• ◊ Mensurations : 1m49 pour 36kg, parfois un peu plus petit s'il ne se tient pas bien sur sa canne.
• ◊ Morphologie : Plutôt svelte, sans avoir la peau sur les os ni être trop musclé. Il essaye de s'entretenir un minimum, mais c'est difficile avec sa parésie. Juste ce qu'il faut pour ne pas grossir !
• ◊ Démarche et attitude : Il paraît clairement nonchalant dans son attitude, du genre à s'installer tranquillement pour se mettre à l'aise tout en les prenant (ses aises je veux dire). Il déborde toutefois d'énergie, n'allez pas l'imaginer paresseux pour cette tendance à "s'avachir pour se poser". C'est surtout pour se préserver à cause de sa parésie en fait, qui l'oblige à marcher calmement en s'appuyant sur sa canne. Mais sans voir celle-ci, il est difficile d'imaginer qu'il a un handicap, il n'en laisse rien paraître dans sa façon d'être très décontractée.
• ◊ Droitier ou gaucher : Ambidextre. Initialement droitier, il a dû s'habituer à utiliser davantage sa main gauche puisque la droite tient souvent sa canne maintenant.
• ◊ Manie : Il regarde tout le temps ses montres de gousset. Déjà, il en a plusieurs oui ! Trop diraient certains. Quand on aime on ne compte pas ! Ensuite, il lorgne dessus très souvent, mais c'est presque devenu une mauvaise habitude et non une réelle volonté de connaître l'heure. D'ailleurs, s'il vient de la regarder et que vous lui demandez quelle heure il est, il est fort probable qu'il ne le sache pas et qu'il la regarde de nouveau pour vous répondre...
◊ Couleur des cheveux : Châtain et c'est naturel !
• ◊ Longueur et type des cheveux : Ils sont coupés plus ou moins courts, suffisamment pour que leur tendance à onduler quelque peu ne se voit que légèrement en définitive. Pas de bouclettes, désolé papa !
• ◊ Couleur des yeux : Se mariant subtilement à ses cheveux, la couleur naturelle de ses iris se fond relativement bien autour de ses sombres pupilles, l'ensemble ressortant magnifiquement au milieu du blanc de la sclérotique. Enfin... ils sont marrons quoi.
• ◊ Forme du nez : Il est plutôt fin, comme Lucas. Et pour continuer dans les métaphores, il n'y a plus qu'à dire qu'il a du flair !
• ◊ Voix : Vous l'imaginez avec une voix criarde et insupportable car il serait un "hyperactif qui fait des blagues pourries" ? Eh bien pas du tout, au contraire sa voix est plutôt calme et apaisante. Parfait pour cacher plus efficacement ses futurs méfaits de plaisantin !
• ◊ Particularité : Pour des raisons pratiques et afin de lui simplifier la vie, la mère de Lucas lui a offert une canne-baguette. Enfin juste la canne, mais qui peut accueillir une baguette ensuite. En plus, c'est un système mécanique, que demander de plus ? Le kiff.

Journal intime a écrit:Ai-je fait honte au nom de notre famille ? Les Drakenhof sont-ils souillés à cause de moi ? Nous étions une famille de sang-purs, et voilà que la lignée risque d'être corrompue par ma faute... Dois-je m'en débarrasser ? C'est sûrement ce que diraient les miens, "juste par précaution". Mais ont-ils ce droit sur moi, eux qui m'ont toujours tenue à l'écart à cause de mes problèmes de santé ? Il est vrai qu'être stérile dans une famille s'évertuant à préserver la pureté de sa lignée est problématique... Dois-je le garder ? C'est un cadeau inespéré, alors qu'on m'avait assuré que je ne pourrais jamais avoir d'enfant, et que les nombreuses tentatives n'ont effectivement jamais rien donné.

Il ne connaîtra jamais sa famille. Si je le garde, ce sera en secret, il ne sera jamais accepté par les nôtres. Je suis déjà mise à l'écart, taire son existence sera facile pour moi, mais pour lui ? Il n'aura probablement jamais de frère ni de soeur en plus, c'est déjà inespéré qu'il soit là. Ne risque-t-il pas de se sentir seul ? Quant à son père... Ah son père ! Un homme qui m'a charmé, qui m'a acceptée comme je suis malgré mes problèmes, contrairement aux autres avant lui. J'ai vraiment cru que ce serait l'homme de ma vie. Mais il n'aura pas de père. Keith, surnommé Madd... c'est tout ce que je sais de lui. Voilà des semaines, des mois, qu'il a disparu sans donner signe de vie. Il n'a laissé, ou plutôt oublié, que de vieilles adresses ne menant à rien. Ce n'était sûrement pas réciproque...

Malgré tout, j'ai fait mon choix. Ce petit Drakenhof ne connaîtra pas grand-chose de son nom, il sera fils unique et il grandira en l'absence d'un père. Mais il recevra tout l'amour qu'il mérite, l'amour d'une mère qui ne l'a jamais autant désiré. Il portera fièrement ses deux prénoms, même s'il ne comprendra jamais leurs origines familiales. Il ne manquera de rien, nous continuerons de profiter de notre fortune tant que personne n'apprendra son existence. Peut-être sera-t-il un sang-mêlé, un Drakenhof impur. Et alors ? Cette période est déjà révolue depuis longtemps, ma famille aurait dû le comprendre. Mon fils le comprendra. J'en ai décidé ainsi : tu vivras mon fils, mon petit Lucas Ludwig que j'aime déjà plus que tout au monde.

Lucas en était sûr ! Son père n'était pas du tout parti travailler à l'étranger pour assurer une vie aisée à sa famille. Il y avait cru pendant un temps, mais c'était devenu trop difficile à croire avec les années. Jamais aucune lettre de sa part ? Jamais un appel à sa femme ? Il ne savait même pas à quoi il ressemblait... Le garçon avait beau faire beaucoup de bêtises, ou plutôt de farces particulièrement drôles selon ses dires, il était plus malin qu'il n'y paraissait souvent. Sa mère avait sûrement fait l'erreur de croire qu'elle avait encore un peu de temps avant de devoir lui en dévoiler davantage, ou d'enfoncer le mensonge plus loin encore. Elle avait probablement été persuadée que l'ingénieux mécanisme de sa boîte à secrets ne pourrait jamais être percé par son si jeune fils. Eh bien perdu ! Lucas s'était entraîné durant des mois en cachette, et il avait fini par comprendre le mécanisme. Il fallait dire qu'il aimait bien tout ce qui était mécanique, c'était réellement fascinant de voir ces merveilles fonctionner par un système complexe et pourtant bien plus ancien et fiable que les objets modernes. Il aimait encore plus réussir à déceler le secret de leur fonctionnement. Sa première montre de gousset mécanique en avait fait les frais... Ainsi que les cent-trente-sept suivantes en fait. Oui bon ça va, il n'avait même pas dix ans à l'époque, ce n'était pas si mal pour son âge non ?!

Bref ! Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, sa cent-trente-huitième montre de gousset n'avait plus de secrets pour lui et qu'il était parvenu, fort de son ingéniosité durement acquise, à ouvrir un mécanisme plus complexe encore, et ce sans le casser ! Enfin il espérait... C'était normal ce ressort qui dépassait là ? Hmmm... moui, sûrement. Boing boing, paf crac bling ! Dangereux ce gros ressort, il venait de sauter tout seul contre l'armoire et d'en faire tomber la vitrine qui se brisa par terre. De toute façon, sa mère saurait très vite qu'il avait fouillé dans sa boîte : il comptait bien lui parler de son père ! Il n'allait pas la laisser s'en tirer à si bon compte, ça non ! Il pouvait être têtu quand il le voulait, et ça sa mère le savait très bien vu qu'il lui rabâchait qu'il voulait voir son père presque tous les jours. Ah non, pas presque en fait, et même plusieurs fois par jour en réalité. Mais il était aussi très patient : jamais il n'avait fini par craquer, il comptait bien continuer tranquillement jusqu'à avoir gain de cause. Sauf que voilà : il devait tenir ça de sa mère, qui était tout aussi patiente, si ce n'était plus. A ce rythme-là, même en possédant ces nouvelles informations, il risquait d'être difficile de la faire plier. Et en plus, il allait bientôt devoir rentrer à Poudlard... Il en était ravi, loin s'en faut de penser le contraire, mais ça perturberait grandement ses projets pour retrouver son père.

Mot de Lucas a écrit:Maman,
Je suis parti cherché papa. Pas besoin d'aller à l'étrangé, je cé sais qu'il ait ici. Enfin pas loin. Le quartier des embrumes ! J'ai trouvé ta lettre et les feuilles avec plaint d'adresses. C'est pas ton écriture et c'était plié avec ta lettre, donc ton petit cher loque a deviné que c'était à lui. Ne t'inquiète pas pour ce que tu m'a dis, je ferais attention. Puis sa n'a jamais tuer personne un peu de boular un peu de brou yar enfin de la brume la. Je t'aime ! Ah et je rentre très vite promis.

Lucas

PS : enfin je crois, c'est loin au fait ?

Tant pis pour les fautes, il était trop concentré sur le reste pour toutes les corriger. C'était là le gros problème de Lucas : il pouvait parfois être très tête en l'air. Quand il était perdu dans ses pensées, le reste pouvait lui apparaître très secondaire. Par exemple, il n'avait pas vraiment réfléchi à comment il allait se rendre dans le quartier des embrumes. Ou encore, il n'avait écouté que très distraitement sa mère quand elle l'avait mis en garde contre la brume qui sévissait de plus en plus en Irlande, alors qu'il était très concentré à réfléchir au mécanisme de sa boîte secrète à ce moment-là. Relativement isolés à la campagne, dans une demeure secondaire des Drakenhof, le garçon n'avait que peu d'informations du monde extérieur depuis qu'il n'allait plus à l'école pour se protéger de la brume, hormis celles que lui donnait sa mère. Oui, celles-là même qu'il écoutait de plus en plus vaguement alors qu'il s'ennuyait à cibler une unique victime avec ses blagues.

Ce soir-là, car évidemment il n'allait pas partir avant que sa mère s'endorme, Lucas prit innocemment le chemin vers la gare qui se trouvait assez loin au nord de leur demeure. Bien sûr, il vit la brume lui couper la route. Mais comme il l'avait si "bien" écrit, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter, personne ne mourrait d'un petit brouillard. Bon, s'il y avait eu un autre chemin, il l'aurait emprunté afin de respecter les volontés de sa mère. Mais dans l'immédiat, il n'y avait pas d'autre chemin, et en vérité il en voulait même un peu à sa maman. Elle lui avait tout de même menti pendant des années après tout ! Il ne pouvait pas la détester pour ça, il n'était pas comme ça. Il la comprenait même un peu, sûrement. Mais il se devait au moins de bouder pendant quelques heures, voire quelques jours. Et c'était dans ces moments-là qu'on avait tendance à désobéir plus facilement...

Chose que fit Lucas, qui commença à avancer vers la brume. Pourtant, une sensation angoissante le prit très rapidement. Il avait rarement ressenti ça dans sa vie, l'analgésie congénitale l'empêchant de subir la douleur. Ce qu'il ressentait actuellement en était-il ? Non, il n'avait pas de blessures apparemment. Pourtant, la gêne grandit encore plus, elle devint étouffante, terrifiante. Quelque chose n'allait pas, c'était certain, mais il était incapable de dire quoi. Tout ce qu'il savait, c'était que la brume le terrorisait, alors qu'il n'était même pas vraiment dedans encore. La panique le gagna, et il abandonna le combat en décidant de rentrer chez lui fissa. Il n'était pas du genre à baisser les bras, son optimisme prenant toujours le dessus. Mais pas aujourd'hui, où pour la première fois il déclara forfait.

Malheureusement, le brouillard avait déjà bien avancé et le garçon perdit rapidement ses repères. La terreur grandissant, il se déplaça instinctivement vers l'endroit où la brume était la moins présente. Il courrait sans se retourner. Il luttait pour ne pas trébucher. Il regardait droit devant lui, se refusant à voir le brouillard. Et il ne le voyait plus tant il fixait ce point à l'horizon ! Pas plus qu'il ne vit le rebord de la falaise.
La chute fut rapide mais indolore. Forcément... Il n'arrivait plus à bouger, ni à ouvrir les yeux en fait. Mais il n'avait pas mal. Il sentait bien quelque chose couler sur son front, c'était poisseux. Mais ça ne piquait pas. Ca sentait le fer par contre, le sang même. Il avait appris à reconnaître cette odeur, qui pouvait s'avérer très utile pour lui apprendre qu'il s'était blessé. C'était plutôt un atout en temps normal, mais là l'odeur était vraiment très forte, ça lui donnait le tournis. C'était bien ça qui lui faisait tourner la tête ? Lucas s'endormit finalement, rêvant du brouillard qui recouvrait son corps, avalant ses pieds, puis ses jambes, puis...

Lucas ne se souvint pas de la suite du rêve. Lorsqu'il reprit conscience, ce fut d'abord olfactif. Une douce odeur de lilas qu'il connaissait particulièrement bien : c'était le parfum de sa mère. C'était particulièrement rassurant dans ces ténèbres dont il ne parvenait pas à s'extraire. Suivit l'ouïe, qui lui apporta d'autres informations. Sa mère n'était pas seule. En fait, de ce qu'il comprenait, ils n'étaient plus en Irlande mais à Sainte-Mangouste. Leur demeure avait été engloutie par la brume, dont Lucas avait miraculeusement échappé dans son malheur : la chute l'avait grandement éloigné du danger, et il avait rapidement été retrouvé. Malheureusement, les soins dont il avait eu besoin avaient tardé à arriver pour la même raison : ils avaient d'abord dû fuir la brume. A ce qu'il paraît, il avait échappé de très peu à la mort, et il en garderait des séquelles irréversibles. Parésie. Le garçon ne savait pas ce que ça voulait dire, il n'avait jamais entendu ce mot. Mais ce n'était sûrement pas bien grave, il était en vie c'était le plus important !


Malgré toutes ses séances de kinésithérapie, la rééducation physique de Lucas ne fut pas totale. La parésie ne le quitterait plus, il aurait régulièrement des faiblesses musculaires qui pourraient l'handicaper ponctuellement. Pire : à cause de son analgésie congénitale, il pourrait ne pas sentir une crise quand il en aurait une, l'obligeant à se montrer très attentif avec sa canne s'il ne voulait pas tomber malencontreusement. Vous vous souvenez de l'histoire sur son côté tête en l'air ? Autant dire qu'il allait en voir des chutes !
Mais ce n'était pas ça qui l'inquiétait le plus en fait. La rentrée approchait à grands pas, il n'allait tout de même pas la louper à cause de cette histoire ?! Heureusement, il avait retrouvé sa combativité, et ses efforts payèrent. Il fut autorisé à quitter l'hôpital pour rejoindre Poudlard, où il allait pouvoir démarrer une nouvelle vie bienvenue après ces péripéties. En plus, à peine un mois après son entrée dans le château, l'histoire de brume sembla résolue. Il fut même rassuré d'apprendre lors d'un examen de contrôle qu'il n'avait pas été infecté, même si cela signifiait que sa parésie n'était en rien due à ce phénomène, mais uniquement à sa mauvaise chute. Bon, eh bien il la garderait à vie donc, c'était sûr et certain maintenant. Pas grave, il fallait voir le côté positif : il possédait une canne-baguette, et c'était un nouveau mécanisme qu'il découvrait et appréciait tout autant que ses montres.

En revanche, contrairement à ce que pensait sa mère, cette histoire ne lui donna pas le vertige ou une autre forme de peur du vide. Bien au contraire, Lucas fut particulièrement ravi par les leçons de vol, faisant de ce cours un de ses préférés et de cette pratique l'un de ses loisirs réguliers. Il ne s'était pas vu tomber après tout, il n'en avait gardé aucun traumatisme sur ce seul aspect. En revanche, voler remplaçait sa jambe défectueuse : il ne pouvait jamais flancher quand il était sur son balai, et ça c'était une liberté incroyable. Il adorait se laisser aller dans les airs, à flotter parfois les yeux fermés pour profiter de chaque sensation procurée, jusqu'à l'odeur du bois de son balai contre lequel il reposait paresseusement sa tête.

Mais ce n'était pas la seule chose qu'il avait découverte à Poudlard : il avait également retrouvé les traces de son père. Il n'avait pas abandonné cette idée non plus, bien qu'elle soit à l'origine de ses récents malheurs. En effet, avec l'aide de la concierge, il avait pu consulter le registre des anciens élèves de l'école. Il y avait retrouvé le nom de Keith Madden, un serpentard. Même prénom, surnommé Madd à l'instar du nom Madden... Lucas fit rapidement le rapprochement. Il y devina aussi son âge, mais surtout il apprit même qu'en définitive, il était bien un sang-pur, son père en étant un également. Quel gâchis de s'être cachés des autres Drakenhof finalement... Malheureusement, mais sans surprise, il n'apprit rien qui pourrait le mener à lui. Pour ça, il allait devoir continuer d'enquêter par d'autres moyens !