James sifflotait, content. Il devalait d'un pas dansant les petites marches de pierres qui menaient à un vieux terrain de Quidditch communautaire dans la zone sorcière de Godrics Hollow. Il portait dans une main une batte et dans l'autre un pack de bièraubeurres. A ses côtés, tout aussi enjoué, se trouvait Maxwell. Plus pâle qu'à l'accoutumée le loup-garou était tout de même rayonnant. Il était rentré en Angleterre pour quelque jours et il s'était volontier dévoué pour cette soirée en compagnie des anciens joueurs de l'équipe de Gryffondor.

"C'est là-bas regarde, ils ont allumé un feu !" dit soudain James en montrant un point lumineux en contrebas avec sa batte.
Ils accélérèrent, se lançant des regards complices et filant dans la pénombre. Quand ils débouchèrent enfin sur le terrain ils entendirent un "Aaaah, bas enfin" signe qu'ils étaient les derniers. Ils étaient cinq, tous de jeunes adultes récemment sortis de l'adolescence. James leva le bras, montrant son pack pour toute réponse "Oui on est en retard, mais on a pensé aux bièraubeurres !"
Il y eut des rires et les deux retardataires rejoignirent le groupe attroupé autour du feu. Ils avaient tous apporté quelque chose à boire ou à grignoter ainsi qu'un grand nombre de balles de baseball. Tous avaient en main une batte et leur arrivée rappela à Michaelson d'allumer des petits feux chargés d'éclairer le terrain.

Ce soir, au clair de lune, ils joueraient au baseball moldu. Enfin, à quelque chose qui ressemblait au baseball.

"Obibi !" s'écria soudain James tandis qu'il serrait affectueusement William O'Brien dans ses bras : "Ça me fait plaisir de te voir ! Olala, Michaelson, toujours aussi charmante !" "Potter" soupira une jolie brune à la peau mate et aux cheveux bouclés "Toujours aussi flatteur" James se mit à rire tandis qu'il serrait le bras de Petters, un grand dadet aux oreilles en chou-fleur. "Ton équipe fait une belle saison, Potter !" dit alors Vanne, une blonde large d'épaule aux lunettes en forme d'étoiles.
James haussa des épaules et avoua "Oui mais c'est pas grâce à moi, c'est surtout grâce aux poursuiveurs comme Adamus !" Il arrivait face au dernier du groupe. Debout, l'air moins ravis que les autres de le voir. Conscient que l'eau avait coulé sous les ponts, James ne parvint cependant pas à sourire et garda un air sérieux en le jaugeant.
"Ton frère joue sacrément bien, Roy.

Simeon Roy, qui d'autre ?

L'air dedaigneux, James désigna du menton la canne que tenait l'ancien batteur : "Pas très réglementaire cette batte, dis moi."

Ça arrive parfois que l’ancienne équipe de Griffondor se retrouve. Souvenirs du bon vieux temps. Parmi mes groupes d’amis c’est peut-être celui qui se retrouve le plus régulièrement. Et ça me fait plaisir que la camaraderie reste au fil des années, et malgré quelques dramas. Et malgré ce casse-citrouille de Potter.
D'ailleurs, lui et Maxwell sont en retard à notre petite réunion d'anciens (dire ça à 20 ans : un comble). Avant qu'ils n'arrivent, on a déjà le temps de faire griller divers mets sur un barbecue improvisé, partager 2-3 bouteilles avec et sans alcool, vive la variété, et de prendre des nouvelles les uns des autres.
On est un peu la génération qui a eu un début de carrière compliqué, brouillard et autres emmerdes qui y sont liées obligent, mais dans l'ensemble les copains s'en sortent plutôt bien vu les circonstances. C'est la force des Griffondor : toujours aller au bout des choses.

Je finis par saluer chaleureusement Maxwell "Ah ! On attendait le meilleur d'entre nous !". Et pour Potter, disons qu'un signe de tête suffit.
Je sais qu'il faut que je fasse des efforts pour le bien du groupe mais il brise la glace en complimentant le frère dont je suis le moins proche (soyons réalistes, s'aimer autant dans une fratrie est utopiste) et ça me fait tiquer.

"On le remarque beaucoup mais il joue trop perso. Heureusement que Luis Sanchez lui fait des passes décisives."

Même en famille il agit pareil. Le soit disant grand frère parfait et protecteur avec Wes. Le beau rôle comme on dit, mais avec peu de résultats en agissant seul. Mais nous ne sommes pas là pour disserter sur ma famille. Potter continue ses salutations à sa manière et :

“Il me faut bien un malus. La victoire serait trop facile sinon.”

Toujours aussi agréable l'Héritier. J'ai beau jouer la carte de la répartie je me sens quand même sur la défensive. Je réponds juste à l'attaque, pas de relance, pas de changement de sujet. Je comprends évidemment à sa remarque qui appuie pile là où ça fait mal qu'il me juge toujours négativement, et je souhaite lui rendre équitablement. Mais les attaques frontales sont trop peu satisfaisantes, en plus de faire passer le plus agressif pour le méchant. Je vais l'écraser sportivement. Un handicapé qui bat un valide, il y aura de quoi briser l'ego de Potter, ça vaut tout l'or du monde.
J'ai beau boiter et traîner ma carcasse, je n'ai jamais perdu mon swing de batteur.

Mais pour l'instant, je me contente de siroter mon jus de citrouille et de profiter de l'ambiance générale de camaraderie. Il faut un temps pour tout après tout.

Maxwell était arrivé en Angleterre deux jours plus tôt, avec un teint pâle, mais avec une énergie proche de son habitude – ce qui était bien rare, depuis la morsure reçue dans le brouillard.  Il avait calculé ce retour au pays pour qu’il tombe à pic par rapport au calendrier de transformation. Il avait eu à peu près le temps de se remettre de sa dernière transformation – il n’en parlait pas beaucoup, mais à chaque fois, cela lui faisait un choc. Il se demandait s’il allait s’habituait aux sensations et aux douleurs, un jour. La Potion tue-loup l’allégeait de l’angoisse mentale de blesser ses proches, et il était surveillé par ses grands-parents lors de sa transformation – jusqu’à maintenant, tout se passait bien. Tout se passait bien, à part les douleurs, la sensation des os qui brûlaient sous sa peau, l’impression de mourir au plus fort de la transformation… puis l’épuisement qui durait plusieurs jours, à la fin de la nuit de pleine lune, les efforts qu’il faisait pour se traîner jusqu’au site d’investigation et de brisage de sort de Gringotts, ses collègues qui rigolaient de son air fatigué, s’imaginant qu’il avait fait la fête toute la nuit, et lui demandaient de leur faire parvenir une invitation, la prochaine fois… Le décalage n’était pas simple. Finalement, ce n’était pas être un loup qui était le plus difficile à supporter – il n’était pas encore habitué aux sensations, mais avec la potion, ce n’était pas le pire moment. C’était vraiment tout ce qu’il y avait autour. Aujourd’hui, il avait encore à peu près deux semaines devant lui avant la prochaine transformation, et cela lui paraissait si court. Le jeune homme avait passé sa première nuit sur Londres, pour parler de tout ça avec sa mère, avant de rejoindre Sean la seconde nuit, en récupérant sa légèreté et son sourire habituel. Il avait du mal à être très transparent avec son petit ami sur ce qu’il se passait pendant la transformation, il préférait parler d’autres choses, et ça se faisait tout naturellement. Ça se passait très bien entre eux.

Pour parler de sa vie d’hybride et plaisanter dessus, c’était plus simple avec James, peut-être parce qu’il n’était pas là lors de l’événement. Max avait toujours l’impression de pouvoir parler de tout avec son meilleur ami, et c’est à lui qu’il racontait les détails drôles ou cocasses de ses transformations – il passait plus rapidement sur les moments les plus pénibles, pour ne pas gâcher la joie des retrouvailles. Puis ils parlaient Quidditch, et de plein d’autres choses… Et c’est comme ça qu’ils avaient presque raté l’heure du rendez-vous du soir avec les anciens camarades de l’équipe ! Rah la la, ça se faisait pas ça, de la part d’un ex-capitaine et d’un ex-co-capitaine. Sean ne participait pas à l’événement, eh oui, le pauvre s’était mis en tête qu’il devait absolument finir d’étudier un dossier pour Monsieur Sohei pour le lendemain matin, il était beaucoup trop investi dans son stage… Il valait mieux pas d’ailleurs que Max ne traîne de trop dans ses pattes, peut-être… (Il ne s'était pas gêné pour venir lui faire des câlins et l'interrompre parfois dans sa lecture du dossier, toutes les deux heures la pause s'impose...).

« On a pensé aux bièraubeurres… commença James…
- … Et même au whiskey Pur Feu ! compléta Max, avec son habituel sourire de fanfaron. Les bouteilles n’avaient pas cessé de tinter dans son sac à dos alors qu’il se dirigeait d’un pas allant vers le terrain de sport. Il était très heureux de retrouver l’ancien groupe d’amis, en même temps, il avait une légère appréhension. Est-ce qu’ils allaient remarquer quelque chose de changé chez lui ? Heureusement, c’était la nuit, personne ne devrait faire de commentaire sur son teint… Grand sourire au lèvres, bras étendus pour donner des hugs et des checks à tous les anciens camarades, Max salua tout le monde avec chaleur.

« Yo Simsim ! Content de te revoir !  » lança Max à son camarade ancien Batteur. Ils s’étaient bien amusés tous les deux, à frapper de toute leur force dans les Cognards pour les envoyer sur les équipes adversaires. Bon, Max se souciait un peu plus de la protection de James que Simeon… mais sur le terrain, ils avaient toujours réussi à faire marcher l’équipe.

Pas le temps pour l’instant de poursuivre la conversation – pendant que James et Simeon partaient sur une petite discussion sur les performances des Flèches d’Appleby, Max allait se décharger de ses bouteilles et saluer toutes les autres personnes. Il se jeta dans le dos d’Obibi avec un gros hug, et un rire machiavélique face à la réaction de surprise de l’Irlandais. Avec d’autres membres de l’équipe, ils échangèrent des nouvelles, beaucoup voulaient savoir comment se passait sa vie en Ouganda et s’il comptait revenir après. Il fut ensuite attiré par l’odeur du barbecue… Hmm… la viande et les légumes grillés parlaient à son estomac.

« Mais… il ne reste presque plus rien ! Bande de morfales… » s’indigna Max… en prenant l’avant-dernier burger pour lui, et le dernier pour James. Que les autres se battent pour les hot dogs. « James ramène toi pour le repas ! J’ai une prise de guerre…  Sim tu veux un verre de pur feu ? » lança-t-il aux deux qui n’étaient pas si loin. Max lui, ne comptait pas boire… avant la fin du match de baseball.

James ne détestait pas Simeon. Il le trouvait juste très désagréable.

Tout remontait à sa cinquième année. James était tombé malade juste avant un match de Quidditch. Gryffondor/Poufsouffle
Ce n'était pas un match décisif et surement le premier de l'année mais il avait fallut le remplacer. De petite carrure et agile sur son balais, c'est Simeon qui avait été l'attrapeur d'un jour... Et quel attrapeur ! Il avait récupéré le vif d'or si vite que certains supporters avaient exigés que le batteur devienne l'attrapeur attitré de l'équipe à la place de James. Le Roy avait humblement refusé (comme si la décision lui appartenait) et prétexté qu'il préférait jouer comme batteur.
Depuis ce jour, James l'avait toujours vu comme une sorte de rival. Mais pas le rival auquel on peu se mesurer régulièrement, celui qui se croit si bon qu'il ne prends même pas la peine de vous affronter...  L'aîné des Potter lui en avait voulu, il avait passé tous les matchs suivant à tenter de prouver qu'il était meilleur que Roy. Mais dès qu'il faisait un match en petit peu en dessous, il avait le droit à l'habituelle rengaine "Simeon aurait été meilleur".

Evidemment, toute cette animosité (ponctuée de jalousie) aurait pu être à sens unique mais il devint rapidement très clair pour James que Roy ne l'aimait pas non plus. Le jeune homme supposa que c'était à cause de cette fille qui lui avait déclaré son amour le jour de la saint valentin (comment s'appelait-elle déjà ? Crista ? Mary ? Lisa ? James ne savait plus et ne l'avait jamais vraiment su) quand il était en cinquième année (visiblement une année cruciale dans la relation entre Roy et lui). James se souvenait lui avoir dit qu'il n'était pas intéressé mais c'était à partir de ce jour là que Simeon l'avait fusillé du regard. Encore plus quand la fille venait tenter de discuter avec James en espérant l'intéresser davantage s'il apprenait à la connaître (évidemment que ça avait raté, il n'avait même pas retenu son prénom).

Aujourd'hui, il ne faisait aucun doute pour personne que James était bien meilleur attrapeur que Simeon et l'ancien batteur n'avait surement plus de sentiments pour cette fille (Brittany ?) mais leur animosité perdurait dans le temps. Comme une mauvaise habitude qu'il est compliquée de supprimer.

"Oui c'est surement ça. On aurait aucune chance contre un Simeon Roy à son apogée." répondit-il avec une note de dédain avant de se tourner vers Maxwell qui l'appelait. "Laisse m'en ! Je meurs de faim, je mangerai un hippogriffe !" Il vint grapiller le dernier hamburger tandis que son meilleur ami proposait du Whisky à Roy.

C'est là que Michaelson prit la parole : "Bon, vu qu'on est tous là, on va pouvoir commencer !"

Elle donna un coup de baguette et des petits halos de lumière rouge et bleu vinrent tournoyer autour de chacun des participants. Elle venait visiblement de répartir les équipes au hasard. "Les bleus commencent à l'attaque ! Les rouges en défense"



PS : L'attaque doit taper dans la balle avec une batte et envoyer la balle le plus loin possible pour avoir le temps de courir d'une base à l'autre.
La défense doit récupérer la balle et la rendre au lanceur le plus vite possible.

Simeon Roy à son apogée. À seulement 20 ans ça me ferait bien mal au cul que mon apogée soit déjà maintenant. Je vais le goumer, je me contente de penser très fort au lieu de créer un énième drama. Je n’ai pas l’habitude de gagner ce genre de fights de toute façon. Une victoire au quidditch contre une petite amie potentielle, il n’y a pas photo sur lequel de nous deux qui a le plus souffert.

Aussi, je suis extrêmement déçu en découvrant les équipes. Je perds l’occasion de me venger sur le plan sportif. Tant pis. Je trouverai un autre moyen. Si ce n’est pas ce soir ce sera un autre jour. Au moins il y a Maxwell et Petters dans l’équipe.

“Bon les gars, on ne va pas se mentir je suis pas au top pour courir de base en base. Je vais passer en premier, ça me laissera plus de rounds pour atteindre le bout.”

Question stratégique, c’est très mauvais. Mieux vaut assurer le plus de points et faire passer ceux qui peuvent courir en premier. Le 4ème round n’étant qu’une occasion pour les plus lents pour terminer leur course. Avec cette stratégie, on a quasiment 3 points assurés mais pas de 4ème à moins que je fasse un homerun.
Je suis batteur depuis toujours, je ne doute pas que j’arriverai à viser une balle moldue. Après tout c’est bien moins capricieux qu’un cognard. Je vise l’espoir de réussir à avancer petit à petit, une base à la fois. Ca obligera le dernier à faire lui aussi un homerun, mais ce n’est pas mes affaires. Je tiens trop à prouver que je suis encore capable d’être un joueur à part entière.
Alors j’attrape la batte sans laisser de choix à mes camarades et je me mets en place. Vanne est en face. Elle est assez espiègle et ça se ressent dans ses habitudes de lancers. Elle est la pro des effets. Heureusement qu’on se connaît. Ça reste un duel équilibré.

“Donne toi à fond, Roy.” Elle lance la réplique en même temps que la balle, ne me laissant pas le temps de répondre.

Nombre aléatoire (1,3) : 2

Si c'est un 1:

Si c'est un 2:

Si c'est un 3:

Nombre aléatoire (1,10) : 9

Si c'est un 1:

Si c'est un 2:

Si c'est entre 3 et 8:

Si c'est un 9:

Si c'est un 10:

"La barbeee..." furent les premiers mots de James quand il se rendit compte de la composition de son équipe. Evidemment, il ne les prononça ni pour Petters et encore moins pour Maxwell mais bien pour ce crétin de Roy. Il aurait adoré pouvoir se retrouver contre lui et s'amuser à lui lancer des balles à effet qui l'auraient dérouté. Le seul réconfort dans cet histoire demeurait que le boiteux paraissait tout aussi peu ravi de se retrouver dans son équipe. James s'en contenterait.

Le match étant sur le point de débuter, les bleus se rapprochèrent les uns des autres pour parler tactique mais ce fut Roy qui prit la parole avant tous les autres. Il comptait passer en premier et ne demandait pas franchement leurs avis à ses coéquipiers. James leva les yeux au ciel et lâcha un soupir tandis que l'estropié prenait la batte et s'approchait de la zone d'attaque. Il rata le premier tir mais réussi le second. L'attrapeur dû même reconnaître (en son fort intérieur, jamais il ne l'admettrait à voix haute) que c'était plutôt un joli coup. La balle vrilla et survola le terrain pour parvenir aux limites de ce dernier. Obibi et Michaelson filèrent à sa suite tandis que le boiteux claudiquait jusqu'à la première base. Il y arriva assez facilement et se dit qu'il pourrait atteindre la seconde base. Le voyant prêt à s'élancer, James porta ses mains en porte voix et cria "Merlin mais reste où t'es !"... Mais c'était comme parler à un mur. Roy s'avança et ne fit pas trois mètre qu'il fut éliminé.

James poussa un grognement de pur frustration et croisa les bras tandis que le boiteux revenait vers eux. L'aîné des Potter détestait perdre encore plus qu'il détestait Simeon.
Ce fut au tour de Petters. Ce dernier prit la batte des mains de Roy tout en prenant le temps de lui tapoter l'épaule "C'était un beau tir Sim, comme à la grande époque". Il se plaça face à Vanne qui le scruta d'un œil moqueur. La jeune femme n'attendit pas plus longtemps pour lancer la balle.

Nombre aléatoire (1,4) : 1

Résultats :
Si 1 : Petters réussit à taper dans la balle au premier essai
Si 2 : Il réussit au second essai
Si 3 : Il réussit au troisième essai
Si 4 : Il n'y arrive pas et son tour d'attaque s'arrête là.

Nombre aléatoire (1,5) : 1

Résultats :
1 : Il atteint la première base
2 : Il atteint la seconde base
3 : Il atteint la troisième base
4 : Il fait un tour complet
5 : Il se fait éliminer avant d'avoir fait le tour.

James encouragea Petters tout du long de son attaque et l'applaudit avant de prendre la batte qui avait été laissé sur le côté et de faire un clin d'oeil à Maxwell : "Tu passes en dernier ? Le meilleur pour la fin comme on dit"

L'attrapeur se plaça en plein devant Vanne qui s'amusait à faire rebondir la balle dans sa main. La jeune sorcière eut un nouveau sourire malicieux et murmura "Oh Potter, Potter... Je vais m'assurer que tu ne la touches pas celle-ci. On sait tous les deux que les battes, c'est pas ton truc"
James eut un rictus et haussa des épaules "Si Roy a pu y arriver, ça ne doit pas être si sorcier que ça." Elle éclata de rire, lui faisant bien comprendre qu'il se fourrait le doigt dans l'oeil et lui balança la balle en plein dessus.

Nombre aléatoire (1,4) : 2

Résultats :
Si 1 : Petters réussit à taper dans la balle au premier essai
Si 2 : Il réussit au second essai
Si 3 : Il réussit au troisième essai
Si 4 : Il n'y arrive pas et son tour d'attaque s'arrête là.

Nombre aléatoire (1,5) : 5

Résultats :
1 : Il atteint la première base
2 : Il atteint la seconde base
3 : Il atteint la troisième base
4 : Il fait un tour complet
5 : Il se fait éliminer avant d'avoir fait le tour.

J’aurais pu être profondément dégouté de mon élimination mais Vanne sait faire passer la pilule en douceur. C’est que je suis sensible à la flatterie, elle le sait très bien. Je reviens vers mes coéquipiers, et la bonne humeur de Petters achève de me rassurer.

“Désolé les gars. J’ai un peu trop pris la confiance, mais avec des alliés comme vous je savais que je pouvais me permettre d’être audacieux.”

S’en suit le tour de Petters, fiable comme à son habitude, puis Potter. Puisque j’ai la défaite étonnamment modeste aujourd’hui, je me surprends à l’encourager (de loin, faut pas déconner).

“Allez champion, si tu es passé pro tu vas forcément faire qu’une bouchée de ces sportifs du dimanche !”

Et finalement, Potter rate son premier tir. Son second est super, mais je vois les joueurs d’en face faire semblant d’être déstabilisés. Dans le feu de l’action le piège peut marcher, mais de loin, je constate maintenant que leur tactique est grossière.

“Arrête toi Potter !” je cris sans grand espoir d’être entendu. Et effectivement, le joueur se fait sortir.

Michaelson et O’Brien célèbrent leur victoire tandis que Vanne lance :

"Oh Potter regarde, tu as tenu tes objectifs : tu as fais comme Simeon. De vrais Alter Ego" !

Michaelson ajoute en ricanant “Des alter idiots pour le coup.”
(copyright de la blague : James)

Le remarque me pique mais ils n'ont pas tort. On a les mêmes résultats. Mais James, lui, est valide. Et comme mes adversaires n'ont pas eu pitié de moi (je les en remercie), on a été affrontés avec autant de ferveur.

Opposition égale. Blessures en ma défaveur. Résultat égal… Si j'avais pu courir, je l'aurais ré-ta-mé !!! Je suis encore le meilleur batteur, comme à la grande époque.
Qu'importe l'issue du match : dans mon cœur j'ai gagné.

Alors que Max prend la batte à son tour, que je jubile, et que James se noie dans son seum (à coup sûr), je me dis que le seum aussi me ronge depuis le début du match. Ce n'est pas normal. Après tout, on est dans la même équipe. C'est ridicule…

Maxwell est moins fringant qu'à l'accoutumée, mais son tir est superbe. Il s'élance sur la piste avec l'agilité d'un loup qui fondrait sur sa proie. Et il percute une, deux, trois bases. Avec les gars on est comme des dingues. On crie, on applaudit, et surtout : on remonte un peu au score.

Tous les quatre, on se retrouve au moment d'échanger les postes. Je tente :

"Ils sont très fourbes en face. Ils ont joué sur ma confiance et celle de James pour nous éliminer. En étant fair-play ils n'auraient eu aucune chance. Attendez-vous à des balles à effet."

O'Brien récupère la batte à côté de nous et s'échauffe rapidement. Un sacré joueur. Pour éviter qu'il n'entende notre point stratégique, je change brusquement de sujet.

"Au fait Potter, je suis tous tes matchs. Tu m'as vachement impressionné contre Brighton. Ça se voyait qu'ils avaient une dent contre toi mais ils n'ont pas réussi à te mettre hors jeu. Même Adamus a fait ton éloge lors du repas de famille qui a suivi. Et tu connais son ego, il ne le fait pas souvent."

C'est bon, O'Brien est parti ? Parfait je peux arrêter ma diversion. Je suis prêt à écouter les autres suggestions stratégiques.

Et James se fait avoir, comme Simeon.

Des alters idiots, c'est vraiment ce qu'ils sont pour le moment. Deux compétiteurs incapables de s'arrêter à temps et n'ayant que leurs yeux pour pleurer... Ceci dit, James est attrapeur et non batteur. S'il arrive à faire aussi bien que l'estropié avec une batte, c'est qu'il est clairement meilleur que lui au naturel. Ce constat sonne comme une douce victoire à ses oreilles et c'est avec un sourire sûr de lui qu'il revient vers son groupe

"Ouais je sais" répond-t-il à leurs brimades "La batte ça a jamais été mon truc. Je suis plus fort pour attraper, vous savez bien"

Il leur fait un clin d'œil et a tout juste le temps de voir la démonstration de force de Maxwell. Son tir est fantastique et il le réussit du premier coup. Puis, il s'élance, avec une vitesse surnaturelle. Lupine. Malgré lui, les yeux rivés sur son ami, James frissonne. Une sonnette d'alarme raisonne au fond de son esprit et le vague souvenir d'un épouvantard remonte. Mal à l'aise, il jette un coup d'œil à la lune, déclinante, avant de se secouer et d'afficher un sourire ravis.
Le temps de la course, tout le monde était à fond et personne n'a dû remarquer ce bref instant de panique. A l'instar de ses coéquipiers, il se jette sur Maxwell et le sert dans ses bras.

Son instinct se calme. Max est bien et tout va bien.

C'est dorénavant leur tour de défendre et les quatre coéquipiers se réunissent pour discuter. Simeon prétends qu'il a été déconcentré alors qu'il est juste mauvais mais James se retient de faire le moindre commentaire. Surtout quand il se met tout à coup à le complimenter.
Cela perturbe l'attrapeur, il en perd son sourire goguenard et lance un regard ahuris à son ancien coéquipier. Qu'Adamus le complimente paraît moins improbable que Simeon Roy le complimente ! Qu'est-ce qu'il se passe ? S'est-il pris une balle dans la tête sans s'en rendre compte ? Est-il en ce moment même assommé sur le sol sans connaissance ?

"Ah. Merci"

Il aimerait lui rendre le compliment, lui dire que son père parle souvent de l'agent Roy mais il n'est même pas sûr qu'Harry Potter ait remarqué l'existence du boiteux du service.

Petters prends les devant :

"Sim, il faudrait que tu lances. Ne le prends pas mal mais avec ta jambe, ils chercheraient trop à viser de ton côté. Met des effets sur ta balle. Ils vont surement éviter de l'envoyer sur James, il y a trop de chance qu'il l'attrape. Il y a de fortes chances qu'ils nous visent Max et moi"

Max s'était défoulé avec ce round, il retrouvait (un petit peu) les sentiments des matchs de Quidditch, et surtout le bon fun de l'équipe. Un ptit burger sauce piquante et hop de retour sur le terrain, même si pour être honnête, il connaissait très peu le baseball et le principe lui paraissait bizarre (pas étonnant que Simeon et James puissent se faire piéger, les moldus avaient vraiment des idées bizarres pour les sports... Teddy aurait dû leur faire une séquence sur les sports moldus et ils auraient pu essayer d'y jouer, par exemple, à la place de la séance sur l'usage des microondes, où Max avait un peu mis du papier alu dans l'objet (mais heureusement il ne s'était pas fait prendre...)).

"C'est pas grave, c'était le tour de chauffe ! on va gagner quand même" dit-il à ses camarades tristement éliminés. Pauvre James et Sim...

Max avait hâte que ce soit à son tour de récupérer la batte... ça lui démangeait. Et HOP un coup dans la balle, puis il se mit à courir, se défoulant sur ce petit trajet de course. Il n'était pas en même forme qu'au début de l'année... mais ça allait mieux, déjà... Et du coup il était très content de lui ! Il fit un petit tour victorieux avec James presque sur ses éapules... C'était vraiment bien, ces retrouvailles.

Et maintenant à leur tour de défendre ? L'analyse de Petters était pas mal...

"Et si on essayait une feinte? Dès que le jeu est lancé, Petters et James vous échangez vos positions... ça vous dirait? 'Fin je sais pas trop les règles du baseball mais ça doit être possible des petites feintes comme ça." dit celui qui s'était très peu renseigné.

Un sport où on ne pourrait pas feinter, ce serait honteux !

Gnagnagna ma jambe ma jambe, ma jambe... C'est d'une lourdeur. Chaque fois que je vois des gens ils ne me parlent que de ça. J'ai conscience en temps normal de ne plus être le Simeon d'avant. Pas besoin que tous me rappellent que je ne le suis plus non plus à travers leur regard. J'hésite à répondre un commentaire acerbe, mais comme c'est Petters et que je l'aime bien, je me ravise. Si ça avait été Potter, je l'aurais dé-mo-li.

Bref, je fronce les sourcils et je ferme ma gueule. J'écoute ce que propose Max sans me dérider, même si lui n'a rien fait pour que je le mate comme ça. Au mieux il croira que je suis concentré.

"J'aime cette façon de penser. On va leur rendre leur fourberie au centuple !"

Je mets une tape dans le dos de Max et commence à me mettre en place. Vanne est en place, prête à frapper. Il ne faut pas que je merde. Ne pas leur donner raison. Mais chaque mouvement brusque me fait souffrir au niveau de l’omoplate droite. Je pourrai faire un lancer avec ma main forte. Pas deux.

J’inspire profondément, je fais le vide en moi, me détendant le plus possible. Je visualise la trajectoire, la distance et le petit sourire narquois de mon opposante.


Pour l’équipe !

Nombre aléatoire (0,100) : 38

Si c’est un nombre pair :
Je fais un grand mouvement de recul, pour préparer le tir. Mes pieds sont bien ancrés dans le sol, mais même ce mouvement me déclenche une pointe dans le dos. Ça me gêne dans mon mouvement, et je décide de faire un lancer normal. Les mauvaises langues diront mou. La sportive au patronyme de blague fait un très beau tir, sans aucune difficulté.

Si c’est un nombre impair :
Je fais un grand mouvement de recul, pour préparer le tir. Je suis assez souple sur mes appuis, de sorte à pouvoir tourner mes hanches et véritablement effectuer un lancer avec tout mon corps.
La balle part à toute vitesse. Et moi, je hurle de douleur avant de m’écraser, déséquilibré par les élancements qui parcourent mon corps meurtri.
Le ricochet sur la batte est hasardeux. Sans doute la sincérité du cri. Après tout on est amis, ça déstabilise de voir quelqu’un dans mon état. Mais une fois le match fini, je maintiendrai que ça faisait partie de la feinte. Que mon tir était parfait, mon talent d’acteur aussi. Que je l’avais embrouillée autant qu’elle m’avait piégé. (hrp : et récupère qui veut)

Si c'est un 100 :
Je fais un grand mouvement de recul, pour préparer le tir. Je suis assez souple sur mes appuis, de sorte à pouvoir tourner mes hanches et véritablement effectuer un lancer avec tout mon corps.
La balle part à toute vitesse. À mon plus rand étonnement, je ne ressens rien d'autre que l'adrénaline que le sport m'a toujours procuré. La joie m'envahit. Vanne frappe tout aussi fort que moi, dans la direction initialement occupée par Petters.