• ◊ Mensurations : 1,87 m pour 83kg
• ◊ Morphologie : Marcus est caractérisé par une silhouette grande et svelte. Ce n’est pas sa carrure qui font de lui un être remarquable, au contraire, elle lui permet plus tôt de passer inaperçus et de se glisser ici et là. Il possède une musculature subtile, très utile dans son travail.
  
• ◊ Démarche et attitude : Graystone se déplace avec précision et détermination. Il a un pas volontaire qui minimise son énergie et enlève tout mouvement superflus. Cette manière de se déplacer avec assurance font qu'on s'écarte naturellement de son chemin s'il ne se glisse pas tout bonnement pour passer.
• ◊ Droitier ou gaucher : Gaucher
• ◊ Manie : Marcus a quelques manies. L'une d'elle est de se passer la main dans les cheveux, ce qui lui donne l'air ébouriffé d'un joueur de quidditch. L'autre est une fixation sur le temps. Il sait toujours précisément l'heure qu'il est. o/
◊ Couleur des cheveux : Cheveux sombre, pas complètement noir puisque quelques reflets cuivré trahissent une teinte plus clair.  
• ◊ Longueur et type des cheveux : Marcus a les cheveux raides et sombres, dégageant son visage volontaire, qu'il garde d’un naturel ébouriffé, lui donnant l’air de descendre tout droit d’un balais.
  
• ◊ Couleur des yeux : Yeux gris clair, oscillant vers le bleu avec quelques touches de verts dorés.
• ◊ Forme du nez : Nez droit à la grec, brisé quelques fois mais la magie à tout fait disparaitre
• ◊ Voix : Voix calme, posée, naturellement claire. Il n'a pas besoin d’hauser le timbre pour se faire entendre. Parfois vive ou trainante il a un ton souvent condescendant.
• ◊ Particularité : Marcus a un tatouage dans le haut du dos à la hauteur de ses omoplates. Il représente un arbre de vie celtique dont un côté est constitué de branches vivantes et fleurissantes et l'autre de branches mortes.

Résumé:

Marcus Matthew est le fils ainé de la famille Graystone.

Sa mère, née Nott, épousa un sang-pur afin de perpétuer une lignée sans tâche (si on y croit). Il passa son enfance dans une famille aisée au milieu d’un manoir un peu sombre rempli de secret d’une autre époque. Sa mère, issue d’une famille autrefois mangemort, conservait plusieurs ouvrages et artefacts de magie noire. On se doute bien de la curiosité que ces objets attisèrent chez un enfant.

Comme tout anglais, il fit ses études à Poudlard, dans la maison des Serpentard bien que le choixpeau décela chez lui des compétences pour rejoindre les rouges et or. Membres de l’équipe de quidditch au poste de poursuiveur, il se démarqua dans les cours de défenses contre les forces du mal et sortilège. C’est lors de ses études qu’il s’intéressa de près aux animagis, caressant l’idée d’en devenir un à son tour. Il s'essaya pendant ses années scolaires et réussit en septième année une première douloureuse et traumatisante transformation qui lui coupa l'envie d'essayer de nouveau pendant plusieurs mois.

Après ses études, Graystone enligna sa carrière au sein du département de la justice magique. Il débuta donc un stage en Europe du Nord où il apprit les rudiments du métier dans des conditions difficiles. C’est également là qu’il reprit sa formation pour devenir animagus sans pour autant obtenir les résultats qu’il espérait, les transformation se révélant plus difficile et ardue qu’il ne l’imaginait. Après un an et plusieurs péripéties, Marcus fut transféré dans un autre pays pour poursuivre sa formation d’auror; le Canada. Il fut confié à la supervision d’Abequa Wawanoloath, première femme autochtone à occuper un poste d’une telle importance au sein du ministère de la Magie du Canada. C’est grâce à elle que Marcus réussit à établir une connexion avec la nature et la créature qui sommeillait en lui, lui permettant d’obtenir tout récemment sa certification d’animagus au Canada. Il aurait dû normalement y poursuivre son apprentissage, mais…


15:22

Gare Windsor - Montréal

D’un point de vue moldus, le vieux bâtiment centenaire perdu en plein centre-ville semblait depuis quelques années à l’abandon. Ses grandes façades de pierres défraîchies et ses hautes tours néo-roman résonnaient comme un spectacle d’une autre époque au milieu des condos modernes et de l’aréna qui lui servaient de voisin. La Gare en elle-même avait cessée d’être en service à la fin des années 80. Reconvertie en bureaux de luxe, le va-et-vient présent dans les corridors donnait l’impression d’assister à un défilement de gens pressés qui se rendaient à des rendez-vous quels contes. Il fallait dire que le vieux bâtiment servait également de passage entre deux stations de métro pour ceux qui ne voulaient pas passer par l’extérieur. Seul un œil attentif remarquait parfois la tenue originale ou encore l’accent étranger des passants. Car au-delà des apparences, la gare était toujours en service...

Posté dans la Salle des pas perdus, Marcus observait la grande horloge qui surplombait le hall. Celle-ci était composée de plusieurs aiguilles affichant les couleurs d’un pays en particulier. Chaque fois qu’une arrivée avait lieu, l’aiguille de la provenance allait s’appuyer sur le 12, y restant jusqu’à ce que le dernier passager ait quitté l’enceinte, puis une autre aiguille prenait sa place. Pour accéder à la salle, il fallait traverser de grandes arches qui séparaient le monde magique de celui des moldus. Plusieurs protections magiques avaient été mises en place après l’abandon du chemin de fer par les Montréalais, mais les sorciers eux continuaient d’arriver des quatre coins du globe par cette salle. Le train en moins.

Malgré le brouhaha incessant de la grande salle au plafond vitrer, Graystone avait l’impression qu’un épais silence pesait dans l’atmosphère. Il fallait dire qu’il n’était pas ici pour attendre un ami venu de loin ou encore pour prendre le transport. Sa carte du ministère dissimulée dans le revers de sa veste en était un témoin silencieux, il était en mission.

Depuis les deux ans qu’il avait fini Poudlard, l’ancien Serpentard n’avait pas chaumé. Se dirigeant vers une carrière au sein de l’élite magique, le bureau de la police magique internationale, il avait débuté une formation d’auror en Europe du Nord, passant 1 an dans un autre pays pour y apprendre leurs techniques d’investigations. Son année terminée, il avait demandé un nouveau stage et cette fois c’était au Canada qu’il avait atterri. Il attendait la fin de son séjour en Amérique du Nord avec une certaine impatience; il lui resterait un an d’apprentissage en Angleterre avant d’avoir sa certification. Et ainsi, il aurait déjà vu du pays. Un plan de carrière bien structuré, sans aucune faille.

Une tête aux cheveux rose attira l’attention, faisant claquer sa langue de réprobation. Le stagiaire jeta un coup d’œil à sa gauche, réprimant un soupir en voyant son collègue répondre au signe du bonbon ambulant qui s’approchait.

Kevin n’était vraiment qu’un idiot.

Les mains encombrées d’un bol de poutine, il se frayait un chemin à travers les voyageurs avec une nonchalance qui donnait envie de l’enterrer dans son repas. Marcus ne comprenait toujours pas l’engouement pour cette nourriture typiquement québécoise. Une mixture étrange où lanière de pomme de terre côtoyait des morceaux blanc qu’on se plaisait à appeler fromage alors qu’ils faisaient un drôle de couinement lorsqu’on les croquait, le tout surmonté d’une sauce brune. Mais cela ne semblait pas embêter Kevin plus que d’autre chose.

-Le débarquement d’Allemagne ne va pas tarder. Lança-t-il en se postant près d’eux.

-Je sais.

C’était à se demander s’il était au courant qu’une bonne filature nécessitait un point de vue d’ensemble.

-T’aurais pu t’habiller plus subtilement.

L’anglais jeta un coup d’œil à Kevin. Les cheveux rose dressés en pointe, un chandail de surf pour agrémenter ses shorts rose à motif de palmier, les pieds dans des résidus de sandale qui ne tenait que par une mince attache entre le gros orteil et la seconde. Oui. Un habillement tout en subtilité.

Graystone haussa les épaules avec une désinvolture affichée. Vêtu de sa chemise, sa cravate et sa longue veste grise, il détonnait un peu par rapport à la température extérieure. Bien que le mercure affichait un simple 25 degrés, l’humidité était si pesante qu’il frôlait en réalité les 38. De quoi lui faire regretter la bonne vieille Angleterre. Près d’eux, Flint était le seul à avoir opté pour un compromis. Sa chemise à carreaux à manche courte et ses grandes lunettes noires lui donnaient l’air d’un intello un peu perdu.

-Nous sommes des agents en fonctions, pas des bêtes de carnaval…

Sa remarque attira un sourire moqueur sur le visage de Kevin qui planta sa fourchette dans son amas de frites.

-Allons, tes encore mad pour l’autre fois?

Marcus se reteint de sortir sa baguette. Il allait visiblement devoir se farcir la même histoire pour la énième fois. Son regard clair se perdit dans la foule, comptant mentalement le nombre de sortilèges approprié qu’il serait en mesure de lancer à Kevin avant qu’il n’ait terminé de parler. Le bonbon aux fraises profita du silence de l’anglais pour se lancer dans son récit, prenant Flint comme spectateur:

-Notre pauv’ Marcus ici présent a voulu en faire trop à sa première mission c’t’hiver. Fack il poursuit son suspect, tout seul, or protocole, lui met la main dessus, mais en plein quartier moldus, fack il se dit que transplanner serait une bonne idée, et ben non! Il est tombé face à face avec une charrue, le conducteur a fait le saut en voyant les deux dudes apparaître devant son char.

Le rire agaçant de bonbon rose se répercuta dans le hall, attirant le regard curieux de quelques passants, ce qui ne sembla pas déranger Kevin qui continua:

-J’te jure, il était couvert de sluch d’la tête au pied, un vrai chantier à gadoue, j’taie crampé ben raide. Mais comme il venait d’l’Europe, me suis dit qu’il avait l’habitude du froid.

Et s’il le transformait en glaçon maintenant? Sa poutine serait complètement gelée, mais bonbon rose se la fermerait enfin non?

Kevin y alla d’une claque compatissante sur son bras.

-T’en fait pas, l’été y’a plus de touriste qui perdent leur gougounne en chemin qu’autre chose et

-C’est là votre déploiement?

La voix sèche de la superviseure claqua dans le petit espace. Elle était arrivée si silencieusement qu’aucun des trois ne l’avait vue venir. C’était mauvais, très mauvais. Redressant les épaules, Marcus raffermit son air sérieux. Abequa Wawanoloath était sa superviseure depuis plusieurs mois et Marcus ne l’avait jamais vue sourire une seule fois. Elle avait accueilli sa présence comme une tâche supplémentaire sur son bureau. Son regard perçant vola d’un visage à l’autre.

-La mission va bientôt commencer, mettez-vous en position plus tôt que de faire les guignols. Graystone, vous venez avec moi en première ligne. Tremblay, voulez-vous bien me garrocher votre bouffe dans les poubelles! Vous êtes en mission, pas en sortie scolaire nom de dieu. Prenez Flint avec vous et un peu de tenus!

Marcus ne croyait pas au Karma, mais en cet instant, la destinée lui faisait un cadeau. Un tout petit.


Assis sur le bord de la statue d’ange, un sac de glace sur la tête, Marcus releva les yeux en entendant des pas s’approcher, incapable de retenir son air morne. Miss Wawanoloath regardait la salle, visiblement mécontente. Les dommages n’étaient pas si gros. Quelques pierres éclatées, des valises dans tous les sens, rien que la police magique ne pouvait contrôler.

-Cela aurait pu être du bon travail…

Aurait pu? Marcus se redressa.

-Pardon? Sauf votre respect madame la mission a été accomplie. Les suspects ont été arrêtés et

-En effet Graystone, en effet. Mais ce faisant, vous avez mis en danger les autres arrivants. Notre travail nécessite discrétion et précision. En cas d’éclat, notre priorité est les citoyens. Nous ne sommes pas comme les Yankee qui tirent dans le tas et posent les questions ensuite. Si tel est votre devise, c’est au MACUSA que vous auriez dû demander votre stage. Bien, nous verrons ceci à notre retour du bureau et

La femme s’arrêta de parler tandis qu’une lettre tombait dans sa main, portée par un hibou express.

-Ou peut-être pas… ceci est une convocation, il semblerait que Londres rappelle ses stagiaires. Préparer vos effets Graystone, vous retournez au vieux pays avec les autres. Un transport spécial a été organisé par le ministère pour rapatrier ses professionnels…Je me demande si ça ne serait pas en rapport avec cette histoire de brouillard…