alors été proposé par Arthur qui ne souhaitait pas tomber sur une semaine de pleine lune et ce samedi d’avril tombait à pic puisque Adonis était en mission quasi-suicide dans le brouillard et Arthur aurait certainement passé son week-end à tourner en rond, mort d’inquétude. Ici, en compagnie de Morgana, il pourrait tenter de penser à autre chose.

La plupart des clients dormaient à cette heure-ci, sauf les deux anciens lions, insomniaques par volonté, qui traînaient, confortablement installés dans l’une des pièces communes de l’auberge. Un échiquier sur la table, Arthur semblait particulièrement concentré et cela, depuis plusieurs parties déjà. Malheureusement pour lui, la conclusion restait toujours identique : Morgana ressortait victorieuse face à Arthur qui, de ce fait, se retrouvait avec des pions mécontents et de plus en plus insultants. L’un d’eux s’était même mis à frapper le bout de ses doigts avec sa lance pointue. Ok ! J’abandonne ! J’y arriverai jamais, t’es trop forte Morgana ! Après un énième échec et mat, Arthur assuma sa défaite d’un air ronchon.

Leur soirée se déroulait à merveille, il aimait avoir l’impression que rien n’avait changé entre eux. Il se voyait encore allongé dans le canapé de la salle commune de Gryffondor, Morgana à ses côtés en train de lui caresser les bouclettes d’une main, avec un livre dans l’autre. Pourtant, leur tranquillité fut troublée en un instant par des cris lointains mais approchants. Les bâtiments semblaient être attaqués et une odeur de fumée vint piquer le nez d’Arthur. Il se retourna vers son amie et après quelques foulés, se retrouva dans la rue principale de Godric’s Hollow. Morgana l’avait-elle suivi ? Arthur ne se posait pas la question, hypnotisé par le spectacle sinistre qui se déroulait devant ses pupilles écarquillées. C’est quoi tous ces tarés… murmura-t-il avec difficulté, la gorge nouée. Une maison était en feu et l’incendie se propageait doucement, mais dangereusement. Les hurlements en rythme avec les battements de son cœur affolé, il ne put même pas bouger d’un poil en apercevant les deux propriétaires se faire jeter de leur maison pour être violenté gratuitement par ces terroristes.

En réalité, Arthur recula même de quelques pas en sentant ses poumons se comprimer sous ses angoisses. A mort les hybrides ! S’ils apprenaient la vérité sur lui, il deviendrait la victime parfaite. TUEZ-LES ! Hurla une voix en ciblant le pauvre couple. Il reculait encore, la respiration quasi coupée. Les hybrides ne méritent pas de vivre ! Arthur méritait-il réellement le même châtiment ? Et eux ? Des pleurs et un hurlement se firent soudainement entendre. Le propriétaire de la maison subissait encore un sortilège visant uniquement à le torturer. Merde, merde, merde… Morgana… il voulut l’appeler, mais il manquait d’air et sa vision était troublée par le feu, la fumée et les éclairs de lumière que les sorciers balançaient. Où était-elle ? Est-ce qu’elle était en danger ? A force de reculer, le lycanthrope se retrouva bloqué contre un lampadaire et inquiet à l’idée d’avoir touché un ennemi, il se retourna, la baguette en avant. Arthur savait qu’il devait se ressaisir mais surtout chasser ses angoisses parce qu’elles n’avaient plus lieu d’être et que jamais ils ne pourraient deviner qu’au fond de lui se dissimulait le pire des monstres.

Ces connards avaient déjà détruit son appartement et avaient failli le blesser grièvement, lui, comme Adonis et son chat. Suite à cette attaque, il s’était même entraîné de nouveau avec sa baguette pour ne plus se retrouver si impuissant face à des sorciers agressifs. L’injustice et la colère s'éveillaient enfin en lui, l’adrénaline avec et son cœur ne s’affolait plus pour les mêmes raisons. La mâchoire serrée, les phalanges blanches contre le bois de sa baguette, il cherchait du regard, Morgana ! qu’il ne pouvait décidément pas abandonner. Pas une seconde fois. Ils devaient se soutenir et se défendre ensemble, seulement, une autre voix attira son attention. Surprit, il constata la présence de Marx mais surtout de son fils, Elphias. Ils étaient en danger, attaqués par une sorcière avide de souffrance et rapidement rejoints par une autre. Il profita d’être dos aux sorcières pour envoyer valser l’une sur quelques mètres d’un Everte Statum ! Il arriva ensuite frontalement contre l’autre sorcière qu’il poussa brutalement contre le sol. Il s’abaissa à ses côtés, l’une de ses mains serrée contre la gorge de la sorcière et l’autre venant récupérer la baguette. Au corps-à-corps, elle n’aurait aucune chance contre lui alors Arthur brisa en deux la baguette avant de lui envoyer violemment dans la figure. DÉGAGEZ ! Vous voyez pas qu’il y a un enfant putain ?! Elle tenta de se relever en jurant, persuadée que le petit comme le père étaient des cibles à éliminer, mais un coup dans le ventre la fit rapidement changer d'avis malgré elle.

La première sorcière, celle qu’il avait envoyée voler plus loin, risquait de revenir à la charge, peut-être d’autres encore, mais d’abord, l’important était de savoir si les deux Sohei allaient bien. Marx, Elphias, vous n’avez rien ? Ils ne pouvaient définitivement pas traîner ici, mais par où s’échapper ? Ces tarés étaient partout et dans tout ce désastre, il ne voyait toujours pas Morgana.

Résumé:

Groupe Civils I
Le 02 avril 2022

L'incendie de Godric's Hollow

C’est après mûre réflexion que j’avais accepté de passer le week-end avec mon mei… Arthur.

Avant de nous accorder une chance de remettre notre amitié sur les rails, j’avais été partagée entre mon envie de passer du temps avec l’homme qu’il est devenu et la part de rancœur qu’il me restait au fond du ventre. Sans oublier que j’avais dû faire affaire avec la méfiance de mon partenaire de tous les jours vis-à-vis de cette soudaine réapparition du bouclé dans ma vie.

Il faut le comprendre, durant un an et demi, mon cher et tendre me savait préoccupée par la disparition d’un autre être cher à mon cœur. Il est resté à mes côtés dans les moments de doute, dans les instants où je pensais que tout le monde finirait par m’abandonner, même lui. Il m’a vu petit à petit sombrer dans la tristesse. Et c’est quand je commençais à aller de l’avant que l’ancien Lion a choisi de réapparaitre. Il n’en avait que faire des arguments du style « il continuait de veiller sur moi en quelque sorte, il connaissait mes horaires sans même que je n’aie à lui dire », « Non il ne m’a pas expliqué les raisons de sa disparition, pas encore… Mais je suis certaine qu’il ne ment pas quand il me dit qu’il avait de bonnes raisons de le faire. », « Ça le tuait aussi tu sais. » et j’en passe. Je pense qu’il ne comprend pas que je puisse songer à le pardonner si vite et facilement.

Mais il se méprend si c’est le cas. Car de mon côté je ne le pardonne pas complètement. Il a déjà fallu que je prenne sur moi pour accepter d’attendre pour connaître la réelle raison de ce départ. Et tant que je ne pourrai pas comprendre ce qui a poussé Arthur à me fuir, je pense que je ne pourrai pas passer totalement à autre chose.

Donc je prends mon mal en patience, je lui laisse le temps ~~(même si il a déjà eu plus d’un an pour lui)~~ dont il a besoin et je choisi de renouer contact doucement, mais sûrement. Je suis préparée à l’idée que ça ne redevienne pas exactement comme avant en gardant espoir malgré tout.

En attendant, il m’avait laissé le soin de choisir la destination de notre séjour, et quoi de mieux que de se rendre dans un endroit rempli d’histoire où personne ne pourra venir nous embêter (pas même Iris et Berries qui sont restés chez ma maman) pour nous retrouver malgré la brume inquiétante qui envahi nos paysages.

Godric’s Hollow

Pour l’instant, on peut dire que tout se passe à merveille. Les sujets fâcheux sont subtilement mis de côtés. Parfois les questions me brûlent les lèvres, je garde le contrôle en les pinçant légèrement quand les mots sont sur le point de consumer ma volonté de garder la paix qui règne entre nous.

Car malgré cette envie de comprendre qui tourne en arrière-plan de mes pensées, il faut avouer que ça m’avait manqué, ces soirées tranquilles avec Arthur. Tout comme ça m’avait manqué de jouer aux échecs avec lui. Comme souvent, je sors gagnante de nos parties, et comme toujours, je lui fais remarquer que :

- Tu as progressé depuis la dernière fois !

A la différence qu’ici la dernière fois remonte à bien longtemps. Je souris de toutes mes dents. Son petit air ronchon m’a manqué. Parfois je le revois en face de moi, avec cette même expression des années en arrière, les traits rajeunis dans une ambiance rouge et or qui rendait la vie à Poudlard plus chaleureuse.

On rigole innocemment sans se douter que dehors, le feu de la colère s’approche de nos portes. Sans se douter que la quiétude de ce moment serait perturbée par une bande de sauvageons prêts à détruire ce qui se trouverait sur leur passage.

Je sens qu’Arthur devient tout de suite plus sérieux ? Que se passe-t-il ? Je tourne la tête et observe les quelques sorciers autour de nous. Peu de personnes semblent réagir, si ce n’est un autre homme qui nous somme de nous dépêcher de sortir d’ici. Je vois Arthur prendre les devant et ne me pose pas plus de question. « Il faut les écouter. »

Je m’apprête à quitter les yeux moi aussi avant de réaliser que d’autres personnes devaient être entrain de dormir. Je rejoins l’homme qui a donné l’alerte et frappe bruyamment aux portes de toutes les chambres avec lui.

Je ne sais pas ce qu’il se passe, je sais juste que je ne peux laisser le danger s’approcher sans rien faire. Certains visages déconfits apparaissent dans l’entrebâillement de la porte, ils n’ont pas l’air de comprendre ce qu’il est entrain de se passer, alors que dehors, des bruits de fracas se font entendre sur un fond de cris sonnant la révolte.

- Il faut que vous sortiez. QUE TOUT LE MONDE SORTE.

Je vois une petite fille se cachée derrière sa mère qui ne prends pas le temps de la prendre dans ses bras avant de fuir. Mais qu’espère t’elle au juste en laissant sa petite courir derrière elle, son doudou dans les bras ?

La colère s’approche, elle se fait entendre mais je ne distingue pas la nature du problème. Je m’en fiche pas mal pour le moment, je vérifie qu’il n’y a plus personne, je prends des risques inutiles pour de parfaits inconnus que je ne reverrais jamais mais que je ne peux abandonner. Je n’abandonnerai jamais personne.

Les chambres sont vides, les sorciers sortent de l’auberge, je m’autorise à partir moi aussi avant de voir la petite dans un coin de couloir. Elle pleure recroquevillée dans un coin. Sa mère est coincée dans la foule qui semble effrayer l’enfant. « Bon sang. »

Je m’approche d’elle.

- Hey, hey, tout va bien, je suis là. Je m’appelle Morgana et toi ?
- Sa.. Sa.. Sarah.

Sauf que tout ne va pas bien. Ça sent le cramer, le bâtiment s’embrasse, la foule est bloquée par des sorciers encapuchonner qui les menace de leur magie mal utilisée.

- Ok Sarah, viens dans mes bras, serre fort ton doudou, ne le lâche pas.

Je me courbe et attrape la jeune fille. Je cache son visage dans ma nuque et cherche désespérément une solution pour nous en sortir sans le moindre mal.

Les sorciers en colère s’empennent à ceux qui n’ont pas évacué assez vite, les flammes grandissent mais un couloir semble praticable.

- Ok, accroche-toi.

Je commence à courir dans le couloir menant à la cuisine, les bras serrés autour de la petite Sarah. Il doit bien y avoir un passage vers l’extérieur.

Bingo !!

Je sors prudemment la peur au ventre. Je sens la petite glisser alors je la remonte doucement. Sa chaleur me rassure, courageuse, je ne la sens que peu trembler sans pleurer. Elle ne peut pas voir ce que je vois. Des sorciers se battent, les flammes illuminent leurs actions. J’entends enfin les revendications. Ils en veulent aux hybrides, ils saccagent tout parce qu’ils en veulent aux hybrides ! C’est absurde. Injuste !

Dans tout ce carnage se trouve sans doute Arthur. Ma gorge se noue. J’espère qu’il va bien. Mon cœur bat la chamade. Adossée contre un mur, je cherche une solution. Je dois retrouver la mère de cette petite, je dois aussi trouver Arthur !

Hélas, je n’entends pas que derrière moi une capuche se rapproche. Il me surprend et m’attrape par les cheveux. Sa force me fait basculer vers l’arrière. Je lâche la petite et lui crie :

- COURS !

Je ne sais pas si elle le fait, je l’espère sincèrement. Mes mains viennent se poser autour du poignet de mon agresseur dont la baguette se pose contre ma gorge.

- Alors ? On a des choses à cacher ? Pourquoi tu fuis hein ?! Hybride !!

Je serre les dents.

- Je suis pas u…
- Viens, on va aller montrer aux autres ce qu’on fait aux vermines comme toi.

Sa voix roque me fait trembler. Il me maintient comme prisonnière et me force à avancer comme si il allait m’exécuter sur le centre d’une place publique. Je tente d’émettre de la résistance mais ce sadique me roue de coup pour me forcer à bouger. Je sens son souffle chaud chatouiller mon oreille lorsqu’il me menace de me faire pire si je refuse de coopérer. Il me dégoute. La peur m’empêche de réfléchir, si seulement je n’avais pas joué l’héroïne je n’en serais pas là. Et Sarah dans tout ça ?

Les larmes montent, je me sens idiote, lâche et impuissante. Je me sens soumise aux griffes d’un abruti sans cervelle.

Il me jette à terre et d’un Sonorus s’adresse à ceux qui pourront l’écouter.

- Voyez cette fille ! Cette imprudente a cru pouvoir s’échapper et sauver sa peau, elle et sa fille ne sont que des sales hybrides ! Et vous savez ce qu’on dit ? Les hybrides ne méritent pas de vivre !!

Il finit son discours en riant ce crétin. Je profite de ce moment pour attraper ma baguette, je tente le tout pour le tout, je dois lui lancer un sort et essayer de me sauver.

- Stupéfix !

Je l’ai eu ? Je sais pas. Le plus important est de me relever et courir aussi vite que possible.

@Lyssia

Résumé :

Protego ! La sorcière est agressive. Je peine à protéger Elphias. Ah ! Un nouveau sortilège cuisant me au bras. Je grimace mais je tiens bon. Pas question de lui laisser la moindre ouverture. Ni à elle, ni à son acolyte qui la rejoint. Elles attaquent en duo ces garces. Protego maxima ! Comment est-ce possible d'être ainsi, mû par la haine de l'autre ? Pourquoi s'en prendre ainsi à nous ?! Je suis sidéré par tant de colère, peiné par une telle violence. Sales hybrides ! Brûlez tous ! Je ne peux rien faire. Je me sens impuissant. Impuissant à les aider. Impuissant à protéger mon fils qui pleure, cramponné à ma jambe.

Mon dos et mon bras sont dévorés par la brûlure. Je ne tiens plus. Papa ! -ne t'inquiète pas, je suis là... Voilà ce que j'aimerai lui dire. Malheureusement, je suis bien incapable d'assurer sa sécurité dans une situation aussi brutale. Je m'acharne à repousser leur assault, mais je ne peux même pas répliquer. Mon corps est cuit. Mon sang bouillonne à mes tempes. Je n'ai pas cette dextérité des duellistes chevronnés. Je persévère. La baguette de châtaignier fend l'air. Mon bat à tout rompre. Un sortilège me sonne violemment. Alors c'est comme ça que ca va finir pour nous ? Pour le petit ? A cause d'une idéologie folle et meurtrière ? Je songe à Piper. Je refuse. Je m'entête. Mais par Merlin, que quelqu'un nous vienne en...

L'une de mes assaillantes est frappée par un sortilège qui l'envois au valdinguer à quelques mètres. La seconde se retrouve au tapis à son tour, directement attaquée physiquement par le sorcier qui vole à notre secours. Dans cette agitation, je ne capte pas immédiatement que je connais ce jeune homme. J'en profite pour immobiliser la sorcière que le sorcier a fait voler. Gelata ! La voilà collée par terre, incapable de s'arracher du sol devenu une gelée gluante. J'ai le souffle court. J'ai mal. Et je reconnais Arthur quand il s'approche de nous. Je suis surpris de le voir ici, et extrêmement soulagé de tomber sur un visage familier. Elphias sort sa tête de derrière ma jambe. Arthur... Je plis le genou et m'accroupis. Je suis confus. J'ai mal. Mais on ne doit pas rester là. J'attrape Elphias. Ca devrait al...

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase qu'un maléfice me frise l'oreille pour aller exploser sur le lampadaire à quelques mètres de là. Je me retourne brusquement. Le sorcier qui avait fait sauter la porte de ma chambre avait suivi nos pas, et venait de m'attaquer dans le dos. A mort ! Il hurle et nous fonce dessus. Elphias hurle à son tour et enfouit sa tête dans mon cou. Canari ! Mon sort le frappe de plein fouet, et transforme l'homme en un gros canari inoffensif. Artur, il faut qu'on quitte le village immédiatement. C'est la folie ici !

Notre attention est captée par un autre de ces illuminés qui braille à travers la rue. Il a un pris un hottage. Quelle scène d'horreur. Je sers mon garçon contre moi. Je suis médusé devant ce qui se joue sous mes yeux. Que faire ? Visiblement, la sorcière rousse parvient à se libérer de son agresseur dans un flash rouge qui le stupefixie. Arthur ! Pas question de le laisser derrière nous. Il faut partir ! Maintenant ! Partir, mais pour aller où ? Il faut prévenir les autorités. J'essaye de me concentrer pour lancer un nouveau sortilège, mais je me sens vidé. Quelques minces filaments argentés sortent de ma baguette magique. Ca attendra un peu. Je dois gagner du temps. Il faut se planquer. Arthur !

L'incendie de Godric's Hollow

Feat le groupe civil I

C'est dans un craquement sonore que James arriva dans une des rues de Godric's Hollow. Son air était grave et il laissa son regard trainer sur ces petites maisons pittoresques du sud de l'Angleterre. Il en connaissait chacune des particularités et avait encore l'agaçante sensation d'être de retour chez lui. Ca ne l'était plus pourtant; chez lui. Il était encore très tôt, le soleil n'était pas encore levé, mais James savait déjà que la maison de ses parents était vide. C'était pour ça qu'il était venu.

En laissant ses oreilles trainer de ci et de là, il avait compris deux choses : le brouillard c'était vraiment la merde en ce moment, et les aurors et les journalistes étaient sur le coup. Cela signifiait donc une chose : Mr et Mrs Potter partaient tôt le matin ce qui laissait la voix libre à James.

Avançant d'un pas aussi assuré qu'il le pouvait, James se dirigea vers la maison de son enfance. Son estomac se tordait dans son ventre avec la hantise que l'endroit le reconnaisse maintenant comme un étranger. Pourtant, quand il se présenta naturellement à la porte de son ancienne maison, cette dernière s'ouvrit tranquillement.
Une sensation de cœur brisée traversa alors le jeune homme. Il était en froid depuis le mois de septembre avec son père, moins avec sa mère. Depuis l'histoire des Lincesters, Harry et James s'étaient disputés durement et des mots impardonnables (d'un côté comme de l'autre) avaient été prononcés. Le fils aîné des Potter avait ainsi coupé les ponts avec son paternel et il n'était même pas venu à noël, préférant le passer avec Teddy et Max, qui connaissait aussi une période de froid familiale. S'il gardait des contacts plus sporadiques qu'à l'accoutumé avec sa mère, il refusait de lire quoi que ce soit provenant de son père... Et pourtant. Malgré tout, malgré le rejet qu'il avait démontré, Harry ne l'avait pas rayé des habitants de cette maison.

James resta un long moment devant la porte ouverte, la sensation du cœur brisée encore bien présente. Il était encore plus touché qu'il ne le reconnaîtrait jamais et sentit soudain tous ces sentiments qu'il avait refoulé ces derniers mois au sujet de sa famille. Au fond, le Gryffondor était juste triste... Mais ce n'était pas le moment, et la fierté repris soudain le dessus. Si Harry voulait des excuse, il n'aurait qu'à bien se brosser ! C'était lui qui avait osé dire à James de partir !

Serrant la lanière de son sac à dos en cuir de dragon qu'il avait apporté avec lui, c'est avec assurance que James se dirigea vers le bureau de son père. Il jetait régulièrement des regards autour de lui mais tout semblait montrer que l'endroit était vide, et pas spécialement occupé ces derniers temps. Le couple Potter devait crouler sous le travail et ne passer qu'en coup de vent.
Il poussa la porte du bureau de Harry et pénétra dans la pièce qui n'avait pas changé depuis son enfance. Il se souvenait s'y être glissé avec Max pour récupérer la carte du maraudeur avant que cette harpie de Powell ne les prenne sur le fait.
La carte en question était d'ailleurs étalée sur la table, comme si Harry l'avait regardé dernièrement. James s'en approcha et posa sa baguette dessus pour chuchoter "Je jure solennellement que mes intensions sont mauvaises". Comme d'habitude, il fut accueilli par les surnoms de son grand père et de son groupe d'amis avant que les traits familiers de l'école ne dessinent sur le parchemin. Par instinct, James chercha le nom de Max, d'Obibi, de Lilly, d'Albus et même de Powell. Il les trouva les uns après les autres et hésita à subtiliser l'objet une nouvelle fois. Cependant, la sensation de tristesse et de cœur brisé se rappela à lui et il préféra tapoter le parchemin en chuchotant "Méfaits accomplis". Peut-être qu'Harry s'en servait simplement pour observer ses enfants...? Peut-être qu'il le regardait lui aussi ? Et que James pourrait demander à ses amis de se positionner avec lui de telle sorte à former un doigt d'honneur ? Quelle judicieuse idée. Max serait carrément partant ! (Je vous avais dis que la fierté reprenais vite le dessus).

Oubliant la carte du maraudeur, James se rapprocha du bureau et observa le meuble avec intérêt. Une des autres raisons du froid entre le père et le fils était que Harry avait subtilisé l'entièreté du stock de poudre à Sinistros de James après cette affaire ! Et évidemment, le Gryffondor était venue la récupérer. Il ouvrit plusieurs tiroirs et finit par trouver un petit sac en tissus familier. Avec un sourire satisfait, le jeune homme l'ouvrit et vit que sa poudre était toujours présente. Bien intacte...

Ravi, James pris le petit sachet et le plaçait dans son sac quand il entendit soudain du vacarme venu de l'extérieur. Hésitant, il remit son sac à dos et serra sa baguette, avant de se diriger vers la sortie avec une assurance qui n'avait pas faiblie.

"A MORT LES HYBRIDES !!"

Pardon ?

Quand il sortit, James se rendit compte alors de tout ce qui se passait dans le centre du village. Une des maisons avait pris feu et des manifestants encagoulaient crier des slogans anti-hybrides.
Sentant son sang bouillir de stress et de colère, le jeune homme couru à travers les rues du village au plus près de l'incendie. La population affolée allait dans le sens inverse et James prit garde à ne pas les bousculer surtout que beaucoup de jeunes enfants en faisaient parti. Quand il arriva devant la palissade en feu, il pointa sa baguette dessus et hurla un "AGUAMENTI" sonore.

Un filet d'eau jaillis de sa baguette et atterrit sur la maison en flammes tandis qu'à ses côtés, d'autres riverains faisaient de même. Mais ils furent rapidement interrompus par les encagoulés qui commencèrent à lancer des maléfices sur ceux qui tentaient d'arrêter l'incendie "Laissez les bruler ! Leur sang impure n'est bon qu'à flamber !"

James se retourna, comme beaucoup d'autres et tenta de se défendre lançant des "Experliamus" qui firent s'envoler plusieurs baguettes adverses.

KoalaVolant

Résumé:

Les deux sorcières désormais hors d’état de nuire, Arthur tenta de sourire, en guise de réconfort, lorsque le jeune Elphias fit apparaître sa petite tête affolée. Son père, bien qu’il ne semblait pas vouloir se montrer faible face à son fils, n’avait pas l’air en point. L’ancien Gryffondor n’était pas dupe, il voyait bien qu’une partie de son t-shirt s’était déchirée sous l’assaut des sortilèges. T’as besoin d’être soigné, il était encore temps de soulager les blessures sans passer par un médicomage. Seulement, Arthur eut à peine le temps de lever la baguette que déjà, un autre sortilège manqua de toucher Marx qui renvoya avec vivacité un autre sort que cette fois, Arthur ne connaissait pas. Il observa un instant le canari d’un air surpris. Oui, détournant son attention sur Marx, il acquiesça d’un air déterminé. Mais, pas de suite. Il n’avait pas encore retrouvé Morgana et entre les jets de lumière, la fumée et la foule, il avait du mal à y voir clair.

Heureusement, l’un de ses tarés attira l’attention et le lycanthrope reconnut sans aucune hésitation la chevelure de feu de sa meilleure amie. Le ventre noué, nerveux, trop loin pour l’aider, il fut néanmoins soulagé de la voir réagir avec hâte pour toucher le torse de l’homme avec un Stupéfix. C’est ma pote là-bas Marx ! J’peux pas partir maintenant ! Ils ne fuyaient pas dans la même direction, que pouvaient-ils faire ? Hurler quitte à se faire remarquer par les autres terroristes ? Trop tard après tout, non ? MORGANA ! Il manqua de se faire toucher par un sortilège, mais qu’importe, elle l’avait entendu et ils allaient pouvoir rester grouper. MORGANA ! Il ne l’abandonnera plus. VIENS ! Il lui fit signe, baguette en main, prêt à la couvrir. Marx, faut qu’on trouve un endroit où se cacher en attendant que ça se calme ! Dit-il sans détourner le regard de sa meilleure amie. T’as une idée ? Un muret, une chapelle, une maison non incendiée, une rue non empruntée, il y avait forcément un endroit où ils seraient davantage en sécurité.

Diffindo ! Un sorcier toucha Arthur qui grimaça sous la douleur des plaies ouvertes. Arg, putain de… Vous pensez pouvoir fuir ? L’autre avait un sourire narquois aux lèvres, mais Arthur s’en débarrassa d’un Stupéfix ! Morgana n’avait plus que quelques mètres à faire et ce ne fut que lorsque celle-ci lui donna sa main, soulagée de l’avoir près de lui, qu’il la prit dans ses bras, désolé, j’te jure, j’pensais que tu m’avais suivi tout à l’heure ! J’ai pas- j’ai pas voulu t'laisser ! Ce week-end aurait dû être parfait, le début de leur réconciliation, mais tout avait été gâché par ces connards. On va où ? Le lycanthrope relâcha sa meilleure amie pour se tourner vers le père de famille et son fils, espérant que Marx ait visualisé une cachette.

Résumé:

Se faire soigner ? Peut-être, mon dos et mon épaule brûlent, mais pas le temps pour ça. Je peux toujours me tenir debout et marcher. Là, faut aller se planquer, le temps que l'orage passe, que ces sorcier.es complètement vrillé.es mettent les voiles, loin. Ils n'allaient pas faire le siège du village de toute façon, si ? J'ai des pensées totalement délirantes et paniques. Heureusement je parviens à garder la tête froide. Pour le moment. Je n'ai pas le choix. Si je commence à perdre les pédales, qui se chargera de protéger et aider Elphias ? S'il m'arrive quoi que ce soit, qui sera là pour lui ? Après coup, vous parlez d'une idée de lieu de vacances vous... Historiquement, ce village a toujours attiré les ennuis. Et puis faire comme si de rien n'était alors qu'une floppée de signes avant-coureurs s'étaient manifestés comme une volée de moineaux à l'aube, ça n'était vraiment pas malin de ma part.

Arthur semble avoir autant de raisons que moi d'être inquiet. Non pas pour lui, mais pour son amie. La pauvre enfant s'est faite brutalisée par l'autre brayard, mais n'étant pas en reste, elle l'a fait taire à la première occasion. Le jeune sorcier file vers son amie, j'acquiesce et le suit, essayant de réfléchir à un moyen de nous cacher ou de quitter les lieux. Elphias est blotti contre moi, la mine inquiète, les yeux rouges. Il commence à être lourd ce petit mine de rien. Où aller ? J'ai peut-être une idée, mais elle ne me parait pas terrible. Je pense savoir où on pourrait peut-être trouver de l'aide. Arthur est frappé d'un sortilège qui lui entaille vêtements et peau. Arthur ! Il réagit vite et stupefixie son assaillant avant même que j'ai levé ma baguette. Morgana nous rejoint enfin. Un coup d'œil rapide aux blessures d'Arthur me laisse penser froidement que nous pourrons régler ça un peu plus tard. Une fois à l'abri de ce ciel rougeoyant et terriblement menaçant.

Je les regarde tous les deux se tourner vers moi, comme si j'avais une solution miracle à leur donner, comme si je pouvais jouer le rôle du père rassurant qui trouve toujours le meilleur dénouement possible face à la pire des situation. Ces jeunes gens s'en remettent à moi... De la fumée tourbillonne dans la rue. Je tousse. Je ne dois absolument pas faillir. Chez les Potter. Je n'ai pas trouvé mieux, ça me désole. Je ne peux pas transplaner avec le petit, mais vous, vous devriez quitter immédiatement les lieux et transplaner loin. Je suis à peu près sûr que les Potter ont une cheminée reliée au réseau que nous pourrons utiliser pour regagner Londres... En suis-je sûr ? Non... Ce n'est qu'une hypothèse plus que plausible, rien de plus. Suivez-moi, c'est à deux pas.

Cela vous parait étrange ? Je connais les Potter, notamment Harry, pour avoir travailler un peu avec lui au Ministère. Enfin, c'était surtout mon mentor, mais j'étais là. Et je dois reconnaitre que je suis assez dingue d'histoire et de faits d'actualité pour savoir aussi où se trouve la maison de la célèbre famille. J'espère que nous pourrons rentrer dedans... Ca par contre, j'en doute sérieusement... Mais je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus dans l'immédiat. Là-bas, je suis sûr de trouver une cheminée. Faute de mieux, nous nous mettons en route. Je me concentre un instant. Je pense à Piper, un matin où une lueur rougeâtre filtrait à travers les rideaux de notre chambre. Elle dormait paisiblement, et je me contentais de la regarder. Ma baguette décrit un mouliné. Spero Patronum ! Un lièvre argenté bondit alors dans les airs rouges chargés de miasmes. Au Ministère, il faut les prévenir d'une attaque terroriste à Godric's Hollow. Incendie et tentatives d'homicide. La créature de lumière fila et disparue en un instant.

L'incendie de Godric's Hollow

Le feu s’était étendu vers les petites unités familiales situées à l’Est de Godric’s Hollow. Certains habitants s’étaient empressés de contenir l’incendie, attisé encore par les belligérants prônant toujours leur triste slogan « À mort les hybrides ! Brulez-les ! Brulez-les !» Dans une frénésie meurtrière, l’émeute poursuivait ses sombres desseins. La petite bourgade ressemblait maintenant à une scène apocalyptique. Entre affrontements et personnes errant hagard totalement sous le choc face à tant hostilités, il était difficile de se souvenir de la quiétude de ces quartiers. Certains habitants pensaient encore à s’enfuir, tandis que d’autres s’érigeaient en ultime rempart face aux intrus. La résistance s’organisait autour d’un petit groupe de sorcier ayant trouvé refuge dans un pub. Ils avaient entraîné dans leurs sillages le voisinage proche et ils s’affairaient à donner les premiers soins, tandis que d’autres montaient la garde. Derrière les rideaux fermés, les occupants semblaient éteints. Leurs yeux cernés fixaient le vide, tandis que quelques épaules sursautaient lorsque le grondement d’un sort faisait trembler les vitres.   

Comment les choses avaient-elles pu basculer si vite vers le chaos ?   

Dans les quelques rues encore épargnées, des duos d’habitants se fondaient dans les ombres des bâtisses à la recherche de civils cachés. Il fallait les sortir de là au plus vite, les mettre en sûreté puisque le réseau des cheminettes semblait bloqué et aucune fuite n’était envisageable par les moyens conventionnels. Leur seule chance était le sanctuaire de fortune ; le Pub du Grapcorne borgne.  

Sur la place principale qui accueillait habituellement les festivités, un homme s’était avancé comme porte-parole. Son long manteau gris et sa large cicatrice sous son œil droit le rendaient particulièrement patibulaire. « Godric’s Hollow ! » Interpella-t-il la communauté en s’aidant d’un sonorus. Le calme s’imposa dans toutes les rues en interrompant tous les échanges. « Nous savons que des hybrides se cachent entre tes murs… Nous ne partirons pas tant que ces monstres ne se seront pas présentés à nos milices. Nous sommes prêts à partir, à libérer les lieux et vous permettre d’éteindre les incendies si vous nous livrez cette vermine. Vous avez trente minutes, passé ce délai, nous brûlerons toutes les maisons. Nous rayerons Godric’s Hollow de la carte ! »

Explications

› Informations à prendre en compte

Il y a maintenant plusieurs maisons qui brûlent. Certains civils se sont réfugiés dans un pub pendant que d’autres essayent de contenir les incendies.
Vous avez entendu la demande de l’homme responsable de l’attaque orchestrée contre Grodric’s Hollow. Il va falloir prendre partie. Expliquer votre position quitte à vous défendre ou persuader d’autres habitants à se joindre à vos côtés.

Si vous avez des questions ou des remarques, merci de les poster dans le groupe Discord Event prévu à cet effet.

De plus, nul besoin d'attendre que je poste ! Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaiter -sans pour autant faire de double-post- d'ici ma prochaine intervention.

Je ferai une intervention MJ le 17 et 24 avril.

› Résumé

Un groupe de civils s’est réfugié au Pub du Grapcorne borgne. Ils débattent sur la conduite à tenir vis à vis de l’ultimatum lancé par les intrus. Faut-il dénoncer les hybrides ? Ou faut-il se battre et défendre ses voisins ? Les habitants de Godric’s Hollow, resteront-t-ils soudés face à l’adversité ?

Prochain post le 17/04/22

Groupe Civils I
Le 02 avril 2022

L'incendie de Godric's Hollow

Je file sans me retourner, j’ai peur de me prendre un sort dans ma fuite mais à ce stade je ne pense qu’à fuir ce taré.

Ma peur se confirme, un sort m’atteint au bras alors que la voix familière d’Arthur résonne jusqu’à moi. Je serre les dents pour ne pas céder à la douleur avant d’enfin trouver du regard celui qui m’appelle.

Il m’hurle de venir à lui, j’hésite un instant et quand je comprends qu’il est prêt à me couvrir je décide de changer de direction, en me promettant de retrouver Sarah par la suite. Avec un peu de chance, la petite s’en est sortie saine et sauve, ce serait idiot de rameuter les terroristes vers elle, une petite sorcière sans défense.

Je cours à en perdre le souffle afin de retrouver Arthur et un sorcier accompagné de son enfant. Je ne dois pas trainer.

Sauve, j’attrape la main que me tends mon bouclé préféré avant d’atterrir dans son étreinte qui me fait oublier la douleur le temps d’un instant.

- Désolé, j’te jure, j’pensais que tu m’avais suivi tout à l’heure ! J’ai pas- j’ai pas voulu t'laisser !
- C’est ma faute, j’aurais dû te suivre. Pardon !

On s’excuse tous les deux, alors que nous ne sommes pas coupables de ce qui nous arrive. La peur de se perdre est si forte que je sens mes jambes trembler et les larmes monter.
On se sépare et en toute confiance, Arthur s’en remet à l’homme qui l’accompagne. Il nous conseille d’aller chez les Potter, il compte nous y guider. D’un air entendu j’hoche la tête à sa proposition et suit le groupe l’œil attentif au petit garçon avec nous. Pauvre enfant, pauvres enfants qui ne méritent pas de vivre un événement pareil.

Notre groupe avance dans les rues rougies par les flammes, esquivant les sorts, nous protégeant à coup de protego du mieux possible jusqu’à arriver à la maison vide des Potter.

Il est impossible d’entrer dans leur demeure protégée par un sortilège.

Il va nous falloir un nouveau plan, mais que pouvons-nous faire ?!

Les flammes s’étendent, malgré les efforts de quelques sorciers qui tentent de les éteindre. On ne pouvait pas se permettre de nous battre avec le jeune Elphias à nos côtés.

- Le pub ! On y serait en sécurité ?

Je le formule presque comme une question aux deux hommes qui m’accompagnent. Ce village paisible et inconnu était une réelle prison pour tout ceux voulant s’échapper, si seulement nous pouvions rencontrer un sorcier qui connait les lieux.

A croire que ma volonté a été entendue, car nous allons faire la rencontre d’un Potter combattant les sorciers avec bravoure malgré son jeune âge.

On les reconnait bien là !

@Lyssia

Résumé :

L'incendie de Godric's Hollow

Feat le groupe civil I

Le problème des flammes c'est qu'elles se répandent facilement. Il suffit d'un peu de vent, d'un air assez sec et de maisons pittoresques avec de jolies charpentes en bois ou garnies d'adorables toits de chaumes. Autant dire que le jour et le lieu répondait à toutes ces caractéristiques et d'autres maisons se mirent à flamber. Ceux qui comme James cherchaient à éteindre les incendies durent couvrir davantage de surface, et certains se faisaient attaqués par ces terroristes. Si James réussi tout d'abord à repousser deux d'entre eux avec des experlliamus, il en vit bientôt d'autres arriver. Conscient qu'il n'y arriverait pas seul, il prit la fuite pour mieux revenir. Il devait trouver des alliés. Ils devaient s'organiser, limiter les flammes et se protéger. Les assaillants divisaient. Il terrorisaient et attaquaient de partout, empêchant une mobilisation coordonnée dans un village pris par surprise au petit matin.

Pourtant, au milieu de ce chaos, James finit par croiser des sorciers lui indiquant que tous se réunissaient au pub. Ils cherchaient les autres civils et le jeune sorcier décida de les aider, arpentant les rues pour trouver du monde.
Pendant un temps, James ne croisa personne, avant de finalement voir un visage familier. Ce qui était étonnant était que ce n'était pas celui d'un voisin.. Mais avec ce brouillard enveloppant le nord du pays, la ville devait avoir connu un boom démographique.

"Digler ?!"

Arthur Digler. Il avait le même âge que James mais étant né avant le mois de septembre l'ancien Gryffondor avait déjà fini ses études. Populaire, l'attrapeur en gardait un excellent souvenir. Mais ce n'était pas le moment des retrouvailles. Surtout qu'il était accompagné d'un enfant :

"Il faut se réfugier, on se rejoint tous au pub ! On pourra s'organiser !"

Il venait de dire ces mots quand il s'immobilisa. Une voix se fit entendre dans l'ensemble du village et James frissonna bien malgré lui. Trente minutes ? Pour livrer des hybrides ? Encore de la division. Ils allumaient un feu dans l'esprit les plus fragiles.

"Il faut qu'on y aille rapidement. Ils risquent de livrer des gens, on doit les en empêcher ! On doit juste tenir jusqu'à l'arrivée des aurors ! Il faut qu'on combatte tous ensemble !"

N'en faisant qu'à sa tête et sans attendre de réponse, James partit devant, en courant vers le pub.

Le problème des flammes, c'est qu'elles se répandent facilement. Il ne pouvait pas laisser la haine des hybrides se diffuser. Il refusait que le doux village de son enfance devienne le sinistre souvenir d'un génocide en règle.

KoalaVolant

Résumé:

C'était parfaitement prévisible, mais il avait fallu tout de même essayer : la maison des Potter restait close. Impossible d'entrer. Et nous n'avions pas davantage de temps à perdre avec une quelconque tentative de détricotement des enchantements à l’œuvre dans la protection de la demeure. Connaissant leurs auteurs, si cela restait possible, nous y aurions passé des heures. Avec la progression de l'incendie, et la sommation collective que nous venions de recevoir, le temps allait vite nous faire défaut... Alors, nous n'avions rien de bien mieux pour le moment que la proposition de Morgana : se rendre au pub. Sans doute trouverons-nous de l'aide là-bas, si l'endroit n'avait pas encore brûlé ou n'était pas occupé par ces terroristes.

Nous sommes donc en marche. L'atmosphère est tendue, comme si nous étions sous une cloche de verre fragile près à s'effondrer sur nous. Elphias reste silencieux dans mes bras engourdis de le porter. Rayer Godric's Hollow de la carte qu'il avait dit hein ? Quelle lubie de mégalomane... Je jure devant Merlin de traduire en Justice ces vauriens, de tous les traquer, les attraper et les faire enfermer. Je ne vois pas d'autres réponses à apporter à un tel déferlement de violence et de haine qu'un séjour de rééducation à Azkaban. Je soupire. J'ai le corps et l'esprit fatigué. Godric's Hollow s'est muée en une ville fantôme. A part quelques sorcier.es qui s'affèrent à contenir l'incendie, les rues ont été désertées...

D'ailleurs, nous croisons la route d'un jeune homme, qui semble lui aussi connaitre Arthur. Quelle célébrité ce Arthur décidément. Ce garçon confirme l'intuition de Morgana. Tous semble se focaliser sur le pub. Je fronce les sourcils, et essaye de retenir ce jeune sorcier qui agit comme une tête brûlée alors qu'il n'est encore qu'un enfant. Cela n'a rien d'un jeu. Ne part pas tout seul ! C'est trop dangereux ! Reste avec nous ! Les Aurors ont été prévenus, ils ne devraient vraiment plus tarder ! Je suis tout de même surpris qu'aucun d'entre eux ne soit encore arrivé. La situation doit être bien plus complexe que ce que nous imaginons... Personne ne livrera personne, pas tant que je serai là, et plus aucun combat ne doit avoir lieu. Il y a eu bien assez de victimes. L'idéal serait de boucler le pub et de tenir ses défenses. Nous continuons notre route jusqu'au pub. Papa... J'ai faim... Ces mots prononcés avec une petite voix m'arrache contre toute attente un sourire. Il y aura à manger où nous allons, mon chat. Nous n'avons pas les mêmes considérations visiblement -et c'est tant mieux ! et je préfère entendre ça que des questions sur ce qu'il se passe.

Papa... Qu'est-ce qui se passe ? J'ai peur... ... Bon... Ses petits yeux de lapin effrayés me fendent l'âme. De vilains sorciers commettent de vilaines choses ici... Ils attaquent les gens qu'ils considèrent comme inférieurs à eux. Je ne comprends pas... Évidement Elphias, tu as cinq ans... Comment lui expliquer... Certains sorciers pensent qu'ils valent mieux que les autres parce que leur sang serait soit disant pur. Les sorciers ayant des parents vélanes ou gobelins par exemple, ou encore les centaures, les loups-garous etc, sont considérés comme impures, indignes d'utiliser la Magie, et d'appartenir à la société magique... Ces sorciers croient qu'ils fraudaient les éliminer car ils les pensent dangereux. Et ils sont pas dangereux ? Pas plus que toi ou moi. Nous devons apprendre à cohabiter et à construire notre société en prenant en compte leurs particularités. L'exclusion de certain.es n'est pas une solution. Ils ont les mêmes droits que nous. Et j'essaye de lui sourire. Si nous percevions le monde par le même prisme que les enfants, un grand nombre de problème n'en seraient plus.

Quand nous arrivons enfin au pub, c'est l'effervescence. Tout le monde s'agite et discute en petit groupes. Je quitte le mien un instant pour trouver un bout de pain pour le petit. Je sens déjà une scission dans l'air. Des murmures m'écorchent l'oreille. J'apprends aussi que le réseau de cheminettes est hors d'usage. Je trouve ce que je cherche, et rejoint Arthur et Morgana. J'aide Elphias à s'assoir sur un haut tabouret.Je crois que... Ça risque d'être compliqué à gérer comme situation... Et c'est peu dire. Déjà un homme prenait la parole bien haut, même si son timbre de voix trahissait un certain manque d'assurance. Ces gens-là n'en veulent qu'aux hybrides... Peut-être que si on livre un hybrides, ils nous laisseront tranquille... On pourrait gagner du temps. Je ne peux que répliquer. C'est complètement absurde. Nous n'avons aucune certitude face à ce genre de personne. Aucune garantie. Sauf qu'un seul ne leur suffira pas. Alors il est hors de question de livrer qui que ce soit. Nous devons dresser une barrière autour du pub, et attendre les Aurors. Qui n'étaient toujours pas là...

Groupe Civils I
Le 02 avril 2022

L'incendie de Godric's Hollow

- Digler ?!

Une voix familière s’élève dans le brouhaha ambulant. Familière mais pas tant car cette personne, je ne la connais que de loin.
Je plisse les yeux et alors que les deux garçons échangent la pièce tombe. C’est James Potter de la maison Gryffondor tout comme ses parents l’étaient avant lui. Nous partagions la même salle commune et un ami, l’ami le plus sociable que l’on puisse trouver : Arthur.

Les deux comparses discutent et alors que je m’attendais à repartir vers la maison que nous avions quittés, le jeune lion file vers le pub :

- Il faut se réfugier, on se rejoint tous au pub ! On pourra s'organiser !

Prêt à organiser la révolte peut-être ?

- Mais tu es sûr que…

Une voix retentit. Un echo nous sommant de livrer des hybrides. Nos regards changent, de l’horreur à la panique, de l’effrois à l’incompréhension. Nous semblions tous ressentir différemment ce que nous considérions ne pas être juste.

Je sens Arthur se raidir, son poing se referme autour de sa baguette. Je tente de poser une main rassurante sur son épaule alors qu’au même moment James se précipite tête baissée vers le pub. Marx a beau l’avertir qu’il ne doit pas y aller seul, il y va. Essayez d’arrêter un Potter déterminé et vous verrez que c’est impossible. Et je sens qu’au fond, Arthur ressent la même flamme en lui, une envie profonde de courir vers le pub lui aussi mais qu’il refreine pour une raison qui m’est inconnue.

- Allons-y ! Dis-je sans trop tarder.

Le chemin vers la taverne est étrangement calme, les bombardements ne sont pas dirigés vers nous mais ceux qui essayent de se liguer contre l’adversaire.
Quant aux flammes, elles devenaient quasi inarrêtables. Produisant fumée et chaleur aux alentour. L’ambiance est lourde, le stress retombe et je fais fasse à l’angoisse. Est-ce la dernière aventure que je m’apprête à vivre ?

Je lance un regard vers Arthur, plus pensif que jamais. Au fond, je me dis que je suis chanceuse de passer ces potentiels derniers moments avec lui et pourtant, cela me désole de ne pouvoir en partager plus.

Enfin, le « calme » de la rue fait place aux énergies bruyantes d’un pub sous la menace. Le désaccord fait rage alors que Marx s’éclipse pour trouver de quoi nourrir le pauvre Elphias affamé.

Comment est-ce possible de songer à livrer un être humain pour recevoir la paix en échange ? Ca me révolte, mais je reste silencieuse, prête à suivre mon cœur et défendre mes idées au front plutôt que dans un débat qui ne mènera qu’à la querelle.

Ma façon de faire diffère de mes camarades. Marx prend la défense des hybrides avec pacifisme et espoir que ses collègues nous rejoignent, quand Arthur lui, exprime haut et fort sa pensée, il est hors de question que nous livrions les hybrides. Il n’en démordra pas et je pense que lui aussi, sera prêt à se battre pour les défendre.

Et James de son côté… Il est passé où James ? Je murmure à Arthur d’un air inquiet, il doit bien être quelque part !

Je le cherche du regard dans la foule, mais c’est la cohue.

- Bon sang mais c’est pas le moment de disparaître comme ça !

Je m’inquiète, sans doute à cause du stress ambiant. Les voix s’entremêlent et viennent brouiller mes pensées. Je sens que si ça continue comme ça ma tête va exploser, je ne suis clairement pas à mon aise dans ce pub, j’en viens à me maudire de cette idée pourrie. De ce piège tendu à tous les civils maintenant réunis au même endroit pour se débarrasser plus vite de nous.

Je viens me coller contre Arthur à la recherche de réconfort dans cette épreuve de résistance à la pression qui se veut de plus en plus forte autant dans la voix que dans les gestes. Mais jusqu'où vont-ils aller ?
Ca va aller.

@Lyssia

Résumé :

L'incendie de Godric's Hollow

Feat le groupe civil I

Où était James ?

En train de jouer des coudes entre les différents citoyens de Godrics Hollows parqués dans la taverne. Les mots de Marx l'avaient fait sortir de ses gonds. Pas que l'homme ait tord, loin de là, mais l'entendre expliquer ce genre de choses à un si petit garçon avait juste rendu la situation trop réelle et cruelle à la fois. Cela avait déclenché chez James un sentiment de rébellion pure et c'est avec colère qu'il gagna le centre du pub pour monter sur la table. Là, il lança un sonorus sur sa propre gorge et se mit à clamer :

"Je suis James Sirius Potter !"

Plus gros ego tu meurs.

Cependant, et sans surprise : son nom fit réagir. Potter. Si la notoriété de son père pouvait servir à quelque chose, James n'allait pas cracher dessus. Il y avait parfois du bon à être reconnu, car on écoutait plus facilement les gens reconnus que les anonymes.

"Mon père est Harry Potter ! C'est également le chef de la brigade des aurors ! Godrics Hollow est notre maison et écoutez moi bien : nous ne livrerons personne. Nous sommes un village entier ! Un village de sorciers capables de se défendre et nous sommes tous au même endroit ! Nous allons donc unir nos forces et tenir, tenir jusqu'à l'arrivée du ministère car le ministère ne nous abandonnera pas ! Les aurors vont venir ! Nous devons croire en eux, nous devons leur faire confiance ! Nous devons juste tenir, tenir jusqu'au moment où les secours arriveront !"

Il entendit des voix qui semblaient approuver ce qu'il disait tandis que d'autres, évidemment, objectèrent :

"Je te connais ! T'es le fils incontrôlable des Potter ! T'es qu'un gamin ! Laisse nous gérer ça ! Si on leur livre les hybrides, ils nous laisseront tranquilles ! On a des enfants nous, on doit les protéger !"

Si quelques citoyens semblaient en effet vouloir livrer les hybrides, c'était surtout le malaise et l'indécision qui se lisait sur la plupart des visages. Se sentant soudain incapable de convaincre par l'espoir, James céda aux menaces :

"Que se passera-t-il une fois que vous les aurez livré ? Le ministère arrivera et alors ? Pensez vous que vous pourrez tranquillement continuer vos vies ? Pensez vous qu'aucun de nous ne vous dénoncera et que vous ne devrez pas répondre de vos actes devant la justice ?" Il coupa le sonorus et se contenta de parler fort, ayant l'impression qu'au final, il était écouté. "Nous ne livrerons personne ! Ces gens dehors sont des criminels et nous ne le sommes pas ! Nous allons donc nous organiser ! Nous pourrions placer les enfants et les plus fragiles en sécurité dans la cave. Un groupe pourrait se charger de leur protection. Un autre groupe pourrait se placer aux ouvertures, portes et fenêtres, de la taverne, pour prévenir les intrusions et attaquer de loin, il pourraient même protéger le toit. Et enfin, nous pourrions constituer un dernier groupe, un groupe chargé de protéger l'extérieur du pub. De faire des rondes. De les garder éloigné de nous !... " Et pour la première fois, tandis qu'il donnait son plan, il sentit un sentiment d'imposteur. Ce qui n'était jamais arrivé, soyons honnête, vu l'égo qu'il avait toujours traîné avec lui. Plus hésitant il insista : "Ce n'est qu'une ébauche de plan, nous avons encore vingt minutes pour nous mettre d'accord. Mais nous devons nous organiser et protéger cet endroit. L'important c'est de tenir le temps que les secours arrivent." Il déglutit "Ils vont venir" Mais ça sonnait déjà comme une prière dans son esprit.

Et puis, rien ne disait qu'ils étaient convaincu. Ils pouvaient très bien le ligoter et le faire enfermer dans une cave le temps qu'ils livrent tous les hybrides de Godrics Hollow.

KoalaVolant

Résumé:

La prise de parole de celui qui s'avéra finalement être James Potter a au moins l'avantage de faire redescendre un chouïa la houle des débats qui ont commencé à submerger le pub, et à laquelle, fatigué et irrité de mes blessures, j'ai quelque peu cédé. Tous se sont tus pour l'écouter. Ce n'est encore qu'un gosse, mais il faut bien avouer qu'il arrive à se faire entendre des adultes et à s'exprimer très clairement sur la situation. Les Potter sont décidément des gens très surprenants. Même dans un moment de faiblesse, ils ne semble pas décider à se laisser à la panique et à l'immobilisme. Je m'approche de lui, lui sourit et pose une main rassurante sur son épaule. Ce gamin est courageux et téméraire. Ne pas le soutenir sous prétexte que justement il n'est qu'un gosse un peu turbulent serait d'une bêtise sans nom au regard de ce qui est en train de se passer. Et si la méthode ne me plait guère, et n'est pas dans mes habitudes, mais à circonstances exceptionnelles... Je respire un bon coup pour calmer ma respiration. Je veux être l'adulte qui assoira sa légitimité, et fera taire les doutes.

Vous ne pouvez pas nier la justesse de ce que dit ce garçon. Vous le savez, au plus profond de vous ! Pour celles et ceux qui hésiteraient encore, que les choses soient bien claires... Si seule la carte d'une menace plus grande encore peut la inciter à renoncer à cette folie collaboratrice, alors autant s'assurer qu'elle soit efficace. Si le jeune Potter peut cristalliser cet esprit de résistance, alors je me dois de le soutenir. Je suis Me Sohei, et je siège au Magenmagot. J'ai déjà envoyé un patronus au Ministère pour les avertir de la situation ici. Je peux vous garantir que je veillerai personnellement à ce que la moindre tentative de collaboration avec ces terroristes à laquelle je pourrais assister ici soit punie d'une extrême sévérité. Je comprends que vous ayez peur et que vous soyez inquiet, pour vos vies et celles de vos enfants. Je suis ici comme vous, coincé avec mon fils de cinq ans, et j'ai peur pour lui. Peur de le voir mourir, ou qu'il se retrouve tout seul. Mais nous n'avons pas la possibilité de capituler face à ces gens dehors. Vous êtes les habitants de Godric's Hollow ! Ces criminels détruisent votre village, vos maisons et tentent de ternir ce passé dont vous êtes si fiers. Vous ne me ferez pas croire que c'est le souvenir de notre lâcheté que nous souhaitons laisser à nos enfants. Je vous en conjure, ne soyez pas crédules au point de penser que sacrifier quelques personnes ici vous sauvera...

Je ne pense pas pouvoir ajouter autre chose. J'affiche la mine la plus convaincue que je puisse. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Les mots, c'est tout ce que j'ai à ma disposition. Si je ne les convaincs pas par mes mots, alors je ne peux plus grand chose pour l'âme de ces pauvres gens. Ma main étreint l'épaule du jeune Gryffondor avec conviction. Ce que propose James, en ébauche de réaction à ce que ces criminels veulent nous obliger à faire pour eux, me semble la meilleure réaction possible à cet instant. Là encore, je ne peux qu'approuver et le soutenir. Malgré la graviter et le sérieux pesants de la situation, je peux m'empêcher d'ironiser. Même si c'est un Potter, nous n'allons quand même pas laisser un enfant prendre sur ses épaules notre défense à tous, n'est-ce pas ? J'ai l'intuition que, bien que certains restent muets, James a réussi à désengager les velléités de collaboration pour orienter les discussions sur une organisation de notre riposte. L'assurance du jeune sorcier est déconcertante mais salvatrice. Et je suis à peu près sûr que son nom n'y est pas pour rien là-dedans, surtout à Godric's Hollow. Mais peut-être que je me trompe ?

Nous n'aurons surement pas besoin de gagner encore beaucoup de temps. Comme je vous le disais, les aurors savent très certainement déjà ce qu'il se passent ici. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils arrivent. L'idée de James me parait être la bonne. En revanche personne ne sortira dehors. C'est trop dangereux. Nous devons nous abriter ici et gagner du temps. Vraiment, ce n'était pas une bonne idée d'envoyer ainsi au casse-pipe des sorciers et des sorcières. Pour ne pas laisser d'ouverture dans les discussions et éviter toute remise en question de ce qui a déjà été dit, je poursuis. Il faut s'organiser pour calfeutrer au mieux ce pub. Qui ici saurait m'aider à dresser des barrières de protection solides ? Je tire ma baguette de ma ceinture, près à m'afférer. Vingt minutes à peine pour réaliser cet exercice, voilà qui limite fortement notre capacité à riposter avec efficacité. Nous n'avons clairement pas ce temps. Je me rapproche d'Elphias, resté assis auprès de Morgana et Arthur, pour le rassurer. Je le réconforte en l'embrassant. L'enfant est calme même si je peux lire la peur sur son visage. Me voir agir comme je le fais semble cependant le rassurer un peu, comme si les choses ne peuvent qu'aller bien si je m'en charge. C'est toujours ça de pris. Ces terroristes ne pensaient sans doute pas qu'en nous sommant ainsi de livrer les victimes de leur haine insatiable, ils contribueraient certainement à un soulèvement et se heurteraient à une résistance. Enfin, c'est ce que j'espérais de toutes mes forces.

Résumé ::