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Personne ne pleure personne |Event acte IV - Solo| Empty Personne ne pleure personne |Event acte IV - Solo|

Mer 2 Nov 2022 - 17:20
Gillian B. Humphrey
Enseignement
IV - Directrice de maison Serdaigle
Gillian B. Humphrey
Personne ne pleure personne |Event acte IV - Solo| Mhj7

Singularité : Animagus déclaré
Orientation : Boiz
Statut civil : Seule
Activités : Professeur superviseur du club d'échecs version Sorcier.

Personne ne pleure personne |Event acte IV - Solo| Wixj

DC : Olive Holmes, Lukas M. Rainforth, Josephine V. Lamora
© : Gigi

Carte du sorcier
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Personne ne pleure personne
Event acte IV - solo

La surveillance autour de la petite maison au cœur du Londres sorcier s’était drastiquement renforcée depuis quelques jours, et Alfred Hedgehopper était plus que déterminé à y jouer un rôle. En son for intérieur, alors qu’il scrutait la rue vide, assombrie par la nuit, il loua Merlin de ce que la propriétaire des lieux, Gillian Humphrey, n’ait pas fait l’objet de poursuites par le Ministère. Le piège qui avait été tissé autour d’elle était aussi détestable que mesquin. Non seulement elle avait failli perdre la vie, mais aussi tout avait été orchestré pour que les soupçons pèsent sur elle en cas de découverte, si toutefois le projet avait abouti. Fort heureusement, le plan avait échoué.
Comme si mademoiselle Humphrey était de la trempe des lâches, ils n’ont rien vu venir, songea Alfred, encore scandalisé de savoir sa chère Gillian ciblée par des cultistes plus cinglés les uns que les autres. Elle leur a montré ce que c’était que la vraie magie.

L’adoration d’Alfred pour l’arithmancienne l’aveuglait parfois, mais aujourd’hui elle était son moteur. Assis dans l’ombre, au cœur de la maison de Gillian, il considéra d’un œil attentif les deux Aurors et trois brigadiers magiques qui se tapissaient comme lui à l’abri de la lumière. Chacun était assis dans un fauteuil ou sofa du salon, remis à neuf après que toutes les traces du rituel ont été enregistrées pour l’enquête, puis effacée pour rendre le domicile à son occupante. Laquelle était absente ce soir, parfaitement en sécurité au bureau de l’Auror Hector Bonneville. C’était cependant nécessaire pour la réalisation du plan.

Un seul des auteurs du rituel était parvenu à s’extraire de la dimension du néant après la fermeture du portail. Les autorités dépêchées sur place, après l’appel au secours de Gillian, n’avaient eu qu’à le cueillir. Savemment arrêté, ils le soupçonnaient de pouvoir malgré tout communiquer avec ses complices, dispatchés un peu partout dans le pays. De quelle manière ils étaient parvenus à glisser, au cours d’une audition, qu’ils avaient sous la main une preuve irréfutable contre le groupuscule sur les lieux du rituel avorté, Alfred l’ignorait. Mais il y avait fort à parier que le suspect aurait cherché un moyen de faire connaître cet élément de ses co-auteurs, dès lors…

C’était un piège grossier. Beaucoup moins bien orchestré que le rituel ne l’avait été lui-même. Néanmons, les autorités, avec l’aide de Gillian, Hector et Alfred, avaient tâché de maquiller leur mise en scène. Si bien que tout paraissait vide, et que l’embuscade demeurerait insoupçonnée. Ces Aurors et brigadiers connaissaient des sortilèges dont Alfred n’avait jamais entendu parler, et peut-être en valait-il mieux pour lui – jusqu’à quel degré de manipulation mentale avaient-ils poussé leur magie, par exemple ?

Suffisamment, sans doute, pour que bientôt des bruits se fassent entendre dans la maison. A croire que plusieurs personnes fouillaient, quelque part à l’étage, ce qu’un hominum revelio permit de confirmer. Deux personnes venaient de s’introduire dans les lieux.

Ils avaient vu juste. Aussitôt, les Aurors se dressèrent sur leurs pieds, de même que les brigadiers se tinrent près. Malgré les nombreux sortilèges de dissimulation qui les cernaient, ils furent signe à Alfred de ne pas faire de bruit. L’intéressé acquiesça et sortit, comme tous les autres, sa baguette. Deux possibilités : avancer à pas de loup et risquer d’être surpris, ou transplaner pour les surprendre. Le choix était vite fait.

Dans le grenier, deux silhouettes emmitouflées dans ce qui ressemblait à des sweet à capuche moldus étaient penchées sur les murs où ils avaient, il y a peu, inscrit de sinistres runes. Le bout de leurs baguettes magiques émettait un faible rai de lumière.
- Tu trouves quelque chose toi ? demanda l’un après quelques minutes.
- Silence, lui ordonna sèchement l’autre. Ce n’est pas parce qu’il n’y a personne que…

Un grand crac l’interrompit. Aussitôt, les deux intrus lancèrent des sortilèges offensifs, un peu à l’aveugle compte tenu de l’étroitesse et de l’obscurité des lieux, mais ils ne parvinrent qu’à blesser superficiellement deux hommes parmi les six qui leur faisaient face. Alfred, plus déterminé que jamais à aider à l’arrestation de ces lamentables individus, lança à leur encontre un sortilège de désarmement redoutablement efficace.

L’instant d’après, tous deux étaient plaqués au sol, menottés et entravés. Les brigadiers les relevèrent sans une once de douceur, tandis que les Aurors les décapuchonnèrent tout aussi brutalement. Ils découvrirent, non sans surprise, qu’ils avaient à faire à des sorciers qui ne devaient pas être âgés de plus de seize ans. Certainement pas les têtes pensantes de toute cette sordide affaire, suffisamment naïf pour venir vérifier la rumeur sans franchement se méfier, et surtout, des pertes négligeables si les choses avaient dû tourner à la potion rance. C’était à vomir.
- On les emmène.

Les jeunes sorciers opposèrent à peine un peu de résistance et furent conduits, derechef, dans la rue où un véhicule du Ministère venait d’être dépêché. Alfred, de retour dans le hall, fit signe au chauffeur qu’il arrivait. Il voulait, avant de s’en aller, s’assurer que la maison de Mademoiselle Humphrey était bien fermée et sécurisée. Il était temps d'aller retrouver Gillian et Hector, au Ministère.
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Gillian B. Humphrey
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Jeu 3 Nov 2022 - 16:21
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Il était seize heures passées quand Sir Hector Bonneville sortit de son bureau situé quelque part dans le dédale du Département de la Justice magique, pour atteindre le dixième sous-sol. Sur le pas de la porte l’attendaient deux apprentis Aurors qui, par chance, n’avaient pas encore été envoyés sur le terrain.

La mission du jour, si elle n’était directement en lien avec la guerre qui se jouait au dehors, revêtait aux yeux d’Hector une importance néanmoins capitale pour la survie de la société magique. C’était, après tout, en grande part à cause d’actions désespérées comme celle de leur homme, à la rencontre duquel ils se rendaient, que le Brouillard avait gagné autant de terrain. Infectes affaires que celles de cette Brume infâme et odieuse, qui leur empoisonnait la vie à tous, depuis bien trop longtemps.

Tandis qu’ils battaient le parquet du Ministère pour se rendre aux ascenseurs, escortés de petites notes de service qui voletaient comme des libellules, Hector répéta ses instructions.
- J’attends de vous un grand professionnalisme Messieurs. N’oubliez pas que cet homme, si désespéré qu’il put l’être, n’a pas hésité à se rendre complice d’odieux assassins de jeunes sorciers innocents, au nom d’une soi-disant cause qui n’a d’autre but que de semer le chaos. Si vous sentez votre détermination flancher devant lui, je vous autorise à sortir de la salle sans préambule. Me suis-bien bien fait comprendre, chers petits ?
Les deux apprentis acquiescèrent, conscients de ce qu’il était attendu d’eux, aujourd’hui, davantage que ce dont la bleusaille était capable. Il faudrait faire comme s’ils avaient déjà obtenu leur accréditation, il faudrait tenir le choc. Ces temps de crise l’exigeaient.

L’ascenseur les mena à destination en quelques secousses qui laissèrent les trois hommes de marbre, par trop habitués aux excentricités du matériel du Ministère. Le couloir auquel ils étaient arrivé était sombre, étroit, humide et froid. Aussi sinistre que le boudoir d’une belle-mère, songea Hector, qui préférait s’amuser de l’aspect effroyable des geôles du Magenmagot. Après quelques pas, ils firent face à des sorciers surveillants d’Azkaban, signe que leur invité du jour avait été extrait en bonne et due forme.
A la vue d’Hector, qu’ils saluèrent d’un signe de tête, ils ouvrirent la porte de la petite geôle où se trouvait, entravé sur une chaise, le vieux Barnabe Fennigan, salement amoché par la détention provisoire.
- Merci pour votre concours Messieurs, claironna l’Auror à l’attention des surveillants, par là-même invités à se retirer. Ce qu’ils firent, laissant Hector, les deux apprentis et Fennigan seuls. Ce dernier, amaigri et prostré dans une position tordue sur son siège, avait la respiration sifflante. De grosses gouttes de sueur perlaient sur son crâne proéminent, signe de ce que du sang de Gobelin coulait dans ses veines.
Hector fit apparaître une chaise du bout de sa baguette, s’assit et chaussa de petites lunettes en demi-lune sur son nez aquilin, l’air particulièrement concentré sur les documents qu’il sortait d’une serviette. Tous se mirent à léviter autour de lui, selon un ordre savamment réfléchi. Hector ménagea son effet en ne prenant pas immédiatement la parole. Ce n’était pas comme si Fennigan devait aller quelque part, de toute façon.
- Alors, Monsieur Fennigan, si vous en disiez davantage sur les grands commanditaires de l’incident qui s’est produit près du lac de Riversdale ?
- J’ai déjà tout dit, maugréa le prisonnier d’une voix caverneuse.
- Je pense le contraire.
Hector donna un petit coup de baguette en direction d’un feuillet qui vint docilement se coucher devant lui. L’Auror le prit entre ses mains et déclama les quelques informations qui s’y trouvaient – il s’agissait, principalement, du résultat de l’enquête menée par le Ministère à l’endroit où les rejetons avaient été retrouvés.
- Nos équipes ont découvert, cher Monsieur, que ces odieuses créatures ont comme jailli du néant grâce à des portails stratégiquement disposés. Vous n’ignorez pas la finalité initiale du rituel, n’est-ce pas ?
Le reflet dans l’œil de Fennigan se fit plus vif. Jamais il n’oublierait qu’ils avaient tenté d’invoquer le Brouillard en ces terres du sud de l’Irlande : c’était bien pour ça qu’il leur avait livré tous ces jeunes sorciers en sacrifice. L’échec avait un goût amer dans sa vieille bouche. La mort pour rien, de jeunes gens, l’attristait, autant que ce que sa propre folie l’avait poussé à faire. Des actes dans lesquels il ne se reconnaissait pas, et qui lui valaient de s’interroger sur ce qui l’avait pris. C’était trop tard, de toute façon.
- A présent que répondez-vous, si je vous dis que le Ministère a mis la main sur un autre lieu où cette fois-ci, le rituel a manqué de réussir, s’il n’avait été interrompu à temps ?
Fennigan demeura bouche bée.
- Oui, nous sommes parvenus à faire des liens. Comme le dit le dicton : la taupe à babille finit toujours par sortir de son tunnel. Chaque question a mené à une réponse, puis une autre question. C’est ainsi, Fennigan, que nous avons compris que les rituels – le vôtre échoué et l’autre avorté – étaient en réalité jumeaux ; ainsi, selon la plus élémentaire logique, tout droit sortis du même cerveau malade.
D’un claquement de doigt, Hector fit ranger tous les documents qu’il avait apporté, et chaque feuille retrouva sa place dans la serviette de cuir qui se scella magiquement.
- Par conséquent les responsables de la tragédie de Riversdale sont aussi les auteurs du rituel que le Professeur Humphrey est parvenue à résorber seule, à son domicile. Nous les connaissons sous le nom d’Adorateurs du Brouillard. Voyez comme nous savons beaucoup de choses.
Fennigan bougea un peu sur sa chaise, sa respiration sifflante laissant passer ce qui aurait pu être un soupire, ou son dernier souffle. Conformément aux instructions de l’Auror, personne ne s’en émeut dans la salle.
- Et j’en sais à tel point que je suis à même de vous poser cette question : que faisait Atticus Humphrey parmi eux ?

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Gillian B. Humphrey
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Mar 29 Nov 2022 - 23:08
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Atticus Humphrey marchait d’un pas pressé sur les pavés londoniens desquels s’élevait une brume inoffensive. Bien plus que son homologue qui flottait sur les terres du nord de la Grande-Bretagne depuis plus d’un an, et qui aurait pu s’étendre de plus en plus, s’il n’y avait eu ces échecs. Ces deux cuisants échecs.

Diable, ce qu’il avait pu maudire les amateurs qui l’avaient entouré ce jour-là. Il leur avait pourtant dit de ne pas prêter attention à cette fille et d’accomplir le rituel. Ils s’étaient laissé distraire comme de la bleusaille. Tout comme ceux qui, suffisamment bêtes pour tomber dans le panneau de leur arrestation, s’étaient laissé impressionner par le Ministère et ses Aurors. La simple menace de quelques années à Azkaban avait, de toute évidence, suffit à délier leur langue. Sans leur lâcheté extrême, jamais il ne se serait trouvé dans pareille situation.

Ainsi donc, il était parvenu aux oreilles d’Atticus que son nom avait été dénoncé au Ministère. Mais lui, par Merlin, était vraiment apte à saisir toute la gravité de ces mots. Il avait été déchu de son titre de Langue-de-Plomb à la suite de plusieurs manquements. Ce n’était donc pas une petite affaire pénale qui l’attendait s’il se faisait attraper : il irait directement aux derniers sous-sols de la prison des sorciers, dans les cachots où l’on n’entend que la rumeurs terrible du fond des eaux, sans voir la lumière du jour.
Le comble de l’effroi l’avait frappé lorsqu’il avait tenté de transplaner et qu’il s’en était trouvé incapable. La magie de Ch’toth était certainement responsable. Il ne serait bientôt qu’un vieillard, cette magie noire avait dû l’impacter physiquement bien plus profondément qu’il ne voulait l’admettre. Les hallucinations, il avait appris à vivre avec, tout comme les murmures terribles qu’elles lui chuchotaient. Mais il n’avait pas anticipé que lancer un sortilège serait aussi douloureux désormais, ni qu’il perdrait la mobilité qui l’avait si habilement maintenue loin de ses pairs qui cherchaient à le juger et l’enfermer depuis plusieurs années. Quant à prendre le réseau de cheminettes, c’était suicidaire compte tenu de la surveillance accrue par le Ministère en ces temps de crise. Il avait voulu consommer du polynectar pour, à tout le moins, dissimuler son visage le temps de sa cavale, mais là encore, son corps n’était plus apte à en supporter les effets.

Au fond il récoltait ce qu’il avait semé.

Loin de se laisser abattre, Atticus choisit de prendre la voie terrestre. Raison pour laquelle, après avoir plié bagage, il battait le pavé de Londres d’un pas très pressé, un chapeau vissé sur son crâne dégarni. Il serait bientôt arrivé à la gare de Paddington, où il prendrait un train sur les quais sorciers, parmi des anonymes, afin de s’évaporer encore une fois. Tout irait bien. Personne ne savait où il se cachait, personne n’aurait jamais idée de venir l’y chercher. Bientôt il serait de nouveau libre.
- Good morning Sieur Humphrey, fit une voix de gentleman aisé alors qu’Atticus tournait à l’angle de la rue.
Il fit volte-face et se retrouva face à Sir Hector Bonneville, qui soulevait aimablement son petit chapeau melon, comme s’il se promenait et saluait une vieille connaissance croisée par hasard. Atticus chercha derechef sa baguette, rangée à sa ceinture, mais l’Auror fut plus rapide.
- Flippendo, articula-t-il, son arme délicatement pincée entre trois de ses doigts.
Atticus fut violemment projeté dans les airs et y virevolta dans d’inquiétants sauts périlleux avant d’atterrir lourdement sur le sol. Aussitôt, plusieurs sorciers sortirent de plusieurs cachettes. Le sorcier laissa retomber sa tête, douloureuse, sur les pavés froids. Il était de toute évidence tombé dans un guet-appens. Il soupira, son regard vide fixant le ciel gris au-dessus de la ville.

Il s’était trouvé si près de son but…

Au-dessus de lui, Alfred Hedgehopper, deux autres Aurors et Xerxès Barnabas, de la Brigade de police magique, le tenaient en joue.
- Je puis vous assurer mon cher que le Ministère a déployé des trésors d’ingéniosité pour tenter de vous retrouver. Mais tous nos essais se virent solder d’échec.
- Dans ce cas, comment saviez-vous que vous me trouveriez ici ?
- Parfois il suffit d’aller au plus simple.
Atticus suivit le regard satisfait d’Hector, dirigé droit vers une jeune femme brune, au teint pâle et aux yeux verts. Des yeux que le cultiste aurait reconnu entre mille, pour détester ceux qui leur avait transmis leur hérédité.
- Toi…
Gillian pointa elle aussi sa baguette vers le torse de son père.
- Je savais que nous aurions dû te tuer avant de commencer le rituel.
- Peut-être en effet, rétorqua l’arithmancienne sans ciller. Ainsi je n’aurais pas été en mesure de donner au Ministère la liste de tous les endroits où vous rencontriez jadis vos maîtresses.  C'était astucieux de votre part, pas une enquête n'aurait poussé ses recherches jusqu'à l'intime. Pas avec la situation de crise actuelle, en tout cas. Mais vous jouez de malchance, j'ai une très bonne mémoire.
Il avait suffit de poster des agents ministériels en surveillance à chacun des endroits désignés, et le tour était joué.
- Quant à savoir quand vous montreriez le bout de votre queue, nous n’avons eu qu’à questionner quelques de vos anciens complices, ajouta Hector. Ces gaillards ne sont pas très loyaux. A présent, Sieur Humphrey, si vous nous suiviez sans opposer de résistance ?

Quand bien même Atticus aurait voulu résisté, il n’en avait pas la force.

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Mar 29 Nov 2022 - 23:56
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Miranda Painswick pinça l’arrête de son nez, juste entre ses deux yeux, et soupira profondément. Cette audience de la VIè chambre pénale du Magenmagot lui coûtait bien plus d’énergie qu’elle ne l’aurait pensé. Le Brouillard arrêté, désormais, l’heure était venue de juger petit à petit tous ceux qui s’étaient rendus responsables de méfaits et d’infractions aux lois Sorcières pendant ces temps d’exception, d’infâmie et de guerre. Ceux qui avaient délibérément fait du mal autour d’eux, qui avaient cherché à nuire à autrui, qui avaient appelé cette brume détestable de tous leurs vœux. Atticus Humphrey en faisait partie, et si elle le cuisinait depuis maintenant près de trois heures, il se montrait particulièrement coriace. La suspension d’audience était la bienvenue.

La vérité, elle en disposait dans le dossier de l’enquête, remarquablement établi par un travail de concert entre le bureau des Aurors et la Brigade de police magique. Il ne s’agissait donc pas de déterminer le degré de culpabilité d’Humphrey – la condamnation ne serait que pure formalité – mais plutôt de déterminer la pleine dont il devrait écoper. Et pour l’heure, rien ne donnait envie de condamner ce sinistre individu à moins que la réclusion criminelle à perpétuer, dans les geôles d’Azkaban.

Miranda regarda l’horloge murale de son bureau. A dix-sept heures, elle redescendrait dans la salle d’audience et les débats pourraient reprendre. Elle ferma les yeux quelques instants, pour soulager ses paupières de leur tiraillement déshydraté.

~

- Silence dans la salle, ordonna la Présidente Painswick pas moins de dix minutes après la reprise des débats. Du haut de sa chaire, elle jetait un œil sévère sur le comparant, Atticus Humphrey, menotté et entravé sur une chaise de métal tout ce qui semblait de plus inconfortable. Il s’amusait depuis le début de l’audience à provoquer, pour susciter les réactions du public nombreux, pour faire enrager l’accusation et trembler le greffe, mais la Magenmage ne se laissait pas impressionner. Elle se répétait qu’elle avait vu au cours de sa carrière de plus gros poissons que celui qui se trouvait en contrebas.

La question du mobile, si elle indifférait pour la prise de sanction, demeurait déterminante pour en apprécier la sévérité. Or les motivations du prévenu étaient, à en lire le dossier, d’une bassesse abominable. A la question de savoir pourquoi il avait rejoint la secte des Adorateurs de Ch’toth, le culte terroriste qui avait pétrifié la Grande-Bretagne dans toute sa partie nord, Atticus Humphrey avait répondu :
- Pour être du côté des puissants.
Miranda Painswick avait parfaitement saisi quel genre de sorcier frustré elle avait face à elle. Un sang-mêlé, honteux de ses origines, qui aurait tout donné pour appartenir à ce que des réactionnaires appelaient « la noblesse sorcière », cette société réservée aux sang-pur. L’excluant de fait, le reléguant à des postes au Ministère qui ne satisfaisaient pas son égo d’homme se pensant au-dessus de tout le monde. C’était exactement la raison pour laquelle ses jours en tant que Langue-de-Plomb furent bien vite comptés, une fois qu’il parvint dans ce service des plus secrets. Revendre des informations aux familles huppées – et douteuses – du monde magique lui avait valu très rapidement un renvoi, et dès lors on l’avait recherché pour le juger. En vain, car Atticus Humphrey était autrefois un sorcier habile.

Et c’était bien au cours de cette longue cavale de plusieurs années qu’était apparue la secte des Adorateurs de Ch’toth. Pour quiconque voulait se cacher du Ministère, il n’y avait pas destination plus avisée.
- Ces puissants qui pourtant ont fini par échouer.
- La magie de Ch’toth n’est pas faite pour les faibles. Beaucoup d’entre nous n’étaient pas dignes de lui. De sa grandeur, de sa magnificence. Notre échec n’est pas celui de Ch’toth.
- Vous vous êtes donc réfugié dans cette secte, mais au vu de votre rôle… Miranda fit léviter plusieurs documents parmi ceux qui volaient déjà autour d’elle, correspondant à des pièces du dossier. Des preuves accablantes démontrant l’implication d’Atticus. Vous avez pris une part plus qu’active dans tous ces rituels. Aujourd’hui, précisément et pour rappel, il vous est reproché d’avoir instiguer la tragédie de Riversdale, tout comme la tentative d’ouverture du portail chez votre fille, Gillian.
Atticus tiqua.
- Je n’ai pas de fille.
- Ce n’est pas ce que dit l’Etat civil sorcier, répliqua la présidente sans entrer dans le petit jeu minable du prévenu. C’est elle qui est parvenue à résorber le portail que vous et vos complices – tous incarcérés depuis – avez essayer d’installer à son domicile. Le but, Monsieur, n’était-il pas de faire entrer le Brouillard à Londres ? Et de faire croire que la seule responsable de cette catastrophe, si elle s’était produite, était Miss Gillian Humphrey ?
Atticus ne répondit rien pendant un moment. Il finit par redresser un visage débordant d’une haine glacée, qui semblait allumer dans ses yeux un incendie polaire.
- J’avais dit que nous aurions dû la tuer avant de commencer le rituel.
- Mais la perspective d’une autopsie en incohérence avec le reste des éléments vous en a dissuadé, n’est-ce pas ?
Atticus hocha la tête.
- Vos scrupules n’avaient donc rien à voir avec une affection paternelle.
Cette fois, un sourire démoniaque apparut sur le visage d’Humphrey.

Comme Madame Painswick s’estima suffisamment instruite sur l’affaire, elle ordonna la clôture des débats, et l’heure était venue pour chacun d’exposer son ultime argumentaire. L’accusation d’abord, et la défense, ensuite. Si ce n’était qu’Attitcus Humphrey ne pouvait compter que sur lui-même.

~

Dans le bureau de la Magenmage, à une heure tardive de la nuit, Gillian et Hector faisaient face à Miranda Painswick, qui rangeait d’un coup de baguette magique sa robe sorcière d’audience, ainsi que les nombreux éléments du dossier Humphrey.
- La réclusion criminelle à perpétuité à Azkaban, répéta Hector pour la énième fois dans sa barbe. Je maintiens, Miranda, que ce sinistre individu aurait mérité un baiser du Détraqueur, du moins s’ils étaient encore dans le coin pour le permettre.
- Sir Bonneville, vous n’êtes pas sans ignorer que je ne puis aller au-delà de l’infini pour fixer une peine. Causer le meurtre de tous ces jeunes sorciers mineurs avait déjà de quoi l’y conduire pour l’éternité. Le condamner pour les tentatives d’implantation du Brouillard relevaient presque, et cela me glace de le dire, du détail.
Hector s’ébroua dignement, malgré tout plus que satisfait de la sentence. Gillian, pour sa part, demeurait si silencieuse que son ancienne patronne s’en inquiéta.
- Je suis écœurée quand je vois tout le mal qu’il a voulu faire autour de lui, dit l’arithmancienne lorsqu’elle croisa le regard de Miranda.
- Et à vous, Gillian, et à vous ! Quel genre de monstre peut bien vouloir…
- Ne vous inquiétez pas, Hector. Avec Atticus Humphrey, j’ai l’habitude.
Il n’avait pas été un père chaleureux. Il n’avait jamais été un père tout court, d’ailleurs.
- Il est temps de rentrer chez nous, annonça Miranda après un long bâillement, une fois qu’elle fut vêtue de son manteau. Par Merlin ce que ces audiences sont longues.
- Et le rythme ne risque pas de freiner de sitôt, chère Miranda, dit Hector, les arrestations de cultistes pleuvent chaque jour et justice doit être faite. Question de dignité pour notre fière communauté magique ! A présent, allons affronter les journalistes de la Gazette. Leurs chroniques judiciaires font exploser les ventes, ces derniers temps, mais ce sont encore les interviews de fin d’audience qui les intéresse le plus. Tenez-vous prêtes !

Dehors, en effet, une horde de journalistes les attendait. Les appareils photos les inondèrent de flash, comme Miranda en avait pris l’habitude depuis la fin de chacun de ses procès depuis plusieurs semaines. Du reste elle se serait volontiers passée d’avoir à les enjamber à chaque sortie de la Cour du Magenmagot, car jamais elle n’avait aimé parler à la presse. Aussi d’un accord, tacite, elle, Hector et Gillian devaient passer leur chemin sans leur adresser un mot.

L’arithmancienne fut, malgré tout, prise en tenaille pas un groupe de journalistes, obligeant Miranda et l’Auror à l’attendre à quelques pas. Rien qui n'ait découragé le groupe, qui faisait déjà ses choux gras depuis quelques jours de ce que l'une des victimes de l'affaire fut professeur à Poudlard, et directrice de Maison.
- Professeur Humphrey, le condamné porte le même nom que vous ! Confirmez-vous qu’il s’agit bien de votre père ?
- Non.
Gillian leva une main devant ses yeux, pour les protéger des flash qui l’éblouissaient. Estomaqués, les reporters, qui pourtant étaient sûrs de leur information, insistèrent un peu.
- Ah mais... qui est-ce ?
- Ce n’est personne.

Sur ces mots, Gillian se fraya un chemin parmi eux, et attrapant Hector et Miranda par le bras, transplana avec eux loin de tout ce tumulte, pour mettre un point final au cauchemar qu’elle avait vécu.

© Laueee


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Gillian B. Humphrey
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