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Pensine névrosée d'Hayden (grimoire) Empty Pensine névrosée d'Hayden (grimoire)

Mer 2 Aoû 2023 - 14:50
Waclaw H. Tuszynski
Bande organisée
VI - Oyabun du clan Fukuhara
Waclaw H. Tuszynski
Pensine névrosée d'Hayden (grimoire) Pov9

Singularité : Sorcier / Sorcière
Orientation : Girlz
Statut civil : Aux pieds d'une semi-vélane brune
Pensine névrosée d'Hayden (grimoire) 97nt

DC : Princesse Sisi // Elizabeth B. Abberline
© : me !

Une nuit de canicule sans importance - Jack-n'a-qu'un-oeil ▬ Les volutes de tissus dansent devant moi, m'emmenant avec elles dans cette valse interdite. Mes yeux étrécis apprécient tout ce qu'ils voient, détectant les moindres détails dont mes sens s'imprègnent encore un peu plus ce soir. L'ambiance est feutrée, laissant la musique en demi-teinte résonner dans la salle principale peu éclairée. Les clients, les badauds accros et autres sorciers faussement guindés ne décrochent pas leur regard de cette scène enivrante. Le son des pas se répercutent sur les murs en velours. Je suis le rythme lascif du corps se courbant sur les accords.

La cigarette au bout des doigts, la fumée s'évade par ma bouche, emplissant un peu plus le fumoir qu'était cette pièce. Mon coin sombre me protège des curieux mais moi, je vois tout. Ceux qui boivent, ceux qui matent, ceux qui somnolent, ceux qui bavardent, ceux qui jouent, ceux qui se perdent dans cette ivresse sans nom qu'est le Jack. Ils ne m'échappent pas. Tout comme elle.
Je ne perds rien de son spectacle. En aucun cas je ne voudrais en rater un seul pas.

Ca m'énerve. Ca me rends fou. Cette façon qu'ils ont tous de la regarder. De penser ne serait-ce que la posséder d'un seul coup d'oeil. Qu'elle est à eux autant qu'à moi. Pauvres misérables. Vous ne valez rien. Nous ne valons rien. Et je suis comme vous. A espérer qu'un jour ce corps se torde juste pour me plaire. Qu'elle se languisse de mes supplices et que je puisse lui offrir la bonté d'une vie de paix. A mes côtés.
Sauf que je ne suis rien, elle qui aspire à être tout.
Sauf que je ne tiens rien, elle qui a tout.

Et la latte que je tire est plus grande que les autres, ayant besoin d'une plus forte dose de cette drogue qui n'a aucun effet sur moi. Il faut que je me calme, que je me raisonne. Mais comment le faire quand je la vois elle, ici, dans cette impasse ? Quand je pense que Barksdale est supposément en train de s'adonner à un plaisir malsain à la voir se donner de la sorte au tout venant. Elle ne l'a pas choisi. Comme nous tous, mais encore plus elle. Il n'y a rien qui puisse dessiner une solution immédiate. Et cette danse interminable est identique à ma vie sans sortie.

J'oublie tout à coup Varga, les clients, mes état d'âmes et je me concentre sur elle sans le vouloir. La cigarette brûle au bout de mes doigts sans que je ne la porte à mes lèvres, maintenant entrouvertes. Tout s'est accéléré et elle m'emporte désormais avec elle, tourbillonnant dans le creux de son corps, comme elle tourbillonne sur scène. Mes pensées parasites ne peuvent faire autre chose que de matérialiser cette môme auprès de moi, dans le creux de mes bras, dont mes mains parcourent chacune des vallées féminines de ce corps.
Je ne vaux pas mieux que le patron. Je suis peut-être même pire. Mes yeux brûlent pour elle. Mes sens brûlent d'envie d'elle. Je suis faible. Ces femmes qui ne m'ont jamais atteinte par leurs atours parfois des plus charmants, me tendant des pièges dans lesquels je ne suis jamais tombé ; ces femmes qui sont par millier n'en comptent en réalité qu'une pour laquelle je mourrais.

La braise me brûle les doigts et je lâche le filtre que j'écrase sous ma chaussure, sans décoller mon nez malade de la belle. Cette dernière saluait l'assemblée avec un large sourire. A moi. Je le veux pour moi. Ce sourire.

Puis la main de Varga se pose sur mon épaule. Je ne sursaute pas, je la connais par cœur cette paume empoisonnée. Il ne jette même pas un œil à la fin de représentation, se dirigeant vers la sortie.
    « Hayden. On s'en va. »
Au moment de me retirer de ce mur sombre sur lequel j'étais adossé depuis toutes ces minutes à faire l'éloge de ma maladie mentale, je ne peux m'empêcher de garder les yeux sur elle. Je bouge, glisse sur le côté pour reculer et suivre le patron et à cet instant, tu croises mon regard.
Le même.
Qui brûle.
Mais peut-être ne le vois-tu pas, dans cette nuit embrumée.
Puis je disparais.

Oliwia putain, un jour tu seras à moi.

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Mer 2 Aoû 2023 - 14:50
Waclaw H. Tuszynski
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VI - Oyabun du clan Fukuhara
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Singularité : Sorcier / Sorcière
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DC : Princesse Sisi // Elizabeth B. Abberline
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Octobre 2022 - Angleterre ▬ Mon corps me fait tellement mal. Je sens le goût du fer dans ma bouche. Les os brisés anesthésie mes jambes alors que je regarde le plafond qui grince. Les murs ont vécu la bataille qui vient de se dérouler juste ici et peu ont pu rentrer au Jack.

Salopard. Je vais faire brûler ton putain de cabaret. Je vais te marcher sur la gueule.

La haine me tient en éveil mais je ne peux pas bouger. Je sais même pas si mes muscles réagissent à mes ordres. Je peux pas me résoudre à rester là et en même temps, je peux pas transplaner. Je vais crever ? Tu pense que je vais crever hein ? Certainement pas. Je te laisserai pas ce plaisir. Non. Non non non NON.

Je sens du jasmin et de la douceur. T'es enfin là. Toi aussi dans un autre monde je te voudrai si fort.
T'appuie pas là, ça me fait mal. Attends, me soigne pas, tu pourras pas. Faut que tu...

« ..oi ! Réponds ! » - « Q... quoi ? »

J'ouvre les yeux. Depuis quand je les ai fermé ? A quoi j'ai pensé ?
Et Oliwia... elle est partie. Elle est partie avec lui... elle... il va la tuer... comme il nous tuera tous... et il m'arrachera Olive pour que je sois à sa botte, pour l'éternité... mais non je...

« Saya. » - « Oui ! Je suis là Hayden, je suis là ! »

T'es penchée juste au-dessus de moi et mon bras se lève. Je vois mon poignet retourné mais mon coude se plie et s'abat sur toi pour te serrer contre moi, dans le creux de mon cou. Que tu sens bon... pas comme elle mais c'est agréable quand même...
Je sens tes mains tenter de se poser dans des endroits où j'ai pas mal, tout doucement, comme on prendrait soin d'un petit chien apeuré. Toi qui n'es pas câline, tu le fais pour moi, pendant autant de temps que je désire. Tu bronches pas, tu bouges pas, je sens ta respiration près de mon oreille.
Je suis pas tout seul.

« Faut qu'on s'en aille. » - « Oui, on y va... »

Sianyde se dégage doucement de mon étreinte, elle repose mon bras sur mon torse et je ferme les yeux pendant plusieurs jours.


Je sens l'odeur d'un ragout et mes sens reprennent vie. Mes yeux s'ouvrent et je prends conscience que j'ai chaud et que je suis bien. Je n'ai pas spécifiquement mal mais je n'ose pas bouger pour autant. La lumière du soleil qui se couche envahit la chambre dans laquelle je suis et ça me fait du bien au cœur. Je n'ai plus les bras cassés, ni les poignets, et je passe ma main dans mes cheveux mouillés. J'ai autant transpiré que ça ?

J'ose me tourner pour me redresser. Je suis en sous-vêtements et j'ai des bleus partout sur ma peau. Le lit grince. Dans la pièce à côté, le bruit du couteau en train de couper s'arrête dix secondes. J'entends un sortilège murmuré puis le rythme reprends. De l'espèce de couloir, je vois Sianyde arriver et me regarder étonnée. Elle s'agenouille alors à mes pieds et je ne la quitte pas des yeux.

« Comment tu te sens ? »

Je regarde autour de moi, puis mes yeux glissent à nouveau sur elle.

« C'est chez moi, tu te souviens ? Hayden réponds-moi, je t'en prie... »

Elle a un visage fatiguée, elle est fine et épuisée. Je passe ma main dans ses cheveux lisses puis viens durement lui caresser la joue. Elle soupire en posant ses doigts fins dessus.

« Tu te souviens n'est-ce pas ? Dis moi que tu te souviens... » - « Saya. »

Pourquoi tu pleures ? Je suis pas mort. Et même si je l'étais, je te manquerai pas. Pas moi. Pleure ta famille petite.
Elle se relève et essuie discrètement ses yeux.

« La médicomage qui s'occupe de moi est venue s'occuper de toi. Tu as été dans le coma pendant plusieurs jours le temps que tes os repoussent et que tes blessures soient soignées. Je t'ai lavé, je t'ai hydraté et je t'ai nourri dans tes brefs moments de lucidité et de réveil. J'avais peur que ça ne dure... à jamais... Je suis contente de te voir reprendre conscience. »

Sous l'impulsion de son discours je me lève et effectivement, mes os vont bien. Cependant je manque de tomber, mon équilibre est précaire et je prends le temps de me réhabituer à ma grande taille. Toi petite, tu te précipite sur moi pour me retenir, comme tu essayerais d'empêcher tout un mur tomber. Dire qu'il y a deux mois tu voulais même pas me toucher, t'en aies à carrément poser tes mains sur ma peau. Et ça va ? Ca te brûle pas ?

« Il sait que je suis vivant ? » Je parle de Barksdale, évidemment. « Non. Enfin, sauf s'il a envoyé des hommes chercher ton cadavre... Mais j'ai fais un pacte avec la medicomage. Elle ne dira rien. »

Bordel Saya, c'est trop arrête. Je suis personne. Je mérite tout ça j'ai été négligeant.

« Mais maintenant Hayden, je veux que tu me racontes tout. D'où tu viens, qu'est ce que t'as fait jusqu'à maintenant et surtout, pourquoi tu étais là-bas, dans cet état. »

Ca va être long, très long. Mon ventre gronde. J'ai faim. Tu me prends contre toi pour que je m'appuie sur ta petite carrure pour marcher. C'est ridicule. Mon ego en prends un coup, mais quand je vois que je peux pas me déplacer sans toi, il en prends un second. Au final tu me mets une veste en laine sur le dos, tu me sers à manger, tu te sers à manger et pendant que les ustensiles s'agitent seuls, tu me poses des questions puis tu m'écoutes. La nuit tombe, avance, continue et au petit matin nous sommes encore réveillé, ici, présents. J'ai peine à le dire, mais t'as du m'aider à me doucher et à m'habiller convenablement, en habits de nuit. On a terminé la conversation dans le lit alors que le soleil se levait. Je sais Saya, t'as pas dormi depuis des jours. Du moins pas convenablement. On va rattraper ça. Et je vais m'en sortir.


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Mer 2 Aoû 2023 - 14:51
Waclaw H. Tuszynski
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DC : Princesse Sisi // Elizabeth B. Abberline
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Deux semaines après la mort de Varga Barksdale - Highlands▬ « ...et puis on vous a ramené à la Bergerie. Olive était déjà en état de choc, elle parlait plus et toi tu avais besoin de dormir. Je suis passée te voir régulièrement au début puis après Sherilyne a prit le relais. Tu étais... toutes tes veines étaient noires ainsi que tes yeux. Je croyais que t'étais mort. »

Malgré le froid du climat écossais, on est assis dans l'herbe, ma tête sur tes cuisses. J'ai les yeux fermés et je t'écoute me raconter mon combat contre Varga. Une part de moi est galvanisée, excitée, j'aimerai revivre ce moment. Mais la seconde partie regrette la perte qu'elle a subit.

« Tu vas faire quoi d'elle ? »

Je soupire. Je sens tes doigts remettre quelques mèches en place puis tu prends ta baguette pour nous entourer d'un sort de chaleur. J'ai rendu l'herbe moelleuse et agréable et le bruit du ressac nous apaise.

« Je sais pas. Je pensais nous sauver à la place j'ai fini de la tuer. Je m'en suis pris à Varga pour la libérer mais j'ai tardé. J'aurai du mener l'offensive immédiatement. On peut dire qu'il a emporté Olive dans sa tombe ce connard. »

Ca me tend. Je n'arrive pas à réaliser que ce rêve que j'ai tant chéri de pouvoir vivre ma vie avec celle qui comble mes nuits a volé en éclats au même moment où il a poussé son dernier souffle.

« Peut-être que sa vie c'était Varga finalement. Sans lui, elle est perdue et complètement atone. C'était comme son père après tout. » - « Fais chier. Tout ça pour ça. » - « Cette fois-ci hors de question de prendre six mois pour fomenter quoi que ce soit. J'ai trouvé un endroit où on pourrait s'établir. Pour l'instant ce sont de vieilles ruines, mais avec les bons sorciers on peut en faire quelque chose de vraiment cossu. Et puis... je ne connais pas l'art traditionnel japonais. J'ai hâte de voir ça ! »

J'émet un petit rire et je fini par ouvrir mes yeux. Tu souris, enjouée à l'idée d'aller de l'avant. Quel modèle de persévérance.

« Yukiko et Makoto sont en train de réunir les fonds nécessaires. Avec les miens et ce que t'as récupéré en partit du Jack, je pense que on pourra avoir un début de quartier général. Si on s'en tient au plan que j'ai fais, on commencera par les bâtiments indispensables en premier. » - « Je peux pas me concentrer là-dessus. Olive a besoin de moi pour respirer. » - « C'est pour ça que tu as une super saiko-komon, Hayden. Je vais m'occuper de la construction et d'une partie du recrutement. Je sélectionnerai les candidats et tu valideras leur profil. »

Je tourne la tête vers la bergerie un peu plus loin, en contrebas. A travers les fenêtres sans carreaux je vois Olive errer. Elle est plus maigre que jamais, diminuée au possible, dépendante... et notre avenir n'a plus le même goût.

« Et si elle reste... toute la vie comme ça ? »

Tu regardes toi aussi dans la direction supposée. Elle a un bol dans la main et est statique. On sait pas ce qu'il se passe dans sa tête. Peut-être tout peut-être rien.

« Alors j'achèverai le travail de Varga. » - « Quoi ? »

Je me redresse et te regarde dans les yeux.

« Elle ne savait déjà pas bien se défendre avant, maintenant c'est pire. Donc soit elle fini à Sainte-Mangouste à mourir doucement, soit on abrège ses souffrances. Et par "on" je veux dire moi, car t'auras jamais le cran Hayden. Elle t'a rendu mou. »

Je dis rien. Un mélange entre colère, injustice, haine et raison me saisit et me fige.

« C'est toi qui vois mais, objectivement, avec elle dans tes pattes, tes ambitions vont devoir être revues à la baisse. Elle n'apporte rien, elle est une cible facile et, de ce fait, elle te rend vulnérable. » - « Si tu l'assassines dans mon dos je... » T'as l'audace de mettre ta main sur ma bouche. « Stop. Trouve une solution Hayden et je ne tuerai personne. Tu comprends ce que je veux dire ? Arrête de te lamenter, agis. »

La pluie commença à tomber d'abord lentement, éparse, avant de se faire un peu plus dense. Olive vient pas me cherche telle une femme au foyer qui dirait à son mari de rentrer et toi tu restes toujours là, tes yeux dans les miens pour t'assurer que je me calme.

« Je te laisse une semaine pour me présenter les travaux nécessaires et les premières personnes que tu juges intéressantes. »

C'est un délais plus que court, quasiment impossible a tenir, mais je suis remonté. La rage se déverse dans mes veines. Si Olive est plus là je...
Tu te lèves et ça me coupe dans mes névroses.

« Dimanche en huit. Pas avant. »

Tu claques des doigts et le vent se fait plus violent, plus dense. Quelques secondes après, un hyppogriffe apparait, tendant son cou pour que tu monte sur lui.

« Trouve une solution. A partir de là on parlera affaires. »

Ton cri déploie les ailes de la bête et je me protège de la rafale avec mes bras. Quelques secondes plus tard tu n'es plus là. Dans mon dos j'entends le bol se briser sur le sol. Je soupire de lassitude.

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Lun 7 Aoû 2023 - 12:23
Waclaw H. Tuszynski
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fin février 2023 - Clan Fukuhara ▬ Mes pas me guide à travers chaque pièce, je contourne tous les murs, je regarde tous les angles, le sol, les plafonds ceux existants et inexistants, je m'imprègne de ce qui sera le futur espace sain de ma famille. Le sol est jonché d'une terre meuble, retournée et aplanie. Ça me donne envie d'y plonger les mains dedans, j'adore quand elle est assez humide pour être modeler comme de l'argile. Saya ne bouge pas, elle me regarde inspecter la ré exploitation des ruines. Je me tiens au centre de ma future demeure et de part et d'autre deux autres bâtiments qui serviront pour les fonctions vitales du clan. Quand je reviens vers elle, elle pointe du doigt les côtés où le mur d'enceinte s'élèvera. Elle m'a déjà montré quelques ébauches et ça m'a plut. Elle a su quoi faire et elle avait de l'aide.

« Ca te va pour le moment ? »

J'hoche la tête. J'ai rien besoin de dire. Je ne me préoccupe pas d'Olive, elle est avec la médicomage pour un moment.

« Ils espèrent terminer pour juin mais on pourra y habiter, moyennant du bruit et des allers-venues, à partir d'avril. L'Oyabun pourra prendre ses quartiers ! » - « Parfait. J'ai hâte. » - « Si tu es d'accord, on vivra tous les trois sous le même toit. Après quoi, une fois que le complexe sera utilisable entièrement, je prendrai mes quartiers dans les dortoirs. » - « Reste ici. »

Tu me regardes sans vraiment comprendre. Tu vas tellement mieux, tu peux pas t'imaginer comme je suis satisfait de te savoir reprendre la main sur ta santé qui a été si longtemps instable. Je t'ai vu vieillir et mourir et là t'es jeune et presque pleine de vie. Tes cicatrices partent petit à petit alors que ton teint reprend sa couleur rosée et pâle. Même si tes traits seront marqués à jamais, j'aime te voir vivante.

« Il n'y a que les Kyodai qui dorment ensemble. Les Shatei ont leur logement mitoyens mais individuels, mon lieutenant fera ce qu'il voudra, mais toi, reste ici, avec moi. Je te donnerai un étage, celui que tu veux. Je ne laisserai personne troubler ta paix une fois que tu voudras te reposer. »

Tes yeux sont surpris puis tu te détends en penchant un peu la tête sur le côté. Je vois un petit sourire arriver sur tes lèvres.

« Tu as raison, comme ça si on subit une attaque de grande ampleur je serai au plus près de toi pour te protéger. »

J'étouffe un rire. On est les mêmes. On doit trouver des raisons logiques qui maintiennent l'illusion d'une distance alors qu'on pourrait simplement s'avouer qu'on ne veut pas que l'autre soit loin.

« Juin tu dis ? Ca va être long. » dis-je en regardant les constructions inertes autour de moi. « Il faut que tu trouves le Wakagashira. Identifie le, on fera entrer comme Yakuza et on verra ce qu'il vaudra. Avec l'espoir qu'il se hisse jusqu'à moi. » - « Ou alors j'en trouve un directement. Plus simple, tu ne penses pas ? »

J'hausse les épaules. Pour le moment il n'y a pas de ressource, pas d'enjeux, pas de fond, donc il n'y a pas de danger à mettre quelqu'un à un poste à responsabilités mais en mon fort intérieur, j'aimerai être entourer que de gens que je connais ou qui me sont franchement loyaux.

« Trouve le, Saya. Je déciderai plus tard. »



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Lun 7 Aoû 2023 - 12:23
Waclaw H. Tuszynski
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VI - Oyabun du clan Fukuhara
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Singularité : Sorcier / Sorcière
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DC : Princesse Sisi // Elizabeth B. Abberline
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Avril 2023 - Londres ▬ « Hey les amoureux ! Venez donc tenter votre chance au chamboultout ! Personne ne perd tout le monde gagne ! »

Je regarde même pas d'où viens la voix alors que tu lui fais un petit signe de tête pour refuser son offre silencieusement. Autour de nous, la fête foraine bat son plein et le bruit est incessant. Les Moldus s'agitent comme des fourmis malades en hurlant et riant comme s'ils étaient seuls sur cette Terre. Je me fais bousculer plusieurs fois mais je ne m'arrête pas et ne plie pas. La lumière m'arrache les rétines, il y a trop de couleurs, trop vives, trop fortes...

On finit par dépasser la plupart des attractions à sensations fortes et on tourne entre deux caravanes sales. Normalement, il ne faut jamais aller là, jamais sortir du circuit initial, mais nous, c'est là qu'on a rendez-vous. L'endroit forme une petite place de quelques mètres, remplie de câbles au sol sur lesquels il est facile de trébucher. Bien que la musique résonne au delà de ce mur de maisons sur roues, je n'entends plus ce qu'il s'y passe. L'homme que j'ai en face est dangereux et même si je le reconnais, mon corps se tends seul, mes poils se hérissent et mon visage termine de se fermer.

« C'est lui. »

Le gars est un peu plus petit que moi, ses cheveux sont identiques aux miens et ses yeux son en amande. Son regard est aussi noir que la magie que j'utilise. Il nous regarde sans parler, sans bouger. Saya croise les bras alors que je m'efforce d'écouter la respiration de notre opposant. Elle est calme, ça veut dire qu'il ne se sent pas menacé, du moins pas pour le moment, mais il reste alerte. Nous sommes dans le même état.

« Kumicho, voici Min Jae-Hwa. Min Jae-Hwa je te présente notre Oyabun, Hayden Fukuhara. » - « Oooh... mais je connais très bien Aniki. Merci pour les présentations. »

Le silence règne entre nous pendant quelques secondes. Personne ne parle un anglais parfait. Jae-Hwa a l'accent coréen très présent, Saya j'en parle même pas j'ai mis littéralement des mois à comprendre ce qu'elle me disait et moi mon polonais saccadé n'est pas bien plus brillant. Ca aurait pu être marrant finalement, mais ça ne l'est pas.

« ここで何をしているのか ? » - « 目標だ。君じゃない。彼女でもない。 »
« Qu'est ce que tu fais ici ? » - « Une cible. Pas toi. Pas elle non plus. »

Min Jae-Hwa. Le mec le plus violent que j'ai pu connaitre dans ma vie. Il a pas une enfance tragique, ses parents l'ont éduqué, l'ont soutenu, mais il a fréquenté très vite les mauvaises personnes et est tombé dans la délinquance. Son père a voulu le redresser avec encore plus de coups qu'il n'en prenait déjà et il a fait un séjour en centre de redressement a dix-sept ans avant d'être engagé de force dans l'armée. Sauf qu'il a déserté et je l'ai récupéré quand il est arrivé en Angleterre. Je peux pas dire que je l'ai aidé... car je suis pas un saint mais disons que j'ai su que c'était un sorcier. Il n'en avait aucune idée par bien des aspects. Je lui ai jamais dis qu'il y avait normalement un processus de découverte, je me suis contenté du présent et de lui apprendre des rudiments. Et plusieurs mois plus tard... le voilà formé. Il a trouvé des mentors et il n'a aucune idée de la différence entre la magie noire et la magie blanche. Son premier réflexe c'est les poings. Il serre ses doigts et il cogne sans s'arrêter. Il a comprit, malgré lui, que les sortilèges interdits nous crame la gueule avant tout mais il n'a pas la mesure d'à quel point ça peut être mortel sur le long terme. C'est un concentré de nerf. Du moins, je l'ai connu comme ça. Et nous nous sommes perdu de vue il y a bien cinq ans. Et voilà que Saya le trouve.

Je mets mes mains dans les poches.

« Je monte ma boîte. Tu veux en être ? » - « Tu t'es rangé ? » Mon sourire transpire le sarcasme « Oui. Je monte ma famille. Tu comprends ? » - « Je veux pas être ton larbin. » - « Il n'en a jamais été question. Soit tu fais partit du clan et tu m'es loyal, soit tu continue ta petite vie de crapule. » - « Fils de pute. » - « Ca tu peux le dire. Alors ? »

Le silence plombe l'ambiance. Je vois un mouvement de son côté et le même chez Saya.

« Ca vaut pas le coup, t'en tirerai rien. A part un peu plus de misère. »

Sortir son arme pour menacer ne nous mènerait nulle part. Moi, je bouge pas. Et puis j'ai une espionne très, très douée en duel, même clandestins.

« T'as du monde avec toi ? » - « Un peu. C'est le début. On est dans les Highlands. Si tu veux tu peux réfléchir. » - « C'est bon. Mais je veux pas être ton sous-fifre. Et j'ai du travail a terminer. » - « Quand tu auras fini, viens me voir. Et on s'arrangera pour le poste. On est à : » - « Inverlochlarig. Dans les Highlands. Tiens. »

Saya fit voler une photo animée jusqu'à lui. Il n'y a que la porte d'entrée d'une ruine écossaise et le vent qui agite le bois. Je fais volte-face en agitant ma main nonchalamment au dessus de ma tête.

« またね. Saya. »
« A plus. Saya. »

Et comme t'es la meilleure de mes employés, tu me suis sans rien dire. Je sais que tu le regarde pendant notre retraite, mais je pars quand même. Et quand on est assez loin de lui, je t'attrape pour transplaner.


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Mar 3 Oct 2023 - 14:28
Waclaw H. Tuszynski
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Début juin 2023 - Londres ▬ Le soleil brûle ma peau directement exposée mais le vent vient adoucir la douleur. Je ne peux pas bouger.

J'ouvre les yeux sur ce plafond fraîchement construit. Je sens le futon sur lequel je suis allongé, moelleux, à même les tatamis de ma chambre. Les portes fenêtres en paille de riz, renforcées par des croisillons acajou, sont ouvertes sur le jardin zen. Si je tourne la tête je peux voir le ciel, une partie des bambous et un coin de marre.
Mes bras me font souffrir et je ne sens pas mes jambes. Mes derniers souvenirs reviennent alors que j'essaye de me rappeler mon prénom.

Jae-Hwa et moi avons été pris dans une explosion. On m'a trahi, une fois de plus, on m'a tendu un piège et on a eu qu'à venir me cueillir. Je me souviens qu'il m'a ramassé et nous avons transplané non loin du clan. Je crois qu'il a appelé Saya mais toutes ces images sont floues. J'ai du m'évanouir juste après. La porte d'entrée coulisse et des pas feutrés entrent avec douceur. Je ne peux pas réagir rapidement alors je me contente de me tordre le cou de l'autre côté et je vois la médicomage de Saya.

« Monsieur Tuszynski, je m'appelle Sherilyne. Je suis la médicomage qui m'occupe de vos soins à domicile. »

Sa voix est si calme, si tranquille que je n'en fais rien. Je suis bien, je ne fais que la regarder sans vraiment la distinguer. Je vois qu'elle est pieds nus, comme le veut la tradition. Ces bons à rien ne lui ont même pas prêter de quoi se chausser. En même temps, on est loin de la demeure familiale clanique dont je rêve. Ca va encore prendre beaucoup de temps pour que mes hommes remplacent leurs abris magiques par des maisons traditionnelles.

« Comment vous sentez-vous ? »
« Mal. »

Ses yeux bleus me regardent d'abord un peu étonnés, puis finalement contrits. Ouais, je pense que je vais pas très bien.

« T'as vu une fille pas très grande, blanche... »
« Oui, ne vous inquiétez pas elle est là. Nous nous sommes entretenues avant que je ne vienne vous voir. »

Entretenues ? Entretenues de quoi ? Olive est en convalescence, je doute que t'aies discuté de quoi que ce soit avec elle. Je regarde cette femme bizarrement. A moins qu'elle aime parler aux fantômes sinon...

Les soins me font un mal de croup mais je ne dis rien. Je fais en sorte d'être coopératif même si des jurons passent parfois la barrière de mes lèvres. Je transpire, j'ai chaud et froid à la fois et puis quand tout s'arrête enfin, je souffle un bon coup. Alors que la doc fait ses bagages, je vois Saya entrer poliment. Je ferme les yeux, mon visage face au plafond. Je me concentre sur ma respiration pour l'apaiser.

« Madame Llansawel, monsieur vous cherchait. »
« Moi ? » fait-elle, surprise.
« Certainement pas. »
« Parles mieux, connard. »

Immédiatement je regarde dans la direction de la voix masculine et tranchante. Sherilyne s'arrête un instant de bouger et je vois Saya, les mains sur les hanches avec une moue particulièrement mécontente. Derrière elle, plus grand, se tient Jae-Hwa, bras croisés. Il a un visage menaçant et j'entends dans son timbre à quel point je n'ai pas intérêt de recommencer.

« T'es déjà sur pied ? »
« Ouais.  »
« Tss... Vous avez vu Olive ? »
« Il est obsédé par cette fille. » dit Saya à Jae-Hwa. « Non et fous lui la paix. On a essoré l'homme que tu as ligoté sur place. »
« Bon après-midi, à demain. Madame, messieurs. »

Saya approche un coussin et se met à genoux dessus. Elle commence à parler de la mission et notamment, des informations qu'ils ont pu tirer du 'prisonnier'. Pendant ce temps, elle lisse les draps, fait en sorte que je sois bien couvert et bien droit dans mon lit. J'ai envie de bouger mais plusieurs fois elle m'en empêche sans force.

« ...ce serait intéressant de le débaucher. Il est bon dans son domaine. Mais... »
« Hors de question. »
« ...Jae n'est pas de cet avis. »
« Il a raison, je le veux pas. La menace qu'il représente est trop grosse. On nous a tendu un piège, il fait partit du plan, il a épuisé toutes ses chances de survie. »

Tu dis rien et le grand mec non plus. Ce que je vois par contre c'est qu'il te regarde du coin de l'oeil, évaluant ta réaction plutôt distante et stoïque alors que tu te redresse.

« Très bien, comme tu veux. Je pense qu'on se tire un sort dans le pied, mais j'exécuterai tes ordres. »
« Alors dessoudez-le. »

Saya se fige et le coréen s'avance d'un pas. Il prend en charge la mission sur ce coup avant de faire volte face et partir sans nous laisser un mot à dire. Le silence plombe la salle jusqu'à ce que nous parlons en même temps.

« Hayden je... »
« Elle où Olive ? »
« Raaah !!! »

Le râle excédé de Saya résonna dans ma chambre et elle sortie en claquant férocement la porte, sans même discuter. Quelques minutes après, je n'entends plus que le silence du vent passant à travers les feuilles des bambous.
Et Olive n'est toujours pas là.


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