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drogue/sexe/gore/insultes Grimoire sur les planches - Olive Holmes [Mémoires]

Lun 27 Sep 2021 - 19:07
Olive Holmes
Artiste
III - Danseuse
Olive Holmes
Olive se pense née-moldue, mais elle est en réalité semi-vélane.

Singularité : Demi-Vélane
Orientation : Boiz
Statut civil : Amoureuse
Activités : Membre de l'organisation criminelle tenue par Varga Barksdale

Grimoire sur les planches - Olive Holmes [Mémoires] Vudo

DC : Lukas M. Rainforth, Josephine V. Lamora
© : Gigi

Carte du sorcier
Malle à Objets:
Baguette:
Et aussi:
Grimoire sur les planches - Olive Holmes [Mémoires] Cawd

Grimoire sur les planches
plus je danse et plus je vis

Varga me dit souvent :
« Qu’est-ce qui peut bien trotter dans ta petite tête de danseuse ignorante ? »

Suffisamment pour que je veuille en coucher un peu par écrit. A défaut d’avoir une pensine, le papier fera l’affaire.


© Laueee


« Il faut toujours avoir une petite sang-de-bourbe au fond de sa poche ».

Varga Barksdale
KoalaVolant

drogue/sexe/gore/insultes Re: Grimoire sur les planches - Olive Holmes [Mémoires]

Lun 4 Oct 2021 - 23:35
Olive Holmes
Artiste
III - Danseuse
Olive Holmes
Olive se pense née-moldue, mais elle est en réalité semi-vélane.

Singularité : Demi-Vélane
Orientation : Boiz
Statut civil : Amoureuse
Activités : Membre de l'organisation criminelle tenue par Varga Barksdale

Grimoire sur les planches - Olive Holmes [Mémoires] Vudo

DC : Lukas M. Rainforth, Josephine V. Lamora
© : Gigi

Carte du sorcier
Malle à Objets:
Baguette:
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Au Jack-n’a-qu’un-oeil
des souvenirs grouillent sous un crâne

Sharon m’a parlé de l’histoire du Jack-n’a-qu’un-œil dès mon arrivée. C’est un bâtiment à la façade grise, qui ferait très triste mine si quelques lumières burlesques ne venaient égayer sa devanture. Le jour où j’y suis entrée, il faisait gris et il pleuvait fort. Je n’oublierai jamais ces lumières aux couleurs chaleureuses, dansant au gré du sortilège qui les animait, pour former des écritures, des portraits, des réclames… « Sharon la merveilleuse » se produisait sur scène à mon arrivée, d’après les grandes lettres jaunes qui apparaissaient et disparaissaient. De l’extérieur une musique à la tonalité mineure m’attirait l’oreille, véhiculant au cœur de son rythme un sentiment d’étrangeté, une gravité déjantée, un enthousiasme un peu macabre.

Jamais je n’y ai vu un foyer. C’est une cage, un piège au toit branlant et aux murs très hauts, trop épais, étouffants, renfermant une atmosphère nauséabonde de magie noire. La salle de spectacle avec toutes ses décorations ne fait pas illusion, et le temps m’apprit à lire sur le visage des clients que même pour un Sorcier mal intentionné, cet endroit est sordide. Son esthétique met mal à l’aise, même si, comme le dit souvent le personnel, « le client est roi ». Assister à un spectacle du cabaret, c’est accepter d’être sous l’emprise du Jack, pendant toute la durée d’une représentation. A croire que ce cabaret a un esprit, une âme maléfique, qui dérange et colle à la peau sans plus jamais quitter personne, pas même ceux qui choisissent de franchir sa sortie et de ne plus jamais revenir.

Les spectacles auxquels on assiste au Jack sont de toutes sortes. Sortilèges esthétiques, charmeurs de serpent, avaleur d'araignées, métamorphoses, acrobaties en lévitation, danses de toutes sortes. Ambiance burlesque dans ce cirque des malheurs.

Mais Aucun des artistes du Jack n’est vraiment un intermittent. Nous sommes tous ici sous couverture. Une couverture de talent, bien sûr, de la plus parfaite illusion car ne montent sur scène que ceux qui sont doués, tandis que les prostituées ou les vendeurs de rêve se fondent dans les coulisses. Mais quiconque travaille au Jack ne peut plus jamais respecter la loi des Sorciers. Si le Ministère mettait la main sur nous, ça ferait ses affaires. Mais Varga est plus malin que cela.

Varga Barksdale. Le chef du Jack, depuis que ce dernier est mort. Je ne sais même pas qui était véritablement ce Jack, l’existence de ce fondateur est devenue un souvenir totalement anecdotique depuis le règne de Varga. Il est puissant, la magie noire n’a aucun secret pour lui, pas plus que la Légilimancie. Tout ce qui se fait ou se passe au Jack, il le contrôle, il le connaît, il le ressent, il le décide. Et si quelqu’un se met sur son chemin, eh bien… je ne donne pas cher de sa peau. Varga aime punir, avec ou sans magie. Moi, il y a longtemps que je n’arrive plus à avoir mal. Je ne sens plus rien. Si ce n’est mon ventre se tordre de peur lorsqu’il me regarde, de ses yeux froids brûlants comme de la glace. La peur, il me l’a apprise par cœur, comme à tous les autres.

Nous sommes tous pétrifiés devant Varga. De Jared à Eduard, comme Jameso ou Myrna. Même ce sale petit gobelin tout tordu de Krèvcoeur. Dans l’Organisation, ils font tous les fiers à bras. C’est à qui fera le pire, qui sera le plus dangereux, le plus inquiétant, le plus menaçant… jusqu’à ce que Varga revienne. Il est le meilleur comme il est le pire. Nous ne pouvons rien lui refuser, et nous ne devons rien lui refuser. Sans quoi nous essuyons sa colère – oh, comme elle est terrible, sa colère. Pour nous il est la pluie et le beau temps. Le jour et la nuit. Il est tout et nous, nous ne sommes rien. Nous sommes à ses genoux, nous sommes dans sa main, tout au creux de sa paume. Il ne tient qu’à lui de fermer ses doigts sur nous, pour nous broyer.

Dans sa main de fer. C’est comme ça qu’il dirige l’Organisation, d’ailleurs. Sans souplesse. Un ordre est un ordre, et il n’y a pas d’autre option que l’obéissance. Ses ordres, il ne les donne pas toujours lui-même : ses lieutenants se font ses porte-parole, et l’effet est le même. Parfois ce sont eux qui punissent, parfois on n’a jamais à faire à qui que ce soit d’autre que ces lieutenants. Pour ma part, je sais que Varga a appris mon existence parce que c’est Jared qui m’a amenée à lui. Jared, son plus vieil allié, qui l’idolâtre et, comme nous tous, a bien trop peur de lui pour oser ne serait-ce que songer à une opposition.

Moi j’ai un rôle de mule. De transporteuse. On me donne des objets du marché noir, je les apporte à des clients, qui paient, et je rapporte l’argent. Une petite mission, à vrai dire. Et le soir, je danse. En costume, ou de manière à ce que certains regards puissent se rincer tout leur saoul pendant qu’ils sirotent quelque chose provenant du bar. Ce n’est jamais mon choix. C’est Varga qui décide. C’est toujours lui qui a le dernier mot. Ou plutôt, le seul et l’unique.

D’autres ont des missions plus nobles, en tout cas pour des criminels de notre acabit. Des vols, des violences, des meurtres. Je ne me fais aucune illusion là-dessus. En un mot comme en cent, Varga trafique. Des faux, des gens, des créatures magiques, des fonds, des histoires, des sortilèges, des potions qui font rêver, des substances, des danger. Quelle activité criminelle Varga ne touche-t-il pas, de près ou de loin ? Je ne suis pas dupe, même s’il dit que cela me dépasse. Je sais qu’il a le bras long, comme un tentacule, et qu’il fait partie des personnes les plus hautement distinguées de la Pègre. Même si les gens honnêtes le voient comme le puant qu’il est, le monde de l’ombre le respecte. Il est reconnu, il sait garder ses secrets, il est habile, il est dangereux. Je ne suis pas dupe. Sinon il ne mépriserait pas Lord Voldemort et ses Mangemorts « qui ont échoué ». Peut-être qu’au fond, oui, ça me dépasse. Mais les horreurs qu’il ordonne et fait, de ses propres mains, il les porte sur son visage, ça se lit dans ses yeux.

Je sais qu’il emmène Tuszy dès qu’il en a l’occasion. Ce que je n'aime pas les voir tous les deux, ce que je déteste d’être le témoin de ce qu’il lui fait subir. De toute la confiance qu’il met en son lieutenant, de ses mains qu’il pose sur ses épaules, pour mieux l'imprégner de son essence. Comme je hais de voir Tuszy entre ses mains. Comme j’aimerais pouvoir le lui dire, sans que Varga ne se mette en colère.

Le Jack-n’a-qu’un-œil et ses secrets. Le Jack, son toit branlant et ses murs trop hauts, trop épais, aux salles tamisées et sombres, aux lumières criardes ou aveuglantes, aux mélodies inquiétantes et entêtantes. Le cabaret de l’Organisation, cette toile d’araignée ponctuées de moucherons qui se boufferaient les uns les autres pour rentrer dans les bonnes grâces de celui qui règne dessus. Ce traquenard, duquel je ne sortirai jamais. Où je danse, et survis.  


© Laueee


« Il faut toujours avoir une petite sang-de-bourbe au fond de sa poche ».

Varga Barksdale
KoalaVolant

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