• ◊ Mensurations : un correct mètre soixante-cinq pour cinquante trois kilos
• ◊ Morphologie : Tout en finesse et en élégance son corps lui-même semble vouloir afficher son raffinement et sa délicatesse. Sa féminité n'est plus à prouver, que cela soit dans la douceur de ses traits ou par ses courbes harmonieuses.
• ◊ Démarche et attitude : D'un maintient excellent et à toute épreuve, la demoiselle marche d'un pas fluide et aérien. Son pas est aussi altier que gracieux, trahissant les hautes exigeantes que peut avoir la noblesse. Si elle n'est pas du genre à bousculer les gens, attitude bien trop incorrecte pour être tolérée, elle saura se révéler être une véritable anguille, se faufilant avec élégance et dextérité entre tous les obstacles. Le souci du standing est présent.
• ◊ Droitier ou gaucher : Droitière
• ◊ Manie : Elle surveille constamment que sa tenue et sa chevelure soient impeccables, quitte à les remettre en place aussi discrètement que promptement
◊ Couleur des cheveux : Pure blonde à la base, il lui arrive de se teindre en auburn
• ◊ Longueur et type des cheveux : Il fut une période où elle les portait courts et au carrés, mais à présent elle les porte majoritairement longs, parfois légèrement ondulés.
• ◊ Couleur des yeux : Ses grands yeux sont les écrins de deux magnifiques perles vert-d'eau, leur bleu très clair s'agrémente parfois de nuances de vert pâle.
• ◊ Forme du nez : un tout petit nez, bien dessiné, au bout arrondi et très légèrement relevé.
• ◊ Voix : Sa voix semble être au diapason du personnage. Calme, douce, reposante même. Loin d'être monotone, elle a quelque chose de suave.
• ◊ Particularité : Si physiquement elle n'a pas de signe distinctif particulier, elle se dénote par sa soif de savoir insatiable. Véritable Hermione Granger de son époque, elle était presque tout ce qui pouvait insupporter les élèves. Elle était cette première de la classe, celle qui avait toujours réponse à tout, celle qui finissait toujours ses exercices et potions avant tous le monde, et en trouvant le moyen d'avoir toujours bon. Celle qui pouvait corriger les professeurs, qui prenait le maximum de matières possibles et réussissait dans tout. Autant dire qu'elle a toujours souffert d'un manque extrême de popularité et d'une certaine solitude, voire de mauvais coups.... Pour oublier cet isolement, elle s'enfermait toujours davantage dans ses cours et ses exercices, nourrissant inconsciemment le cercle vicieux....

"La perfection n'est pas une option". Telle est la maxime qui a régit ma vie....

Je suis née le vingtième jour de mars 2001, à l'équinoxe de printemps très tard en fin de soirée. La nuit était déjà tombée. Fille cadette de l'illustre famille des Bulstrode qui s'était démarquée, autrefois, dans sa lutte contre les forces du mal. Mon père, Alexander Bulstrode, avait déjà un fils d'un premier mariage, Kaleb, de dix ans mon aîné. Mais sa première épouse est morte des suites d'une maladie foudroyante. Déjà d'un certain âge, il n'a cependant pas hésité un seul instant à se remarier. Pour affaire.... Les mariages arrangés semblent être une tradition familiale qui tient à cœur au Bulstrode. Elizabeth Donsbourg Holdenbach. Véritable femme fatale de son époque, sa famille partageait elle aussi une histoire de prestige, et avait d'ailleurs d'excellents appuis politiques. Mais des héritiers dépensiers menaçaient de mener la lignée à la faillite. Jeune et très belle femme, mon père y trouva là son compte, et ma mère eut accès à ses comptes....

Il n'y avait pas d'amour mais au moins l'entente semblait cordiale. Du moins était-ce là ce que l'on m'avait raconté, car à ma naissance.... Tout changea. Ma mère se mit subitement à se renfermer sur elle-même, et à fuir aussi bien ses obligations familiales que ses devoirs en général. Elle se mit également à boire, beaucoup trop, et ce, sous l'impuissance complète du reste du monde.... Et peut-être sous l'indifférence générale aussi. Pourquoi ce brutal changement, nul ne sut jamais me porter réponse. Pour ce qui était de moi, je fus rapidement confiée aux elfes de maison. Les consignes étaient simples et claires. Je ne devais déranger mes parents sous aucun prétexte. Et quoi de mieux pour occuper un enfant que l'accabler de cours et leçons ?

Ce fut ainsi que, dès mon plus jeune âge, on m'attribua une pléthore de professeurs et de cours en tout genre. Maintient, étiquette, danse, histoire, musique. Tout était bon pour ne me laisser aucun répit, et surtout m'empêcher de croiser un maximum mes parents. On vint même me donner des cours d'avance sur la magie avant même mon entrée à Poudlard ! Ho bien sûr, il n'y avait là aucune pratique, ce n'était que des approches théoriques des matières susceptibles d'être étudiées plus tard. De nature studieuse et conciliante, je ne me suis jamais élevée contre ces rythmes infernaux. Pire, je m'y adonnais avec ferveur et zèle. J'espérais.... Je souhaitais si fort intérieurement que, si jamais j'étais assez brillante, mes parents accepteraient mon existence.... Aussi attendais-je avec impatience mon entrée à Poudlard, tous mes espoirs reposaient sur cette école et les prouesses que je me devais d'y accomplir.

2012, Enfin j'entrais dans cette école de tous les espoirs. J'avais tout préparé des semaines à l'avance, baguette, livres, cape, plumes, parchemins, toujours plus de livres.... Un entrée vécue comme un soulagement par mes parents, et comme le début d'une ère nouvelle pour moi. Kaleb avait terminé ses études en élève brillant, et on m'avait bien fait comprendre qu'il n'était pas question de faire moins bien que lui. Au minimum me devais-je de l'égaler. Je me sentais prête, comme si tout était tracé et évident. Mais ce fut l'imprévu qui m'accueillit le premier. Je suis restée silencieuse durant toute la traversée en barque vers l'école. Je découvrais cette dernière avec un regard curieux, comme si je voulais découvrir le secret de chacune des pierres qui constituait cette école. Mais avant d'aller plus loin, il me fallait rejoindre ma future "maison" comme tous les autres élèves. Je me dirigeais donc vers le choixpeau lorsque ce fut mon tour. Je me voyais déjà aller à Gryffondor, comme mon père et la plupart des membres de ma famille. Mais le choixpeau n'avait même pas touché ma tête qu'il s'écria. "Serdaigle !". Mon cœur en avait loupé un battement alors que je me dirigeais vers ma tablée. Certes, Serdaigle ne manquait pas de prestige, mais je craignais que cela ne déplaise à mes parents. Il s'avéra qu'ils n'en avaient cure.... Parfait. J'allais pouvoir m'illustrer, me jeter corps et âmes dans le monde de la magie, et être la meilleure.

2015 Kaleb s'est trouvé une compagne et est partie s'installer avec elle, au grand damne de notre père. Il lui aurait préféré un meilleur partie et il espère encore que cette histoire ne durera pas. Mais comme Kaleb a réussi à trouver une bonne place au ministère de la magie, mon père n'insiste pas. Comme le reste de ma famille, je ne connais pas cette Meredith. Mais apparemment elle semble vouloir faire bonne impression et nouer des liens cordiaux. Du moins, avec moi en tout cas. Kaleb refuse de la présenter à nos parents. Mais j'ai reçu un cadeau de sa part pour mon anniversaire. Un très joli bracelet doré sertie d'une labradorite ovale.... Avec une note m'intimant l'ordre de toujours la porter sur moi. Je lui avais écrit pour la remercier mais je n'ai jamais eu de réponse. Étrange.... Mais les examens approchent, et je n'ai pas le temps d'approfondir cela.

2016 Je n'avais ménagé aucun effort. Et pour cause. En plus de mon objectif initiale, je m'étais découverte une véritable passion pour ce monde de possibilités qui s'offrait à moi. Tout savoir, tout maîtriser, tout comprendre.... Les professeurs ne tarissaient pas d'éloges sur moi, et ma nature discrète et même réservée me rendait d'autant plus agréable à leurs yeux. Mais.... Au fil des années, il fallait me rendre à l'évidence. Peu importe mes résultats, plus excellents encore que ceux de Kaleb, peu importe que les professeurs parlaient de moi en prodige.... Je n'obtenais pas ce que j'avais dès lors toujours désiré plus que tout. Mes parents semblaient indifférents à ma réussite. Elle n'avait rien de transcendante, pire, elle leur semblait convenue. Comme une évidence, ou plutôt un dû. Face à eux j'avais l'impression que mes succès étaient aussi banales que de savoir marcher. Ce fut lorsque j'obtins toutes mes BUSE haut la main, et sans la moindre considération en retour que je compris.... Que mes espoirs étaient vains.

Tous ces efforts.... Pour rien ? Telle était la vérité.... Mes parents ne s'intéresseraient jamais à moi, et c'était là une conclusion bien douloureuse certes. Comme on me l'avait toujours appris, je m'étais enfermée dans mon dortoir en vérifiant bien d'être seule pour y fondre en larmes pendant plusieurs heures. Pendant que les autres fêtaient leur réussite.... Mais lorsque je n'eus plus la force de pleurer, il me fallut bien me résoudre à passer à autre chose. Aussi douloureusement que cela était nécessaire, je tournais définitivement le dos à mes géniteurs, me faisant une raison à leur sujet. Je n'avais gardé contact qu'avec Kaleb à qui j'envoyais régulièrement des hiboux.

Je n'avais guère beaucoup d'amis, à vrai dire au mieux on me méprisait et m'évitait, au pire on me faisait des mauvais coups. Voilà un domaine pour lequel je n'avais jamais été très douée. Les relations sociales. Les autres me voyaient comme une bête curieuse et prétentieuse. Miss Je-sais-tout-sur-tout. Et pour être honnête, je n'avais pas eu spécialement envie de faire des efforts avec des personnes qui peinaient à me comprendre quand je leur parlais, et osaient pourtant me prendre de haut ensuite. Il n'y avait que cette fille, Chessinra, avec qui je m'entendais bien. Nous partageons notre goût pour l'art et aussi notre impopularité. Nous nous sommes rencontrées seulement l'année dernière. En dehors de sa compagnie, je me retrouvais de nouveau seule.... Seule avec mes livres et mes cours.... Encore et toujours.... Même mes distractions se trouvaient dans les livres. Si certains garçons cachaient précieusement des revues osées, j'avais moi-même mon jardin littéraire secret. Des romans d'amour et d'amitié, que je m'étais toujours bien gardée de parler à quiconque.

Le point de vue sur l'amour des Bulstrode était assez tranché. "Vous n'êtes pas une roturière pour vous laisser aller à des sentiments". A ce sujet, je m'étais toujours faite une raison. Je savais que, une fois que je quitterais Poudlard, mon père se hâterait de me trouver le parti le plus profitable à ses affaires. Les choses étaient ainsi, et c'était même normal dans notre milieu. Je n'aurais jamais droit à mieux, et de toute manière qui voudrait de moi ? Aussi vivais-je ces merveilleux sentiments et histoires à travers les romans et les fictions. Un moyen détourné de frôler du bout des doigts cet interdit....

Mais il n'était pas question de rêvasser pour autant. Dépossédée de mon premier objectif, un autre vint rapidement remplacer le premier. Un objectif tout aussi irréalisable, à croire qu'il est de mon destin de me jeter corps et âmes dans des causes perdues. Et pourtant.... Je m'y accroche.... Mon souhait secret est d'arriver un jour à concevoir de nouveaux sorts ! Je ne parviens même pas à simplement m'imaginer le degré de maîtrise de magie et de connaissance qu'il me faudrait. Je n'aurais certainement pas assez d'une vie pour y parvenir. Et le temps joue contre moi.... Je n'ai plus que trois ans à Poudlard pour en extraire absolument toutes les connaissances possibles, jusqu'aux plus cachées. Tout.... J'ai besoin de tout savoir.... Non pas pour impressionner mes parents, mais pour moi. Pour mes propres desseins.

2017, j'ai eu la possibilité de choisir ce qu'il me plaisait, et j'ai à présent des matières à ne plus savoir qu'en faire. De quoi occuper autant mon esprit que mes journées. Mais.... L'imprévu surgit encore. Arthur Blackmore.... Il est.... Mon exact antithèse et pourtant.... Les choses se passent naturellement avec lui. Il serait mentir que de ne pas avouer qu'il n'a pas vraiment une attitude des plus sérieuses, et même une certaine mauvaise influence mais.... Il est profondément gentil.... Et assez passionné. J'envie parfois sa liberté et son courage. Il m'a offert un Fléreur. C'est la première fois que l'on m'offre un cadeau pour me faire vraiment plaisir, et aussi la première fois qu'un être vivant partagera mon quotidien. Arthur m'a fait découvrir un autre monde si éloigné du mien. Quand il était là, je me sentais légère, affranchie de toutes mes responsabilités, une simple adolescente comme les autres. Combien de temps cela allait-il durer ? Certainement trop peu à mon goût....

2018 J’entame ma seconde année de spécialisation, et  les cours me passionnent encore plus qu'avant. J'estime même avoir un semblant de vie sociale grâce à Arthur et Chess, je pourrais presque dire que tout va pour le mieux mais... Je commence à avoir fait le tour de tout ce que je pouvais prendre de cette école. Les examens de l'année prochaine seront une formalité selon mes professeurs. S'il est toujours agréable d'avoir au moins la reconnaissance de quelqu'un, cela commence à ne plus suffire.

2019 Juin.... Sans surprise, j'obtiens mon diplôme avec les félicitations de mes professeurs pour mes résultats. Sans surprise, mon retour chez mes parents s'accompagne d'une indifférence complète pour mon diplôme. Les séjours de Kaleb dans la demeure familiale se faisait beaucoup plus rare depuis qu'il travaillait. Ma mère avait vigoureusement insisté pour qu'on ne la dérange pas. Mon père me parle rapidement de plusieurs partis qu'il avait en vu, avant de me dire qu'il m'en reparlerait plus tard quand son choix serait fait. Et me voilà de nouveau seule.... Chez moi. Chess et Arthur ont également obtenu son diplôme, et en quittant Poudlard, nous avons commencé à nous perdre de vue. Cela dit j'ai gardé plus facilement contact avec Chess à qui je rends visite de temps en temps dans sa petite maison à Pré-Au-Lard. Je lui ai volontiers porter toute l'aide que je pouvais pour l'aider à la rénover. Puis je suis partie en voyage, à la découverte de ce monde. Je n'ai jamais cessé d'écrire à mon frère, et je crois qu'il va devoir louer un hangar pour y stocker tous les souvenirs de voyage que je lui envoie. Je ne sais pas combien de temps mon répit allait durer avant mon futur mariage. Mais je devais me hâter de trouver des nouvelles sources de connaissance à exploiter et de vivre toutes les expériences que je voulais, avant qu'il ne soit trop tard....


Extrait du livre à murmures intime de Elizabeth Bulstrode

1er Avril 2000:

1er Août 2000:

21 Août 2000:

25 Février 2001:

20 Mars 2001:

21 Mars 2001:

19 Avril 2001: