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Violence physique / gore (SOLO) Le Survivant

Ven 2 Sep 2022 - 9:18
Choixpeau Magique
- PNJ -
Choixpeau Magique
Orientation : None
Activités : Ne me parle pas.
(Compte PNJ n'envoyez pas de MP)



Le survivant
Pour une raison qui vous est propre, vous vous retrouvez sur le lieu de vacances d'un groupe de sorciers adolescents. Le spectacle que vous voyez devant vous est très certainement le pire : les corps inanimés sont étendus sur plusieurs mètres, certains ayant entamés une lente décomposition. En vous creusant la cervelle vous vous rappelez que la presse avait signalé une disparition inquiétante il y a quelques jours mais n'ayant aucune nouvelle du Ministère, l'affaire était restée en suspend. Présentement, elle se trouve devant vous. Dans l'ombre d'un recoin, vous apercevez quelqu'un bouger : un rescapé est là, apeuré, déshydraté et au bord de la mort seulement mu par la force du désespoir. Il est infecté. À vous d'intervenir rapidement.

___________

But de la mission : Élucidez la mort macabre de ce groupe, faite parler le gamin et soignez-le/emmenez-le en lieu sûr. Également, contactez les autorités pour les corps dont il faut se débarrasser rapidement. Si vous le laissez à son triste sort, un limon se développera.

Explication : Vous avez jusqu'au 30 septembre 2022 à 23h59 (heure FR) pour réaliser la mission qui doit être constituée de 4 posts par participant. Dans le cas où les conditions de la mission ne mentionnent pas ne peut être échouée, vous pouvez donc faire échouer volontairement la mission pendant vos quatre posts. Si vous avez des questions relatives à votre mission, nous vous demandons d'ouvrir exceptionnellement un ticket pour ne pas risquer de spoiler les autres joueurs qui ne participent pas à votre intrigue.
La déclaration de mission se fera dans un sujet à part.

Bon jeu !

Participant :
- Alfred Hedgehopper (PA de @Gillian B. Humphrey)


Violence physique / gore Re: (SOLO) Le Survivant

Dim 25 Sep 2022 - 14:22
Gillian B. Humphrey
Enseignement
IV - Directrice de maison Serdaigle
Gillian B. Humphrey
(SOLO) Le Survivant Mhj7

Singularité : Animagus déclaré
Orientation : Boiz
Statut civil : Seule
Activités : Professeur superviseur du club d'échecs version Sorcier.

(SOLO) Le Survivant Wixj

DC : Olive Holmes, Lukas M. Rainforth, Josephine V. Lamora
© : Gigi

Carte du sorcier
Malle à Objets:
Baguette:
Et aussi:
(SOLO) Le Survivant 5owl

Le survivant
Event acte III - solo

- Levicorpus.

Le corps de l’adolescent s’éleva tranquillement dans les airs quelques centimètres au-dessus du sol, la tête et les membres pendant mollement de part et d’autre d’un tronc qui menaçait de rompre à tout moment. Alfred eut tout juste le temps de l’allonger non loin de la rive du lac, aux côtés de ses vingt camarades tous aussi jeunes que lui. D’un regard circulaire, il constata qu’il n’y avait plus un seul cadavre qui ne repose allongé dans une posture digne et apaisée.

Un frisson lui parcourut la nuque, lorsque ses yeux se posèrent à nouveau sur les toiles de tente si densément maculées de sang qu’elles en étaient presque noires. Quant à songer aux postures grotesques et désarticulées dans lesquelles les adolescents avaient été découverts, la nausée l’empoignait à la gorge.  

Comment une telle tragédie avait-elle pu se produire ?

Le médicomage jeta quelques sortilèges de circonstances afin de figer la décomposition des chairs et l’effritement des os. Mieux valait, lorsqu’ils pourraient appeler les autorités, ramener les corps dans le meilleur état possible afin de procéder à une autopsie approfondie de chacun d’entre eux. Les premières constatations d’Alfred lui permettaient toutefois d’affirmer que la mort de ces jeunes vacanciers, évidemment très loin d’être naturelle, présentait tous les stigmates du meurtre. Du meurtre magiquement orchestré, à l’aide de féroces et impitoyables maléfices. Le cœur au bord des lèvres, Alfred agita sa baguette pour envelopper chaque corps d’une housse de protection destinée à garder leur intégrité au moment du transport. Enfin, il lança un sortilège de protection autour du groupe, afin de s’assurer que rien ni personne ne vienne les importuner jusqu’à leur départ.

Lequel n’arriverait pas immédiatement. Alfred rangea sa baguette et s’en retourna dans le petit bois à une dizaine de mètres derrière lui. Il y retrouva Hector Bonneville, son Auror d’accompagnateur, assis aux côtés d’un tout petit adolescent à lunettes qui tremblait comme une feuille, le visage pâle et les yeux exorbités. Hector, en le voyant arriver, lui adressa un signe de tête entendu, pour le remercier des soins apportés aux corps des amis de celui qui apparaissait comme le seul et unique rescapé du massacre. Une épaisse couverture en patchwork qu’Hector avait fait jaillir de sa baguette lui entourait ses frêles épaules, et un petit feu brûlait à leurs pieds afin de le réchauffer. Il n’était pas plus de quinze heures, mais le fond de l’air était frais et humide, comme les dernières journées d’automne qui précèdent l’hiver.

- Ce jeune garçon est français, indiqua Hector à Alfred qui s’asseyait près d’eux, le plus précautionneusement possible. Il semble comprendre l’anglais mais il est en état de choc. Tout ce que j’ai appris, c’est qu’il se nomme Marius.
Marius lança un regard inquiet – terrorisé, plus exactement – à Alfred, qui se pencha doucement vers lui. L’adolescent eut un mouvement de recul, tétanisé.
- Bonjour Marius, je m’appelle Alfred Hedgehopper. Sir Bonneville et moi voulons t’aider. Est-ce que tu saurais nous dire ce qui s’est passé ici ?
Alfred avait eu beau lui parler avec une infinie douceur, Marius se recroquevilla et continua à trembler.
Hector secoua la tête et suggéra d’attendre un peu que l’adolescent reprenne ses esprits. Il lui servit une tasse de thé, qui sortit du néant du bout de sa baguette magique. Bien qu’il ne bût pas, Marius garda précieusement la tasse bouillante entre ses mains glacées par l’effroi.

- Avez-vous réussi à vous occuper des corps, mon jeune ami ? demanda Hector à voix basse, en se tournant vers Alfred.
- Oui, répondit le médicomage sur le même ton. Je les ai aligné près de la rive du lac et ai extrait ceux qui étaient encore dans les tentes. Vingt adolescents au total, et vraisemblablement assassinés au moyens de rituels de magie noire.
Alfred colla son poing contre ses lèvres. Hector lui posa une main compatissante sur l’épaule.
- La meilleure façon de les aider à présent est d’élucider le mystère de leur massacre. Hector fronça les sourcils en scrutant les alentours. Ce lac est un endroit privilégié des sorciers étrangers en quête d’un peu de tourisme, ou des voyages scolaires. A l’heure actuelle le Brouillard gagne du terrain mais puisqu’il n’est pas arrivé jusqu'à cette partie de l'Irlande, le gardien du domaine ne l’aura pas fermé. D’ailleurs, en avez-vous vu trace de votre côté ?
- Pas la moindre, avoua Alfred. J’ai poussé jusqu’à sa cahute à l’entrée, mais elle était vide, avec toutes ses affaires bien en place… C’est comme si cet homme s’était volatilisé.
- Il n’y avait pas de désordre ?
- Non, comme je vous le dis.
Hector plissa légèrement les yeux. C’était là un détail qui dénotait particulièrement avec l’état dans lequel le campement de ces jeunes sorciers français avait été retrouvé. Et considérant le fait qu’il était impossible d’entrer sur un domaine touristique sorcier sans que le gardien n’ouvre magiquement les lieux…
Banarbe Fennigan. C’était pourtant bien sa disparition à lui qui avait été signalée au ministère. Une affaire à laquelle Hector ne se serait très certainement jamais intéressé s’il n’avait reçu le courrier de Mrs. Méricourt. Sa vieille amie issue de l’hexagone lui avait conté, outre des nouvelles la concernant, toute l’inquiétude de ses amis, parents d’une jeune Violette partie en camp de vacances à fort juste titre en Irlande… dans ce qu’Hector remarqua vite être le domaine du vieux Fennigan. Il avait emporté Alfred sous son bras, et le spectacle qui les attendait à leur arrivée dépassait de loin tout ce qu’ils avaient pu imaginer.
Nul doute que malheureusement parmi les corps de jeunes filles découverts se trouvait celui de Violette. L’annoncer à sa famille serait par-delà de tout ce qu’il y a de détestable. Un aspect de son métier auquel Hector ne s’était jamais fait.

- Et ma prof ?
La petite voix de Marius fit sursauter Alfred et tira Hector de sa réflexion. Les deux sorciers échangèrent un regard intrigué.
- Madame Babille… c’est elle qui nous accompagnait…
- Je n'ai trouvé que des corps d'enfants, murmura Alfred dans un souffle.

Hector se leva lentement et s’empara de sa baguette.
- Restez avec Marius. Je vais aller jeter un œil. Vous connaissez le signal, mon jeune ami, en cas de danger ?
Alfred acquiesça, sans rechigner. Lorsque Hector prenait les choses en main de la sorte, mieux valait le laisser suivre ses intuitions. Il resta donc en compagnie de Marius, tandis que l’Auror retournait, à pas de loups, sur les lieux du drame.

© Laueee


« Il ne faut pas redouter ce qui est complexe ».

Gillian B. Humphrey
KoalaVolant

Violence physique / gore Re: (SOLO) Le Survivant

Lun 26 Sep 2022 - 23:00
Gillian B. Humphrey
Enseignement
IV - Directrice de maison Serdaigle
Gillian B. Humphrey
(SOLO) Le Survivant Mhj7

Singularité : Animagus déclaré
Orientation : Boiz
Statut civil : Seule
Activités : Professeur superviseur du club d'échecs version Sorcier.

(SOLO) Le Survivant Wixj

DC : Olive Holmes, Lukas M. Rainforth, Josephine V. Lamora
© : Gigi

Carte du sorcier
Malle à Objets:
Baguette:
Et aussi:
(SOLO) Le Survivant Rfhz


Hector marchait précautionneusement afin de polluer le moins possible la scène de crime. L’œil vif et les oreilles aux aguets, il tenait sa baguette devant lui comme s’il s’attendait à devoir faire face à un danger d’une minute à l’autre. Ce qui n’était pas nécessairement faux, considérant qu’une professeure avait disparu, au même titre qu’un gardien se faisait désirer. Soit chacun avait été attaqué lui aussi, soit l’un d’eux était la source du danger, si ce n’était les deux. Hector avait cependant du mal à croire que la dénommée Madame Babille, pour laquelle Marius s’inquiétait, ait eu quelque chose à voir avec le massacre de ses élèves. Bien entendu, tant que le garçon n’était pas plus loquace…

- Revelio, murmura l’Auror.

Sa baguette pointée vers le sol révéla, petit à petit, des traces qu’il était difficile de distinguer à l’œil nu, dans la boue remuée par les très nombreuses empreintes de pas de ceux qui avaient tenté de fuir une mort certaine. Hector les voyant dissimulées sous toutes les autres comprit qu’il s’agissait des toutes premières qui avaient existé. Des traces de lutte, de quelqu’un qu’on avait sauvagement agressé avant de le traîner sur le sol pour l’emmener dans le petit bois. Quelqu’un de taille adulte, au vu de la taille et de la profondeur des sillons dans le sol.

A l’évidence, la professeure avait été visée en premier afin de l’empêcher de protéger les enfants. Hector sentit ses narines se retrousser de dégoût. Le degré de lâcheté de celui qui s’en prenait à de jeunes sorciers sans défense lui inspirait un mépris infini.

D’un pas décidé mais prudent, l’Auror choisit de suivre la piste de ces sillons, sentant son cœur battre lentement dans sa poitrine. Plus concentré que jamais, il prenait soin d’éveiller chacun de ses sens, convaincu qu’il allait aux devants d’un spectacle peu réjouissant.


Alfred soupira, concerné par le sort de Marius et peu serein de les savoir seuls autour du petit feu qui les réchauffait à peine – bien qu’Hector ne fut pas très loin. Dans les yeux de Marius dansaient les petites flammes mourantes, tandis qu’il ne cessait de trembler de bas en haut.

Sans avoir réussi à nouer contact avec l’adolescent, il essayait de le réconforter du mieux qu’il pouvait, tout en lui soignant les quelques ecchymoses et égratignures qui lui parcouraient la peau. Il avait notamment une belle bosse à la tête, et une lèvre fendue. Du peu qu’il avait réussi à en savoir, Alfred comprit que le petit gabarit de Marius lui avait servi à aller se dissimuler dans un arbre creux, pendant plusieurs jours. Il voulut retenter sa chance, une fois le garçon pansé et soigné.
- Ne t’inquiète pas, Sir Bonneville est un Auror. Il retrouvera ta professeure.
- Elle est morte.
Marius garda la bouche ouverte à la fin de sa phrase. Il ne laissa pas le temps à Alfred de se répandre en tentatives de réconfort inutiles.
- Je les ai vus l’emporter… elle n’avait aucune chance…
Alfred sentit son cœur tomber dans son estomac.
- Ils ? Qui ça « ils » ?

Plus loin dans la forêt, Hector commença à entendre des bruits de craquement, qui le firent dévier de sa route et progresser dans leur direction, enveloppé d’autant de sortilèges en pouvoir de le dissimuler sa présence. A mesure qu’il s’approchait, il remarqua que les craquements n’avaient rien à voir avec des brindilles que l’on romprait sous ses pas, mais ressemblaient davantage à ce qu’il avait déjà pu entendre dans sa jeune carrière, à l’époque où l’on traitait les prisonniers d’Azkaban comme des scroups galeux.

Des os que l’on brisait.

Les bruits de succions qui suivirent, provenant de derrière les arbres qui le dissimulaient désormais, lui auraient arraché un haut le corps s’il n’était à ce point sidéré par ce qu’il apercevait, au travers des petits branchages. Des jambes d’adulte, traînant mollement sur le sol, déjà bien décomposées et qui remuaient au gré de l’assaut des crocs qui s’acharnaient à les déchiqueter méticuleusement.

Les restes de la pauvre professeure Babille, à laquelle s’en prenaient deux créatures blafardes, accroupies à quatre pattes, décharnées et sans yeux, dotées d’une bouche immense parsemée de centaines de dents fines pointues plus acérées que des lames de rasoir. Elles semblaient se délecter des chairs à vif de leur victime, plus morte qu’on pouvait l’être.
Hector voulut reculer, pour réfléchir à un plan. Pourquoi pas aller chercher Alfred, ou bien se charger de ces deux créatures lui-même, mais pas d’ici, sans quoi il risquait d’être trop exposé. Mais à peine avait-il fait un pas en arrière qu’une des deux créatures releva sa tête ensanglantée, comme si elle flairait les alentours, et sembla remarquer la présence de l’Auror malgré les précautions magiques qu’il avait prises.

- Je les ai vus… Ils sont sortis après que tout le monde a été tué… ceux qui ont fait ça sont venus et sont partis…
- Qu’est-ce que tu as vu, Marius ?
- Des sorciers... Et après… je connais pas leur nom. Ils sont nombreux, partout autour de nous. Nous allons mourir.

- Incendio maxima !

Hector, d'un geste précis de sa baguette pointée droit vers l'ennemi, s’égosilla alors que l’un des deux rejetons se ruait sur lui. Le jet de flammes rebondit sur le dos de l’un afin d’atteindre également l’autre, et les deux créatures se tordirent de douleur à mesure que les flammes leur dévoraient la peau, en poussant des rugissements si stridents qu’Hector sentit son âme se glacer au plus profond de son corps.

Quand enfin ils reposèrent inertes sur le sol, l’Auror entendit au loin la rumeur de pas furieux qui martelaient le sol, accompagnés de cris semblables à ceux qui venaient de s’éteindre.

Hector se précipita vers le feu de camp, afin de retrouver Alfred de toute urgence. De toute évidence, il allait falloir se battre.


© Laueee


« Il ne faut pas redouter ce qui est complexe ».

Gillian B. Humphrey
KoalaVolant

Violence physique / gore Re: (SOLO) Le Survivant

Ven 30 Sep 2022 - 21:01
Gillian B. Humphrey
Enseignement
IV - Directrice de maison Serdaigle
Gillian B. Humphrey
(SOLO) Le Survivant Mhj7

Singularité : Animagus déclaré
Orientation : Boiz
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(SOLO) Le Survivant Rfhz


- Préparez-vous Alfred, vociféra Hector en arrivant au pas de course sur les restes du campement. Nous avons de la compagnie !

Déjà alerté par la rumeur lointaine des cris stridents des créatures, dont la course irréfrénée faisait vrombir le sol, Alfred bondit sur ses jambes la baguette à la main. Plus effrayé que jamais, Marius couina et se remit à trembler de plus belle.
- Ils arrivent, cria-t-il les mains plaquées contre ses oreilles, le regard exorbité, ils reviennent, ils vont nous tuer !
- Voyons jeune homme, jamais nous ne permettrons cela.
Malgré une certaine agitation qui trahissait son stress, Hector prenait sur lui de paraître au flegmatique que son sang anglais lui dictait de l’être. Il décrivit de sa baguette le tracé d’une ligne bordant le bois à quelques mètres d’eux. La ligne s’illumina avant de cracher des flammes infernales destinées à former un long et large mur pour ralentir leurs assaillants, dont les carcasses sanguinolentes et décharnées s’agitaient au loin, détruisant tout sur leur passage.

Avant qu’ils n’en profitent tous les trois pour s’éloigner sur le rivage, Alfred apposa une nouvelle couche de sorts de protection sur la scène de crime, et plus précisément sur les corps qu’il avait soigneusement entreposés près de l’eau. Le déferlement de rejetons n’aurait que peu d’effet sur eux, s’ils parvenaient à leur niveau.
- Veuillez procéder Marius, nous devons faire vite.
Hector venait de faire jaillir du néant une minuscule barque dans laquelle il invitait le jeune Marius à monter. L’adolescent lui adressa un regard affolé, mais l’Auror ne lui laissa pas le temps de dire ce qu’il devinait être des protestations.
- Je ne parviens pas à créer d’embarcation plus grande que cela, expliqua-t-il d’une voix calme qui laissait penser qu’il maîtrisait parfaitement la situation. Aussi êtes-vous le dernier survivant de ce triste campement. Il est hors de question que vous couriez à nouveau un danger. Montez donc, que je vous envoie à l’abri au milieu de ce lac.
Marius ne demanda pas son reste, et une fois qu’il fut les deux pieds dans la petite barque, Hector la fit glisser d’un ventus bien senti. Lorsque le garçon s’immobilisa au centre du point d’eau, Alfred le vit leur lancer des regards angoissés. Mais à présent qu’il était en sûreté, les deux sorciers pouvaient commencer à lutter l’esprit tranquille.


- Il faut tracer des pièges, dit Alfred, tandis que les monstres s’acharnaient sottement près du mur de flammes, qu’ils ne parvenaient ni à contourner, ni à percer. Il joignit le geste à la parole, en lançant çà et là des sortilèges destinés à faire chuter dans des trous profondément – et magiquement – creusés les créatures qui se laisseraient leurrer par ses illusions.
- Ils n’ont pas d’yeux, fit remarquer Hector qui s’adonnait à la même tâche, avec hâte mais expertise. J’ignore ce que sont précisément ces créatures, mais il est clair qu’elles se repèrent avec d’autres sens comme l’odorat. Voire en percevant les flux magiques qui les entourent.

C’était là l’hypothèse qui satisfaisait le mieux l’Auror, qui malgré les sortilèges de dissimulation de sa présence, s’était malgré tout fait remarquer des créatures. Alfred et lui continuèrent à poser autant de pièges que possible, tant que le mur de flamme continuait à être suffisamment ardent – ce qui ne durerait pas plus de quelques minutes. Hector creusait magiquement un piège dans le sol, qu’il ensorcelait afin d’empêcher toute remontée, tandis qu’Alfred, fort des enseignements de Gillian Humphrey en arithmancie, assurait des enchantements destinés à sceller durablement les pièges et les maintenir fermés. Tous les rejetons ne tomberaient assurément pas, mais c’était déjà une bonne façon d’éviter d’avoir l’ensemble de la marée infernale leur arriver dessus.

Au bout de deux minutes, frappé d’horreur, Alfred remarqua que le mur de flammes se dissipait.
- Battons en retraite mon jeune ami, lança Hector alors qu’il reculait en tenant sa baguette à bout de bras.
Sous son impulsion, ce qui restait du mur de flammes se dissipa en un clin d’œil. Les rejetons, plus énervés que jamais, se précipitèrent sans discernement vers eux, leurs griffes acérées les découpant les uns les autres tant ils couraient tous dans le même tas.

D’un geste synchrone, Hector et Alfred levèrent leurs baguettes vers le ciel, ce qui activa l’ensemble des pièges. Les trois quarts des rejetons y furent aspirés, entassés, puis complètement coincés. Leurs cris retentissaient avec d’autant plus de rage maintenant qu’ils étaient faits prisonniers, mais c’était bien là le cadet des soucis d’Alfred.
- Hector, il en reste vingt-cinq ! s'égosilla-t-il.
- Vingt-cinq c’est peu, répondit l’Auror alors qu’ils progressaient au pas de course dans l’eau. Mais c'est un nombre pénible car on ne peut le diviser par deux. Vous en prendrez dix et je me chargerai des quinze derniers. Cela ira pour vous ?
- Euh, oui je crois…
Ce n’était pas comme si Alfred avait le choix, de toute façon.
- Voilà qui est dit, mon garçon !

Les deux sorciers jetèrent un sort combiné destiné à séparer le groupe de rejetons en deux plus petits, correspondants à leur calculs. Pour anéantir les siens, Hector opta à nouveau pour la stratégie des flammes, qu’il jeta avec tant de précision et d’ardeur sur ses cibles que sept d’entre eux parvinrent à atteindre la rive du lac. L’Auror les maintint encore à bonne distance de lui, mais s’il lui était impossible de les stupéfixer ou les pétrifier à l’aide de sortilèges classiques, la métamorphose partielle de certains de leurs membres lui permit de les ralentir suffisamment, pour lui permettre de venir leur asséner le coup de grâce, qu’il voulut, même pour ces monstres, le plus rapide et indolore possible.

Au moment où Hector n’en décousait déjà plus qu’avec ses sept survivants, Alfred se retrouva encerclé par les dix monstres dont il avait la charge. Il réussit à faire danser la gigue à certains d’entre eux, d’un tarentallegra particulièrement offensif, qui les fit perdre l’équilibre et les conduisit à une noyade aussi pathétique que fatale.
La dernière des bêtes debout devant lui, plus sauvage que jamais, se rua sur lui sans lui laisser le temps de se défendre, le faisant lâcher sa baguette magique. Déséquilibré, le médicomage bascula à la renverse et se retrouva sous l’eau, usant de toutes ses forces pour repousser le rejeton qui avait noué ses sales pattes autour de lui et essayait de lui arracher la chair du cou. L’eau remuait, autour d’eux, à gros bouillons, et petit à petit Alfred sentait que le souffle commençait à lui manque, tout comme la force de lutter contre le rejeton.

Alors que sa vue se troublait très sévèrement et que les griffes de son adversaires se plantaient plus définitivement dans sa peau, il aperçut un éclair de lumière rouge venir de la surface et frapper de plein fouet le dos du monstre, qui s’immobilisa net. Alfred profita de ce qu’il avait lâché prise pour remonter hors de l’eau. Il jaillit des profondeurs, en inspirant aussi profondément qu’un bébé qui vient de venir au monde. Il toussa et cracha pendant quelques secondes, et remarqua après avoir repris ses esprits que le rejeton flottait à côté de lui, face contre le fond, complètement inerte.

Une main de la largeur d’un battoir lui flanqua une grande claque dans le dos, pour le revigorer.
- Bravo Alfred. Mais vous m’avez fait une petite frayeur avec le dernier tout de même. Fort heureusement pour vous, je n'étais pas loin, claironna Hector, dont la chevelure habituellement gominée était tout à fait en bataille. Bien qu’il fut maculé d’éclats de chair de ces monstres, il se donnait l’air de se tenir en plein salon mondain.

L’Auror fit un petit geste désinvolte de la main lorsque le jeune homme le remercia puis jeta un œil en arrière. Marius se dépêchait de ramer à la main pour les rejoindre, aussi pâle que l’on pouvait l’être. Alfred, qui avait repris son souffle, considéra la rive d’où s’élevaient encore les cris des rejetons prisonniers.
- Allons, Cher, il est temps d’appeler les secours.


© Laueee


« Il ne faut pas redouter ce qui est complexe ».

Gillian B. Humphrey
KoalaVolant

Violence physique / gore Re: (SOLO) Le Survivant

Ven 30 Sep 2022 - 21:59
Gillian B. Humphrey
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IV - Directrice de maison Serdaigle
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Carte du sorcier
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(SOLO) Le Survivant Rfhz


Alfred apposa un le dernier sceau de cire sur le dernier permis d’inhumer qu’il y avait à délivrer dans cette sordide affaire. L’enquête au Ministère était sur le point de se clore, dans la mesure où le gardien Fennigan, mystérieusement disparu près du lac dont il avait la garde, avait été retrouvé. Ce grâce aux investigations de la Brigade de police magique ainsi que le témoignage de Marius. A présent que l’affaire était sur le point d’être terminée, et surtout que l’ensemble des autopsies avaient été réalisées, le Ministère n’avait plus de raison de conserver les corps de ces pauvres jeunes sorciers étrangers. Alfred avait été nommé médicomage-légiste sur cette affaire, pour d’évidentes raisons, et s’était chargé de rédiger un rapport aussi rigoureux qu’exhaustif. L’heure était, quoi qu’il en fut, venue de rendre ces jeunes gens défunts à leurs familles.

Pour empêcher l’émotion de l’envahir, Alfred se répétait en boucle ses propres conclusions. Chaque victime avait été dans un premier temps immobilisée, que ce fut par un sortilège de pétrification ou de stupéfixion. Ensuite toutes avaient reçu le même type de blessure magique, causée par des sorts lacéreurs de chair, qui les avaient peu à peu vidées de leur sang. Avec un certain recul, Alfred avait horodaté les blessures, qui devaient avoir toutes été faites dans un temps voisin. Il fut facile d’en conclure que l’attaque avait été massive, mais également coordonnée.

La parole de Marius avait permis d’en connaître bien davantage, une fois qu’un philtre calmant lui fut administré. Sa mémoire s’avéra d’une très précieuse aide et permis de corroborer les constatations d’Alfred sur les corps, et celle d’Hector et le la Brigade magique sur la scène de crime. Les élèves avaient été assaillis par un groupe de sorciers présentant la tenue et les stigmates de groupes de cultistes que le Ministère commençait désormais à très bien connaître. Sur la rive du lac, caché par un sort de simulation, un immense pentacle avait été tracé, dans lequel le sang des innocentes victimes fraîchement égorgées avait été déversé.

Et comme l’avait dit Marius, leur professeure Madame Babille, avait été prise pour cible dès le départ par les cultistes, afin d’empêcher la seule sorcière adulte sur place de protéger les plus jeunes.

Tout ceci était d’une lâcheté infâme. Alfred était absolument écœuré. Mais le programme de l’après-midi lui rendait le cœur plus léger, car Fennigan serait interrogé. Il avait été retrouvé à la frontière du pays de Galles, en train de prendre la fuite. Hector, l’Auror en charge de l’affaire, avait tenu à l’interroger personnellement. Puisqu’Alfred avait été aux premières loges, il escomptait bien que son ami lui raconte par le menu les détails de ce que ce petit bonhomme, pas plus haut qu’un gobelin, avait à leur dire sur ce qui avait motivé son départ précipité.


- Les adorateurs du Brouillard lui ont fait une promesse, expliqua Hector lorsqu’il retrouva Alfred en fin d’après-midi, pour prendre le thé.
Bien que le médicomage n’ait guère eu le cœur à un petit goûter frivole en ces temps particulièrement sinistres, l’Auror avait répliqué que des gentlemen anglais ne sauraient manquer à cette auguste tradition. L’on pouvait dire d’Hector beaucoup de choses, notamment qu’il était complètement excentrique, mais sa meilleure qualité était en vérité cette capacité qu’il avait à garder son sang-froid, en toutes circonstances, même de crise. Aux yeux d’Alfred, Hector était d’une force de caractère tout à fait inébranlable.
- J’ignorais que cela fut possible, Alfred, mais cet homme est issu d’un parent gobelin. Non, non, vous avez bien entendu : un seul parent gobelin, et l’autre sorcier – n’est-ce pas tout à fait étonnant, quand on sait la tension séculaire qui persiste entre nos deux peuples ?

L’Auror raconta à son jeune ami, comme promis, tout ce que Fennigan lui avait avoué. Cet homme, semi-gobelin de sa condition, s’était retrouvé coincé en Angleterre au moment où le Brouillard avait commencé à s’installer. C’est alors qu’il avait, petit à petit, entendu des voix qui lui semblaient familières, avant de comprendre, après de longs mois à se demander s’il n’était pas devenu fou, qu’elles ne faisaient qu’un et provenaient du Brouillard. Aussi les limons qui pouvaient se former çà et là lui parlaient également, ce qui l’avait conduit à s’aventurer au cœur de la brume maudite, sans n'en ressentir aucun effet.

Alors que Fennigan avait tenté de s’en ouvrir à autrui, qui ne voyaient en lui qu’un esprit malade comme tant d’autres qui avaient été retournés par cette malédiction brumeuse, il fut envoyé dans l’un de ces hôpitaux de fortune ouverts à la va-vite pour pallier les carences de Sainte-Mangouste. C’est alors qu’il avait fait la connaissance d’un adepte des Adorateurs du Brouillard, infiltré parmi la population soignante.

- Ils m’ont dit que j’étais l'un des élus, avait dit Fennigan, les yeux grands ouverts sur le vide, sa petite silhouette rachitique courbée en avant. Que moi aussi j’avais le don. Les voix du Brouillard ne m’ont jamais fait de mal, elles m’appelaient leur frère… Quand ils m’ont demandé ce que j’étais prêt à faire pour lui, je n’ai pas hésité. J’étais prêt, oui, à sacrifier n’importe qui pour permettre l’extension du Brouillard. Alors quand ce groupe d’étrangers est arrivé… Ils avaient besoin de chair et de sang pour le rituel. Il fallait cela, pour l’invoquer… pour le faire venir à nous… et étendre son pouvoir.

Hector reposa sa tasse de thé avec délicatesse sur sa petite soucoupe.
- Ce vieux Fennigan a toujours été seul. Rejeté des sorciers et des Gobelins – ce qui n’est pas très étonnant – il était prêt à faire n’importe quoi pourvu qu’on lui disait qu’il avait enfin trouvé sa place. Autant vous dire, mon cher jeune ami, qu’il a été une cible rêvée pour ces Adorateurs de malheur.
- Tout cela était donc un piège ? demanda Alfred, complètement dégoûté. Ces jeunes ont été assassinés par les Adorateurs du Brouillard pour qu’ils accomplissent un rituel d’invocation ?
- Invocation qui n’a pas fonctionné, précisa Hector qui beurrait un scone avec soin. Puisqu’ils en ont été quittes de voir apparaître ces affreux monstres que vous et moi avons vu de très près.
- En savez vous davantage sur eux, d’ailleurs ?
- Ils sont en cours d’étude au département des mystères. Nous savons au moins qu’ils sont suffisamment dangereux pour avoir fait fuir ceux qui les ont eux-mêmes invoqués. Ahhhh…

Hector poussa un profond soupire, et reposa le scone qu’il venait pourtant de beurrer avec amour. Finalement, l’appétit lui manquait un peu.
- Fennigan va partir à Azkaban.
- Oui, je vous le confirme, cela arrivera tôt ou tard. Il aura peut-être à faire au département des mystères, avant cela. Mais ce dont nous pouvons être sûrs, mon cher, c’est que nous n’en avons pas terminé avec ce fichu Brouillard.

Alfred considéra la question en silence. Puis il but une gorgée de thé, imitant Hector, pour que le goût de ce qui est quotidien prenne le pas sur l’exceptionnel désastreux qui rythmait leurs vies depuis si longtemps.


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« Il ne faut pas redouter ce qui est complexe ».

Gillian B. Humphrey
KoalaVolant

Violence physique / gore Re: (SOLO) Le Survivant

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