21 juillet 13h
Grenier des Ellis

Le souci avec les hiboux longs trajets c’était le temps qu’ils m’étaient, si bien que j’avais reçu le courrier de Wesley quand je commencais à déjà à regrouper mes affaires vu le dernier jour était destiné à faire un peu de shopping. Je lui avais quand même répondu, mais je savais parfaitement que le courrier n’était pas encore arrivé et qu’il allait mettre encore plusieurs jours avant de se poser sur son bureau. Quelque part c’était marrant –uniquement car je savais ce que j’avais ecrit dedans- alors que le brun devait croire que je l’avais totalement snobé. Heureusement que maman avait pris les devants, invitant le serdaigle à la maison au cas où je ne lui avais pas donné le double du grenier après les examens. En même temps, j’étais supposé avoir attendu mes résultats pour savoir si la pièce aménagée était à moi ou non. Estimant ne pas avoir trop eu de souci je le lui avait confié le dernier jour d’école avec l’adresse. Mais aujourdh’ui, c’était Clarke, ma nourrice-elfe de maison qui s’était chargé du trajet.

Aussi, la bouille de Wesley avait passé la porte d’entrée de notre appartement Londonien avant le repas de midi.  L’air un peu stupide, un sourire était venu se greffer à son visage et je lui avais fait visiter les lieux après un timide bisous –à cause du regard amusé de mes parents- Les présentations avaient attendu un peu, Percey aussi semblait ravi de le revoir et lui léchait les doigts dés qu’il n’avait rien dans les mains. Pour éviter l’amas de bave, Papa ( @Ulysse Daiklan ) avait fait en sorte de servir des cocktails de jeu de fruits pétillant extrêmement frais avec des bâtonnets des légumes. Sous mon offuscation élevée instinctivement « On est pas des rongeurs ! » maman avait tout simplement déposé un plateau de sauce pour tremper nos carottes et nos concombres en pouffant doucement « Il fait chaud, ca fera de mal à personne » Point valable même si j’aurai préféré autre chose.

Le repas quant à lui, ponctué d’interrogations de la part de mes parents pour Wesley (si son année s’était bien passée –rapport au brouillard même si maman précisait pas-, ce qu’il comptait faire l’année prochaine, s’il avait bien profité de son début de vacances, s’il avait pris sa brosse à dent et s’il était intolérant au lactose) et pour moi, s’averait passer relativement vite. Ayant fait en sorte que le brun ne puisse pas répondre à la question qui brulait les lèvres de maman depuis son arrivée « Alors Weslsey, tu as des projets concernant le morceau d’inferius que ‘Lios t’as ramené ? »  « J’en ai pas vu pendant le campement, j’ai rien ramené, y’a quoi en dessert ? » Mine offusqué de ma mère devant tant d’impolitesse, un sourcil haussé, un souffle du nez mécontent accompagnait une moue pincée. Elle avait parfaitement compris que je ne voulais pas qu’elle aborde le sujet, l’esquive n’avait pas été discrète. Néanmoins, secouant ses mèches blondes et adressant une œillade de connivence à mon père, maman se rattrapait –a sa facon- demandant à Wesley les disponibilités de ses parents dans les jours à venir pour un apéro. « Quelle brillante idée… » Cuillère goulue de glace dans la bouche ne pouvait taire mon ironie. Au peu de jours à passer en Angleterre, j’aurai préféré ne pas perdre trop de temps en repas dit familiale.

Au regard espiègle de mes deux parents, mes épaules se haussaient et retombaient mollement, quand ils avaient une idée en tête impossible de la leur faire abandonner. Je laissais Wesley répondre, expliquer quel jour serait le plus approprié et lui prenait par ma main pour prendre congés des amusements parentaux. « On est en haut ! » « Bien entendu.. » Réponse au tac au tac bien trop enjoué de ma mère fière d’avoir réussi ses petites manœuvres. D’un sifflement pour que mon compagnon à poils nous suive je nous faisais prendre rapidement congés de l’appartement pour monter les quelques marches donnant acces au grenier. « Je suis désolé, ils sont un peu collants » Doux ephémisme…. Mon pouce allait caresser doucement le dos de sa main en complément d’excuse inconscient. La volée de marche nous laissait très vite devant une porte de bois que j’ouvrais avec ma propre clé, fermeture moldu, un seul sortilège protégeant la piece (repousse-moldu), je n’avais pas demandé à en faire mettre de complémentaire. « Vasy-fais comme chez toi. C’est encore la déco de ma mère par contre, vu que je viens juste de rentrer » Esquisse rayonnante, le rose et les couleurs pastel ne me gênait pas. j’avais toujours aimé cet endroit.

Le laissant passer en premier, je refermais doucement derrière nous et levait le nez en entendant un bruissement d’aile et un couinement offusqué, très certainement car nous avions réveillé un endormi. « Ho Crumble.. désolé. Tu peux.. Percey arrete ca ! » Plus que le reveil c’était la présence du renard qui dérangeait la petite chouette chevêche, le dernier essayait de la lécher, provoquant un air de panique chez l’oiseau qui s’envolait en tournant en rond dans la piece faisant tomber des plumes partout. Impossible de compter combien de fois elle s’était cognée, ni combien des plantes suspendues elle avait fait tomber avant de trouver enfin la lucarne ronde pour sortir. Après un tel capharnaum je restais bouche bée quelques secondes avant de regarder, pantois, Wesley qui avait des feuilles et de la terre dans les cheveux. Du bout des doigts je retirais la végétation en me marrant allégrement. « Cette chouette est clairement pas finie ! je suis sure que ma mère a réussi a ressusciter celle qui avait été tué et que notre prof d’étude des molus lui avait ramené ! C’est pas possible autrement. Impossible que ce soit une nouvelle, elle est tellement… spéciale. » Pouffant toujours, persuadé que ce n’était qu’un zombie d’hibou, je continuais à épousseter les cheveux, devenus jardin sans faire attention à mes mèches blondes toute aussi mise en bazard.

Spoiler:

"Wesley ! Les Daiklan ont envoyé leur elfe de maison pour te guider !"
La voix de Mrs Roy résonnait dans toute la maison et le dernier de ses fils se dépêcha de finir son sac lorsqu'il l'entendit. Le glissant finalement sur son dos, il descendit les escaliers à toute vitesse et se retrouva dans sa cuisine où sa mère l'embrassa sur le front :
"Comporte toi bien d'accord, évite de parler de... Tu sais quoi" "Mamaaan.."protesta Wesley tandis que Mrs Roy haussait des épaules en lui tendant un petit paquet "Je dis ça pour toi. Tout le monde n'est pas aussi ouvert d'esprit qu'Hélios à ce sujet" Elle se gardait bien de le dire mais trouvait exceptionnel que le garçon n'ait pas pris les jambes à son cou en se rendant compte à quel point son fils, aussi mignon soit-il, était complètement dérangé lorsqu'il parlait de Changelins. "Tu m'as dit qu'il aimait les patacitrouilles donc j'en ai fait des maisons pour lui et ses parents. Tu vas quand même pas y aller les mains vides" Wesley observa le paquet avec une pointe de doute "Tu sais, ils ont un elfe de maison ils doivent souvent en manger" Mrs Roy poussa un soupir, elle rêvait d'avoir un elfe de maison mais leur famille n'avait rien d'assez ancien ni de prestigieux pour cela. "Wesley, contente toi de les leur offrir d'accord ?"
Le Serdaigle finit par acquiescer et fila vers le hall d'entrée où l'attendait une elfe de maison. Elle s'inclina et Wesley la suivit, se laissant entraîner jusqu'à l'appartement des Daiklan, en plein Londres moldu.

Il arriva un peu avant midi et sentit son coeur manquer un battement quand il pu revoir Hélios. Peut-être était-ce le manque de sa présence qui provoquait cela mais Wesley le trouvait encore plus beau que d'habitude. Son sourire, radieux, réchauffait les entrailles du garçon tandis que ses yeux d'un bleu guède ressortaient davantage maintenant que le soleil égyptien avait tanné sa peau. Un sourire des plus idiots naquit sur les lèvres de Wesley tandis qu'Hélios s'approchait pour l'embrasser timidement. Le Serdaigle fut presque étonné tant il était habitué à des baisers plus engagés que celui-ci mais c'était avant de voir les deux parents d'Helios qui les regardaient avec un air amusé. Se sentant soudain observé, il rougit et se raidit, avant de tendre le paquet que lui avait donné sa mère :

"Enchanté, je suis Wesley... Je vous ai apporté des patacitrouilles maisons"

Paie ta première impression.

L'un comme l'autre, les Daiklan étaient incroyablement charismatiques et on devinait des traits d'Helios chez chacun d'eux comme les yeux bleu-gris de Mr Daiklan ou le sourire solaire de Mrs Daiklan.
Encore intimidé, Wesley se laissa entraîner dans tout l'appartement et resta incroyablement silencieux durant l'ensemble de la visite. Heureusement, quand ils arrivèrent dans la salle à manger où tout était déjà préparé, Percey fila à leur rencontre et le gratouiller calma l'adolescent.

Le repas se voulait frais et léger, à base de bâtonnets de légumes.. Wesley croquait dans une carotte tandis qu'Hélios se plaignait qu'ils n'étaient pas des rongeurs. C'était certainement vrai pour le blond mais le Serdaigle avait récemment eu un aperçu de son patronus et il était maintenant certain qu'il deviendrait une sorte de gerbille si jamais il décidait d'un jour devenir animagus.
Cependant, cette parenthèse alimentaire fut rapidement oubliée pour passer à l'interrogatoire.

Conscient qu'il n'y avait rien de méchant derrière toutes ces questions et qu'ils cherchaient même à peut-être le mettre à l'aise, le seul brun de la pièce fit en sorte de répondre de la manière la plus détendue qu'il avait en stock (comprenez par là en n'étant plus aussi raide qu'au début et en s'autorisant à croquer dans des bâtonnets de carottes entre deux questions).
Il affirma ainsi qu'il avait passé une relativement bonne année. En optimiste d'à peine dix-sept ans, il avait déjà oublié le brouillard et se concentrait davantage sur les quelques mois qui avaient suivi. Il précisa que son souhait pour l'année prochaine était de travailler afin qu'il ait toutes ses ASPICs pour tenter une formation de briseur de sorts l'année d'après, même si sans avoir jamais fait d'arithmancie cela serait plus compliqué. Il avait appris depuis peu l'importance de cette matière dans son projet professionnel et cela avait quelque peu refroidi ses ambitions. Il parla de ses plans b, un travail dans la traduction des runes ou une formation de concervateur de musée. Il n'y en avait aucun en Angleterre mais un beau musée magique était ouvert au public en France. Il ne le dit pas mais c'était son récent attrait pour les inferi qui avait conditionné cette nouvelle envie. Wesley s'était demandé comment les conserver plus longtemps et cette question avait vite trouvé un écho dans le domaine des archives et reliques magiques. Pour ce qui était du début des vacances, il se montra plutôt avare en mots. La vérité c'était qu'il s'était terriblement ennuyé et qu'il avait eu un avant-goût de la solitude qui allait l'attendre l'année prochaine.
Les dernières questions étaient d'ordre plus pratiques. Il avait pensé à sa brosse à dent (du moins lui semblait-il) et n'était pas intolérant au lactose.
Le repas touchait à sa fin quand Mrs Daiklan lui lança le même regard malicieux qu'un Hélios qui aurait une idée folle. Ils se ressemblaient énormément. C'était dur de ne pas le voir au travers de ses traits. Curieux, Wesley se tourna vers elle avec attention quand elle se mit soudain à parler d'un morceau d'inferius que le futur archéologue aurait ramené. Surpris mais ravis, le brun se tourna vers Hélios juste à temps pour voir celui-ci tout nier en bloc et changer de sujet. Oh. Il fallait donc éviter d'en parler ?
Wesley haussa des épaules en lançant un regard désolé à Mrs Daiklan et cette dernière préféra ne pas contrarier son fils en demandant quelles étaient les disponibilités des parents de Wes.

"Je pense qu'ils sont disponibles tous les soirs ces derniers temps. Enfin, maman est nourrice et peut parfois avoir des imprévus si un des parents en a un mais c'est rare en été."

Ils sortirent de table juste après ça et Hélios l'entraîna avec lui jusqu'au fameux grenier. Il s'excusa pour le côté collant de ses parents et cela fit sourire le brun "Ça allait, ça aurait pu être pire. Je pense que mes frères vont te cuisiner davantage."

Le grenier était grand et spacieux. Les murs étaient roses ornés de ronds aux teintes pastelles. Une énorme bibliothèque se trouvait proche de l'entrée et Wesley de promis de trouver un temps pour la feuilleter. Quant au reste de la pièce (qui paraissait cosy), il était caché par un paravent en bois. Wesley observait encore autour de lui, sans trop oser s'avancer pour le moment, quand une petite chouette se mit à piailler et voler maladroitement entre les pots de fleurs suspendus. Le contenu de l'un d'eux atterrit sur le crâne du brun qui baissa la tête sous le choc tandis que l'oiseau sortait enfin. Maladroitement, Wesley passa sa main sur son visage pour se débarrasser de la terre tandis qu'Hélios éclatait d'un rire heureux et lui enlevait ce qui se trouvait dans ses cheveux. Un sourire amusé finit par éclore sur le visage de Wesley quand il vit que la tête de son blond n'avait pas été épargnée non plus. Il tendit la main à son tour et l’épousseta du mieux qu'il pu. Leurs regards se croisèrent et le Serdaigle sentit une volée de papillons faire vibrer son ventre. Il était là, avec lui, après tout ce temps. L'air amusé du brun finit par se faire plus attendri tandis qu'il enlevait les dernières traces de terre du visage de son blond "Voilà, t'es aussi beau qu'avant la catastrophe". Pris dans cet élan de tendresse, il s'approcha de lui et laissa leurs nez se chatouiller avant de l'embrasser comme il en avait souvent eu envie ces derniers jours. Il sentit une vive chaleur lui secouer les entrailles et il ne s'arrêta que pour le prendre dans ses bras et caler son nez dans son cou. "Promis, je serai moins collant après... C'est juste que tu m'as manqué."
Il était bien là, calé contre Hélios et embaumé de son odeur. Il n'avait jamais été aussi bien depuis le début de ses vacances d'ailleurs.

21 juillet 13h
Grenier des Ellis

Des patacitrouilles maison ! Il ne pouvait y avoir meilleur cadeau à mes yeux. Maman était ravie également, elle était gourmande même si elle disait qu’elle faisait attention à sa ligne, et tout ce qu’elle redoutait en présent de courtoisie c’était la bouteille de vin. A cause de papa, une vielle histoire à ce qu’elle disait toujours, je n’avais jamais demandé, et de toute façon avec mon invité à la maison, je n’avais que faire de leur souvenirs adolescents ou autre. Néanmoins j’étais reconnaissant envers mes parents, ils n’avaient pas été trop instant, et les mèches d’or validantes de ma mère semblaient satisfaites de chaque réponse quand bien même j’avais fait en sorte d’esquiver le sujet des inferi. Et pendant qu’on quittait le grenier et que je pouffais à l’idée de voir les grands frères de Wesley, j’étais persuadé qu’elle préparait déjà une invitation aux Roy tout en glorifiant le courage à avoir pour être nourrice.

Pas vraiment le temps de réfléchir à comment la fratrie pourrait m’asticoter que le carnage de Crumble était à nettoyer d’urgence. C’était bien le genre d’incident qui pouvait me faire perdre les clés du grenier en un claquement de doigts. L’indépendance se devait d’aller de pair avec l’ordre et les responsabilités quand même elle se résumaient juste à tenir une pièce propre et rangée. Pour autant, ce ne fut qu’un sourire stupide qui ornait mon visage alors que mon brun tachait de faire fuir la terre logée entre mes cheveux fleuris. « Merci » Pas bien certain que tout fut retiré, mais le détail m’effleurait à peine, un baiser capturant l’intégralité de mes pensées et de mes capacités de mes mouvements. Une chaleur enivrante prenait possession de mon corps, faisant fourmiller mes doigts qui s’étaient glissés dans son dos alors que je tachais d’entre ses mots derrières le tambourinement de mon cœur. « Pas.. pas de souci.. » Collant, c’était ce qu’il avait dit ? c’était collant ca ? Je devais le lâcher ? Vraiment ? Mais j’avais pas envie en fait. «Tu m’as manqué aussi, c’était une vrai plaie ces délais de…. » « Vous voulez une infusion les garçons ? » « AAAAAh ! MAMAN ! Qu’est ce que tu fais la ?! » J’avais fait un bond et avais laché Wesley par la même occasion alors que la tête blonde qui dépassait de l’encadrement de porte pouffait.

J’étais certain qu’elle l’avait fait exprès et que malgré le plateau qu’elle posait sur la petite table d’entrainement à la divination elle avait parfaitement calculé son coup ! « Ho. Il y’a eu la guerre ici ? » D’un coup de de baguette les plantes suspendues reprenaient leur place et le capharnaüm naissant fanait. « Je vous apporte des muffins » Lâchait-elle calmement, un sourire malicieux aux lèvres pendant que je la fusillais du regard. La porte fermée derrière ses talons je soupirais doucement et rejoignais la théière. « Désolé pour l’interruption, tu veux une tasse ? » Les effluves de gingembre et de camomille se mêlaient délicatement à l’acidité du framboisier et aux écorces de citron. Un classique pour une fin de repas. Rien qui ne puisse offrir des effets autre que le soulagement des intestins, mes parents devaient finalement avoir décidé de ne pas plus nous chaperonner. Je soupirais de nouveau, rassurée, en versant le liquide aux nuances colorées. « Merci pour les pattacitrouille au fait ! Celles faites maison sont les meilleurs ! on pourrait les manger devant un film si tu veux. » D’un mouvement de tête je montrais la télévision sous laquelle trônait le lecteur DVD. Un des nombreux avantage a vivre coté moldu : avoir accès à leur technologie et encore plus avec un grand père moldu. « Je suppose que papa a du acheter des nouveaux truuuuuuuucs ! AAAAh mais maman arrete ca ! » Nouvelle entrée sans frapper et plateau de gateaux au chocolat se positionnant à coté du service à thé. « Mer-ci ! » Le ton un peu sec ne l’empêchait pas de pouffer et de rigoler en nous souhaitant bonne soirée.

Petit sourire géné adressé à Wesley je soulevais les sucreries. « On les amene devant ? » Même si je n’avais pas vraiment faim, on sortait juste de table et j’avais plutôt envie de profiter de la soirée avec lui sans avoir à identifier ce qu’on mangeait

S'entendre dire qu'il lui avait également manqué accéléra les battements de son cœur. Du moins, c'était soit ça, soit le fait que Mrs Daiklan venait de passer la tête via l'ouverture de la porte. D'un sursaut, les deux garçons s'éloignèrent d'un bon mètre et Wes chercha à se focaliser sur le tapis afin d'éviter de croiser le regard de qui que ce soit (au risque de virer encore plus rouge).
Mrs Daiklan finit par entrer, sous les exclamations outrées de son fils. Elle tenait un plateau de thé et se dirigea vers le centre de la pièce pour l'y déposer, leur proposant des muffins en plus. D'un coup de baguette, elle remit tout en place et les dernières traces de terreaux coincées dans les mèches blondes d'Hélios s'envolèrent pour regagner leurs pots.
Wesley leva les yeux vers elle et pu capter son sourire malicieux juste avant qu'elle ne sorte. Enfin détendu, le blond lui proposa du thé que Wes accepta. Puis, il se mit à parler de.. Phylmeuh ? Fylme ? Philme ? Bref, aucune idée de ce que ça pouvait bien être mais le Serdaigle suivit son regard pour remarquer une grande plaque noire. Elle avait un aspect lisse et il pouvait même voir leur reflet dedans. Qu'est-ce que c'était ? Un objet moldu, à coup sûr. Le brun allait poser des questions à ce sujet quand Hélios poussa un nouveau cri de surprise, le faisant sursauter au passage. L'air malicieux des Ellis sur le visage, Mrs Daiklan était de retour, accompagnée de ses fameux Muffins. "Oui, merci" bredouilla l'invité du jour tandis que la femme sortait de nouveau sans pouvoir retenir son rire. La situation devait être particulièrement comique de son point de vue.
Décidé à faire oublier les interruptions maternelles, Hélios proposa à Wes d'aller manger des muffins devant la grande plaque noire. C'était parfait pour poser la question :
"D'accord... mais c'est quoi ?"
Les connaissances de Wesley en matière de moldus se limitaient à leur folklore. Autant dire qu'il ne comprenait rien à leur technologie. C'était d'autant plus vrai que sa famille n'avait pas comptée de moldu depuis au moins deux ou trois générations et que ses ancêtres nés non-maj n'avaient pas tenus à maintenir leur culture au sein de leur famille. Les Roy étaient une lignée de sang-mêlé des plus banales au final.
Si Hélios était d'ordinaire assez compréhensif vis à vis de son manque de culture, Wes espérait qu'il n'allait pas se lasser de toutes les questions auxquelles il allait devoir repondre.
Le brun prit le second plateau apporté par Mrs Daiklan et l'entraîna vers la table basse qu'avait désigné Hélios, juste devant la grande plaque noire. Il le déposa et laissa son regard traîner sur l'objet moldu. Il remarqua finalement ce qui se trouvait tout autour et pu voir de petites boites rectangulaires ornées de feuilles de papiers où posaient des moldus déguisés avec en gros ce qui semblait être un titre.... On aurait dit des affiches pour des pièces de théâtre. Curieux, Wesley prit l'un des petit rectangle et fut surpris par la matière "Attends, c'est du plastique ?" Il y en avait parfois sur les vêtements, mais jamais aussi fin ou translucide. Un film de plastique transparent recouvrait même l'affiche de théâtre.... "Pourquoi ils ont pas juste collé la feuille ?"

Clac

Wesley venait d'ouvrir la petite boîte où se trouvait un objet plat et métallique, en forme de donuts. Il n'osa pas l'enlever et leva les yeux vers Hélios "C'est une sorte d'objet qui produit une pièce de théâtre ?" Le principe était super... mais comment les moldus pourraient faire ce genre de choses alors que les sorciers n'y avaient jamais pensé ? "Si j'appuie dessus les acteurs vont apparaître ?"
Et il tenta, appuyant au centre du donuts métallique mais n'ayant pour effet que de faire tomber l'objet métallique de son support.

21 juillet 13h
Grenier des Ellis

Les interruptions de maman ne semblaient pas déranger vraiment Wesley, peut-être que chez lui c’était pareil quand il amenait son petit-ami. Là, pour le coup, c’était une grande nouveauté pour mes parents et il y’avait fort à parier qu’on allait les revoir incessamment sous peu. Tachant de passer outre la désagréable sensation d’entendre les talons de maman claquer dans les escaliers à chaque seconde j’allais m’assoir devant le meuble télé pour fouiller les boitier dvd et levais le nez à la question de mon brun. Ce que c’était quoi ? un sourcil redressé je me demandais si j’avais parlé d’un truc bizarre. « Ca ? » Je lui montrais la boite d’un film d’animation comme me l’avait expliqué papy, un de ceux qui fonctionne bien chez les moldus, du Disney. « Ou ca ? » D’un mouvement de tête je pointait le poste de télévision faisant danser mes mèches d’or qui retombait négligemment sur mon visage. « T’habites coté sorcier c’est ca ? » Moue en coin impressionnée à cette conclusion que j’aurai pu tirer il y’avait déjà plusieurs mois. Mon brun s’il connaissait bien plus que moi en divertissement sorcier et semblait bien plus callé que moi sur le monde magique. Aussi il était normal qu’il ne sache pas ce que je lui montrais.

Allant m’assoir à côté de lui, je lui tendais un des titres que j’avais extirpé de leur rangement pour qu’il puisse se faire une idée. La jaquette semblait l’interesser tout comme la matière. Un pouffement m’échappait, beaucoup de chose était en plastique ici, mais ce n’était pas rare de voir des sorciers utiliser des boites tupperware plutôt qu’un sortilège de conservation de l’alimentation. « Oui, le plastique est plus léger que le bois, c’est pratique et ca protège bien. Coller la feuille ? » Papillonnant des yeux quelques secondes je supposais que pour un sorcier d’origine juste sorcière ce genre d’affiche devait bénéficier d’un sortilège le rendant étanche et indestructible. Un savoir que les moldus ne possédait pas. « Oh oui, papa ou maman auraient pu protéger l’image avec un sortilège, mais on ne modifie pas souvent les articles venant du monde non sorcier. Du coup, comme ca, ca évite à la couverture de s’abimer. Pas que ce soit bien important… »

Bruit d’ouverture du boitier étirant mes lèvres. « C’est ça qui est important : le film. » Devant l’ébahissement de mon petit-ami, je ne pouvais m’empêcher d’être attendrit et de penser soudainement à ma mère qui avait insisté pour que nous vivions ici sur Londres ou dans cette ferme rudimentaire en russie. Avoir le même degré de connaissance de tes deux racines est essentiel. Qu’importe ce que dira ton arrière-grand-mère  Mémé pomme-fripée était allergique à tout ce qui ne venait pas du monde sorcier, et par extension à moi alors qu’elle apprécierait très certainement Wesley. Pour le coup je me demandais si les parents de mon amoureux était aussi protocolaire et possédant des idées d’un ancien temps sur la suprématie sorcière, ce serait étrange à le regarder essayer de comprendre comment marchait le disque argenté. En me penchant rapidement je récupérais le petit objet et souriait doucement. «  Hum nan, cette technologie-ci n’est pas assez poussée, il faut un appareil pour le lire, et encore un autre pour qu’on puisse voir ce qui est lu. Tu vois les tableaux enchantés ? Hum non mauvais exemple… attend je te montre... » Dur d’expliquer avec des comparaisons.

Le mieux étant de mettre en marche le film dont l’image représentant deux types bleus avec des oreilles d’elfes devant une voiture. Le synopsis écrit au dos semblait une blague de mon grand père. Il savait parfaitement que la magie existait vu qu’il avait épousé une sorcière, mais il avait tendance à toujours me rapporter ce genre d’œuvres moldus, toujours un air trop fier de lui. Je ne comprenais pas mais c’était gentil quand même. « Hop » Avec la télécommande blanche j’allumais le lecteur dvd et avec la télécommande noir j’allumais l’écran de la télévision qui représentait un écran bleu. M’avançant à pattes j’introduisais le petit disque dans le réceptacle qui s’était ouvert et retournait à ma place après l’avoir refermé. De suite l’image d’un château et d’une minuscule fée apparaissait sur l’écran. « Ca reproduit une pièce de théâtre comme tu disais. Mais là ce n’est pas des acteurs, c’est des personnages crées et animés par des personnes ailleurs. On voit juste leur travail final. Un peu comme… hum t’as déjà utilisé de l’encre enchanté pour donner vie à ton dessin ? » Une grande habitude familiale ces encres enchantées ou parfumées. « Bah c’est pareil. Sauf que ca raconte une histoire et bien sur on peut pas inter agir avec » Les yeux glissaient sur lui pour voir si c’était compréhensible.

Mais trouvant qu’il était plus simple de regarder au lieu de se perdre en palabres, je grimpais sur le canapé à la forme étrange encombré de tous ses coussins et cherchais une couverture dans un des tiroirs. Une fois équipé d’un plaid moelleux, un sourire solaire invitait Wesley à me rejoindre. « Ce sera plus confortable ici. On peut régler le son avec ce machin, donc pas besoin de se lever, au pire je laisse ma baguette sous le coussin, ce sera plus simple pour attraper ce qu’on veut »

A la question d'Hélios, Wesley leva le nez et pointa son index vers la grande plaque noire. Cependant, noyé par les interrogations de son petit ami, le blond tentait d'aborder tous les sujets et dû laisser de côté la machine moldue afin de se focaliser sur les boitiers en plastique.  Il s'assit à côté du Serdaigle et l'observa tandis qu'il explorait ce qu'il avait entre les mains. Les regards surpris qu'il lançait au brun finirent par faire rougir ce dernier qui bredouilla un semblant d'excuses "Ca doit faire deux ou trois générations qu'on a pas eu de moldus dans la famille..." Cependant, Wes perçu une lueur attendrie chez l'ancien Poufsouffle et il sentit son cœur se gonfler d'affection. Non seulement il répondait à toute ses questions, mais en plus il ne le jugeait pas. C'était si doux d'être à côté de lui et de montrer ses failles sans avoir peur. "Merci de prendre le temps de tout m'expliquer"

Le Serdaigle finit par reprendre le petit donuts métallique et l'observa en détail. Un côté était recouvert d'une image et du titre de la pièce tandis que l'autre était plus vitreux. Wesley vit son reflet déformé dedans et s'amusa à avancer et reculer l'objet en murmurant "C'est donc ça un film" .
Hélios, en parangon de patience parvint à récupérer le film et tenta de lui expliquer qu'il allait devoir utiliser plusieurs machines. Wesley fronça les sourcils se faisant la remarque qu'il y avait décidément beaucoup d'étapes mais ne pu s'empêcher de pousser une exclamation ébahis lorsqu'une sorte de petit tiroir s'ouvrit tout seul et que le blond glissa le film dedans.
Le brun reprit alors le boitier avec les deux garçons bleus et cru comprendre quand il fut question d'encre magique "Ce serait comme une pièce faite par des portraits. J'espère qu'ils ne vont pas oublier leur texte. Ils ont des souffleurs intégrés ou est-ce que ça augmente le prix du film ?" Ca lui paraissait évident qu'à l'instar des photos, les personnages de l'œuvre auraient leur propre volonté. "Ils improvisent parfois ? Ca doit être amusant que des détails de la pièce varient à chaque visionnage" L'image qu'il se faisait du cinéma était sans aucun doute la forme qu'il prendrait si jamais les sorciers se l'accaparaient. "C'est ta pièce préféré que l'on va voir ?" Il lut le descriptif tandis qu'Hélios cherchait une couverture dans les tiroirs du canapé "Il est écrit que ce sont des elfes...?" Il arqua un sourcils et chuchota "On dirait surtout des changelins" avant de lever le regard vers le blond qui irradiait d'un sourire si chaud qu'il fit fondre Wesley. Oubliant bien vite les créatures, il sentit ses lèvres se retrousser dans une expression de malice et il acquiesça tandis qu'il venait s'asseoir avec le blond. Ils se glissèrent tous les deux sous la couverture qu'avait trouvé Hélios et le brun en profita pour caler sa tête sur son épaule tout en passant son bras sur son ventre. Il comprit assez rapidement qu'il allait pouvoir rester enlacé contre son petit-ami pendant toute la durée de la pièce : "C'est vraiment la meilleure des idées. Je suis sûr que ça a du succès de regarder un film avec son amoureux chez les moldus." Sur ces mots, il leva les yeux vers le blond et sourit à nouveau, plus simplement et sans trace de malice. Il lui aurait bien dit qu'il l'aimait mais il s'était donné pour objectif d'être un peu moins débordant de sentiments et il préféra donc déposer un baiser sur la joue d'Hélios "Je suis heureux que tu m'ais invité"

21 juillet 13h
Grenier des Ellis

Rougissement pointant à ses joues lui donnait des airs plus adorable qu’à l’accoutumée, je n’avais jamais fait attention avant mais il piquait des fars assez souvent avec moi en fait. C’était mignon sauf pour la justification inutile. Aucune excuse était nécessaire pour ce genre de chose, tous les sorciers n’étaient pas élevés de la même façon, mes parents me l’avaient inculqué assez rapidement, Durmstrang se chargeant de me le prouver de façon bien plus rude. Il n’y avait jamais une bonne ou une mauvaise méthode, maman me l’avait expliqué à mes premières questions sur le manque de tolérance de certain sang-pur. Les idéaux et les visions du monde étaient propres à chacun, il suffisait de regarder l’arrière-grand-mère Pomme fripée, elle mettait encore du temps à accepter papa et son sang de fils de moldu.

Souriant doucement à mon brun, un baiser allait se poser à son front, tant pour la gêne du manque de connaissance sur un DVD que pour ses remerciements qui n’avaient rien à faire là non plus. « C’est pas grave tu sais, Teddy devrait faire plus de cours sur le quotidien moldu, ne serait-ce que pour ca ! » La base des jours malade collé sous la couette bien épaisse avec les tasses de chocolats chauds qui virevoltaient jusqu’à la table de chevet en guise de réconfort en plus des bras de maman (au jeune âge). Mais le mieux pour la compréhension était la pratique de l’inconnu. Installant le disque dans son boitier et installant confortablement les coussins, les tympans écoutaient l’analyse de mon brun avant de lever les yeux sur lui, totalement attendrit. « Ho, ce serait vraiment super que les personnages puissent avoir leur propre volonté, mais c’est plus comme… hum.. Des runes gravées dans la pierre. Ca ne peut faire qu’il leur a été demandé de faire. Sans discontinuer, sans variété. Comme un livre animé. On voit le scénario il ne change jamais » Je froncais les sourcils succinctement, pourquoi n’avais-je pas pensé aux livres pour mieux m’exprimer ?

La question de mon petit ami me fit lever à nouveau, couverture en main. « Mon préféré ? Ah non, je connais pas du tout celui-ci. Mon grand-père aime bien ramener des nouveaux films quand je suis en vacances, je suppose que le thème lui a plus. Ca parle de magie après tout, et lui ne sait pas en faire, je suppose qu’il reste quand même fasciné par ce que les moldus imagine désormais qu’il sait ce qu’il en est vraiment » Impossible de se mettre réellement à la place de papi ayant toujours été bercé par les deux cultures. « Des changelins ? » Sourire lumineux baignant ma frimousse, j’acquiessais d’un signe de tête, il avait pas tort, d’autant que les moldus semblaient avoir une affection particulière pour ces être dans la culture pour jeunes et enfants. Mais il était bien question d’elfes normalement dans cette, le détail n’avait que peu d’importance contrairement à notre installation plaid-oreiller-peletonnage. D’ailleurs Wesley semblait avoir compris l’intérêt principale de l’activité, m’arrachant un petit pouffement amusé. « Oui, il parait, y’a même des séances en plein-airs si j’ai bien compris » En plein été d’ailleurs, alliant cinéma et nuit sous les étoiles, certainement un moment frôlant la perfection.

Mais avant de proposer ce genre de chose, la version canapé devait faire ses preuves. Elles commençaient bien si j’en jugeais par le bisou collé à ma joue au même moment que la musique du début de film se lançait. « Je suis content que tu ais bien voulu venir, ce genre de soirée comme dans la salle d’astronomie me manquait déjà » Chuchotement soufflé pour ne pas déranger son plaisir de la découverte du film d’animation se lançant déjà en grande pompe. Je me callait un peu mieux, faisant venir le plateau de tasses et de gourmandise sur mes jambes pour ne pas avoir à nous pencher pour les attraper et picorais en regardant évasivement, plus troublé par la chaleur émanant de Wesley que par ce jeune elfe qui découvrait le baton magique de son père défunt.

L'idée des séances en plein air lui plu et Wesley se dit qu'il adorerait en faire une . Oh, ils n'iraient peut-être pas voir un film mais ils pourraient écouter un concert des bizarre sisters à la radio ou simplement emporter un télescope avec eux. Les étoiles étaient toujours plus intéressantes quand c'était Hélios qui en parlait. Le brun se promit de lui proposer pour la fin de l'été, au retour de son second séjour. C'était bien une période où l'on avait plus de chances d'apercevoir des étoiles filantes, pas vrai ?

Mais pour l'instant, mieux valait se concentrer sur le moment présent qui était tout aussi charmant. Le blond se plaçait le plus confortablement possible avant d'entrainer le plateau sur ses genoux tandis que le film débutait. Wesley lui sourit quand il sentit son souffle sur son oreille alors qu'il lui chuchotait que leurs têtes à têtes en salle d'astronomie lui manquait.  Un sourire malicieux traversa le visage du Serdaigle avant qu'il ne reporte son attention sur la grande plaque noire qui s'était illuminée et qui diffusait un flot de sons et d'images.

Au final, c'était plus difficile que prévu de rester sagement là à visionner cette pièce de théâtre moldue. Collé comme il l'était à Hélios, il pouvait facilement laisser son esprit vagabonder vers des idées qui n'avaient rien à voir avec les elfes aux allures de Changelins... Cependant, Wesley fit en sorte de mettre toute sa concentration sur le film et pour cela, il décida de sur-réagir à tout ce qu'il pouvait voir. Ainsi, il était forcé d'être plus attentif à ce qu'il regardait. Cela lui évitait de trop remarquer les doux battements de cœurs qu'il ressentait contre son bras ou  l'odeur sucrée que dégageait le blond et encore moins à cette chaleur qui irradiait contre lui. Le film devait prendre toute son attention et Wesley y mettait toute sa volonté. Quand il découvrit que la mère des deux héros principaux avait une liaison avec un centaure il grimaça et quand seule la moitié du corps du père fut ramenée il eut une expression horrifiée "On dirait qu'il a été désartibulé !". Il jugea bon de comparer le film à Chaudron et Dragons et fut malgré tout touché quand le frère aîné se rendit compte qu'absolument toute sa famille le prenait pour un looser.

Il devait donner toute son attention à ce film et prouver à Hélios qu'il était parfaitement capable de profiter d'un divertissement moldu sans rêver de réduire toujours plus leur proximité et de l'entraîner dans un baiser qu'il espérait aussi passionné que ceux qu'ils s'étaient déjà échangés en salle d'astronomie. Cependant, le film connu un petit flottement dans son rythme et Wesley se sentit perdre le contrôle. Cela commença progressivement, un regard un peu trop long vers son blond, leurs mains qui se frôlaient lorsqu'ils voulurent tout deux se servir sur le plateaux et les sourires de l'ancien Poufsouffle qui le désarçonnait toujours avec une efficacité redoutable. Oubliant toute ses bonnes résolutions, il s'entendit murmurer un "J'ai envie de t'embrasser" avant que ses pensées n'aient eu le temps de formuler l'idée. Il se sentit pris en faute et eut un rire désolé avant d'ajouter "Le film est bien. C'est pas par ennuie que je te dis ça. Promis"

Je n’avais pas encore vu ce film d’animation, et la seule chose dont j’étais certain, c’était qu’il était différent de tous ceux que j’avais pu voir avant. Pourtant, le rangement sous la télévision trahissait le nombre de fois où j’étais venu ici pour m’empiffrer de pop-corn avec Igorr ou même mes parents. Mais là, ca n’avait rien à voir. Il faisait jours pour commencer. Et j’étais avec Wesley littéralement collé à moi. Pas posé sur un des coussins par terre en train de piocher dans des friandise, nan, contre moi, sous le plaid. Je pouvais sentir les battements de son cœur résonner contre mes cotes, et sa chaleur corporelle rendre le cocon délicieusement brulant. Autant dire que je ne savais absolument pas pourquoi un centaure se retrouvait à vivre avec une faille d’elfe et encore moins pourquoi le père de famille fantome n’avait que des jambes. « C’est un diffindo maxima ca ! J’vois que ca ! » Ou une invocation ratée, il y’avait eu une histoire d’invocation il me semblait, mais c’était quand Wesley était venu se caller un peu plus contre mon épaule alors je n’étais plus trop certain.

Esquissant une moue penaude lèvres pincées, j’haussais les épaules ne sachant pas trop quelle version était la moins pire au final. Désartibulation ou découpage sauvage… Enfin.. A partir du moment où mes yeux tombaient sur un minotaure habillé avec un tablier de serveuse et distribuant des ballons à des enfants, j’estimais que la compréhension du scénario était complètement fichu et qu’a ce compte-là autant se concentrer sur ce muffin à la myrtille qui m’attendais. Et les crocs dans le rebondi moelleux de la gourmandise des mots, qui ne venaient pas du film qu’on regardait, me faisaient tourner les yeux, lueur de malice les zébrant. « Ah ouich ? » Commissures de lèvres se rehaussant au plus haut point laissant découvrir une rangée de dents violettes –chose que j’ignorais-. Voilà une requête qui capturais bien plus mon attention que cette quête qui était bien trop molle à mon gout.

« Attench » Parler la bouche pleine était mal poli, faire un bisous en donnant la béquée comme une maman oiseau encore plus à mon humble avis. Aussi, me redressant correctement, le bois faisait venir à moi ma tasse de thé pour en prélever plusieurs rasades et retrouver l’usage de la parole. « Désolé… Tu disais ? » Esquisse espiègle dirigé vers le serdaigle qui avait jugé bon de se justifier. Ce n’était pas la première fois qu’il agissait ainsi, et si je ne comprenais toujours pas pourquoi, je trouvais ca incroyablement irrésistible. « Alors tu me permets ? » Réduisant l’espace entre nous, mon bout de nez s’était posé contre le sien, sourire stupide toujours aux lèvres, attendant son accord tout en glissant ma main libre à sa nuque, jouant du bout des doigts avec ses mèches de cheveux sombres. Mon cœur battait si vite… Il tambourinait contre ma chemise… Ricochait contre les murs colorés de la pièce, faisant s’empourprer mes joues quand nos lèvres s’effleuraient délicatement.

Plus aucune musique du dessin animé ne me parvenait, plus aucun son de l’animation ne m’effleurait. Je n’entendais que l’assourdissant rebond du myocarde capricieux, le rendant unique et Maitre alors que tous ces baisers loupés de mes nuits en stage d’Archéomagie se diffusaient tendrement au papilles de mon brun. Il avait gout de sucre, de chocolat et de musc. Comme à l’école. Comme dans la tour d’astronomie, ce parfum si envoutant qui m’étourdissait encore une fois, ne semblait se tarir même quand je m’écartais lentement pour reprendre ma respiration, les yeux coincés dans les siens. « Comme ceci ? » La rhétorique de l’interrogation étirait un coin de sourire, autant intimidé que satisfait. Et si ça ne lui plaisait plus car j’étais parti un mois et que j’allais repartir un mois ? Et s’il trouvait que ce n’était pas assez alors qu’à la rentrée on ne pourrait se voir que le week-end ? Doute soudain ternissant mes lapis quelques secondes me faisant détourner le regard pour récupérer la télécommande à la hâte et mettre le film sur pause tachant de me re-saisir.

Hélios lui sourit, les dent barbouillées de myrtilles. Le comique de la situation déclencha une douce volée de papillons dans le ventre de Wesley. Merlin qu'il l'aimait. Il adorait ces petites traces de gourmandises, ses sourires malicieux ou sa manière de le regarder. Hélios était si vrai et si doux, Wesley en était tout simplement dingue.

Le blond redéposa la nourriture et se débarbouilla avant de se tourner vers le Serdaigle. Doucement, comme pour ne pas le faire fuir, il demanda la permission et réduit la distance entre eux. Le brun retint sa respiration tandis que leurs nez se frôlaient et que les doigts du blond se perdaient dans sa nuque, jouant avec les mèches de ses cheveux. Le contact était brulant et Wesley s'entendit chuchoter un "oui" qu'il n'avait même pas conscience d'avoir prononcé.

L'instant devint alors électrique, leurs lèvres se trouvèrent dans un goût de myrtilles.

C'était comme se retrouver dans une bulle où ils n'étaient plus que tous les deux. Le brun se collait toujours plus, agrippant le pull d'Helios et se laissant entrainer dans un baiser si tendre qu'on en perdait la notion du temps. C'est finalement le manque d'air qui les sépara et Wes eut un gloussement à la remarque du blond avant de voir son regard se voiler. Il eut un pincement au cœur et sentit que quelque chose clochait tandis qu'Hélios stoppait le film. Il n'était pas trop sur de comprendre ce qui n'allait pas et il se demanda si ce n'était pas de l'insécurité. L'idée le perturba plus qu'il ne l'aurait cru tant il avait l'impression qu'Helios serait toujours le plus confiant des deux. Pris d'un doute et souhaitant le rassurer, il passa sa main sur le cou du blond et approcha leurs visages, il déposa un baiser sur sa joue et chuchota "Tu m'as tellement manqué que je pourrais t'embrasser pendant des heures". Il déposa un autre baiser, un peu plus proche de ses lèvres, puis un autre sur le bout de son nez, puis un sur son front, un sur son autre joue, un sur son menton et il éclata finalement de rire tandis qu'il donnait l'impression de l'attaquer de baisers. Il en déposa encore plusieurs quand il finit par s'arrêter, ses traits amusés finirent par s'adoucir tandis qu'il plantait ses yeux dans ceux d'Hélios et qu'il se sentait chavirer sous son regard d'orage.  Il eut un sourire et lui murmura pour la centième fois qu'il l'aimait avant de dissiper toute notion de distance et de l'entrainer dans un nouveau baiser plus gourmant que le précédent.

C'est là que la porte s'ouvrit à la volée

"WESLINOU !! C'EST MAMAN !"

Wesley se redressa d'un coup, se cognant contre le nez de Helios et perdit l'équilibre. Il tomba du canapé, se cognant contre la table basse tandis que Mrs Roy jugeait bon d'entrer dans la pièce en ajoutant "Mrs Daiklan voulait qu'on se rencontre mais ton père et moi n'étions pas disponible dans les prochains jours ! Alors ton père a eu une super idée ! Et si nous les rencontrions aujourd'hui ?! Nous avons envoyé un hiboux et nous voilà ! Pile à l'heure pour le thé !"


PS : Je suis vraiment, vraiment, vraiment désolée pour ma blanche.

Si la compréhension des gestes et mimiques humaines m’effleurait correctement, le gloussement du brun à mes côtés m’aurait rassuré. Malheureusement, il y’avait encore un paquet de lacunes à combler dans ce domaine, et ce n’était certainement pas en courant après de vieux artefacts oubliés que je risquais d’apprendre plus, encore moins dans un film d’animation. Quoi que… Plissant le museau sur le bouton pause de la télécommande l’hésitation à remettre notre visionnage en route me tentait une fraction de seconde. L’idée était grotesque et puis ces murmures glissés à mes tympans m’arrachaient un sourire bien large pour arriver à me poser d’autres questions sur le sujet. Une attaque de bisous en arme de combat d’une pensée ridicule sur un futur qui ne devait pas nous poser de problème, c’était bien plus brillant que n’importe quoi que mon cerveau aurait réussi à composer.

Je pouffais avant de rire sous les chatouilles, glissant ma main dans le dos de mon brun, l’attirant un peu plus à moi n’essayant même pas de lui rendre ses baisers tant il gigotait. Point le temps à tergiverser, activité chronophage à laquelle je ne m’abandonnais qu’extrêmement rarement de toute façon. Me faisant assaillir de nouveau, je me marrais de plus belle, me laissant pencher en arrière faisant tomber sur le sol la lampe aux cristaux lumineux dans un fracas que nous ignorons l’un comme l’autre laissant la chaleur nous envahir. Sans trop y penser mes doigts glissaient à ses mèches brunes intensifiant sa gourmandise à mes lèvres, me délectant d’un soupçon d’audace bercé des mots doux virevoltant entre deux souffles brulant. Tout semblait si différent, plus puissant, plus gourmand, plus… Violent ? « Pouah ! »

Une vive douleur me renvoyait la tête contre le bord en bois du canapé et mon câliner au sol. « Mince ! déso.. » La main gauche enserrant mon nez meurtri je m’étais levé d’un bond pour tendre la main à Wesley pour l’aider à se redresser ne réalisant qu’après coup qu’une autre tornade maternelle était la cause des bonds désordonnés de mon cœur. Les lapis écarquillés s’étaient redressés à la vue de la bouille inconnue qui pénétrait dans la pièce, me laissant bouche bée quelques instants. « Madame ? » Mon regard glissait de mon petit ami à la femme qui semblait à être sa mère si mon esprit arrivait à composer assez rapidement les éléments balancé avec bien trop d’enthousiasme dans ce grenier. Papillonnement d’yeux, tentative de reprendre consistance et ne pas rougir alors que mes mains étaient quelques secondes auparavant en train de conserver le fils de cette femme contre moi.

Me raclant la gorge je me remettais sur mes pieds, droit comme un I pour saluer Mme Roy d’un sourire maladroit comme un coupable pris sur le fait et j’aidais Wesley à se lever aussi. « Ho, oui bien sur, pile pour le thé, c’est une très bonne idée » Je passais les mains pour défroisser ma chemise et lui tendais la main alors qu’elle s’était approchée incroyablement vite de nous. « Je suis Hélios, vraiment enchanté de vous rencontrer. C’est un plaisir de vous recevoir » et non, on ne faisait rien de préjudiciable ici, ce n’est pas du tout ce à quoi vous pensez.. Sourire aux lèvres pincés bien incapable de retenir les courbes de l’espièglerie rehaussant mes joues encore adolescente. « Je pense que.. » « Mrs Roy ? Ho vous voici.. » Le bruit des escarpins tapait dans les escaliers de bois laissant rapidement les mèches blondes bien plus lumineuses que les miennes exercer une nouvelle irruption empli de fierté.

Bien loin d’apporter un nouveau plateau de thé pour les invités, ma mère s’était décidée à faire faire le tour du propriétaire aux parents du jeune serdaigle qui m’accompagnait. La tranquillité serait que pour ce soir à mon avis, soupirant très discrètement j’adressais une petite moue d’excuse  à celui qui devait se sentir aussi mal à l’aise que moi quand maman avait décidé de faire ses premiers aller-retours ici. « Ca va ? Tu t’es pas fait mal ? » Attrapant sa main dans la mienne, je la serrai doucement comme pour le rassurer.

Merlin qu'il avait mal au crâne. La douleur irradiait dans toute sa tête mais Wesley était bien trop choqué pour le réaliser. Après tout, que pouvait bien être une douleur quand Mrs Roy était là ? C'est avec sidération qu'il la vit s'approcher, contourner le paravent et leur offrir un sourire malicieux. Il était sûr qu'elle l'avait fait exprès ! PIRE ! Peut-être que Mrs Daiklan lui avait soufflé l'idée. Dans tout les cas, Wesley était sûr et certain que les deux femmes avaient une idée assez précise de ce qu'Hélios et lui étaient en train de faire avant qu'elle n'arrive et avaient trouvé l'idée particulièrement amusante de les déranger !

Le sourire de Mrs Roy se fit moins malicieux et plus amical, tandis qu'elle se tournait vers Hélios pour lui répondre :"Oui je me souviens de toi, tu étais dans la comédie musicale !" Puis son regard se posa sur sa victime préférée "Weslinou mon cœur ? Qu'est-ce que tu fais par terre ?"

Elle savait très BIEN pourquoi il était par terre !

Mais pour toute réponse, Wes se contenta de prononcer des sons incohérents tandis qu'il se dépêchait de prendre la main d'Hélios et de se redresser. Il tangua, la douleur se rappela à lui tandis que Mrs Daiklan faisait son entrée. C'était encore pire mais c'était évident qu'elles étaient de mèches. Le Serdaigle aurait voulu disparaître, se fondre dans un mur ou simplement transplanner mais il en était incapable. Il se contenta donc de serrer la main d'Hélios et de chuchoter un "J'ai un peu mal à la tête". Il croisa le regard du garçon et vit son air désolé. Wesley lui sourit et colla son épaule à la sienne dans une bien faible compensation de la proximité qu'ils venaient de quitter.

Mrs Roy finit par reporter son attention sur eux et parut se dire qu'elle s'était assez amusée comme cela : "Vous êtes mignons tous les deux mais ne faites rien de répréhensible. Mrs Daiklan a gentiment proposé de me faire visiter le reste de la maison, pensez à venir discut-" Elle s'arrêta au milieu de la phrase. Ses yeux s'étaient fixés sur la télévision et le film en pause où figurait l'image figée d'un bonhomme tout bleu à longues oreilles. Une grimace passa sur son visage tandis qu'elle lançait à Wesley un regard qui voulait dire ce n'est pas un changelin quand même ?!.
Le Serdaigle se figea et fit un non de la tête assez net tandis que Mrs Roy lâchait un soupire et suivait Mrs Daiklan au dehors du grenier. Quand la porte se referma, Wesley se tourna vers Helios et serra davantage sa main "Je suis vraiment désolé. Elle a un côté... Un peu sans gène." Il déglutit. Le mot était faible.

La comédie musicale ! J’avais oublié que les parents étaient présents, très certainement car j’étais plus occupé à calculer la durée de l’effet de la potion de Mac Graham qu’autre chose. Aussi toute la prestation m’avait parue trop longue et mon attention n’avait, a aucun moment, pris le temps de glisser sur les spectateurs. Le sourire en coin étiré se contentait d’hocher affirmativement d’un signe de tête sans vraiment avoir le temps de rétorquer quoi que ce soit. Un surnom un peu infantilisant glissant à mes tympans, accrochant une commissure pour la redresser bien plus haute que sa voisine. Weslinou, de son nom de prince, ronchonnait un peu avant d’arriver à ses lever. Ses appuis semblaient un peu mal assurés et mes opales s’écarquillant à ses chuchotements, ma mère entrait littéralement dans le grenier pour se planter face à nous en fronçant les sourcils.

Sans plus de procédure elle posait sa paume de main sur le front du crâne endolori, comme pour y discerner une fièvre naissante et haussait les épaules aux propos de l’autre maman poule. « Je suis certains qu’ils se tiendront bien, venez je vais vous montrer la vue que nous avons sur le parc si on passe sur la petite terrasse, je suis certaine que d’autres sorciers ont vécu ici avant nous » J’ignorai si maman avant aperçu le regard étrange de Mme Roy, mais sans prendre le temps de s’occuper de Wesley, elle faisait partir son invité vers la petite partie commune ouverte. La porte se refermait, nous laissant planté, là, debout au milieu de la pièce colorée où le film continuait sans nous. Elles étaient étranges toutes les deux quand même, on n’avait même pas vu nos pères débarqués, surement occupés à une partie de cartes ou d’échecs.

Le mouvement contre mon épaule me fit presque sursauter. « Ho mince ! Oui ! Non ! C’est pas grave ! Ma mère est pas mieux, et tu connais pas mon arrière-arrière grand-mère, je suis sûr qu’elle les bat toutes le deux à plate couture » De toute façon, il ne risquait pas de la connaitre vu que suite à ma naissance ma mère avait déshonoré sa famille et avait le droit d’être rayé de l’héritage –dont elle ne voulait pas de toute façon- « Vient t’assoir, t’as pas la tête qui tourne ? » Plus que les histoires de famille, était important de soigner une future bosse en devenir. Le guidant doucement sur le canapé, je cherchais à la hate ma baguette posée sur le guéridon. « J’suis pas le meilleur pour la médicomagie.. » Car à avoir une soigneuse à la maison je n’avais pas grand-chose à apprendre. « Mais ca va le faire… » Petite moue désolée, au final me pencher un peu plus sur la matière aurait peut-être été plus judicieux. « #episkey… Ca va mieux ? » une lueur d’inquiétude traversait mes iris. Ce genre de sort était pour les petits bobos, en cas d’hémorragie interne je ne savais pas quoi faire.

« Tu vois flou ? Combien j’ai de doigts ? » Je secouais ma main droite devant son nez « Alors ? » Etincelle espiègle en arrêtant de gigoter les doigts pour qu’il puisse compter. Si j’avais pu j’aurai fait appelle à ma forme d’animagus que pour faire apparaitre une patte toute blanche, mais apparemment ce n’était pas chose possible. « Ca va mieux ? » Sérieux recouvert tout aussi rapidement qu’il disparaissait à nouveau . « Tu veux reprendre où on en était ? » Pétillement espiègle m’échappant très certainement.

Ils se rassirent tous les deux et Wesley fit non de la tête quand il fut question de vertiges. Il n'eût cependant pas le temps de répondre de vive voix qu'un episkey fut lancé et que la douleur se fit moins vive. Hélios se mit alors à agiter sa main devant les yeux de Wesley qui éclata de rire en le voyant faire. Le blond sur-réagissait un peu, pas vrai ? Malgré tout, le brun se frotta le crâne comme pour vérifier que tout allait mieux  avant de répondre."Ca va, je crois que tu m'as évité une belle bosse.." Il attrapa la main qui s'agitait toujours devant son nez, faisant mine de l'observer : "Huum, fais attention quand même. J'y vois six doigts. T'étais tellement inquiet que ta double identité de changelin a faillis transparaître au grand jour !" Il ponctua sa remarque d'un sourire mi-désolé, mi-amusé. Wesley était nul en blagues mais il faisait de son mieux, vraiment.

Heureusement sa désastreuse tentative d'humour ne sembla pas griser l'ambiance car Helios lui proposa de reprendre où ils en étaient. Le rouge monta aux joues de Wes tandis qu'il acquiesçait et se penchait vers lui. Son nez frôla de nouveau celui du blond avant qu'il ne scelle la distance entre eux. Les lèvres d'Hélios avaient toujours le même goût sucré et son odeur de patacitrouille revint bientôt chatouiller le nez du Serdaigle. Ils se collèrent l'un à l'autre et la sensation de bouillir revint le taquiner. C'était comme si personne ne les avait interrompus. Cependant,  Wesley s'écarta pour reprendre sa respiration, glissant par la même occasion l'une de ses mains dans les cheveux de son petit-ami et lui chuchotant qu'il l'aimait. Il avait besoin de cette pause pour ne pas perdre le contrôle de lui-même. Ils étaient tout de même susceptibles d'être interrompus par des mamans trop curieuses et ils avaient plusieurs jours entiers pour profiter l'un de l'autre. Ca ne servait à rien de se presser.

Une bosse ? Ne manquait plus que ca. Hors de question de repartir d’ici abimé ! Esquissant une moue amusée un soupir de soulagement m’échappait, je ne fis même pas de remarque sur l’identité de changelin. Pour moi ils avaient 5 doigts comme nous tous et la seule chose qui pouvait arriver à ma main était de devenir une pattoune, un souci qui ne s’était pas reproduit depuis l’incident des oreilles sur la tête. Je souris naturellement à la boutade, trouvant l’effort mignon, peut-être un peu trop même. Comment ne pas lui proposer de reprendre là où nous en étions avant que nos mères ne se pointent sans prévenir ?

Le temps s’arrêtait délicieusement à nouveau, je me délectais de son souffle chaud sur mes lèvres, de la timidité de ses mouvements, de la lenteur dont il faisait preuve comme s’il appréciait chacune des secondes qui s’écoulait au ralenti. Ce baiser me semblait différent des autres, plus langoureux, plus intense. Je me faisais peut-être des idées, mais le rouge à nos joues, les respirations précipitées, eux ne se trompaient pas. Jamais. Front contre front, le cœur saccadé les lapis dans ses noisettes, le sourire stupide restait à mes lèvres humides, s’agrippant rapidement au moins mouvement des siennes.  Et ces trois petits suffir.

Murmurant les même, glissant un bras à sa taille pour le ramener à moi, laissant la main libre glisser à sa joue, je retourner à sa bouche, l’inondant de petits bisous joueur avant de le chatouiller. Je pouvais faire ca pendant des heures, menaces de maman capable d’arriver n’importe quand on non

[fin du rp-laissons donc ces enfants innocents tranquille :p]