[Groupe 2] Il y a quelque chose de louche...

Il y a quelque chose de louche

Acte 2
Nous sommes le 16 mai 2022

Vous voilà de nouveau dans ce fichu brouillard. Plusieurs d'entres vous sont là par déduction directe de leur précédente enquête. Des contacts au sein du Ministère vous ont orienté sur cette piste, évoquant à nouveau la rumeur d'une taupe dans les rangs de l'État, plaçant en vous quelques espoirs pour en savoir un peu plus sur les secrets du Brouillard. L'ambiance est d'ailleurs complètement différente de d'habitude au sein de la lande écossaise. Ce n'est plus simplement un air glacé, une brume mortuaire ou juste un sentiment d'oppression non, il y a quelque chose en plus comme... un danger grandissant. Bien sûr, vous saviez déjà que des gens mourraient ici mais maintenant vous sentez que vous aussi vous pourriez y laisser votre peau. Et au final, peu importe réellement vos raisons ou vos sentiments, vous êtes de nouveau au cœur du problème.

Vous progressez avec difficulté, cette nouvelle confrontation vous paraît bien plus compliqué. D'ailleurs pourquoi êtes-vous là déjà ? Cette réponse va progressivement disparaître au fil des minutes qui vous entraînent toujours plus loin dans le Brouillard. Tout vos repères ont disparu, vos certitudes se sont envolées. Et si vous vous étiez trompé ? Il n'est plus question de faire demi-tour, d'ailleurs, vous ne le pouvez pas. Toute notion d'orientation est faussée, tout ce que vous pensiez savoir ou maîtriser est maintenant obsolète. Que vous soyez seul(e) ou plusieurs, hâtez-vous ! Le temps est compté avant que vous ne perdiez tous vos moyens.

Courez, courez pauvres fous, car dans le brouillard tout peut arriver.

Explications

› Informations complémentaires

La raison de votre présence ne regarde que vous et votre personnage, elle doit tout de même avoir un lien avec la rumeur concernant un mystérieux groupe de volontaires recrutés à la va-vite par une organisation inconnue. Vous ne savez rien de plus, si ce n'est que c'est extrêmement louche... Et que potentiellement cela à un lien avec des disparitions de civils. Vous l'aurez compris, vous n'avez aucune preuve, vous essayez d'en trouver.

- Vous êtes libre de collaborer, ou pas. Je ne vois pas d'inconvénient à ce que vous restiez seul perdu dans le brouillard, par contre sachez que tôt ou tard ou serez amené à vous regrouper.
- Vous devez réagir aux effets du brouillard, sauf si vous êtes en possession d'un élément vous permettant d'échapper aux contraintes liées à ces effets.
- Veuillez respecter la cohérence du brouillard. On ne peut rien voir au travers au-delà d'un mètre, vous progressez à l'aveugle en pleine campagne, pas de forêt, ni de créature magique. C'est vous contre le brouillard.
- Vous pouvez utiliser vos sens pour repérer éventuellement les autres participants.
- Concernant le groupe 1, vous ne savez pas où ils sont, vous ne pouvez pas tomber sur eux.

› Participants attendus

Seuls les personnages listés ci-dessous peuvent poster. Il n'y a pas d'ordre pré-établi. Dans le cas où un joueur ne poste pas entre deux post MJ, il est éliminé du groupe c'est à dire qu'il ne fait plus partit de ce groupe, nous n'en parlons ni RP ni HRP et il ne peut plus poster.
Si vous avez des questions ou des remarques, merci de les poster dans le groupe Discord Event prévu à cet effet.

- @Léto P. Carrow
- @Anthony Valentyne
- @Willow Dawkins
- @Robin Hunt
- @Marx Sohei

De plus, nul besoin d'attendre que je poste ! Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaiter -sans pour autant faire de double-post- d'ici ma prochaine intervention.

Je ferai une intervention MJ le 05, 12 et 19 juin.

› Résumé

Nous sommes passés volontairement sur les politesses et la période où vos personnages ont fait légèrement connaissance, pour vous immerger dans le vif du sujet.

Prochain post le 05/06/22

Par Merlin, dans quelle traquenard me suis-je encore fourré ?! Si de prime abord, cela m'a semblé être une idée des plus légitimes à suivre, maintenant que je suis perdu au beau milieu du fameux brouillard, c'est une autre histoire...D'ailleurs, quelle a été cette idée déjà ? Elle ne m'a laissé qu'une vague impression, comme grignotée par ce froid glacial qui me serre la gorge, quelque de chose de flou et d'impalpable, de pelucheux, comme ce brouillard, mais moins glacial, moins agressif, moins... mortel ? J'espère me tromper... En tout cas, cette idée est désormais davantage une intuition. Celle de faire quelque chose de juste, de répondre à une nécessité. Les évènements du mois dernier m'ont visiblement décidé à mettre mon nez dans une histoire qui de toute évidence me dépasse, ainsi que d'étranges rumeurs. Des rumeurs autour d'un certain mouchard... Je crois que je me suis naïvement dit que je pouvais me rendre utile autrement qu'en m'exécutant bêtement en tant que magenmage au Ministère, à attendre que les choses se passent, que je pouvais mettre mes connaissances et mon esprit au service de la nécessité de la situation. Mais c'est sans doute ma position au sein du Ministère qui m'a assuré un ticket dans cette aventure. Et ma mésaventure à Godric's Hollow, en pleine page de la Gazette.

Et Willow Dawkins. Depuis ma rencontre avec la brigadière, il y a quelques mois de cela, je suis plus largement le travail du Ministère sur le terrain. Je me tiens un peu plus informé si vous voulez. C'est comme cela que j'ai ouïe dire qu'un groupe d'aurors et de brigadiers avait été envoyé enquêter au sein du brouillard. Je n'en sais pas beaucoup plus. En revanche, à laisser trainer mes oreilles à droite à gauche, j'ai finit par apprendre qu'un nouveau groupe se formait pour y retourner, afin de lever le mystère sur les disparitions de civils, et... Et me voilà ! A me les geler au milieu de je-ne-sais-où, craintif et inquiet, à ça de regretter de m'être lancé là-dedans et de faire demi-tour. Mais c'est désormais impossible. J'avance, la main serrée sur ma baguette de châtaignier à la pointe illuminée, dans cette purée de pois. J'avance, inlassablement...

Mais je suis un tout petit peu rassuré quand même. Je suis avec des agents de terrain, aurors et brigadiers. Au moindre truc suspect, ils sauront réagir avec efficacité. Je leur fais confiance. Malgré la confusion qui règne maintenant dans ma tête, je cherche à rester accrocher à la réalité pour ne pas sombrer dans cet onirisme comme cela semble si terriblement simple. Alors naturellement je tente de taper la discute, à voix basse. Dites, vous pensez qu'on va marcher encore longtemps comme... Je ne termine pas ma phrase. Une sueur froide me fige sur place. Je ne vois ni entend plus personne. J'agite ma baguette dans ce brouillard opaque comme si je pouvais le dissiper, en vein, et mon geste devient panique. Je n'ose même pas crier tellement j'ai la trouille. Je laisse échapper un timide et tremblant : Il y a quelqu'un ? comme un môme terrifié dans une maison abandonnée, à mi-mot. Puis, des bruits de pas feutrés. Sont-ce eux ? A part eux, il n'y a personne dans ce maudit brouillard, n'est-ce pas ? Mon poul s'accélère drastiquement. J'ai l'impression d'étouffer. Par Merlin, pourquoi suis-je venu ? Ai-je vraiment cru que ce serait intelligent de jouer les héros ?! Je pense à Elphias, bien au chaud chez sa tante, et je suis pris d'une tempête de regrets.

Avec le LA de Marx

Tous les échantillons prélevés avaient été analysés, mais le retour des rapports ne semblait pas obligatoire dans tous les bureaux, ce que la brune avait trouvé effroyablement dommage et surtout frustrant. Sainte Mangouste débordée, le Ministère se prenant pour des super-héros en sauvant des civils, jusqu’à ce que certains finissent par disparaitre... Pas compliqué d’entendre les rumeurs quand on se retrouvait à devoir se balader de service en service et surtout d’être trimballait dans les soirées officielles –ou non- où il fallait se faire voir. Du coup, à être trimbalée et plantée comme un pion partout où Alex voulait qu’elle aille sous prétexte qu’elle passait plus inaperçue, Léto écoutait et souriait. Sourire surtout, une grande majorité de la population était persuadé que les assistantes n’étaient bonnes qu’à ca, et oubliait qu’elles étaient celles qui trainaient le plus dans tous les services et étaient au courant des ragots. Mister Robin Hunt si sérieux en extérieur ne s’était-il pas laissé aller à se faire acheter par un de ces artistes dont les mœurs pouvaient être remis en doute ? Miss Dawkins ne fricotait-elle pas avec une enseignante ? La basse-cour ne faisait jamais attention à une secrétaire, pas plus que ne le faisait les hommes d’affaires, les scientifiques, ou les types louches que cotoyaient le fiancé. Car après tout, une secrétaire n’était là que pour être jolie et minaudé, elle ne risquait pas de comprendre ce qui était dit juste à coté d’elle, même si ca s’agitait quant à une entité doté de conscience dans le brouillard, ou encore de groupuscule naissant soudainement pour enrôler des volontaires. Non, elle se contentait de sourire et hocher la tête, tel était défini son image.

En se détachant des potins qui se voulaient croustillants mais qui n’avaient que peu d’importance, la brunette s’informait de ce qui était prévu au sein du Ministère. Si eux aussi avait eu vent de la présence de personnes qui se réunissaient dans le brouillard (et on ne parle pas de willow et Daisy), il avait de forte chance pour qu’une expédition soit de nouveau mise en place. Le département des mystères y avait ca place et Léto faisait valoir son efficacité lors de la dernière virée à défaut de son caractère impulsif. Elle avait énuméré le nombres de fiole ramené, les soins effectués sur les civils à protégé, l’araignée immense (oui elle avait dû exagéré sur la taille) immobilisé, et bref statuait sur le fait quelle était loin de servir qu’a verser du thé dans des tasses de porcelaines. Elle avait même nourri Valentyne et ceci sans compensation, rien que ça c’était déjà beaucoup à ses yeux. La suite de la discussion n’avait eu que peu d’importance, et légitime aux yeux de son chef ou non, Léto se savait à sa place la bas.

Aussi, elle avait suivi le pas, en jeans baskets et sweat comme l’autre fois, le blond polaire en moins, une tête brune en moins. Ce n’était pas grave au moins pouvait-elle être plus concentrée sans l’Adonis et chercher à confirmer les rumeurs qui courraient sur cette fameuse organisation. Il y’avait eu plein de suppositions, autant remplies d’espoir que de bêtises, mais aucune ne semblaient vraiment se rejoindre en un point unique crédible, tout était flou. Un peu comme la visibilité dans ce brouillard qui semblait encore plus épais et plus dense que la dernière fois, les autres étaient rapidement que des formes sombres. Il faisait encore plus froid que la première fois, où alors elle avait oublié comment c’était de sentir ses poumons se remplir de cet air glacial. Un second tour de son écharpe au tour du coup, la pensée virevoltait sur la douceur et le moelleux de la laine. La brune secouait la tête, tachant de garder les esprits clairs, réalisant qu’elle ne voyait plus aucunes des formes humanoïdes qui lui semblait avoir suivi. Elle n’était plus sure de la présence des autres…

Les mains se tendaient devant elle, marchant comme une aveugle sans la moindre canne blanche, tâtonnant l’air n’étant pas sur de savoir si la voix qu’elle entendait était réele ou imaginaire. Apparemment il n’y avait personne ici, et la pauvre tentative d’illuminer le brouillard faisait chou blanc, le rendant encore plus épais. Pas âme qui vive, pas un seul cliquetis d’accromentule, pas un bruissement du vent dans les feuilles. Si ca se trouvait elle n’était pas vraiment là, juste encore endormie dans son lit. C’était étrange, mais pas encore terrifiant. Jusqu’à ce qu’elle trébucha, les mains toujours en avant et s’entrechoqua contre quelque chose de dur et mou à la fois, pas vraiment chaud. La première pensée fut qu’elle venait de se planter contre un cadavre « Hiiiiiiii » Etre rationnel était bien trop demandé pour la brunette entrain d’hurler en scrutant l’humanoïde face à elle. Il lui fallut plusieurs longue secondes d’effort pour arriver à voir que c’était le charmant asiatique du ministère. « Aaaaaaaahh… C’est vous ! » La main sur le cœur dans un vain espoir de calmer les battements affolés qui ne voulaient pas croire que le type devant était vivant. « Désolée.. Je me croyais seule. Vous êtes là pour...quoi au fait ? »

Codage par Libella sur Graphiorum

Acte 2 - Il y a quelque chose de louche

Notre dernière mission, organisée par le ministère, semblait à la fois si proche et si lointaine. Nous avions risqué nos vies pour pouvoir apporter des réponses. Enfin, ça, c’était sur le papier. J’avais naïvement cru que les échantillons récoltés sur place auraient fait avancer les recherches plus rapidement, et pourtant… Le seul point positif qui ressortait était que nous avions réussi à sauver la vie de civils.

Le seul et unique point à mes yeux.

Malgré ma position au sein de l’institution, le ministère semblait presque s’être enfermé dans un mutisme impénétrable et dérangeant. Il ne restait que les murmures et les rumeurs captées au détour d’un couloir. Sans fondement que le nombre de fois où nous l’entendions être répétée ou bien selon une soi-disant source haut placée. J’avais bien essayé d’échanger avec mon supérieur, mais il n’avait pas l’autorisation de révéler quoi que ce soit pour le moment. Si tant était qu’il avait réellement des informations à sa disposition.

Pour l’instant, je me contentais de miettes de pain.

J’en venais par moment à douter. Les grands de ce monde jouaient au échec et nous étions les pions. Avaient-ils réellement l’intention de résoudre ce souci ? Avaient-ils conscience de la souffrance du peuple sorcier qui en découlait ? Ou bien n’avaient-ils aucune honte à détourner le regard en attendant que d'autres prennent la peine de s’occuper de ce sujet ? Avec le temps, je penchais de plus en plus pour cette dernière possibilité.

Et c’était insupportable.

Outre les personnes qui avaient perdu leur chez eux, et je ne pouvais m’empêcher d’avoir une pensée pour Daisy, il y avait eu des disparitions, des blessés et peut-être bien pire. Les effets du brouillard semblaient si incertains à mes yeux. Il fallait donc agir, et au plus vite, alors je me contenterai des rumeurs. Le ministère était peut-être déjà corrompu. Mais d’autres rumeurs parlaient d’un groupe de volontaires et d’une organisation inconnue.

Là était peut-être la solution.

Un nouveau groupe et me revoilà donc au sein du brouillard. Un étrange arrière goût de déjà-vu que ma cigarette n’avait pas su enlever. Des visages connus enfin ça, c’était avant de les voir disparaître dans le brouillard. Ses griffes s’étaient instantanément refermées sur nous, étouffés. De mon côté, j’avais bien pénétré la brume avec un sortilège de Têtenbulle, mais pour une raison étrange, celle-ci n’avait cessé d’éclater au bout de quelques secondes. Le brouillard était-il devenu plus agressif encore ? Je n’allais peut-être pas tarder à le savoir. Ma cigarette finissait de se consumer entre mes lèvres. Peut-être était-ce un moyen de me rassurer ? Me protégerait-elle de la brume ? Absolument pas.

Mais elle restait un lien avec la réalité.

Je ne voyais rien et je ne savais pas si le Lumos au bout de ma baguette aidait réellement, la lumière se reflétant avec puissance sur le mur blanc qui m’entourait. " Putain ! " On pouvait dire que je m’étais encore mise dans une merde sans nom. Qu’est-ce que je cherchais au juste ? C’était de plus en plus flou. Des réponses sûrement, oui, mais quoi ? Je tentais des Ventus de temps en temps. Un chemin semblait alors se libérer, mais le brouillard refermait cette lueur d’espoir presque instantanément.

Un hurlement.

Avais-je bien entendu ? Était-ce une hallucination auditive ? Je me revoyais, hurlant, un corps aimé dans mes bras. Une larme coula sur ma joue. Non, le cri ne venait pas de moi. Il semblait lointain, étouffé par la brume, mais je tentais tout de même de me diriger vers son origine. Si tant est qu’il en avait bien une. J’entendis mon nom murmuré derrière mon dos, une voix glaçante que je connaissais. " C’est à cause de toi, Willow. " Ma cigarette s'écrasa sur le sol. Je pressai le pas toujours dans la même direction avant de finir par me mettre à courir, les murmures semblant se rapprocher.

Une ombre, puis deux.

Bam ! Ma course fut arrêtée net. Je m’étais pris une épaule de plein fouet dans les côtés. Le souffle coupé sous le choc, je levais mon regard vers les ombres. L’épaule était bien réelle. " Sohei ? " Et il n’était pas seul. " Oh Carrow aussi. " Dis-je en reprenant mon souffle. Je jetai un regard inquiet derrière moi, étais-je toujours poursuivie ? Mais rien ne déboula à ma suite. " Je pensais ne plus vous retrouver. Vous allez bien ? J’ai cru entendre un hurlement. Vous avez entendu ? "

Plus rien n’était certain à mes yeux.

(c) Willow Dawkins

Résumé:

C'était une mission de reconnaissance. Des agents de terrains avaient été détachés ainsi que des volontaires. Robin marchait à côté de Valentyne, non loin d'eux se trouvait Marx Sohei, le héro de Godric's Hollow.
Ils avançaient avec difficulté dans un brouillard qui se faisait de plus en plus dense. Les sorts de tetenbulle ne fonctionnaient plus et il était compliqué de voir à plus d'un mètre. Cependant, le froid était surement ce qu'il y avait de pire. Il s'infiltrait et glaçait les membres sans même laisser la moindre chance de se réchauffer.
Ce qu'ils devaient trouver était assez flou, le ministère les avait lâché au milieu de la brume avec pour seule consigne de trouver les citoyens qui se regroupaient et disparaissaient dans le brouillard. Robin était perplexe vis à vis de la gestion du ministère dernièrement. Il devait reconnaître que les articles incendiaires de la gazette n'avait pas tout à fait tord : ils n'étaient pas à la hauteur. L'auror avait l'impression qu'ils ne faisaient rien de concret pour arrêter ce brouillard et aujourd'hui encore on cherchait à trouver des gens qui avaient disparus plutôt que de s'occuper de la raison de leur disparition... Et il y avait encore pire. Robin avait l'impression que les journalistes en savaient presque plus qu'eux sur toute cette enquête et ce n'était pas normal. Où avaient-ils collectivement merdé au juste ?

Perdu dans ses pensées, il eut tout juste le temps d'attraper le bras de Valentyne qui était en train de disparaître dans le brouillard pour chuchoter "On a perdu les autres"'

C'est là qu'il y eut un cri !

Une attaque ?!

A l'aveuglette, Robin se dirigea vers l'origine du bruit et retrouva Marx Sohei... En plus ou moins bonne compagnie (le plus étant pour Mrs Dawkins et le moins pour l'insupportable Miss Carrow).

"Mr. Sohei, j'ai cru qu'on vous avait perdu. Evitez de partir trop loin, on ne voit pas à plus d'un mètre ici. Mesdames, c'est un plaisir de vous revoir" ce n'était qu'une formule de politesse. Il ne le pensait pas vraiment.

Résumé:

La vie, c’est comme un paquet de clopes… Quand on arrive à la dernière, on la savoure avec un certain plaisir. Ne voyez pas là la confession d’un condamné à mort… Pas que. Ça fait longtemps que je songe à prendre ma retraite. Nan pas que je me sens bien trop vieux pour ses conneries, juste, je pense avoir fait le tour. Le monde ne m’amuse plus, d’ailleurs quoi de plus banal que de se retrouver une fois de plus dans ce brouillard. Les jours s’enchaînent, se ressemblent aussi. Je ne serai même pas étonné de tomber sur les mêmes touristes, les égarés, ceux qu’on a aiguillés au beau milieu de nulle part.

Triste constat. Les mains dans les poches, je scrute le rideau opaque au-dessus de moi avec une certaine lassitude. Je n’ai jamais eu la prétention de me hisser au-dessus des autres, ni celle de savoir mieux que le beau monde. Non, tout ce que je voulais, c’était me laisser porter par le vent.

Je soupire, parce que je n’ai même plus la force de formuler la moindre remarque. Mes pensées se sont figées en reconnaissant des voix familières. Je pointe le ciel du bout de mon nez et recrache un peu plus de fumée. C’est toujours plus frustrant, toujours plus décevant, oui, je suis fatigué. Il me manque quelque chose, vous savez cette pointe d’excitation, cette petite impulsion… Je suis vraiment fatigué.

Je soupire une dernière fois en prenant soin de faire disparaître mon mégot d’un petit tour de poignet. J’ai appris ce tour d’un vieil ami qui lui aussi a fait son temps. Dernière tour du magicien qui effectue son dernier tour de piste, il faut savoir tirer sa révérence… S’il m’entendait m’apitoyer sur mon sort, il me mettrait sûrement un coup de pied au c*l en me disant que même sa petite fille serait plus convaincante en faisant une crise existentielle. Ça a le mérite de me faire rire. Il me manque. Mes pas s’allongent jusqu’à ce que je devine être notre petit groupe. Ils sont aussi discrets qu’un troupeau en pleine transhumance, mais je serai bien c*n de sonner les cloches des brebis égarées. Je ne suis ni berger, ni responsable des communications ; j’ai jamais aimé jouer les garde-fous.

Si je me suis éloigné pour une bonne raison. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. J’ai beau vérifier le médaillon autour de mon cou, il me semble qu’il fonctionne comme à son habitude. Alors pourquoi le brouillard s’intensifie autour de moi ? Pourquoi, j’ai subitement l’impression de sentir tout mon corps s’engourdir ? Hunt, je crois qu’on a tout faux…

Résumé:

Il y a quelque chose de louche

Acte 2
Nous sommes le 16 mai 2022

Il manque quelqu’un à l’appel. Vous le savez, Valentyne n’est pas revenu vers le petit groupe. Il s’est éloigné pour une obscure que raison et maintenant que le brouillard semble brusquement s’animer dans des courants d’air glacés, vous comprenez qu’il est peut-être trop tard pour tenter de le chercher.   Le voile spectral s’enroule sur lui-même libérant le décor de son funeste linceul. Il tourbillonne et fait trembler la végétation autour de vous, comme si quelque chose le faisait reculer. Vous n’êtes pas libres pour autant, vous êtes encerclés ou peut-être au centre d’un épineux problème ; le brouillard ne répond plus au standard que vous connaissez. Son comportement est pour le moins étrange.

Explications

› Informations complémentaires

Le brouillard s’est écarté du groupe, pour les laisser à découvert dans une espèce de prairie. Vous êtes encerclés par le brouillard, un peu comme si vous étiez sous un dôme. Vous ne pouvez voir le ciel ni au-delà d’un rayon de 6 mètres autour de vous.

Vous pouvez sentir le froid émaner du brouillard qui vous entoure mais ses effets s’amoindrissent (si vous étiez impacté).
Vous entendez tout autour de vous la nature s’animer (ça craque, des oiseaux s’envolent etc…) Cela ne donne pas franchement envie de s’aventurer au delà des limites imposées par le brouillard.
Vous pouvez choisir d’attendre et jouer sur le psychologique, ou au contraire aller au devant du phénomène.
Si vous choisissez cette option, vous serez immédiatement soumis à aux effets du brouillard 

› Participants attendus

Seuls les personnages listés ci-dessous peuvent poster. Il n'y a pas d'ordre pré-établi. Dans le cas où un joueur ne poste pas entre deux post MJ, il est éliminé du groupe c'est à dire qu'il ne fait plus partit de ce groupe, nous n'en parlons ni RP ni HRP et il ne peut plus poster.
Si vous avez des questions ou des remarques, merci de les poster dans le groupe Discord Event prévu à cet effet.

- @Léto P. Carrow
- @Anthony Valentyne
- @Willow Dawkins
- @Robin Hunt
- @Marx Sohei

De plus, nul besoin d'attendre que je poste ! Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaiter -sans pour autant faire de double-post- d'ici ma prochaine intervention.

Je ferai une intervention MJ le 12 et 19 juin.

› Résumé

Nous sommes passés volontairement sur les politesses et la période où vos personnages ont fait légèrement connaissance, pour vous immerger dans le vif du sujet.

Prochain post le 12/06/22

HAA* Mon hurlement s'éteint dans ma gorge. Mes cordes vocales ne peuvent exprimer une telle peur. Mon sang a fuit ma peau, désormais d'un blanc immaculé comme un terrain enneigé au petit matin, et s'est réfugié dans mon cœur pour s'y calfeutrer, manquant de peu de le faire exploser. Je crois que je suis mort un bref instant. Je suis tétanisé devant cette femme qui m'a soudainement surgit dessus depuis le brouillard, et qui hurle d'effrois. Je tire une grimace de six pieds de long, à deux doigts de voir mon âme quitter mon corps pour détaler le plus looooin possible.

Elle se tait après des secondes de panique beaucoup trop longue, et ... me parle ? La tétanie laisse place à un immense soulagement. Je la reconnais et pousse un long soupir. C'est Miss Carrow, du Département des Mystères. Elle semble avoir eu aussi peur que moi. J'essaye une première fois de lui répondre, mais ma langue me l'interdit. Je parle enfin, mais d'une voix étonnamment aigue comme pour me punir d'une telle frayeur. Par Merlin ! Miss Carrow... Non non, vous n'êtes pas toute seule... Et moi non plus ! Je porte une main à mon visage, et je me retiens de la serrer dans mes bras tellement je suis rassuré d'avoir retrouvé une camarade humaine. Mon cerveau avait commencé à s'imaginer des trucs retords dans cette brume hallucinante.

Son interrogation a le mérite de remettre un peu d'ordre dans mon esprit. C'était comme si ce coup de sang avait chassé de ma tête une congestion envahissante qui m'empêchait jusque-là de réfléchir et d'y voir claire. Ce que je fout ici hein ?! Le besoin insoutenable de d'intervenir en héro depuis Godric's Hollow j'imagine ? Enfin, il n'y a pas que ça... Et ce serait faire un raccourci facile... Et surtout, si je lui sors un truc pareil, je vais passer pour un mégalo ! Pour les mêmes raisons que vous, j'imagine ? Une pirouette peu habile. Mais comment justifier qu'un magenmage joue les enquêteurs sur le terrain ? Aucune idée... Je me disais que je pourrais en apprendre plus sur les groupuscules que le brouillard a réveillé ? Euh, ouais, surement... Attendez, j'ai les idées qui s'embrouillent à nouveau... Quel lien entre ces extrémistes anti-hybrides et le brouillard ? Aucune idée... Mais il y avait autre chose non ? J'sais plus...

Je me fais percuter subitement par quelque chose. NOM D'UN* Mon cœur repart pour un tour de carrousel de l'effroi, et je me sens défaillir une nouvelle fois. Le nez me pique, et mes paupières retiennent avec difficulté mes larmes, comme un barrage prêt à céder devant la une crue. Je n'ose même pas poser les yeux sur la forme à côté de moi, de peur d'y découvrir une vision terrible, la dernière de ma courte vie. Mais non ! La chose me connait. Et je la reconnais. Et ce n’est pas une chose. Miss Dawkins ! Par Merlin ! Je ne jure que par Merlin ces derniers temps… Savoir la brigadière de nouveau à nos côtés me rassure. Au moins, l’une d’entre nous est capable de réagir face à l’adversité. Enfin, j’espère… Non pas que je ne fasse pas confiance à Miss Carrow, mais elle n’était ni brigadière, ni auror, alors bon… Sans doute se disaient-ils de même pour moi, remarquez. Je ne dirais pas que tout va bien, vu la situation dans laquelle nous sommes, mais au moins, nous sommes à nouveau réuni… Le hurlement que vous avez entendu était celui de Miss Carrow… Ou le mien ? Ou un autre encore que nous n’aurions pas entendu ?! Ne pas y penser, ne pas y penser, ne pas laisser cette idée germer…

Du brouillard surgissait à son tour Mr Hunt. Mon esprit s’en trouve un peu plus allégé encore, même si j’ai le sentiment que l’auror me sermonne. Je me sens comme un gosse tout à coup, qui aurait fait une bêtise et ne serait pas à sa place. Oui, j’avais remarqué... Veuillez m’excuser pour cette maladresse… Cette folie plutôt ! C’était moi qui m’étais éloigné alors ? Je ne me souviens pas... Cette brume machiavélique me donne la migraine à tourmenter ainsi mes neurones… Content de vous avoir à nos côtés en tout cas ! Nous sommes au complets maintenant non ? Non... Mr Valentyne manque à l’appel. Un instant de grande inquiétude, et de culpabilité. Se serait-il perdu en me cherchant dans le brouillard ?! Quelqu’un a vu... Je n’ai pas le temps d'en demander davantage que le brouillard change soudain de comportement. Des bourrasques de vents, violentes, glaciales, tourbillonnent autour de notre petit groupe. Je lève mes mains vers mon visage pour me protéger.

En tout cas, j’ai le sentiment que je peux enfin m’entendre penser. C’est comme si les effets du la bruine étaient moindres, comme si elle relâchait son emprise sur mon esprit. Le silence laisse sa place à un foisonnement de bruit. Bruissement des feuilles et des branches, battements d’ailes… Le brouillard nous libère peu à peu de son étreinte. Je respire enfin. Pourtant, mon sentiment d’inquiétude persiste. Quelqu’un a une idée de ce qu’il se passe ? Non parce que là, moi, je ne pige vraiment plus rien à ce qui nous arrive... Nos experts sur la brume en avaient-ils une idée ?! Personnellement, j'avais ~~un peu~~ honte de ne servir... à rien.

Résumé :

Mr. Sohei s'excusait mais il n'y avait pas vraiment de quoi. Avec une purée de poids pareil, c'était impossible de se repérer. Surtout si c'était la première fois qu'il y pénétrait.
L'homme de loi sembla soudain remarquer l'absence du collègue auror de Robin et ce dernier jeta des regards surpris autour de lui "Il était derrière moi..." Mais ce n'était plus le cas. Allaient-ils longtemps joués à ce cache cache potentiellement mortel ? Et à dire vrai, ce n'était pas la première fois que le jeune homme disparaissait dans la brume, c'était presque une habitude, à ce niveau là. L'inquiétude tout de même palpable dans la voix, Robin porta ses mains à sa bouche pour augmenter le niveau sonore de son crie : "VALENTYNE ?!"

Mais rien ne se produisit, si ce n'est le brouillard qui sembla soudain secoué par le vent. Les nappés blancs se mirent à tournoyés et libérèrent peu à peu l'espace... L'air redevint respirable, le froids moins ardent et les idées de chacun beaucoup plus clair. Sohei se mit à protester qu'il n'y comprenait rien et Robin devait admettre que lui non plus. Rien n'avait de sens dans ce brouillard.

"On dirait qu'on est dans l'œil d'une tornade...."

C'était confortable, comme un havre de paix au milieu de la tempête. Ils avaient cependant une enquête à terminer, et un collègue à retrouver.

"On devrait profiter que l'air soit respirable pour lancer des tête en bulle ici... Ca durera le temps que ça durera, mais au moins ça ralentira les effets de la brume. Et, j'ai bien conscience que ça ne réjouit personne, mais je pense que l'on devrait y retourner. Nous n'avons toujours pas trouvé ce que nous cherchons, et Valentyne n'est visiblement pas ici..."

Acte 2 - Il y a quelque chose de louche

Apparemment plus de peur que de mal en ce qui concernait mes deux collègues. Bientôt, Hunt nous rejoignit. Nous étions presque au complet. Décidément, les journées se suivaient et avaient tendance à se ressembler pour les membres du ministère. En effet, Valentyne était encore perdu dans cette brume infernale. Et vu l’agressivité de celle-ci, qui sait dans quel trip fantasque il s’était perdu.

Difficile de le savoir.

Et pour le retrouver dans ce brouillard aussi épais, ce serait une autre paire de manches. Un periculum ne serait d’aucune utilité pour le guider à nous vu la densité du voile blanc. Mais un voile blanc qui fut balayé d’un seul coup. Comme un coup de vent qui aurait créé une clairière libre de toute brume. Étrange, c’était certain. Et si j’étais soulagée de sentir un poids disparaître dans mon estomac, la prudence restait de mise.

De nombreux dangers pouvaient se cacher dans l’ombre.

Mais cette sensation de liberté n’était qu’illusoire. Alors que j’avançais un peu plus dans le cercle, j’étais forcée de constater que le brouillard nous entourait de toute part, formant un dôme menaçant au-dessus de nos têtes. Je traversai la zone qui n’était finalement pas si étendue que cela. Étions-nous prisonniers de cette cage brumeuse ?

Peut-être bien.

En face de la " paroi " opposée, j’entendais des bruits et craquements lointains résonner. Mais je ne pouvais que comprendre les mots de Sohei, moi aussi j’avais du mal à comprendre. Le brouillard semblait bien différent de notre dernière expédition. Plus agressif. Ma main frôla la paroi brumeuse pour finalement s’y perdre. Un frisson glacé me parcourut suivi d’un sentiment d’oppression. Étions-nous épiés ou devenais-je paranoïaque ?

Les deux étaient probables.

Je récupérai ma main, comme de peur que quelque chose s’en saisisse. Ma baguette serrée fermement dans ma main, je tentai un :

" Finite incantatem ! " Suivi d’un, " Revelio ! " Mais évidemment, cela n'eut aucun effet. " Je suis d’accord avec vous Hunt, ça n’a sûrement rien de bon de rester ici. "

Mais était-ce réellement mieux dans la brume ?

Et puis retrouver Valentyne était essentiel. Je lançai alors l’enchantement des quatre-points.

" Je propose de tenter le nord, et comme ça si on avance toujours dans cette direction, nous pourrons retrouver le lieu si besoin. " Normalement.

Un sortilège de têtenbulle à nouveau avant de pénétrer dans la brume vers le nord indiqué par la baguette. Je faisais attention de ne pas trop m’éloigner, mais déjà un sentiment de nausée me pris à l’estomac et des murmures semblaient venir de derrière mon épaule.

Était-ce une bonne idée d’y retourner finalement ?

(c) Willow Dawkins

Résumé:

Avec le LA de Marx

Ne pas être seule. Oui, c’était ça le soulagement soudain alors qu’elle ne le connaissait pas, rien avoir avec le fait qu’il était là pour la même raison qu’elle. Raison qui lui avait échappé quelques secondes plutôt. Le brouillard n’était pas le même que la première fois…. Il était plus.. froid… Le minois hochait doucement l’affirmative. « Oui même chose » Même si le doute pour ses sources grandissaient de plus en plus alors qu’une autre personne venait de s’entrechoquer à l’homme. Attention versatile rejoignant la femme. Dawkins, déjà vu, souvenirs flous et pensées désordonnées, sourire néanmoins ravi de la (re)trouver elle aussi pendant que l’asiatique eux le temps de changer de couleurs avant d’arriver à parler. Il était bavard pour quelqu’un d’aussi livide, mais vraiment plus lucide que la brunette.

Sohei expliquait plus ou moins la situation, la raison des hurlements même si Léto estimait que la soudaine apparition de Hunt valait bien un nouveau cri de peur. La bouche entre ouverte aucun son ne sortait, le palpitant se contentant d’hurler dans la poitrine. « Par Merlin Hunt ! » Une façon de dire qu’elle aurait possiblement été ravie de lui retourner les politesses s’il ne lui avait pas fait faire un bon d’effroi. Ce silence était vraiment pesant. Même les babillages incessants de Valentyne étaient étouffés. A moins que ce ne soit le jeune homme. Haussant un sourcil, Léto se tournait pour essayer de trouver la forme manquante, plissant les mirettes malgré les hurlements de Hunt pour rapatrier l’absent. « C’était mieux avec les rubans quand même » Simple constant tout comme Impossible d’y voir, vent capricieux se jetant en bourrasque sur tout le monde, forçant les yeux a ses fermer et se cacher.

Les deux aurors décidèrent d’aller cher le mangeur de chips de pommes, idée que la secrétaire validait pour une fois, même si elle ne saisissait pas pourquoi la demoiselle se laissait aller à la panique en jetant des sorts d’annulation. Léto acquiesçait, s’équipant du nouveau tête en bulle, tachant de rester focus sur l’idée de chercher Anthony, ca semblait étrangement plus simple d’arriver à se concentrer maintenant. Grace à la protection ou car le brouillard semblait avoir une sorte de pensée propre. Elle ne savait pas dire. Elle regrettait juste qu’Adonis ne puisse pas servir de perchoir cette fois ci. C’était parfois utile d’y voir différemment. Suivant de quelques pas, la brune s’arrêta, fixait le non auror et lui sourit une fraction de seconde. « Permettez ? » La baguette se plantait sur son propre cœur, infligeant douleur et désagrément connu pour s’abaisser à la forme de matou.

Après tout ca lui convenait de mieux en mieux de rester ainsi. Et quitte a devoir chercher Valentyne autant essayer de se rendre utile. Le bois coincé être les petits crocs, la minette toute noire se planta au pied de Sohei avant de sauter dans ses bras le gratifiant d’un petit coup de tête sur la joue en guise de remerciement. Maintenant elle pouvait suivre et juste s’occuper des bruits que le brouillard laissait échapper, installée confortablement, la tige de charme coincée entre les pattes dépassant du bras de l’homme.

Codage par Libella sur Graphiorum

Le voile fantomatique s’était écarté pour libérer l’homme qui s’y était perdu. Le regard hagard, totalement démuni, il semblait encore chercher son chemin. Étrangement pâle, la peau marbrée de constellations givrées, il frissonnait sur place, terrassé par le plus terrible des maux. La morsure du froid pouvait être fatale passée un certain temps au cœur même du brouillard. Pire que la folie qui devait déjà se répandre dans son esprit, la sensation des membres pétrifiés par le froid ne faisait qu’annoncer un sort plus terrible encore que la mort. 

 Ses yeux d’un bleu délavé, fouillaient sans relâche le décor mouvant, allant et venant au gré du tic-tac aliénant qui décomptait ce qu’il lui restait de temps pour achever son œuvre. Une main fermement accrochée sur le bras déjà privé de vie, Anthony y mettait toute sa volonté pour s’extraire du linceul brumeux. La progression était tout aussi douloureuse que hasardeuse, ne lui permettant que de fouler le sol partiellement. 

 Privé de tout repère, de magie et de temps, Anthony puisait en lui les dernières forces qui lui restaient en se souvenant de chaque heureux événement de sa vie. La famille, les amis… Les collègues aussi, tous leurs visages et leurs éclats de rire tourbillonnant dans des images fugaces. Quelle ironie, pour lui l’insoumis, l’esprit libre rêvant de flâner à tout jamais… De se voir les pieds embourbés dans un merd*er sans nom. 

 L’histoire ne devait pas se terminer ainsi et s’il avait longtemps cru que la fin d’un chapitre signifiait le renouveau d’un autre, il était maintenant certain d’atteindre la dernière page. Le regard trouble, figé droit vers les cieux à la recherche d’un seul signe de chaleur, Valentyne se contenta d’un vague sourire avant de se laisser tomber à genoux.  

 Sa bouche entrouverte ne libérait presque plus ses volutes vaporeuses, dans l’affligeant constat que cette fois il n’y aurait pas débat, pas plus que de soirée chantante au pub du Poney fringant… Ce soir, ni les autres. 

" C’est là, c’est partout, sous mes doigts et dans ma tête. J’aurais préféré ne jamais dire ça, mais là ça craint. Je vois des fantômes du passé s’inviter à mes côtés. Ce petit côté nostalgie commence à me taper sur le system. Je traîne la patte et me caille littéralement les grelots. Que dirait ce bon vieux Mac Nigan dans cette situation ? Put*in j’ai plus la force de sourire, plus la force d’avancer. Sans baguette, je perds la tête. Il y a tant de choses que j’aurai voulu faire, tant de chose que j’aurais voulu dire… Merde ce n'est pas le moment d’être lucide ! Ce n'est pas censé nous faire voir un monde meilleur cette chose. À quoi bon ? J’ai mal partout, j’ai mal à mon âme aussi. Je ne pensais pas en arriver là, mais je crois qu’il est temps d’invoquer ce bon vieux mélo ; maman. Maman, je suis désolé… Pour tout ce que je n’ai pas fait. Le Ministère ce n'était pas pour moi, tu avais raison. J’aurai dû continuer à jouer du violon. Maman… 

 Un craquement a carrément pété mon moment. On peut plus crever en paix. Un mec cavale comme s’il avait vu la mort en personne, il tombe devant moi, balbutie, crache ce que je reconnais tout de suite sur le sol et s’échappe en rampant. Je lui aurais bien déconseillé la destination vers laquelle il se dirige, mais clairement je suis déjà aux portes des enfers moi-même. Tandis que j’essaye de retrouver la quiétude pour composer une épitaphe digne de ce nom, mes yeux accrochent le contour d’une baguette. Il me faut deux bonnes longues minutes pour soulever ma carcasse du sol. Extraire mes genoux du trou que tout le poids du monde à creusé… C’est chaud. La tête posée sur mon avant-bras, j’ai pris le temps d’inspirer plusieurs fois pour tirer sur ces put*in de muscles congelés dans un cri qui m’arrache les cordes vocales. Je douille comme jamais, mais j’ai encore le temps un peu de temps devant moi avant de crever. Le bout de mes doigts lèche le bois tandis que je me redresse en tanguant dangereusement parmi les formes spectrales. J’entends les cris, étrangement ça ne vient pas de là d’où je viens, mais là où je me dirige. Les bruits de courses m’ont fait reculer d’un pas et quand je vois un nouveau mec imprégné de la substance noire, je percute enfin. J’ai avancé vers le centre d’une clairière qui n’a rien de bucolique. Aussi moche que l’Écosse, je manque presque de m’arracher une côte en découvrant l’étendue du merd*er, mais ça me va, oui ça me va parce que je préfère tomber en faisant ce que je fais de mieux. « Hey colgate ! » Dix contre un qu’elle n'a pas la ref. Dernière plaisanterie du bout en train avant de lancer un « Expecto Patronum ! » Pour faire bouclier entre cette chose et nous « Reculez… » Je me fige en voyant les traits de la jolie poupée lézardée de noirs, il est si tard, trop tard. On ne va pas se mentir, mais je ne peux m’empêcher de sourire. « Vous auriez sûrement plus à mon pote ! » Blague à part, je sens la douleur me terrasser et je mets toute mon âme dans ce petit furet scintillant qui flamboie comme un diamant. Ça ne durera pas, la baguette commence a se fendre sous mes doigts… Tant pis…Pour moi."

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