Résumé:

Aaaah ! Monsieur Moody faisait une blague ! Je me sens rapidement rassurée en l’entendant approuver le fait que Mademoiselle Terrick, même s’il l’appelle Lotis, est une super bibliothécaire. Alors je hoche la tête avec enthousiasme, encore plus lorsqu’il confirme la beauté du Chemin de Traverse. Un adulte qui sait s’émerveiller devant la Magie de Noël ! Tous n’en sont pas capables, je l’ai déjà remarqué. Peut-être qu’ils sont trop vieux, ou qu’ils n’aiment pas le froid, ou l’agitation. Moi j’adore ça !

Par contre, je suis un peu étonnée de l’entendre parler d’une époque où il avait presque mon âge. C’est vrai ça ? Le professeur de métamorphose a été un élève ? Un étudiant de Poudlard ? Wouaw ! J’essaie de l’imaginer à notre place, mais non, impossible. Enfin, je sais bien que tous les adultes ont été un jour des enfants… Mais j’ai beau avoir beaucoup d’imagination, je n’arrive pas à voir monsieur Moody plus jeune. Peut-être parce que je ne l’ai connu que comme professeur ? Ce qui est sûr, c’est qu’il a forcément été plus jeune.

L’idée me fait sourire, l’absence d’image encore plus. La présence de Hildegarde m’encourage à me tourner vers elle plutôt qu’à embêter plus le professeur, et c’est ravie que je l’entends assurer qu’elle va bien et qu’elle est contente. Il y a de quoi ! Un marché de Noël, c’est trop bien ! Même si mon amie semble avoir d’autres choses qui la rendent contente, comme le spectacle qui a lieu un peu plus loin et qu’elle me montre sans hésiter. Un petit geste qui suffit à me rappeler que la famille de mon amie a l’habitude de faire des spectacles !

Je suis bien contente qu’ils profitent de ce moment spécial pour monter sur scène ! En plus, c’est super beau à regarder. Puis ça explique le costume de Hildegarde ! Je hoche la tête avec enthousiasme lorsqu’elle vérifie que j’aime vraiment son costume avant qu’elle ne m’explique l’histoire de ses vêtements. Elle représente donc un soldat d’un certain Casse-noisette, curieux prénom, issu d’une histoire de Noël. Un jouet vivant qui combat les armées d’un roi souris avec une petite fille ? «Wouaw ! Je connais pas, mais ça a l’air super chouette !»

Eet ni une ni deux, je note le nom dans un coin de ma tête, curieuse de voir pourquoi les personnages doivent se battre. Mais je me demande aussi s’il y a un rapport entre l’origine du costume et le spectacle ? Car mon amie confirme s’être habillée ainsi pour son spectacle, c’est qu’il y a peut-être un lien ? À vrai dire, je n’y connais rien. Ce qui est sûr, c’est que ça lui va bien ! Bleu comme Serdaigle, doré comme les rayons de son soleil intérieur qui semblent parfois l’entourer lorsqu’elle parle, et rouge comme… Bah comme rouge !

C'est bien le rouge. Puis je trouve que «Ça fait Noël en plus ! Mais c’est pas trop compliqué de faire un spectacle avec une jupe ?» Moi, j’imagine déjà mes jambes qui s’emmêlent là-dedans ! Mais Hildegarde a peut-être l’habitude… En tout cas, ça ne doit pas tenir très chaud car elle accepte volontiers le chocolat chaud. Je lui souris tandis qu’elle nous remercie, la bibliothécaire et moi, avant de se décaler un peu. Suffisamment pour que les passants puissent décider de s’arrêter, mais pas trop pour qu’on puisse continuer de bavarder !

Alors tout en adressant des sourires aux passants qui s’approchent discrètement et à ceux qui passent devant sans s’arrêter mais en prenant quand même le temps de regarder le super stand de Mademoiselle Terrick, j’écoute Hildegarde qui se questionne. Je hoche une première fois la tête avec enthousiasme, suivi d’un second mouvement ravi en approuvant joyeusement que «C’est une super trop bonne idée !» J’agite les mains, «Je l’ai jamais lu, mais même si je l’avais déjà lu c’est forcément un livre à faire découvrir aux autres !»

Pour qu’elle l’ait lu, il n’y a pas d’autres possibilités, car de ce que j’ai compris elle n’en a pas lu beaucoup.  J’enchaîne avec quelques précisions «Mademoiselle Terrick dit qu’il faut plus de livres moldus dans la bibliothèque ! Elle a raison. Mais ça coûte cher, alors l’argent des pâtisseries permettra d’en acheter plein. Parce qu’il y en a beaucoup à découvrir !» Divers styles, divers auteurs, diverses histoires. «Tu en connais d’autre à part Casse-Noisette ?» Parce que je n’ai pas oublié ce livre que je veux lui prêter, mais peut-être d’abord voir ce qu’elle connaît ?

Ah ! Hildegarde approuve : c’est pas facile de danser habillée d’une jupe même avec l’habitude qui peut s’installer à force de faire. Mais elle a une astuce bien préparée ! Et hop, en deux temps trois mouvements la voici qui me montre comment elle peut retirer facilement sa jupe tout en restant bien couverte histoire de ne pas attraper froid. Tout a été prévu pour organiser un spectacle parfait ! Enthousiaste, j’applaudis devant la démonstration, «C’est super ingénieux ! Vous les avez faîtes vous-mêmes ? Ou vous les avez acheté ?» Je sais même pas si un magasin vend ça, mais qui sait ? C’est qu’il faut quand même être super fort pour fabriquer un pareil vêtement tout seul ! Mais mon amie sait faire plein de trucs, alors elle en est peut-être capable !

Puis on en vient à parler des livres, puisqu’après tout on vend tout ça avec Mademoiselle Terrick pour remplir la bibliothèque de l’école ! Hildegarde semble un peu hésiter, mais elle finit par répondre : les livres avec plein de dessins et le dialogue dans les bulles, c’est ce qu’elle aime le plus ! J’avoue que je n’en ai pas l’habitude. Par contre les contes oui, je connais bien ! Pas tous évidemment, mais ceux dont mon amie parle me disent bien quelque chose, les histoires des frères Grimm, et surtout «Alice avec le chat souriant !» Je hoche la tête avec enthousiasme, «Oui oui, je connais tout ça, j’en ai lu plein quand j’étais petite, c’est des supers histoires ! Même s’il y en a tellement qu’il faudrait toute une vie pour les connaître.»

Heureusement que c’est long une vie ! D’ailleurs, «Si tu veux en relire je pourrais demander à papa d’en amener ! On en a beaucoup à la maison.» Et comme on est en vacances, je pourrais les lui apporter ensuite à la rentrée, ce sera encore mieux que par hibou. Et en parlant de papa, où est-il ? Il est un peu long ! Mais c’est vrai qu’il n’avait pas donné d’heure précise, donc il faut être patient. En attendant, on peut continuer de discuter avec Hildegarde. Mon amie semble curieuse de cette histoire d’argent pour acheter des nouveaux livres, et sa question me laisse aussi un peu pensive. C’est vrai ça, pourquoi l’école ne peut-elle pas les acheter elle-même ? «Peut-être que Mademoiselle Terrick veut en acheter vraiment beaucoup et que le Directeur n’a pas les sous ?»

Pourtant, Poudlard est une bien grande école. Maintenant que j’y réfléchis, je trouve ça très intrigant ! Alors je profite de voir la bibliothécaire approcher avec un papier tendu vers le Serdaigle pour lui demander «Mademoiselle ? Est-ce que l’école refuse de payer des livres moldus que vous voulez acheter ?» Est-ce que le problème, c’est que les auteurs ne soient pas des Sorciers, ou bien c’est qu’elle réclame trop de livres ? Très bonne question ! De toute façon, quelle que soit la raison, c’était une super idée. Ça l’est toujours évidemment ! J’adore être ici et vendre des gâteaux. En plus, les gens qui s’arrêtent ont dans leur yeux des lumières gourmandes qui disent que s’ils le pouvaient, ils achèteraient tout ! Les adultes sont aussi gourmands que les enfants !