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Crimes et châtiments [PV Lukas R.] Empty Crimes et châtiments [PV Lukas R.]

Mar 10 Oct 2023 - 15:10
Elizabeth B. Abberline
En manque d'inspiration
Elizabeth B. Abberline
Crimes et châtiments [PV Lukas R.] 4e6ea2f39fcf06e90cb8e4c684e19e6d

Singularité : Sorcier / Sorcière
Orientation : Boiz
Statut civil : Amoureuse transie
Crimes et châtiments [PV Lukas R.] 8gd9

DC : Sianyde Llansawel // Waclaw H. Tuszynski
© : @praimfaya
Crimes et châtiments

fin août 2023 - « Et la Cabane Hurlante ? Ne trouverais-tu pas cela excitant ? » Diaval se fendit d'un léger sourire qui pinça son nez déjà fin, devant les yeux pétillants de sa maîtresse « Vous savez... c'est tout poussiéreux. Le sol lui-même se rompt sous nos pieds... Monsieur le duc risquerait de se faire encore plus mal. » La comtesse pencha la tête sur le côté en le regardant dans le reflet du miroir « Encore plus mal ? Mais il n'a pas mal... », « Il est handicapé. Murray dit qu'il souffre souvent de sa balafre. », « Diaval ! Il a juste besoin d'aide pour marcher. Il n'est pas 'handicapé' ! », « Comme vous le souhaitez maîtresse. C'est votre réalité. » Bliss se posa sur sa coiffeuse, grincheuse, alors que son serviteur terminait de lui brosser les cheveux. Elle ne pouvait pas le nier, son amour avait une fêlure qui noircissait sa vit de Sang-Pur et exacerbait ses insomnies. Il ne dormait bien que entre ses bras doux et aimants. Le reste du temps il devait endurer sans jamais faiblir. Il ne se plaignait jamais, il ne râlait jamais, il ne la laissait pas larmoyer sur ses blessures, il ne lui faisait rien porter de ce qui le concernait.

Elle soupira. Ses petits frisottis autour de sa tête imprimaient à cette image un air juvénile et pur, comme si elle était tout droit sortie d'une peinture. Les yeux perdus dans le vague, son excitation retomba petit à petit. « Oh... Diaval... » Elle ficha sa tête entre ses bras croisés, les émotions dans ses yeux clairs. Le corbeau stoppa ses gestes minutieux et vint près d'elle « Maîtresse tu... » Bliss se tourna vers lui, l’enserrant de ses bras et pleurant contre son ventre. Il posa une main maladroite sur sa tête blonde. « Pourquoi moi... ? Pourquoi Vaudrick ne trouve-t-il pas un autre parti... ? Je... Je veux juste vivre ma vie avec celui que j'aime... Je ne veux pas me marier, je ne veux pas faire des enfants, je ne veux... », « Pleure pas maîtresse... pleura pas... Je... Si on tue ce rat puant, on saura que c'est nous et on vous enfermera maîtresse. On vous fera du mal... », « Je sais Diaval, je sais... je le sais... » Meurtri de la voir dans cet état, la colère se nicha au fond de son abdomen rachitique.
~

De nos jours - Dans le petit salon du manoir familial, Bliss révisait. Elle récitait quelques leçons, approfondissant son savoir et gardant sa mémoire élastique et vive le plus possible. Diaval faisait des allers retours entre le ciel et la fenêtre alors que l'automne était déjà bien installé en Ecosse. Le froid commençait à mordre quiconque se heurtait au vent et le soleil pâlissait bien tôt. Les nuits étaient glaciales et une forte rosée se créait sur l'herbe au petit matin. Dans les champs et jardins, un épais brouillard contribuait à cette ambiance mystérieuse jusqu'à la fin de la matinée. Heureusement, les après-midi étaient, pour la plupart, encore ensoleillé juste assez pour faire jaunir les feuilles des arbres et donner au paysage cette magnifique teinte ocre et bronze.
Faisant une pause, elle se rapprocha des carreaux et regarda les branches du saule pleureur doucement s'agiter au gré de la brise. Sa main distraite toucha l'anneau qui pendait à son cou. Il était joli mais particulièrement terne et peu attrayant. Elle refusait très clairement de s'afficher, en dehors des réceptions, avec cette horreur à son doigt. Elle n'appartenait qu'à une seule personne et il n'en serait jamais autrement. Pourtant, parfois, elle se projetait dans cette vie non désirée... et son humeur en devenait lugubre.

Le coups de bec lui firent ouvrir le chambranle et elle assista à la transformation rapide de son serviteur le plus fidèle. Refermant le battant, elle se tourna vers lui et capta immédiatement l'empressement inhabituel de Diaval « Un messager de Vaudrick arrive, il sera là dans quatre... trois... deux... un... » Une mélodie retentit, indiquant qu'un invité attendait devant la lourde porte. Un valet alla ouvrir et Bliss se précipita dans le couloir pour entendre ce qu'il se tramait. Quelque chose n'allait pas. Si Franz avait avancé le mariage elle ne se laisserait pas faire !
« Le comte Abberline est-il ici ? J'ai un message à lui remettre en main propre. De toute urgence. »
~

L'Abraxan filait à vive allure à travers les Highlands. Les vêtements amples de la comtesse claquaient dans l'air alors que l'oiseau nuit la suivait de près, plus en hauteur. Tantôt en volant, tantôt en galopant sur le sol, elle finit par arriver au portail du domaine Rainforth. La journée était presque finie mais ce dernier n'était pas verrouillé ni fermé et elle abandonna -non sans manquer de tomber- son cheval magique au pied de l'escalier en pierre. Deux à deux, elle monta les marches et fit tintinnabuler le heurtoir qui résonna auprès de Murray.
Ses mains tremblaient, elle était essoufflée et dès que le géant ouvrit la porte elle se jeta sur lui, attrapant le col de sa veste de majordome, sans force ni agressivité. Diaval la suivait de près.
« Murray ! Dis moi que Lukas est là s'il te plaît ! Je t'en prie, dis moi qu'il est là... ! » Les cheveux un peu fous, le visage rosi sur les pommettes et les lèvres, ses yeux plein d'eau, sa peau, comme ses habits, étaient très frais. Elle vit qu'il jeta un regard au corbeau et elle laissa passer ce silence malgré son impatience.

Elle courrait sans s'arrêter à travers les couloirs, les pièces amovibles et les escaliers capricieux. Elle ne se prit les pieds dans aucun tapis, ni chandelier. Le souffle de plus en plus bref, elle ne réfléchit même pas à s'arrêter, à rationaliser la situation et à se refaire une beauté. Murray avait eu le bon goût de lui faire enlever sa longue cape à fourrure avant de la laisser se perdre dans les lieux qu'elle connaissait presque par coeur.
Mais voilà que Elizabeth Abberline se sentit bête une fois arrivée devant la porte du bureau de son amant. Et s'il lui riait au nez ? Qu'il la traitait de pauvre folle ? Qu'il critiquait ses manières ?
Impossible. Ils s'étaient trop donnés mutuellement pour qu'il ne balaye tout ça d'une brimade ou d'une quelconque réflexion qui la briserait.
Elle frappa mais n'attendit pas l'autorisation pour entrer et poussa la porte.
« Lukas ! » fit-elle, a bout de souffle. Il se leva et elle lui couru dessus en se jetant à son cou de tout son poids, ne retenant plus ses jambes. Elle était... épuisée. Quelle idiote. Ils chutèrent sur le tapis moelleux mais quand même ferme. Ses mains cherchèrent un appuie pour re redresser et le regarder « Franz Vaudrick est mort hier soir. » A ces mots, perchée sur lui, elle se mit à pleurer, un sourire béat greffé à ses lèvres pulpeuse.






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Dim 22 Oct 2023 - 18:58
Lukas M. Rainforth
Ministère (terrain)
III - Oubliator
Lukas M. Rainforth
Crimes et châtiments [PV Lukas R.] N9d4

Singularité : Sorcier / Sorcière
Orientation : Girlz
Statut civil : Amoureux
Crimes et châtiments [PV Lukas R.] 0129

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Crimes et châtiments
ft. Lady Bliss Abberline
Les journées pouvaient se dérouler normalement jusqu’à ce que, sans signe précurseur, la chair semblait s’étirer jusqu’au déchirement. Il n’y avait pas de posture plus souhaitable qu’une autre, pas de condition qui appelait au réveil de la douleur. Lukas avait appris à s’accommoder de cette inconstance. Il ne paniquait plus quand d’une minute à l’autre, tout se passait comme si sa jambe explosait. Il ne craignait plus l’épée de Damoclès qui lévitait, sinistre, au-dessus de sa tête. Quand la douleur arrivait, il ne lui restait qu’à faire face.

Cependant il ne s’était jamais habitué à ce mal.

Depuis toutes ces années il était semblable. Parfois moindre, parfois si abominablement atroce qu’il aurait souhaité qu’on lui amputât tout le membre jusqu’à la hanche. Mais à quoi bon ? La magie noire qui suintait dans ses tissus malades ne quitterait jamais son corps. Elle avait pénétré sa peau comme un parasite que rien ne pouvait déloger. Telle était sa malédiction.

Si seulement le sortilège de la mort avait réussi.

Que peut valoir une vie pétrie de douleur ? Quel intérêt a-t-on d’exister lorsque l’on est écrasé par le mal ?

Dois-je y voir le signe de ce que j’ai une vie à perdre ?

Le dos contre le tapis de son bureau, Lukas laissait rouler son regard jusqu’au plafond. Quand son souffle se coupa, ses pupilles tournèrent vers l’intérieur de son crâne et il se cambra brusquement, dans un spasme crispé, à en oublier où il se trouvait. Arrivé sur le flan, il essaya de maîtriser sa respiration pour se détendre, mais la main cruelle d’un mal incandescent s’immisça dans chaque fibre de chaque muscle de sa jambe. Ses oreilles bourdonnaient de l’échos d’un monde devenu nébuleux, sourdes à ses propres grognements.

D’une main crispée et tremblante, il agrippa une frange du tapis et poussant de sa jambe valide, le duc Rainforth rampa jusqu’au pied de son bureau. Les gouttes de sueur qui tombaient de son front lui piquaient les yeux, mais il ne pensa pas une seconde à les essuyer. La flasque. Il devait atteindre la flasque qui, auparavant sur ses papiers, était tombée au sol quand lui-même avait été déséquilibré par sa violente crise qui le clouait par terre depuis… Depuis combien de temps ? Une minute ? Quelques secondes ? Une heure, peut-être ?

Le temps est ridiculement immobile pour ceux qui souffrent.

Le métal de la flasque cliqueta lorsque le bout des doigts de Lukas l’effleura. Il fut pris d’une agitation insane, comme un homme perdu en plein désert qui trouverait enfin un point d’ombre et de l’eau. Le liquide tinta dans le récipient lorsque le limier l’eut entre ses mains. Il but la potion en hâte. Quelques gouttes coulèrent disgracieusement le long de son menton et tachèrent le col de sa chemise, mais Lukas continua à boire jusqu’à ce que la flasque soit vide. Un engourdissement s’empara, petit à petit, de sa jambe, jusqu’à ce qu’il ne ressente plus que des fourmillements.

Enfin…

En nage, le corps fatigué par la tétanie de ses muscles, Lukas laissa lourdement retomber sa tête en arrière. Il se cogna au sol, mais ce n’était rien, absolument rien comparé à l’intense soulagement qui le berçait comme une âme en peine dans les bras du diable. Il avait gagné, encore une fois. La douleur s’en était allée dormir, loin, très loin au fond de sa conscience. Il cessa peu à peu de trembler, parvint à se redresser et demeura assis, près de la fenêtre. Sa respiration intense faisait naître des ronds de buée contre la vitre, jusqu’à ce que son cœur retrouve un rythme apaisé.
Lukas essuya son visage poisseux en regardant danser tranquillement les cimes des arbres, dans la nuit paisible, sous le ciel criblé de milliers d’étoiles. Toute cette tranquillité soudaine avait quelque chose d’absurde en comparaison avec le chaos qui avait précédé. Sa jambe malade était étendue devant lui comme un morceau de chair inerte. Il bougea ses orteils, au fond de sa chaussure, puis sa cheville, et plia le genou. Elle lui obéissait à nouveau. C’était terminé.

Merlin en soit témoin, cette crise-là avait été particulièrement intense. A tout le moins, il n’avait pas vomi, cette fois.

Lukas se releva, trouva sa baguette abandonnée sur son bureau et contempla le désordre de la pièce. La crise avait commencé par un tiraillement si foudroyant qu’il avait chuté instantanément. En essayant de se rattraper au meuble, il avait envoyé valser bon nombre de documents et bibelots qui y étaient posés.
D’un mouvement souple du poignet, la pointe de sa baguette fendit l’air. Tous les objets retrouvèrent leur place, y compris la flasque désormais vide. Lukas la considéra d’un œil soulagé et dégoûté à la fois, comme un cœur solitaire se consolerait entre les cuisses d’une prostituée. Il sentit son visage le chauffer désagréablement.

Ce n’est pas votre jambe qui vous fait souffrir comme cela. C’est le manque. A force de consommer ces substances magiques, votre corps s’y est habitué. Il ne peut plus faire sans. Il ne sait plus faire sans.

Les paroles de cette médicomage étaient vraies. Lukas le savait. C’était cette potion, ces anti-douleurs magiques qui avaient fait croire à son organisme qu’il ne pourrait plus vivre sans eux. Ce n’était pas tant la magie noire que drainait sa chair que les hurlements du manque qui mettaient son corps dans un tel état, qui déclenchaient tous ces symptômes.

Ça va être de ma faute, maintenant ?

Pour clore ce chapitre de ses pensées, Lukas songea qu’il devrait remplir à nouveau la flasque en prévision de la prochaine fois.

Le bruissement de grandes ailes attira son attention. A l’extérieur, dans la cour de son manoir, venait de se poser un majestueux abraxan. De son dos descendait celle qui couvrait Lukas de tant d’amour qu’il avait de quoi faire battre son cœur jusqu’à la fin de sa vie. Celle qui, aussi, était promise à un autre, et qui de fait, n’avait plus autant le loisir qu’auparavant de venir dans ce manoir au cœur de la forêt.
Le torse de Lukas se gonfla de bonheur à la voir frapper à la porte d’entrée, où Murray l’accueillait déjà. Derrière lui, l’horloge astronomique aux multiples balanciers sonna une heure avancée de la soirée. C’est curieusement à ce seul moment que le duc réalisa qu’il était tard et que jamais Bliss ne prenait le risque de venir par un chemin aussi découvert que celui-ci. Diaval, qui n’était pas venu l’annoncer, se tenait respectueusement derrière sa maîtresse.

La visite était imprévue. Un frisson parcourut l’échine de Lukas. Quelque chose de grave était-il arrivé ?

Murray venait de faire entrer la lady, et Lukas eut tout juste le temps de masquer les dernières traces du cataclysme qui venait de se terminer qu’elle était déjà là, à toquer à la porte de son bureau. Lorsqu’elle entra, le limier faisait mine de se lever de son fauteuil, et alla à sa rencontre d’un pas malheureusement plus traînant qu’il ne l’aurait voulu. Bliss n’en remarqua cependant rien et, pleine d’élan, elle se jeta sur lui. Ses cheveux avaient été décoiffés par les vents du voyage, et ses joues rosies par le froid, mais de ses yeux débordait une émotion qui poussa Lukas à enfermer sa taille de ses bras. Il se voulait un refuge, pour elle.

Tous deux chutèrent au sol, et c’est à bout de souffle qu’elle lui apprit la nouvelle qui lui avait donné le courage d’affronter cette nuit d’automne.

Les larmes de Bliss qui tombèrent sur sa peau réveillèrent Lukas de sa transe. Mort. Franz Vaudrick était mort, hier soir. Il se redressa, aussi bien pour se saisir doucement des épaules de Bliss que pour reprendre ses esprits.
- Mais… comment ? Comment est-ce arrivé ?
Cela ne pouvait être elle : lui et Diaval s’étaient alliés pour chasser de son esprit toute stratégie de meurtre, afin d’éviter que le moindre soupçon ne puisse l’entacher. C’était la même raison qui avait poussé Lukas à ne jamais toucher un cheveu de Vaudrick, bien qu’il le détestât outrageusement. La cause était forcément autre, mais le bougre était jeune : une mort naturelle paraissait improbable. Quelqu’un d’autre s’était chargé de la besogne ?

Lukas passa une main dans ses cheveux, ce qui lui fit réaliser que ses épis étaient particulièrement indisciplinés. Outre le col de sa chemise, auquel il ne songeait plus du tout, c’était la seule marque de sa crise passée qu’il avait oublié d’effacer. A nouveau maître de lui-même, il aida Bliss à se relever et passa une main amoureuse sur ses joues mouillées de larmes. Sa peau était glacée.
- Tout d'abord descendons dans le salon, vous êtes transie de froid.

Le duc ne fit pas l’économie d’un transplanage et tous deux se retrouvèrent en une fraction de seconde dans le salon, où se trouvaient Murray et Diaval, l’un interdit et l’autre austère comme à l’ordinaire.
- Du thé Murray, ordonna Lukas.
Le majordome s’inclina et partit immédiatement. D’un coup de baguette, Lukas raviva le feu de cheminée qui s’était tari pendant la soirée. Bientôt une chaleur réconfortante les enveloppa tous, bien que Lukas couvre les épaules de Bliss d’une couverture douce.

Sans lâcher son regard ni ses mains, Lukas fit asseoir Bliss à ses côtés. Elle arborait toujours son air de bonheur incrédule, qui faisait naître des nuées de papillons dans le ventre de Lukas.
- Que s’est-il passé ? Est-ce vraiment… ?
Le regard de Diaval croisa celui du duc, et il y eut comme un déclic. Il reporta son attention sur Bliss, dont les cheveux faisaient, dans la lumière des flammes, comme un halo doré autour de son visage angélique.
- Oh ma chérie… Vous êtes libérée…
Une joie si folle et si intense mordit si subitement son cœur que Lukas plongea contre le visage de Bliss. Rien n’aurait pu l’empêcher d’embrasser celle qu’il aimait, à cet instant précis, rien n'aurait éloigné son corps du sien, rien n'aurait repoussé ses bras qui l'entouraient comme pour la gober toute entière. Rien ne le détournerait de ce bonheur. Pas même Murray qui revenait avec son plateau de thé.
© Laueee


« Ployer devant eux ? Jamais ».

Lukas M. Rainforth
KoalaVolant

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Mer 3 Jan 2024 - 16:05
Elizabeth B. Abberline
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Crimes et châtiments

Dans les bras de Lukas et le temps d'un battement de cils, les voici dans un petit salon tout confort et chauffé. Bliss s'était accrochée à lui, posant sa tête contre son torse, humant les odeurs d'un homme qui vit. Il était là, bien réel et la nouvelle qu'elle venait de lui apprendre avait fini d'achever cette journée froide d'hiver. Diaval et Murray se tenait dans un endroit de la pièce, silencieux, s'étant très certainement déjà annoncés la nouvelle. Le couple, quand à lui, n'en revenait pas.
« Un messager s'est annoncé ce matin pendant mon étude de texte. Il a voulu parler immédiatement à mon père. J'ai pu écouter avant d'en discuter avec lui. Franz a été retrouvé mort au fond d'une ravine. Il a apparemment été victime d'un accident. Quelqu'un l'accompagnait. » Elizabeth eu beau réfléchir, elle n'avait pas réussir à connaître l'identité de l'autre victime. « Quelque chose me fait dire que c'est plus qu'une simple coïncidence mais je vous promet Lukas, que ni Diaval, ni Arabella n'est incriminé dans cette affaire. Je ne comprends pas quel coup du sort a pu frapper ici... » Le thé était servi, chaud et aux arômes exquis.
La noble s'en servit une tasse qu'elle bu délicatement, par petite gorgée. Sous sa tête blonde, une enquête était ouverte, ratissant déjà le champ des possibles pour comprendre ce qu'il s'était passé. Mais il lui manquait de précieuses informations et elle n'était pas certain que son père en sache plus sur le sujet à l'heure actuelle.
« Peut-être que les funérailles nous apporterons des indices supplémentaires. Je suis sa fiancée, il est certain que je peux obtenir un certain nombre d'informations. Cependant... » Posant sa tasse, elle regarda son aimé « Il va nous falloir jouer de discrétion plus que de coutume. Si jamais on m'aperçoit à votre bras avant la fin de la période de deuil... » Elle ne pu prononcer la suite, ses yeux cherchant dans leurs homonymes la compréhension qu'elle souhaitait. Il n'y avait aucun doute, il savait très bien l'opprobre que ça jetterait sur la lady.
« Mais j'ai... Merlin nous sourit enfin... il ne faut pas laisser passer notre chance... nous attendons ça depuis si longtemps... » Sa voix était légèrement chevrotante comme si elle était essoufflée. Elle savait que la précipitation ne ferait que leur nuire et qu'il allait falloir prendre le mal en patience mais ils étaient si près de réaliser leurs projets...

Bliss se mis debout, effectuant quelques pas dans le petit salon. « Je ne comprends pas... Vaudrick n'avait pas d'ennemis à proprement parlé en plus. Il avait tout le monde au bout de sa baguette... » Et après tout, peut-être que c'était un coup monté ? Pourtant le messager de la maison était formel. Tout comme l'ombre que ça avait jeté sur le visage du père Abberline.
« Que faire Lukas ? » dit-elle en se rapprochant de lui, la panique crevant son coeur « Si on me réduit à une veuve qui ne peut... si je ne peux pas... » Les pensées tourbillonnaient dans sa tête à vive allure. Elle se voyait déjà pieds et poings liés à ne pouvoir s'unir comme bon lui semblait au duc. Ses mains passèrent sans ses cheveux nerveusement alors que son coeur lui faisait mal dans sa poitrine. Et si tout ça n'était qu'une vaste comédie ? Elle aurait du s'assurer des dires du messager avant de venir l'annoncer.


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Dim 11 Fév 2024 - 18:38
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Les flammes qui chatoyaient dans la cheminée reflétaient des couleurs d’angoisse et de sidération sur le visage de Bliss. Elle énonça, la voix blanche, les faits rapportés à son père, surpris par son oreille curieuse.
La scène relevait du grotesque. Pris de jalousie, Lukas avait maintes fois imaginé une fin aussi brutale que tragique pour son rival, mais aucun scénario ne le plaçait raide mort au fond d’une ravine, succombant à un accident digne d’un moldu. Jamais il ne se serait figuré une fin plus consternante pour un tel sorcier, aussi arrogant et fier.

Bliss ne le devait pas non plus, car à mesure qu’elle parlait, l’angoisse l’assaillait. Bientôt elle se vit contrainte à une vie de vieille fille endeuillée, à jamais tenue à distance de celui qu’elle aimait. Ou pire : victime d’un piège destiné à révéler sa duplicité. Elle marchait comme un somnambule devant la cheminée, les épaules hérissées de tous ses doutes.
Avec ce qui lui restait de force pour la soirée, Lukas se précipita vers elle pour l’enlacer. Dos à lui, la tête blonde et sa nuque étaient offertes. Le duc s’y réfugia, sans relâcher son étreinte, les berçant avec douceur. Murray et Ivy détournèrent leur regard avec pudeur.
- Non, Bliss, rien de tout cela n’arrivera. Pas après tout ce que nous avons traversé. Je ne le permettrai pas.
Il se redressa de manière à la regarder dans les yeux.
- Si un messager a été envoyé chez votre père, la probabilité que l’événement soit vrai relève de la certitude. Du reste l’information est facile à vérifier. Vaudrick était en affaire avec trop de monde pour que cela ne se sache déjà. Je connais bien lord Gustave Macmillan avec qui il était en lien. Nous allons lui envoyer un hibou sous un prétexte pour connaître le fin mot de cette histoire.
Ivy, qui avait compris le message, s’empressa de se retirer pour réaliser la commission de son maître.
- Quant à votre innocence ainsi que celle de Bella, je n’en doute pas un seul instant. De même que je puis vous jurer ne rien avoir à faire avec l’incident non plus. Notre pacte m’est trop précieux.
Ils s’étaient promis, en effet, de ne jamais entacher leur amour du parfum de la criminalité. Si Lukas n’avait craint de se salir les mains, et l’idée de toucher Bliss avec des doigts couverts de sang lui inspirait de puissants haut-le-cœur. Le scénario et son exécution ne l’effrayaient pas, mais ses conséquences pour celle qu’il aimait, au contraire, le paralysaient. Ainsi cette promesse avait-elle était conclue.

Et voilà qu’il était mort. N’était-ce la fin de leurs cachotteries ? N’allaient-ils enfin pouvoir vivre en toute lumière, heureux et paisibles ? Une main du limier caressa le visage de lady Abberline, avec autant de douceur que si elle eut été faite de porcelaine.
- Et pour tout le reste, nous n’irons pas trop vite. Nous attendons déjà depuis plusieurs années (ses doigts s’emmêlèrent à la chevelure dorée), nous pourrons souffrir de quelques mois supplémentaires. Aux yeux du reste du monde, à tout le moins…
Sa bouche se posa contre ses lèvres roses.

Peu avant minuit, Ivy frappa à la porte du salon. Murray ouvrit les portes et elle entra, un hibou posé sur l’épaule et tenant dans ses mains la réponse de lord Macmillan. Lukas décacheta le parchemin de sorte que Bliss puisse lire également.

Mon cher ami,

Ta lettre a trouvé un homme accablé ce soir. Non que je ne sois sensible à ton changement d’avis concernant l’ouverture de ta mine d’argent gobelin à des investissements extérieurs, cependant nous avons perdu depuis quelques heures celui qui était, dans mes projets, l’homme de la situation.

C’est avec un immense regret que je t’informe du décès tragique de Sir Franz Vaudrick, victime d’un très regrettable accident. A en croire la rumeur, et si tu me le permets je me renseignerai davantage avant de te confirmer cet état de fait, il se trouvait aux côtés d’une femme, tout aussi décédée que lui à l’heure où je t’écris.

Je ne puis…


Le reste de la lettre n’intéressait que très peu tous ceux qui accueillaient la nouvelle, sous le toit du Duc Rainforth.
© Laueee


« Ployer devant eux ? Jamais ».

Lukas M. Rainforth
KoalaVolant

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Lun 29 Avr 2024 - 21:08
Elizabeth B. Abberline
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Crimes et châtiments

Elizabeth Abberline devenait comme son père : folle. Cette situation l'insupportait car elle pressentait bien des malheurs se ruer sur eux. Leur couple, aussi solide soit-il, n'avait rien d'officiel et imaginer emmener Lukas dans la tourmente avec elle brisait son cœur de porcelaine. L'homme ténébreux aux mille secrets la happa dans son étreinte, muselant ses démons d'un geste. La puissance de sa prestance faisant se sentir la noble toute petite. Immédiatement elle se tut, gardant ses yeux grand ouvert sur ceux de son amant. Il avait des épis dans les cheveux, mais ça n'enlevait rien du charisme époustouflant qui le seyait si bien. Sa mâchoire carrée, sa bouche anguleuse, elle aimait même le creux de ses joues.
L'aura du non qui sortit de ses lèvres la rendit mutique, au point que son esprit se figea également. Elle sentit le sang pulser dans ses oreilles et toute son attention tourner vers lui. Ses mains délicates se posèrent alors contre lui, dont un bras, qu'elle enserra doucement, preuve que ce contact la réchauffait volontiers.
Il avait entièrement raison. Projeter un constat aussi morbide n'était pas une chose à faire et puis après tout, il suffirait de s'armer de patience pour comprendre que tout cela était loin d'être une mascarade.

Le hibou de retour, la lettre était bien claire. En effet, Franz Vaudrick était mort et avec lui tous les cauchemars de Bliss. La princesse avait les doigts gelés d'anxiété et les épaules légèrement tremblantes. Elle ne voulait pas que son père la propose à quelqu'un d'autre. « Je vais faire valoir la période de deuil, en espérant que ça puisse retarder une autre lubie de père. » Son coeur n'arrivait pas à s'alléger. C'était même le contraire, il était mue d'un poids supplémentaire que les baisers amoureux de Lukas ne savaient faire partir... Qu'allait-il advenir d'elle ? Devrait-elle se reclure ? S'enfuir ? Elle n'en savait rien. Tout ce dont elle était sûre, c'était qu'il allait falloir qu'elle parte. Si son géniteur ne la trouvait pas dans les couloirs lorsqu'il arpenterait le manoir, alors il n'hésiterait pas à la déshériter sur le champ.

Les aurevoirs étaient déchirants pour elle et sur son Abraxan, les larmes glacées brûlaient ses joues. Diaval volant à ses côtés ne pouvait affronter cette vision qui l'anéantissait. Personne ne savait quand ils allaient se revoir et encore moins enfin pouvoir vivre leurs jours à deux, paisiblement...


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