• ◊ Mensurations : 1mètre 73 et 69 kilos.
• ◊ Morphologie : Loin d'être chétif mais loin d'être musclor. La barre de la 40ène (et le nutella) lui ont offert un petit bidon et d'la poignée d'amour bien que le haut de son torse et ses bras tiennent le coup et restent bien en forme avec son boulot qui lui demande souvent de porter du poids.
• ◊ Démarche et attitude : Démarche droite et fine, discrète mais sans le rendre invisible, il se faufile entre les gens aisément.
• ◊ Droitier ou gaucher : Droitier !
• ◊ Manie : Il a tendance à mâchouiller le pendentif de son collier et il peut aussi taper des ongles sur une surface de manière plus ou moins rapide.
◊ Couleur des cheveux : Brune, naturelle
• ◊ Longueur et type des cheveux : Si avant il avait tendance à se plaquer les cheveux en arrière, là il laisse sa petite longueur onduler finement autour de son visage quand la coupe en brosse se fait trop longue et ne tient plus.
• ◊ Couleur des yeux : De jolis yeux verts!
• ◊ Forme du nez : Une arête un poil arrondi et un petit bout de nez pointu qui fonce vers le bas
• ◊ Voix : Claire, douce, volant doucement vers les aigues.
• ◊ Particularité : Pas mal de cicatrices qui ressemblent juste à de fines lignes un peu partout sur son corps. Des petites tâches de brûlures principalement sur ses bras, comme des gerbes, comme s'il avait été cuisinier toute sa vie, le tout accompagné d'un sourire à toute épreuve! Et souvent quand il a la flemme (et qu'il s'oublie, disons-le), il laisse pousser une barbe qui lui donne un petit air de mousquetaire. Enfin, c'est ce qu'on lui a souvent dit. 

Une famille tout ce qu'il y a de plus banal. Une magizoologiste espagnole, un professeur de soins aux créatures magiques français, une rencontre près de la frontière séparant leurs pays respectifs, puis une histoire d'amour. Celle qui engendre des mioches, ou plutôt un : Geronimo Garnier, petite tête brune avec de grands yeux verts et une curiosité et un amour sans faille pour les créatures magiques. Quoi de plus étonnant quand on grandit à côté de plusieurs dizaines de petites créatures magiques et que l'on voit les plus grandes derrière une barrière protectrice, en attendant qu'il ait l'âge de les approcher sans danger ? Gero, c'était ce petit sorcier qui en voulait toujours, toujous plus, essayant d'outrepasser les autorisations de ses parents, y arrivant des fois, pour se retrouver en train de chouiner quand un coup de griffe d'une créature faisant deux fois sa taille l'envoyer valser plus loin. Sauf que le lendemain, s'il en avait la possibilité, il recommençait. Il oubliait vite, comparé à sa peau qui commençait déjà à être marquée par les différentes sautes d'humeur des créatures de ses parents. Les leurs, ou celles qu'ils soignaient. Certains diraient que Jacques et Virginia étaient de mauvais parents mais eux diraient que leur petit garçon regorgeait d'ingéniosité pour parvenir à ses fins. A coup sûr, Gero serait un grand sorcier!

Ou pas. La lettre n'était jamais arrivée. La magie non plus, mais Jacques se rappelait encore n'avoir jamais senti la magie s'échapper avant son arrivée à Beaux-Batons. Il avait pensé que leur fils serait de la même trempe. Mais non. Il n'était rien. A part un cracmol. Un coup dur mais qui fut envoyé en second plan, alors qu'une petite blondinette fut abandonnée sur le paillasson de leur grande maison.

Coraline Moore. Une adorable fillette (seulement d'apparence), partageant le même sang que Geronimo. Enfin. A 50%. Une escapade. Jacques avait trompé Virginia et le temps était arrivé d'assumer les conséquences de son adultère. Le dossier cracmol passa à la trappe entre l'arrivée de Coraline et le départ de Virginia au bout de quelques semaines de cohabitation avec l'horrible peste qu'était sa belle-fille. Elle la détestait. Et si Geronimo pouvait comprendre du haut de ses 11ans ce que représentait la petite Coraline pour sa mère, lui, craquait totalement pour cette enfant de 5ans. Elle n'avait rien fait. Rien demandé. Et elle avait ce il-ne-savait-quoi d'admirable. Il ne pouvait pas lui résister. A la défendre, à la soutenir, à l'entourer. Alors, quand Virginia décida de retourner dans son pays, malgré toute la colère qu'il avait contre son père, Gero décida de rester avec lui. Ou plutôt, avec Elle. Pour la petite Coraline. Pour sa petite soeur qu'il avait commencé à chérir dès qu'il avait posé ses yeux verts sur elle. Malgré tout.

"Tu es encore allé dans l'enclos des Scrouts à pétard Geronimo ?!"

Le ton avait été empli de reproche et d'agacement. Jacques se rapprochait de son enfant ou plutôt de son grand enfant. Il avait 20ans mais revenait toujours chez lui pour les vacances. Il avait 20ans et il se faisait encore surprendre par les scrouts à pétard de son père. Qui, malgré ses mots remplis d'impatience, s'avança et tenta d'attraper le bras de Gero. Bras que ce dernier retira aussitôt, non sans grimacer et gémir sous les doigts de son père qui glissèrent le long de sa brûlure fraîche.

"C'est bon, c'est rien...
- Gero, c'est pas rien.
- Me touche pas, c'est bon.
- Gero, tu...-
- Mais MERDE!"

D'un geste rageur, le fils partit en claquant la porte de la maison. Il avait besoin de prendre l'air. D'oublier. De se calmer, pour mieux revenir. Pour mieux continuer de protéger sa petite soeur. Ca n'était pas de sa faute. C'était la faute de leur père. Elle n'y était pour rien. Elle subissait, elle aussi. Coraline subissait. Elle subissait tout. L'abandon de sa mère. La présence d'un père ne comprenant rien. Le poids d'un divorce. Alors elle relâchait toute la pression sur son grand frère. Alors elle poussait son frère quand il était dans l'enclos à scrout, quitte à le blesser. Ou pour le blesser, justement. C'était comme ça. C'était normal. C'était son rôle à lui, de l'aider à aller mieux. Même si pour ça, il devait subir à son tour. Même si pour ça, il devait subir sa colère, ses crises ou lorsqu'un flambios qui lui avait un jour échappé et qui avait valut un compte rendu auprès d'un agent du Ministère. Agent devant lequel Geronimo aurait défendu dur comme pierre sa soeur, avouant avoir poussé l'adolescente dans ses retranchements sans le vouloir. Ça n'était pas sa faute. Elle n'a pas fait exprès. Et puis, après tout, il n'avait pas attendu la petite blonde dans sa vie pour connaitre les brûlures, les griffures, la peur. Elle était comme les créatures magiques. Envoutante. Sauvage. Innocente. Pardonnable. C'était pour ça qu'il revenait chaque fois chez son père. Que malgré tout, à chaque vacances, Gero quittait l'Espagne pour retrouver sa maison en France. Malgré les disputes avec son père dont il n'avait jamais pardonné l'adultère commise. Il revenait pour Coraline, chaque fois, puis repartait quand elle retournait à Beaux-Batons. C'était le même cirque chaque vacances. Chaque fois, des congés sans soldes étaient posés. Après tout, il s'en fichait, il vivait chez sa mère et n'avait que très peu de frais à sa charge. Virginia acceptait avec plaisir que de vivre avec son grand garçon en Espagne, qui prenait alors la poudre de cheminette pour se rendre au Ministère de la Magie de Grande-Bretagne.

C'était qu'il lui avait tant manqué, son Gero, de ses 11 à ses 16ans. Virginia avait dû faire des pieds et des mains pour le voir un peu durant ces années-là. Alors l'avoir récupéré de ses 17ans jusqu'à cet instant, c'était la plus belle chose de sa vie. Même si elle n'avait pas vu le lien entre ce comportement-là et la présence -ou non- de Coraline chez leur père. Tout ce qu'elle voyait, était que son fils, son adorable Gero, était revenu auprès d'elle. Et qu'après une formation de plusieurs années, son enfant avait réussi à s'incruster dans le monde magique, au Ministère de la Magie en Grande Bretagne, à l'étage 4 plus précisément. L'étage qui pouvait le plus le rapprocher des créatures magiques. C'était tout ce qu'on lui autorisait à faire. Gérer des papiers. Des tonnes de papiers, derrière un bureau. Jamais sur le terrain. Un cracmol, ça ne servait à rien après tout. On ne pouvait rien en tirer. Au final, même pour gérer des papiers, il ne sera jamais plus rapide que le plus lent des sorciers. Car un sorcier, ça avait une baguette. Ca profitait de sa magie. Et c'était le jeu. Mais bon. Il était "accepté" malgré tout. Sa force de caractère semblait a minima le démarquer assez pour qu'on lui trouve un minimum d'utilité. Et puis, Papa et Maman avaient aidé à trouver un poste, ça devait être pour ça aussi. C'était mieux que rien. Et au moins, c'était la façon de Géro d'améliorer la vie des créatures magiques, comme il le pouvait, à sa place de Cracmol. Il ne pouvait pas faire mieux après tout pour défendre leurs droits et les protéger qu'avec cette formation minable qu'il avait eu, ayant été rapidement dégagé de la formation de Magizoologie.

Fils à sa maman vivant donc chez elle, le petit poussin sembla acquérir des plumes au bout de ses ailes après quelques années quand il croisa le regard de la belle Gaby. Le genre de femmes extraordinaires, qui n'avaient pas que ça à faire de remarquer le genre de petit employé qu'il était. Encore moins le fameux cracmol qui n'était là que par piston. Il avait cette image qui lui collait à la peau malgré tout ce qu'il avait pu prouver. Et puis même sans ça. Elle était Auror. Elle était importante. Et pourtant. Un regard échangé, un sourire, puis quelques mots. Qui devinrent des phrases, de plus en plus longues. Geronomimo, 22ans, était raide dingue de Gaby. Et l'inverse semblait être vrai. C'était si étonnant! Le franco-espagnol ne comprenait pas comment ni pourquoi il attirait une personne comme elle, mais il le faisait et de leur rencontre naquit un amour rendant fou le petit poussin qui prit son envol, créant un doux nid à partager à deux, avec Elle.

Bien sûr, Geronimo n'arrêta pas de visiter sa petite soeur chez son père, mais jamais sans impliquer Gabriel. Elle est spéciale. Il le lui disait, sans jamais rentrer dans les détails. Sans jamais lui expliquer ce qu'il endurait. Sans jamais avouer que ça devenait de plus en plus compliqué. De plus en plus douloureux. Des fois. Et la jolie auror semblait comprendre et respecter son voeux de silence sur la situation, ne voyant peut-être pas tout ou faisant exprès de ne pas voir, pour Lui, s'en tenant à visiter sa belle-mère seulement. Et à soigner ses innombrables maux que les Créatures Magiques lui faisaient. Lorsqu'elle n'était pas en mission. Et lorsqu'elle n'encourageait pas son petit ami, qui devint son fiancé puis son mari, à prendre son envol du Ministère et à poursuivre ses envies et ses rêves. Ceux d'un cracmol ne voulant pas lâcher le monde dans lequel il était né, dans lequel il avait grandi et vécu. Même si ce même monde pour lequel il se donnait beaucoup le repoussait. Mais après tout, comme Gaby aimait si bien le rappeler : Il le faisait pour les créatures au final. Pas pour les sorciers. Et elle avait raison.

Le départ de Coraline fut une épreuve pour le grand frère qu'il était. Ne plus pouvoir la voir quand Lui en avait envie. Ne pas savoir où elle était. Ni ce qu'elle faisait. Ni si elle allait bien. Ni pourquoi. Ni comment. C'était désormais à Coraline de décider de se pointer chez Lui. Alors, dans ce manque, dans cette inquiétude, il se sentait spécial, quand elle venait le voir. Que cela se terminait bien ou mal. Il comptait pour elle. Du moins, c'était ce qu'il se disait quand après de longs mois il la retrouvait devant sa porte. Et c'est ainsi sur de longues années. Jusqu'à la disparition de Gaby de sa vie.

Il l'avait perdu. Dans une mission. Un sortilège impardonnable l'avait emporté. Un mage noir, l'avait emporté. Geronimo était inconsolable. Perdre l'amour de sa vie à 28ans, c'était irréel. Ça devrait être interdit. Impensable. Invivable. Une lourde période que vécut le cracmol, se retrouvant seul. Se renfermant sur lui. Un long black-out dans sa vie. Une lourde période qui le rendit poison pour lui-même, ou il garda tout pour lui jusqu'à la visite de sa soeur. Enfin. Après des mois de silence, après des mois de solitude, elle arrivait. La Sauveuse. Avec du retard. Retard qui avait permis à Geronimo d'accumuler encore et encore jusqu'à vomir toute sa colère sur Elle.

Quand on soutient une personne toute sa vie. Quand on l'aime dès la 1ère seconde, dès le premier regard. Que l'on fait tout pour elle, depuis toujours, sans jamais demander quoi que ce soit en retour, jusqu'au jour ou. Et que ce jour, la seule réponse qui est donnée est un Endoloris. C'est ce qui arriva à Geronimo. Coraline l'avait remis à sa place. Son cher frère.

Des mois de solitude, des mois de colère, de tristesse. De tout et de rien. D'explosion et de vide. "Guéri", disait-on, par un sortilège interdit. Par le même genre de sortilège qui avait emporté sa Gaby. Geronimo s'en excusa. Lui. Pas Elle. Il l'avait mérité. Ça lui avait fait du bien. Ça lui avait remis les idées claires. De son point de vue, à Lui.

Une fin. Un départ. Un renouveau. Les mois passant encore et encore, les paroles de Gaby lui revenaient en tête. Celles qui l'incitaient à vivre ses rêves. Avec ses règles. De sortir de derrière son bureau. La période de deuil passée, après une introspection, Geronimo reprit doucement sa vie en main. Adieu le Ministère. Reprise d'études. Pas de Magie. Du moldu. Pas de créature. De l'animal. Si les Sorciers ne voulaient pas de lui pour gérer les Créatures Magiques, alors il s'occuperait des animaux. Ces créatures non magiques, sans pouvoir fabuleux, que les sorciers adoptaient aussi mais qu'ils ne protégeaient pas. Trop absurdes, peut-être ? Trop insignifiants ? Entamant une école de vétérinaire, Gero passa 7 années de sa vie là dedans, s'y perdant. S'y réfugiant. Y réussissant.

Si pour faire des réserves, Gero s'installa dans une clinique vétérinaire moldu, en parallèle, le cracmol commença à monter un projet, offrant toute son attention à la condition animale dans le monde de la sorcellerie. Non, il n'avait toujours pas abandonné ce monde. Monde dans lequel se trouvaient des abandons d'animaux à foison. Où régnait un manque de considération flagrant. Poussé par l'écho des encouragements de sa Gaby, Géronimo traversa les années, gonflant son compte en banque, liant ses économies drastiques à l'héritage que lui avait laissé sa femme.

Plus de 5 ans à monter son refuge. Mais quand il l'ouvrit, ce fut comme une évidence pour Gero. Ils en avaient parlé, avec Gaby, de cet endroit. Il se rappelait encore des jeux de mots stupides qu'ils avaient fait, ne retenant que le meilleur. Le Refuge des Ga-nimo. C'est dans un énième hommage qu'il appela ainsi l'asile créé dans la périphérie de Pré-Au-Lard, à l'aube de ses 40ans. Asile qu'il dut déplacer suite à l'arrivée du Brouillard. Dont les finances prirent un coup, entre la hausse des abandons suite au Désastre et face au déménagement. Aux heures supplémentaires. A la perte de certains employés. Au besoin de bras nouveaux. Mais Geronimo et le Refuge Ganimo parvinrent à tenir bon, désormais installé dans le Chemin de Traverse. L'endroit est moins vaste, certes, et il ne savait pas de quoi serait fait demain avec le brouillard qui l'avait privé de son magnifique endroit à Pré-au-Lard mais il gardait espoir. Loin de la guerre, ne pouvant rien faire d'autre qu'attendre, au final, comme le cracmol qu'il était.