Magnolia ressemblait à une princesse et cette fois, personne ne la transformerait en mandragore ! Elle pourrait passer toute la soirée à s'amuser tranquillement avec son fiancé et leur bande de copain. Rien ne viendrait la déranger car elle s'était assurée d'envoyer un hibou à la mère de son idiot de cousin pour qu'elle le menace avant la soirée.
Sûre d'elle, la pré adolescente ajusta son petit diadème et finit par sortir du dortoir des filles de première année. Là elle trottina gracieusement jusqu'à Paizo Verpey qui, comme un gentleman, l'attendait dans la salle commune. Fière de son allure, elle lui fit une petite révérence avant de prendre sa main et de jeter un regard au garçon à côté d'eux :

"C'est quoi ces chaussures ?" elle ne savait pas que son fiancé avait déjà fait la remarque, deux secondes avant "Elles ont été faites avec du cuir de goule ou tu les as juste trouvé dans une poubelle ?"

Déjà touché par ce qu'avait précédemment dit le cavalier de Magnolia, le garçon préféra quitter la salle commune laissant la petite fille et son fiancé seuls :

"Toi par contre, tu es très élégant."

Paizo Verpey était le plus beau de tous les garçons de première année (ce n'était pas dur) ! Dès l'instant de leur rencontre, dans le Poudlard Express, Magnolia était follement tombée amoureuse au point de déclarer le soir même qu'ils étaient maintenant fiancés. Le garçon avait du ressentir la même chose car à aucun moment il n'avait failli à son rôle du fiancé de la terreur en cheffe. Il se montrait gentil avec elle et riait à toutes ses mesquineries. La petite fille était particulièrement contente d'avoir un amoureux comme lui ! En plus il était si cool ! Magnolia sentait bien qu'il avait mis de l'eau de toilette et ça c'était clairement un truc de grand ! Puis il fallait le voir voler sur un balais de Quidditch ! Il était presque aussi fort que la maman de Magnolia qui avait été batteuse pour les Harpies de Hollyhead tout de même !
Bref, Paizo Verpey était parfait et c'était son amoureux à elle !

"On y va ?"

Elle serra davantage la main du garçon et l'entraina avec elle jusqu'à la grande salle où se tenait le bal de la renaissance.

Tenue de Magnolia:

ft @Conrad Stump

Elisabeth surveillait les deux jeunes du coin de l’œil pendant qu’ils partirent finaliser leur philtre d’amour, voir si ils allaient céder à la tentation... Si Lawson avait l'air beaucoup trop intéressée le cavalier était plus… réticent… Et voici que ce dernier revenait à la charge… Il avait fallut ce conflit pour ressortir le trombinoscope mentale de la professeure et mettre un nom sur le visage de l’insolent. Abbot, c’était ça, Gryffondor bien évidement. Et la répartie fut cinglante...

« Si vous savez comment terminer cette potion, vous devez également être au courant de ce qu’elle entraîne. Au rappel qu'elle est au programme théorique. Et je ne suis pas sotte, j’ai également pris soin de proposer justement une activité sur les remèdes aux filtres d’amours. Et je vous assure que si ça ne tenait qu’à moi, ce stand n’aurait jamais existé... » un élève qui tenait tête à sa professeure avait le don de l’agacer. Cependant il était dans le vrai, mature et intelligent, comme d’autres il semblait voir que faire ces potions était ridicule. Elisabeth soupira, ne cherchant pas à camper sur ses positions « …Écoutez…  vous êtes jeunes, vous avez le droit de vous amuser, je vais pas vous enlevez ça... » elle dessina un cercle avec son doigt au dessus de sa tête englobant le stand « Tout ça, c’est juste un piège, à votre avis, pourquoi c’est autorisé ? Vous croyez vraiment que ceux qui se bécotent ont besoin de ça ? La vrai activité, c'est ce que vous venir respirer... » Elle avait hérité du pire, elle devait jouer le rôle de la méchante et montrer la folie de l'amour...
Même Lawson semblait rentrer dans le rang. La potioniste avait essayée d’être la plus honnête et douce possible, mais pas sûre que cela suffise à convaincre… Après tout, elle aussi avait déjà été dans une situation similaire, à subir des préjugés. Et elle répétait misérablement la faute... Finalement elle s'était tout simpelment fourvoyée sur la passion d'une élève...

Elisabeth retourna à son ouvrage encore plus amer et releva les yeux à une interpellation bien trop familière. Elle dévisagea son interlocutrice mettant un moment avant de restituer les couleurs au visage… Ah oui… Wellington. La rousse avait entendue dire que celle-ci était une ‘métamorphomage’, ce qui justifiait le changement radical d’ambiance : Passant de la petite bricoleuse blonde à la punk licorne. D’ailleurs, la première fois qu’elle l’avait croisée, elle s’était demandée si c’était la lumière ou si le blond de sa collègue variait d’intensité. Elle tenait désormais sa réponse.

« Bonsoir… vous avez de beaux yeux, vous devriez les garder tel quel » commentaire discret pour établir en semblant de chaleur. D’ailleurs, elle n’avait aucune idée de l’effort que cela demandait où si c’était leur couleur naturelle.
La potioniste n’était pas d’humeur mais elle faisait quand même l’effort. Du moins, ça lui permettait d’éviter la question sur son état sentimentale surtout après l’introspection qu’elle venait de réaliser...

Daisy essaya d’articuler une question à laquelle Elisabeth répondit sans ménagement « Oui, non, oui et oui... » un rictus chafouin fini par dérider son éternelle expression de sérieux sentant la confusion qu’elle venait d’installer « L’Amortentia fonctionne ou ne fonctionne pas. Je ne peux pas en diminuer les effets sans simplement la rater et la rendre pour le coup dangereuse » elle commença un exposé comme si elle s’adressait à une première année « bien entendue j’ai jouée sur un autre paramètre, la durée d’ensorcellement, que j’ai fortement réduite à une poignée d’heure, le sentiment d’embarras arrivera bien vite... » Normalement avec une seule dose, il était possible d’envoûter une personne pendant près de 24h et il fallait par conséquent ‘empoisonner’ une victime continuellement pour la garder sous emprise. Voilà pourquoi elle n’était pas prohibée dans le monde et 'autorisée' ce soir. Cependant Elisabeth marqua une pause sentant le besoin de préciser « Personne quitte cette salle avec une fiole sous la main bien entendue »
« J’ai également déjà quelques remèdes sous la main juste au cas où » cette fois-ci la réponse était plus sur le ton de la confidence alors que d’un mouvement de tête, Elisabeth indiqua la caissette pleine de fiole sous la table entre ses composants.
« De plus je ne pouvais pas faire un philtre d’amour différent car ?... » la potioniste laissa un blanc attendant une réponse de sa consœur avant de répondre d’elle même car la solution tardait à arriver « … l’odeur ! Son parfum est unique à chacun… Allez, dites moi ce que vous sentez… Et ne mentez pas vous changez de couleur... » petit jeu sadique imposée par la professeure pour sanctionner sa mauvaise élève…

Elisabeth regarda distraitement le coin vide dans la pièce : peut-être qu’elle n’aurait pas dût chasser si brusquement Teddy… Au début, cela semblait une bonne idée son stand à peluche. De plus avoir une experte sous la main lui aurait permis d’avoir un flot constant d’Amortentia. La potioniste avait clairement montrée son approbation pour ça, beaucoup moins ‘toxique’ et plus mignon. C’était une utilisation très ingénieuse de l’effet secondaire de cette potion… Mais pour ce qui était de la suite… Le stand avec les cupidons… Elle avait besoin de calme et de tranquillité, pas de ces pigeons mielleux et pas non plus de tourteaux dans les pattes. La rousse avait basculer en mode Furie d’une façon assez remarquable, elle s’était contenu de hurler, balancer un chaudron bouillant dans le tas et la baguette avait été à ça de fuser et rajouter une nouvelle couche de rouge teinte créature magique à la salle…
Mais là elle soupira avant de ricaner à ce souvenir comme une maniaque dans sa main, dissimulant cette émotion sadique…

P!nk Dementor avait dit qu'il chantait bien ! Evidemment qu'il le savait déjà mais c'était P!nk Fucking Dementor qui venait de le dire !! James était tout bonnement extatique et lançait un regard heureux à Max qui semblait aussi ravi que lui de cette rencontre. Le chanteur était génial, fidèle à sa réputation il leur signa des autographes (un sur le drapeau de Max l'autre sur une feuille de la saint Valentin pour James). Admirant ce qui était écrit dessus, l'attrapeur des Gryffondors se promis qu'il l'encadrerait et qu'il l'accrocherait au dessus de son lit dès qu'ils seraient rentrés.

"On reviendra vous voir à votre prochain concert, c'est sûr !.. Et... Un professeur aux cheveux étranges ? Vous parlez surement de Teddy, enfin... de Mr. Lupin. Il doit être dans sa salle d'étude des moldus, il nous avait bien dit qu'il allait lancer son propre stand." Evidemment que James avait pensé au filleul de son père en premier.

C'est là qu'il vit Ophelya Lawson et Sean le rabat-joie entrer dans la pièce. Cela aurait pu être un non évènement si la sixième année n'avait pas lancé  à Max une remarque à peine cachée sur l'origine de la blessure d'Abbot... D'accord c'était de la faute de Maxwell, mais ça ne servait à rien d'accabler son meilleur ami comme ça ! Tout était parti d'une bonne intention et il aurait très bien pu ne rien offrir au rabat joie (James ne comprenait d'ailleurs même pas pourquoi il l'avait fait de base). Surtout que depuis, Maxwell était toujours trop collé à Sean à cause de ses remords !
L'attrapeur allait d'ailleurs le dire quand Ophelya lui demanda un autographe à lui devant P!nk Dementor ! Sentant l'envie de se vanter un peu, James jugea bon de préciser au chanteur : "Elle veut un autographe parce que je suis un peu célèbre dans mon genre. Je suis le fils de Harry Potter et une futur star du Quidditch" Si P!nk Dementor voulait son autographe, il le lui donnerait sans hésiter UNE SEULE SECONDE !!

Cependant, venant d'Ophelya, cette demande avait presque quelque chose de laçant. Ces derniers temps elle passait son temps à lui demander ses autographes. C'était à croire qu'elle les mangeait :

"T'en fais quoi de tous ces autographes ? Tu les vends j'espère ? "

Malgré tout flatté, comme à chaque fois, il prit une feuille et un stylo et commença à écrire les traditionnels mots de sa dédicace, avant de repérer les discrets regards qu'Ophelya lançait vers le rabat joie et Maxwell qui était de dos avec son drapeau coloré... Et là. James eu un doute. Se rappelant des nombreux autographes qu'avait demandé Ophelya récemment. Se rappelant de cette proximité qui était apparu du fait des remords de Max. Se rappelant que fille ou garçon, son meilleur ami s'en fichait éperduement.

"Attends... Qu'est-ce que tu essaies de faire là...? Tu sais que Max en a rien à faire de lui ?"

Enfin, c'était Sean quoi ! Sean Abbot ! Ils étaient dans le même dortoir depuis six ans ! Maxwell lui en aurait parlé et ils n'avaient rien en commun. Maxwell était génial quand Sean... quand Sean était juste bon à casser les ambiances ! Toute trace d'intérêt avait mystérieusement disparu du garçon en troisième année, quand il s'était soudain mis à jouer les rabats joie et à leur répéter qu'ils étaient des dangers publics ! D'accord Maxwell s'était beaucoup trop rapproché de lui dernièrement, mais c'était juste les remords pas une attirance quelconque ! L'idée était saugrenue et pour une raison qui échappait à James : elle le dérangeait. Pas qu'il soit spécialement jaloux mais... Sean ?! Pourquoi maintenant après six ans ?! James l'aurait vu; c'était son meilleur ami : il voyait tout ! Et surtout : Maxwell lui en aurait parlé. Max lui disait tout. D'accord il avait lui même mis du temps à lui parler de sa dernière histoire mais même dans ce cas là, Max avait été le premier à comprendre... alors que là, même Lawson le savait déjà ?! Non, si Max ne lui avait rien dit, si James avait été incapable de le voir alors qu'il voyait tout c'est qu'il n'y avait rien ! Il n'était pas aveugle et Max ne lui cacherait pas ça ?! Ils étaient littéralement tous les trois dans le même dortoir, dans la même classe, à se voir tous les jours !! Ophelya se faisait des idées, et James n'aimait pas être parmi les derniers (de son point de vu) à découvrir... ça. C'était ça qui le gênait. Il n'avait rien vu, on ne lui avait rien dit, cela ne pouvait pas être vrai.

Le compliment lancé par ma collègue me surprend puis me fait sourire.

- Merci.

Contrairement à la majorité des gens, je peux dire que je les ai choisis et je suis heureuse qu'ils plaisent. Du moins je les ai choisis à une époque et la couleur a pris ses aises. Elle a décidé de rester.

J'assiste à l'altercation un peu tendue qui oppose la professeure de potions et l'ami de la petite Ophelya. J'observe leur départ, un peu perplexe.

- Eh bien ...

Une expression qui veut tout dire et rien dire en fait.

- Sujet sensible.

Je souris un peu. Je n'étais pas la seule à me poser des questions visiblement. Je dois être la douzième à venir lui casser les pieds avec mes questions aujourd'hui et pourtant elle fait bonne figure. Je comprend mieux l'expression mi-figue mi-raisin qu'elle affichait quand je suis rentrée.

En quelques mots concis, les explications sont données.

- Me voilà pleinement rassurée.

Enfin pleinement ... pas tout à fait. Une heure permet quand même de faire bien des bêtises. Mais bon ... C'est moins pire que ce que j'imaginais. L'amortentia est une vraie saleté. Je me souviens que plus jeune, je conservais une dose d'antidote sur moi en permanence.  J'espère que les jeunes veilleront sur leurs camarades.

Le "jeu" proposé par ma collègue me fait sourire. Je suis bien au fait de l'odeur unique de cette potion pour avoir tenté à une époque de l'utiliser dans mes cosmétiques.  J'ai finalement préféré l'odeur de la fleur de plante à pipaillons. Rare mais tout aussi unique et envoûtante.

- Ah ca fait des années que je ne me suis pas prêtée à l'exercice. Voyons voir si je suis guérie.

Je m'approche du chaudron désigné. D'une simple pensée mais cheveux raccourcissent jusqu'à former un carré long lisse, plus facile pour se dégager le visage. (Et accessoirement éviter de laisser tomber un cheveu  dans la soupe
dans le chaudron. Je ferme les yeux, hume et essaye d'identifier les milles parfums qui m'assaillent. J'aime trop de choses en fait, il va falloir faire le tri.

- Voyons voir ... Odeur de cuir et terre mouillée. Sueur et jardin fleuri. Un parfum de menthe, citron, un peu sucrée qui ...

Je m'interrompt perplexe puis ris un peu quand je finis par l'identifier.

- C'est un cocktail de vacances ça !  

Daisy Wellington, alcoolique avouée, boum. Ca m'amuse parce qu'en dehors de la cuite magistrale que je me suis prise au nouvel an, il est rarissime que je m'approche d'un verre d'alcool.  Il faut croire que j'ai un faible pour les filles qui savent faire la fête parce que c'est exactement ce que m'évoque l'odeur. Je hume de nouveau, me replongeant dans l'exercice.

- Quelque chose de diffus comme une odeur de vieux papier. Et dans le lointain une odeur de feuille d'Automne qui s'en va.

Hormis le fantôme lointain des forêts automnales , je n'arrive à associer l'odeur à personne en particulier. Même le parfum de vieille bibliothèque que j'aurais pu associer à Lotis n'est que vague est lointain. Le crush a du passer sans doutes. Mon odorat est à la recherche de quelque chose sur lequel se fixer, reflet exact de mon cœur en ce moment je suppose.  Je me redresse, gardant pour l'instant la chevelure carrée ramenée derrière les oreilles.

- Voilà pour ce que je peux dire.

Car non il y a des choses qu'on aime mais qui ne se racontent pas.

- Nos goûts changent il faut croire. Si vous trouvez quelqu'un qui correspond, pensez à m'envoyer son adresse, d'acc' ?

C'est dit sous la forme d'une boutade, évidemment. Une étincelle malicieuse brille au fond de mon regard. En dépit de tout, mes teintes avaient conservé leur parfaite allure.

- Vous savez ... à force de pratique on apprend à ne plus laisser nos couleurs nous trahir trop souvent. Vous ne saurez donc probablement jamais si j'ai menti j'en ai peur. Et vous alors ... ? Envie de partager ce que vous sentez ?

Résumé:

Par Merlin ! Gaspard ne tenait plus en place ! C'était le grand jour, voyez-vous ? La fête des amoureux. Et même si le mot était sans doute un peu trop clivant pour le Gryffondor -être amoureux, c'était un truc de vieux pour se rassurer, le sorcier s'était laissé porté par l'euphorie grandissante de cet évènement, au point d'oser y inviter un ami -qui du coup n'était pas juste un ami. Gaspard avait proposer à Ethan de l'accompagner. Si, en y réfléchissant, il pouvait exister un risque pour leur relation dans ce tournant que celle-ci prenait, c'est-à-dire qu'après des années d'une franche et solide amitié tout pouvait maintenant exploser, Gaspard n'était pas du genre à se formaliser là-dessus et à rechigner de vivre un moment aussi précieux pour un quelconque prétexte de raison. Il s'agissait pour lui de profiter de l'instant, tout simplement. Et pour le reste, et bien Alea Jacta Est !

Gaspard avait donc porté un soin inhabituel à la tenue qui l'habillait ce soir. S'agissait quand même de pas avoir l'air d'un plouc ! Ethan n'était pas n'importe qui, il méritait qu'on se donna sous son meilleur jour à un sorcier de son rang ! Ahaha ! Le Gryffondor espérait tout de même que cela lui conviendrait, tout en se moquant bien de cette formule qui venait de lui traverser l'esprit -un sorcier de son rang... N'importe quoi ! On allait bien voir comme un sorcier de son rang allait se débrouiller sur la piste de danse oui ! Un ultime pshiiit de parfum plus tard -un truc à l'extrait de pipaillon de chez Daisyllusions et zouh ! Gaspard quitta le dortoir des Gryffondors d'un pas pressé, avalant les marches qui descendaient de la tour deux par deux jusqu'au rez-de-chaussée. La musique pouvait s'entendre d'ici, et il commençait à y avoir foule. De quoi décupler la bonne humeur du sorcier.

Rapidement, Gaspard passa devant les différentes salles ouvertes pour essayer de repérer Ethan. Rien en salle des potions -sauf un duo prof cool-avec-qui-tu-voudrais-danser/prof-horriblement-sévère-qui-fait-peur, je vous laisse deviner qui est qui, ni dans la salle de... Poésie ? Yerk ! Quelle horreur ! Ca dégoulinait de sentiments mielleux de partout... A fuir de toute urgence ! Rien non plus du côté moldu de la Fête de la Renaissance, salle du 5ième étage devant laquelle il était passé quelques minutes plus tôt. Sans doute le Serpentard était-il déjà dans la salle de concert, la plus bonder donc la plus fun. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin ! Peu importe. Gaspard, sans une once d'hésitation, se faufila dans la salle en quête du visage familier. Mais rien. Impossible de lui mettre la main dessus. Peut-être n'était-il pas encore arrivé, tout simplement ? Alors en attendant... Le Gryffondor, repérant des coéquipiers de l'équipe de Quidditch, décida de taper l'incruste. Histoire de faire passer le temps.

- Salut les gars !, lança-t-il avec un très large sourire, passant un bras autour du cou de Max, son capitaine, Z'êtes sortis dragués ? Oulala~, puis se tournant vers la petite sorcière habillée de résille noir, Ah Ophe, tu es ravissante ! Oui, très cool le gros nœud violet ! Y a du monde ! Vous êtes allés jeter un œil aux autres salles ? Gaspard se retint de demander si l'un.e d'entre eux n'avait pas vu Ethan passer dans le coin.

James chantait I Kiss a Dementor à la perfection, et un sourire fier s’invita sur le visage de Maxwell. Il avait vraiment le meilleur des meilleurs amis. Il le rejoignit en chantant également le dernier refrain, mais il savait bien que, malgré les compliments de James, il était loin d’avoir le talent de son ami. Mais pour cette chanson là, il l’avait tellement écouté et entonné qu’il n’avait pas de problèmes pour chanter juste. Tout cela lui rappelle le concert de Londres, qui était vraiment génial.

Lorsque Darragh signa son drapeau, Max se confondit en remerciements. « C’est le plus beau jour de ma vie » chuchota-t-il à James lorsqu’il découvrit la dédicace aussi classe qu’adorable que lui avait laissé le chanteur. « Le combat ne s’arrêtera jamais » confirma-t-il à son héros, et surtout pas avec tel drapeau.  C’est avec encore un surcroît de fierté qu’il se drapa de nouveau dedans. « Clairement on fera tout pour être au premier rang! » renchérit Max lorsque James assura qu’ils reviendraient aux concerts de P!nkDementor.

Oh mais leur idole avait besoin de leur aide! Comme James, Teddy était la première personne qui vint à l’esprit de Max avec cette description... mais il n’était pas le seul. Après tout, beaucoup n’utilisaient pas encore le féminin pour parler des femmes professeures, alors selon la personne de qui Darragh tenait cette demande...

« D’ailleurs James faudra qu’on passe voir Teddy elles ont l’air trop cool ses peluches ! Mais sinon il y a aussi notre prof de vol, Daisy Wellington, a aussi des cheveux multicolores, par contre je ne sais pas où elle est... sûrement pas loin, très souvent elle surveille les événements de l’école. » demanda Maxwell, toujours serviable mais encore plus avec son chanteur préféré.

Il ne se doutait pas encore que dans un instant, il allait être envahi de camarades de Gryffondor.

Mais sur ce arrivèrent... Ophélya… et Sean ! « Merci c’est gentil ! T’as vu ? En plus il a été signé par Darragh, c’est définitivement le meilleur des drapeaux. D’ailleurs, vos tenues vous vont très bien aussi, tous les deux » dit Max pour répondre au compliment de sa cadette. Puis elle lui envoya une petite pique par rapport à l’accident, un sourire gêné et un peu triste accueillit cette ironie. Max ne pouvait pas lui en vouloir, si James avait été blessé par quelqu’un, même de manière tout à fait involontaire et avec de bonnes intentions, il ne pourrait sans doute pas s’empêcher de se méfier. Est-ce qu’une lettre comptait comme un cadeau ? se demanda Maxwell. Un peu plus et il allait se dire qu’il fallait prévenir Ophélya pour être sûr qu’elle ne finisse pas au feu. (Non, ce n’était pas sérieux… mais quand même, un tout petit doute subsistait).

Ophélya entraîna ensuite James signer un autographe – et Max s’amusa de la réaction de son meilleur ami qui expliquait la situation à Darragh. Ses yeux se posèrent alors Sean (enfin... ce n’était pas la première fois depuis leur arrivée) à qui le violet allait vraiment bien. « Hey Sean! Tu vas bien? Je suis content de te voir, ça va être chouette cette soirée ! Vous alliez voir les lettres avec Ophélya? On allait faire ça avec James, faut pas lui dire pour pas le spoiler, mais j’avais prévu d’accepter sa demande en mariage fraternel pour l’éternité, je garde encore un peu le suspens, je lui ai dit que je lui répondrai après avoir lu la demande... J’aime bien cette tradition d’ailleurs, envoyer les lettres aux gens qui comptent pour nous. D’ailleurs soit pas surpris tu... »

Mais Maxwell ne put terminer sa phrase et dire à Sean qu’il avait une lettre pour lui  (il avait rapidement pesé le pour et le contre, et il s’était dit qu’il trouverait ça bizarre si Sean lisait sa lettre en sa présence sans qu’il ne l’ait prévenu qu’il en avait reçu une de sa part)... il n’avait pas eu le temps parce qu’un bras entoura d’un coup son épaule: c’était Gaspard! Max appréciait son camarade, mais il savait aussi que la situation était un peu tendue entre lui et Sean (et c’était d’ailleurs en bonne partie de sa faute...)

« Hey Gaspy! T’es tout beau! Très chouette ton style » lui dit-il, et c’était vrai. « Non je ne les ai pas vues encore! Ça a l’air cool, surtout la salle musique ! Et toi tu y es allé? »

Mais d’ailleurs parlant de salle... Max se tourna vers le pauvre Darragh qui avait assisté à toutes ces retrouvailles qui en le concernait pas et devait bien s’ennuyer... mais il avait plein de sources d’information sous la main.

« Au fait Gaspard tu n’aurais pas vu Daisy? Et parlant de salle... Monsieur Darragh, vous voulez qu’on vous accompagne pour aider à trouver nos professeur? » (oui il était encore trop intimidé pour appeler son idole par son prénom...)

Spoiler: