Angoisses ▬ Des fois, j'ai l'impression que je ne vais pas tenir. Je sais que je suis super entouré, j'ai un petit ami génial, que j'adore embêter, qui me soutient, me remet les pieds sur terre à mon grand dam, que j'ai envie d'avoir auprès de moi... un meilleur bro avec qui je me suis même marié. (Bon symboliquement, ok). Même ma famille est pas trop mal. Mon père était insupportable l'an dernier, avec l'affaire des de Lancester, mais depuis il commence à se calmer, un petit peu. Enfin, cette fois, j'ai été invité pour NoëL. Et ma mère m'aide à gérer les transformations, mes grands-parents aussi. Mais j'ai parfois, j'ai l'impression que personne ne comprend vraiment ? Que personne ne réalise la fatigue constante, la douleur que ça me fait à chaque transformation... mais surtout, la peur que ça dégénère et que je blesse quelqu'un que j'aime ? Et ce doute, que, au fond d'eux-mêmes, malgré tout ce qu'ils peuvent se dire, malgré le fait qu'ils soit extraordinaires.... tous mes proches ont quand même peur de moi même s'ils essaient que ce ne soit pas le cas ? Enfin... Je ne peux pas être sûr... même je ne pense pas que ce soit vrai... mais ils auraient tellement de raisons qui justifieraient ça. Et qu'est-ce qui va se passer le jour où je rentrerais en Angleterre? Parce que pour l'instant, personne ne voit que je suis loup-garou, enfin à part mon boss qui pourrait s'en douter, et les hautes familles anglaises sont loin de moi, donc je suis protégé des ragots... mais combien de temps ça va durer ? Je dis tout le temps que les anglais comprennent pas le concept d'une peau noire plus pâle que d'habitude mais j'avoue, je crois pas que ça tienne si longtemps. Et aussi, qu'est-ce qui se passe si je dis à tout le monde toutes les peurs que j'ai, sans me poser la question de les rassurer et sans essayer de me dire que tout va bien se passer ?

Qu'est-ce qui se passe si je craque ?

Allez, non... faut pas...

Paranoïa ? ▬ C’est quoi déjà, le proverbe des moldus ? Qui fait le malin, tombe dans le ravin ? Je m’arrange toujours pour prendre au moins un jour de congé après la pleine lune (et encore, j’aurais besoin d’une semaine complète pour être honnête…). Mais là, le mois dernier, j’ai un peu abusé, j’avais pris une semaine full à un autre moment pour faire une semaine en Angleterre (des anniversaires à fêter, un match de James à voir, passer plus de temps tranquille avec mon adorable stagiaire au Mangenmagot qui me servait de copain et qui avait un peu moins de taff que d’habitude…). Et on m’avait refusé mon congé post pleine lune… parce que j’étais censé aller présenter nos recherches au Danemark. A la place de mon superviseur, qui était malade… Les calculs étaient pas bons, pas bons du tout… Comment j’étais censé aller au Danemark, et en plus de ça, cacher sur place que j’étais loup garou ?

Alors je pensais à toutes mes farces de l’époque de Poudlard… Il n’y avait que ça pour me sauver… Je falsifiais des lettres d’un ponte de la recherche arithmantique, que personne n’avait vu depuis des années, reclus qu’il était dans une tente au Pôle Nord… pour faire croire qu’il voulait présenter des résultas de recherche incroyables lors de la conférence… à l’heure exacte à laquelle je devais présenter.

Évidemment, je fus déprogrammé, étant un junior complètement inconnu. Mais cette nouvelle de ma déprogrammation n’arriva que au moment où j’étais déjà “parti pour le Danemark”. Alors je pus prévenir mon boss à distance, mais il était “trop tard pour rentrer faire le travail de la journée”, et je restais faire du “réseautage…”. Depuis mon lit à Londres. J’avais pris un Portoloin. Je tenais à peine sur mes jambes… En espérant qu’il ne s’en aperçoive jamais.