du 19/10 au 15/11

Tout était prêt en ce soir du 31 octobre pour accueillir les élèves à l’heure du repas habituel. Il leur avait été indiqué une dizaine de jours plus tôt qu’un banquet spécial se tiendrait en l’honneur d’Halloween, où activités et festivités s’allieraient. Les cours avaient démarré tout juste deux mois auparavant et il était important que les étudiants s’intègrent et apprennent à se connaître... et pourquoi pas, pour une fois, à se mélanger !

Les tables étaient poussées quasiment contre les murs, laissant ainsi une Grande Salle au sol lisse et dégagé. Le plafond arborait bougies, orages automnaux et citrouilles bavardes, suspendus aléatoirement dans les airs. Les tentures murales, outre l’effigie du Serpent, se paraient de couleurs violettes, orange et noires. Les fantômes du château étaient d’ailleurs tous à la fête, papotant en plein milieu du passage en s’indignant qu’on leur passe à travers, ou volant vers le plafond en se faisant quelques farces. Il y avait une ambiance propre à cette période de l’année, où la nuit tombait aussi tôt que les feuilles jaunies des arbres.

Le sous-directeur n’était pas visible et ce n’était pas un problème : il n’y avait pas vraiment de grand discours à donner. Seuls quelques professeurs accueillirent les élèves en joie et les invitèrent à s'installer où bon leur semblait. Ils expliquèrent que la nuit serait un peu plus longue que de coutume et que quelques distractions avaient été posées ça et là pour les plus joueurs. Certains élèves s'étaient prêtés au jeu des costumes, alors que d'autres s'étaient montrés plus timides. Les première année étaient curieux de découvrir ce qui constituait, pour eux, une nouveauté et s’amassaient autour des sacs sur le sol ou des tas de citrouilles encore vierges de toute décoration.

Que le banquet commence !

Les plats succulents arrivèrent sur les grandes tables, alors que les Serdaigle se retrouvaient à côté des Serpentard qui eux-mêmes côtoyaient avec difficulté les Poufsouffle et les Gryffondor. Certains restaient entre eux, d’autres se mélangeaient volontiers, emmenant la fraîcheur de la diversité le temps d’une soirée où l’entièreté de l’école partageait le même repas.  

Halloween, aussi connue dans l’ancienne tradition sorcière sous le nom de Samhain, est un moment de fête à Poudlard !

Un banquet a été organisé pour une soirée un peu tardive, avec une invitation à mélanger les tables et les maisons. Il n’y a pas que le repas mais également des activités afin de permettre une certaine intégration ainsi qu’une compétition entre chaque couleur. On se fait peur, on flirte et on s’affronte,  bref, de quoi tenir en haleine tout le monde pour passer une bonne soirée. Il y a également un peu de musique pour ceux qui souhaitent se trémousser pendant que d’autres se défient ou mangent, tout simplement.

Pour des mesures de sécurité évidentes, il est interdit de sortir de la salle du banquet avant la fin de l’événement et de se balader seul dans le château. Bien sûr si vous êtes souffrant ou autre, il est possible que vous soyez accompagné par un préfet ou préfet en chef vers l’infirmerie ou votre chambre dont il ne faudra pas sortir (c’est votre porte de sortie si jamais vous ne souhaitez pas forcément vous éterniser non plus, sait-on jamais).

- Courses de sacs magiques
- Le meilleur sortilège
- Le plus gros mangeur de chocogrenouilles
- Celui qui tient le plus longtemps sans vomir / recracher les bonbons de Bertie Crochue
- Élection de la plus effrayante sculpture magique sur citrouille
- Concours du costume le plus horrifique

Bref... Pas de quoi vous ennuyer. Il vous est possible de participer à toutes les activités, comme à aucune. C’est vous qui voyez ! Cette soirée est là pour détendre l’ambiance et faire en sorte que tout le monde apprécie la soirée « d’horreur » et pourtant festive de Samhain !

N’oubliez pas qu’il y a un coin danse assez léger mais qui a le mérite d’exister et les tables sans couleur vous permettant de vous placez où vous le souhaitez pour manger.

Même si le feu du RP nous enjaille tous et que vous êtes là pour l’amour de l’écriture, on s’était dit que ce serait juste marrant que vous repartiez avec un petit bibelot (que nous rajouterons dans votre fiche à la fin de l’event, vous n’avez rien besoin de déclarer) qui serait : une boîte de 10 bonbons à la citrouille. Elle est à nouveau remplie à chaque fois qu’on l’ouvre. !!! Inutile mais fun non ? 

Le petit visage de fleur de Chessinra s’illumina, lorsqu’un professeur lui indiqua une place libre à côté de lui. Elle le gratifia d’un sourire sincère avant de s’y assoir. Au bout de la table réservée au corps enseignant se tenaient quelques invités spéciaux, uniquement présents pour la soirée. Invités dont la jolie rousse faisait partit. Sur conseil d’amis, elle avait proposé ses toiles au directeur et au sous-directeur de Poudlard, lequel avait accepté une exposition ponctuelle pour le grand événement de Samhain. Cela permettrait à la belle plante d’avoir un peu de visibilité et de pouvoir garder une précieuse référence dans ses contacts si jamais elle souhaitait faire un vernissage dans un salon un jour. La poupée de porcelaine avait sauté de joie en accueillant la bonne nouvelle et s’était échinée à coudre une robe noire parsemée de rouge et à voilages, à l’effigie de l’horreur que représentait cette nuit des morts. Cependant, elle n’avait pas poussé le rite à son extrême, souhaitant rester présentable si quelqu’un souhaitait discuter d’art avec elle et potentiellement d’acheter ses oeuvres. Elle n’oubliait pas qu’elle était avant tout ici pour une raison professionnelle et non festive.

Accepter l’invitation l’avait projeté directement de l’autre côté de la barrière. Elle n’était donc pas au milieu des étudiants mais bien avec les professeurs et le cortège pédagogique de Poudlard. Cette école où elle avait étudié pendant sept longues années et dont elle pensait avoir claqué la porte, l’accueillait à nouveau pour lui faire comprendre que le temps était salvateur et qu’il réparait toutes les plaies. Assez, du moins, pour avoir l’audace d’appuyer à nouveau sur la poignée lourdement fermée.

Préférant s’occuper du vivant que des souvenirs embarrassants, Chessinra échangea avec l'enseignant à ses côtés, apprenant qu’il était en fait le concierge. Elle lui posa alors certaines questions sans être intrusive, son visage démontrant tout l’intérêt qu’elle avait pour les propos de cet homme. Ça devait être harassant et elle savait que plusieurs Cracmols avaient été désignés pour ce poste auparavant.

Après cette discussion Chessinra s’occupa de son assiette, en profitant pour balayer la Grande Salle du regard. Ce dernier s’arrêta sur plusieurs sorciers qui avaient l’air adulte et dont le parcours scolaire devait prendre fin cette année ou l’année prochaine. Elle abhorrait l’attitude de confiance des Gryffondor, de suffisance des Serpentard ou encore le mépris visible des Serdaigles. Seuls les Poufsouffle, dont elle était issue, avait grâce à ses yeux. Ils étaient inoffensifs. C’était leur plus grande qualité mais également leur plus vilain défaut...  Peut-être, au court de la soirée, s'attarderait-elle a échanger avec l’un d’eux, pour faire un plongeon nostalgique de quatre ou cinq ans. Dans tous les cas elle constatait que la notion de clans était toujours d’actualité et que ça ne devait pas apporter un schéma d’amitié très sain, même à l’heure actuelle. Elle aurait aimé aidé ceux qui se sentaient dans le besoin, comme elle-même s’était sentit il y avait quelques temps de cela, mais elle savait la tâche impossible. Chacun devait tracer son parcours, aussi houleux soit-il.

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Résumé : Chessinra est là car des toiles à elle sont exposées sur les murs de la Grande Salle. Sinon elle reste juste à la table de prof pour le moment, elle observe

Halloween ; c’était une fête qu’on ne pouvait manquer, surtout en dernière année. C’était un peu la dernière fois que William se retrouvait au centre des attentions, du moins ici, entre ces murs. Il fallait bien avouer que Poudlard était le lieu plus que parfait pour célébrer le 31 octobre. Avec son plafond translucide et ses citrouilles flottantes, le décor était parfait.
Parfait… Quoi que les peintures exposées dénotaient quelque peu avec le reste. Non pas que l’irlandais se revendiquer une âme d’esthète, non, il n’avait pas l’âme d’un critique artistique, non, c’était tout autre ; cela accroché l’œil en tranchant avec l’ambiance.
« Hey Obi! » l’interpella un camarade en le voyant scotché devant une peinture. « Je ne te savait pas amateur d’art ? » O’brien manqua de s’étouffer au travers d’une gorgée de punch citronné, avant de sourire bêtement. « Non pas du tout… J’essaye de savoir s'ils les ont conservés avec la déco pour nous foutre la trouille ou bien si c’est parce qu’ils ont oublié de les enlever en se disant qu’on ne remarquerait rien… » Son camarade se contenta de sourire en prenant position à ses côtés. Tout deux penchèrent la tête sur le côté en examinant la peinture sur le mur avant de la redresser dans une parfaite synchronisation. « Nan… Je ne pense pas. Il parait que l’artiste est invitée ce soir… » « Oh, tout s’explique ! » Railla O’brien dans un sourire moqueur. « Et donc… Ton avis, pour compléter mon oeil de profane… » Le Gryfondor leva un sourcil dubitatif avant de croiser son bras sur sa poitrine. Dans une imitation légèrement ubuesque d’un critique d’art, il leva son verre en l’agitant devant la peinture. « Un travail remarquable, d’aplats torturés, de traits chaotiques… » « Chaotiques? » Repris le terme O’brien dans une petite moue conquise. Il opina de la tête et croisa ses bras en entrant dans le jeu. «  On sent l’inspiration… La passion! » Insista William dans un accent italien. « Tout à fait… Un autoportrait surement ! » Alors qu’ils pouffaient bêtement, comme des adolescents de leur âges, une ombre les fit se retourner brusquement. La tête de citrouille les fit reculer avant qu’O’brien n’éclate de rire. « Bien joué Professeur » Il leva son pouce puis croisa ses bras tout en se penchant vers son ami pour que seul lui entende. « J’ai presque cru qu’on allait se faire sermonner ! » « pas de risque, ils sont tous occupés et elle est à la table avec eux! » « Elle? » « Bah oui, l’Artiste. » « Oh!! » opina sagement de la tête William tout en scrutant la table en question. « C’est une rouquine, faut pas que Messire Abernathy la voit » se moqua t-il en poussant du coude son camarde qui pouffa de rires.

Si t'as la flemme de lire /o:

À l’autre bout de la salle, Arwin Abernathy ne faisait rien d’autre que observer ses pairs prendre du bon temps. En tant que préfet, il veillait à ce que la soirée se déroule correctement. Il s’était étonné de voir le professeur de métamorphose user de sa magie pour effrayer des étudiants, mais s’était contenté de voir le petit tour fonctionner dans un bref soupir.
Arwin Abernathy n’arrivait plus à trouver de l’intérêt à ce genre d’immaturités. Depuis son retour à Poudlard, il ne pensait plus qu’à la fin de l’année et à son départ vers d’autres cieux plus en adéquations avec ses projets. L’enfant prodigue de la lignée des Abernathy, rêvait d’un monde sans limite, un monde qui s’ouvrirait bien vite à lui en lui ouvrant tout un univers de possibilités.
Son regard sombre se porta vers la table des professeurs et croisa celui de Miss Perigrine. Elle était la clef de tout cela et puisqu’il fallait faire profil bras en attendant l’heure venue, il tenait son rôle avec une certaine amertume ; celui de ne pas pouvoir être celui qu’il était vraiment.

Sa nuque craqua tandis qu’il étirait ses cervicales tout en reprenant une posture plus droite. La soirée serait longue.
« Monsieur Abernathy ! » Souffla Londubat dans son costume d’épouvantail. L’arcade sourcilière du jeune sorcier bougea à peine face à l’accoutrement du Directeur adjoint, dans une brève salutation formelle. « Allons… » Supplia le professeur en le poussant du coude. « Vous êtes sans doute celui qui fait le plus peur à rester ainsi figé comme un… Un être sortit tout droit d’outre-tombe. » Arwin se figea un moment perplexe avant de trouver dans ses propros matières à s’amuser à sa façon. « Ne craignait rien, je n’envisage pas de tuer un Potter ce soir. » « Abernathy! » S’offensa Londubat en fronçant ses sourcils. « Il n’y a rien de drôle à plaisa… » « C’est Halloween Monsieur si j’avais voulu choquer qui que ce soit j’aurai pris un déguisement bien plus… Moins sujet à interprétation. » L’œil sombre, Londubat examina son élève en soupirant. « Abernathy, je vous ai toujours trouvé en avance sur vos pairs, s’il vous plaît n’oubliez jamais votre âge. Le monde extérieur est déjà assez complexe et sombre et vous y viendrez bien assez tôt. Profitez donc de cette dernière année… Je ne sais pas… Pour vous faire des amis. » Arwin ne put s’empêcher d’étouffer un soubresaut de sourire avant de toiser des prunelles sombres l’intrigant professeur. Il se demandait s’il avait connaissance des agissements de Miss Perigrine. Que lui disait-elle pour couvrir leurs escapades en dehors de Poudlard ?
Il n’avait jamais cherché à savoir peut-être était-il temps de demander. « Monsieur ? » Londubat observait les élèves chanter joyeusement, lorsqu’il entendit la voix d’Abernathy s’élever. Il se retourna vers lui et lui adressa un large sourire en tapant le haut de son bras. « Trouvez-vous une copine ! Vous savez ça aide ! L’amour… C’est ce qui règle tous les problèmes ! Ou pas… » rectifia t-il en prenant congé.

Dubitatif, Abernathy le dévisagea sans comprendre une telle déduction, avant de sourire. Londubat avait toujours été décalé. Il allait à contre-courant, était souvent déroutant et grand nombres de sorciers sous-estimé cet homme qui avait pourtant fait ses preuves jadis. Fallait-il entrevoir un message dans cette vision quelque peu farfelue ? Arwin se contenta d’exorciser cette pensée en reprenant sa surveillance là où il l’avait laissée.
L’amour ? Très peu pour lui.

Résumé:

Habillée en tout en blanc, June était rentrée précipitamment dans la salle principale. Une moue revêche sur les lèvres, le sourcil un brin hirsute, elle avait croisé ses bras, passablement énervée. Elle avait cherché Joshua ou plutôt l’avait-elle attendu en vain. Les soirées comme celles-ci se ressemblaient désagréablement. Ce n’était pas la première fois qu’il se faisait discret voire introuvable et elle commençait à croire qu’il l’abandonné un peu trop souvent à son gout.
Elle poussa de son chemin un élève qui venait d’apparaitre devant elle vêtu comme en momie et reporta son attention sur une troupe de joyeux drilles de sa maison.
Elle en attrapa un par la manche et le tira ferment vers elle. « Tu n’as pas vu Joshua? » Surpris tant par la force que par le ton, le griffon à tête de citrouille secoua énergiquement sa tête.
Vexée, à bout de patience, June soupira nerveusement avant de relâcher sa proie.
Elle remonta la piste de danse, exaspérée de se faire pousser par des danseurs un peu trop zélés, avant d’arriver aux pieds d’O'Brien.
Il avait suffi qu’il la regarde et qu’elle trouve son regard emphatique, pour se mettre à bouder.
« Allons June… » Railla O’brien en moulinant des bras. « Fais pas la tête ! Je suis sûr qu’il va arriver. » La sorcière tordit ses lèvres dans une nouvelle moue. Elle commençait à en avoir marre de toujours se faire éconduire. Alors qu’un élève la saisissait par la taille pour tenter de la faire danser, la petite blonde aux mèches incandescentes, sortit sa baguette. Elle s’apprêtait à passer à l’acte dans une formule expéditive et sans appel, lorsque William s’empressa de s’interposer. Il avait baissé la baguette juste à temps, sous le regard perplexe du jeune homme qui s’était reculé livide dans la foule pour disparaitre.
Le regard sévère, l’Irlandais s’approcha de sa camarade en se baissant pour atteindre son oreille. « Un Petrificus Totalus, t’es sérieuse ? qu’est-ce qui te prend ? » June le repoussa loin d’elle d’un mouvement de bras. « Lâche-moi ! »
Dans un duel de regard, les deux sorciers se dévisageaient maintenant. Excédée June ne comptait pas se laisser materner, dépassé, William tentait de comprendre pourquoi depuis peu June tendait à utiliser de plus en plus sa magie sans se soucier des répercussions. Elle prenait de plus en plus de risques et bien qu’elle ne s’était jamais embarrassée des règles tout comme lui, il commençait à se demander si elle pouvait réellement se montrer aussi implacable, même avec lui. Ils étaient amis, du moins en était-il convaincu. « Mademoiselle Rosier » Chanta la voix grave de Miss Perigrine. Arrivée comme un charme, dans sa robe verte émeraude elle venait d’imposer sur elle les regards de ses deux élèves. « Bien que j’ignore ce qui a pu vous motiver à sortir votre baguette, je ne peux que vous inciter à la ranger. » La forme autoritaire de la demande fit grincer des dents la petite blonde, qui après hésitation, se conforma aux attentes du professeur.. « Bien… » Souffla Miss Perigrine en se penchant vers elle. « Venez me voir demain dans mon bureau. J’ai une proposition à vous faire. » La convocation avait de quoi faire sourciller June. Elle ignorait ce que pouvait avoir à lui offrir la professeur de défenses contre les forces du mal, mais cela sonnait toujours bien moins ennuyeux que d’attendre encore et toujours son petit copain.

Miss Perigrine plissa ses yeux vers l’Irlandais resté en retrait derrière elle, avant de sourire. « Le jour où vous apprendrez à parler aux femmes, vous serez sans doute bien plus efficace O’brien. » Le sarcasme arracha un soupir à l’Irlandais qui ne put s’empêcher de grimacer. Il n’avait jamais apprécié les fantaisies de ce professeur aux méthodes quelque peu discutables et le fait qu’elle s’intéresse à June, ne le rassurait pas vraiment. Il attendit qu’elle s’éloigne pour revenir à la charge auprès de son amie. « N’y va pas ! Je ne le sens pas… » June haussa les épaules. « Je n’ai rien d’autre à faire de toute manière… » William roula des yeux en pressant sa main au creux des reins de la petite blonde. Il la poussa à s’écarter de la piste de danse et et se pencha une nouvelle fois sur elle, les yeux débordant d’inquiétude. « June… Qu’est-ce qu'il se passe ? Je ne te reconnais plus… C’est quoi ? Les idées des Rosiers qui te montent à la tête ? Liderick ? Ce club débile de feignasses qui te pousse au vice ? » Elle le repoussa une nouvelle fois, dans un regard si noir, que William n'y retrouva rien de celle qu’il connaissait. « Ok… Tu veux te débrouiller toute seule ? Pas de problème. » Tout en levant ses mains, il marcha à reculons avant de se tourner vers la soirée, la laissant seule au pied du mur.

Seule face à elle-même, June s’empressa de croiser ses bras. Elle se contenta de les fermer un peu plus sur elle-même avec la triste envie de pleurer.

Résumé:

Dans un long soupir, Arwin s’était laissé tomber sur une chaise. Les bras croisés, il scrutait toujours d’un oeil morne les élèves en train de s’amuser. Il ne remarque pas tout de suite la silhouette qui faisait mine de s’approcher près de lui. Trop de va-et-vient, trop d’agitations, ou peut-être était-il préoccupé par la seule chose qui avait un intérêt dans cette soirée. Lorsque Sianyde ouvra la bouche, il la regarda à peine, en se laissant lourdement tomber sur le dossier de la chaise. Il ne l’avait pas revu depuis cet été, depuis qu’il s’était pris, disons-le ainsi, un joli râteau. Cela avait égratigné son égo et il lui avait bien fallu quelques jours pour digérer l’affaire, pour arriver à prétendre que cela n’avait eu aucun impact sur lui. Malgré cela, la sorcière n’avait pas pour autant quitté ses pensées. Son « affaire » hantait encore l’esprit pragmatique du Serdaigles et l’avait même motivé à prendre les devants.
« Seul ? » cette conclusion lui parut quelque peu déplacée, avant qu’il ne se décide à l’ignorer. L’heure n’était pas vraiment aux confrontations. « Je suis préfet. » Cela répondait assez bien selon lui à la déclaration de la jeune femme, mettant en lumière ce pour quoi il était en retrait, ce pour quoi il vivait, mais aussi, si elle le devinait, qu’il veillait à sa manière à anticiper tout incidents qui auraient la conduire à se mettre une nouvelle fois dans une fâcheuse situation. Son regard se porta sur elle, la détaillant discrètement du coin de l’oeil, avant qu’il ne se sente obligé de préciser avec plus de douceur. « Je t’ai fait une promesse… Je n’ai qu’une seule parole. » Arwin serra son poing droit, si fort, qu’il sentit presque le sang remonter son bras. S’il prenait Tharnes sur le fait, il le mettrait en pièces.

Noyé dans des effluves vengeresses, il n’entendit pas tout de suite sa nouvelle déclaration. Elle remonta lentement à la surface, comme l’écho de paroles d’antan, des scènes appartenant au passé, mais qui ne manqua pas de le faire sourire. Il s’apprêtait à lui répondre, de façon plus détendue lorsque la vieille Trelawney s’imposa comme un zombi sorti d’outre-tombe. Il recula comme écoeuré par sa présence, dans une moue de dédain et sentit la rigidité cadavérique de ses doigts se refermer autour de ses épaules. Trop près, trop insistante, il dut puiser profondément en lui, pour se retenir de ne pas la pousser loin d’elle. Crispé sur sa chaise, il laissa les mots de l’ancienne professeur glisser sur lui et déforma ses traits dans une grimace. Arwin n’avait jamais pris au sérieux la divinination Cette discipline ne reposait sur rien de concret. C’était une fantaisie, du charlatanisme qui permettait aux simples d’esprits de se donner des excuses. On l’avait pourtant mis en garde une fois, il y a bien longtemps sur certaines « exceptions » ce qui le poussa à écouter tout de même dans un calme olympien.

Comme si l’avertissement avait un certain sens, son regard alla droit vers une seule âme; celle de Miss Perigrine qui derrière un sourire amusé, observait la scène avec un certain intérêt.
Parvati Patil finit par éloigner la harpie et le Serdaigle se décontracta aussitôt. Dans quelle mesure devait-il considérer tout ça ? Il l’ignorait. Il prit finalement la décision d’en sourire, avant de se tourner vers Sianyde. « Elle aurait pu dire la rouquine… Ça aurait eu plus de sens. »

Résumé:

Dans un sourire presque sincère, Eden répondait à chacun. Dans son costume de poupée de porcelaine au visage fendue, elle tenait parfaitement bien son rôle. Tant et si bien que personne ne pouvait se douter de l’esprit torturé caché derrière le masque.
Elle avait pris son temps pour se préparer. Assise devant son miroir, elle s’était longuement maquillée, avant de se lever et de suivre le mouvement des élèves. Elle ne l’avait pas vu, elle ne l’avait pas cherché non plus et maintenant qu’elle était seule entourée de toute cette vie, il lui manquait terriblement. C’était difficile d’expliquer ce qui lui plaisait chez lui. Peut-être était-ce pour cela qu’il la hantait encore ; l’indéfinissable  Azaël Liderick restait une énigme.

La musique était assourdissante, les rires et les empoignades amicales étouffantes. Eden se sentait oppressée voir, écrasée par toute cette euphorie. Elle avait tenu bon jusqu’ici en gardant sur ses lèvres cet immuable sourire totalement faux, mais à présent cela suffisait.
Avant qu’un énième élève ne l’étreigne, elle s’empressa de se frayer un chemin parmi la foule. Elle aurait rêvé s’éclipser pour cheminer les couloirs déserts, respirer l’air frais du début de l’hiver, mais condamnée à rester dans la grande salle, elle se résigna à aller examiner les peintures. Elle avait entendu parler de l’artiste mais n’avait pas pris le temps d’examiner ses oeuvres. Tout en sirotant son verre, elle avança et se posta devant lune d'elle en cherchant à découvrir le message caché. il y avait toujours un but derrière chaque tableau et elle se demandait ce qu’il pouvait dissimuler.

C’était un peu comme regarder de l’autre côté d’un miroir, fouiller la surface à la recherche de feuillures, un exercice auquel elle s’adonnait devant son propre reflet chaque matin. forcée de constater qu’elle n’y comprenait rien, elle détacha son regard des aplats de couleurs pour se reporter sur la foule. Terriblement joyeuse en parfaite opposition avec les sentiments qu’elle éprouvait, elle se mit à repenser à lui. Liderick, où était-il ? Avait-il fui lui aussi la fête ? Elle s’inquiétait pour lui et se demandait ce qu’elle pouvait faire. Ce n’était pas dans ses habitudes d’aller au-devant du sexe opposé, plus maintenant. Elle chassa ses lubies sombres d’un mouvement de tête et se redressa dans une posture plus droite. Elle étira un peu plus ses lèvres au risque de fendre un peu plus son masque et s’avança vers le stand de citrouilles.

Alors qu’elle s’apprêtait à passer devant un attroupement, elle remarqua une chose étrange. Une chose que seul l’oeil avisé d’une sorcière soucieuse du détail ne pouvait manquer. Un Botruc à Poudlard, qui plus est dans la poche d’un vampire, voilà qui était intéressant. Elle s’avança droit vers l’élève en question et se posta à ses côtés discrètement. L’air de rien, elle observa vaguement les gens danser devant eux avant de s’adresser à lui. « Ton ami est un petit curieux… » Ses prunelles malicieuses se posèrent sur la poche du jeune sorcier, tandis qu’un sourire des plus sincères s’imposait à ses lèvres noires. « Ne t’inquiète pas… On a tous nos petits secrets… » Eden montra le petit sac rond qu’elle portait en bandoulière, laissant s’entrouvrir légèrement l’ouverture pour laisser passer dans un sifflement inaudible, une langue vipérine. « Comment s’appelle ton ami ? »

Résumé:

Spoiler: